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N° 5. 1er MARS.

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D'un dépôt fédéral de la guerre (suite). Des nouvelles armes à feu portatives
(avec planche, suite). - Bibliothèque militaire fédérale (correspondance). —

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N° 15. 1er AOUT.

N° 16. 15 AOUT.

Etude sur la géographie militaire de la Suisse (suite et fin).

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SUISSE

dirigée par

MM. F. LECOMTE, licut.-colonel fédéral; E. RUCHONNET, capitaine fédéral d'artillerie;

E. CUENOD, capitaine fédéral du génie.

N° 1.

Lausanne, le 1er Janvier 1865.

Xe Année.

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Actes officiels.

SOMMAIRE.

Ameil (fin) - Le major Ducret. Nouvelles et Chronique. SUPPLÉMENT

D'un dépôt fédéral de la guerre.

Le général

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A propos des revues.

D'UN DÉPOT FÉDÉRAL DE LA GUERRE.

Les Chambres fédérales sont nanties, on le sait, de l'importante question de la fondation d'un dépôt de la guerre. Le Conseil fédéral leur a présenté dans la dernière session un projet accompagné d'un long message explicatif. Le Conseil national a adopté le projet avec quelques modifications; le Conseil des Etats, qui s'est donné la tache de réaliser des économies, a refusé d'entrer en matière et a ajourné la discussion au mois de juillet prochain. La question reste donc en suspens; mais nous espérons que ce temps d'arrêt, provoquant un examen plus attentif de la part du pays, ne fera que mieux sentir la nécessité de l'institution proposée, et qu'elle sera votée en définitive sur une échelle plus large encore et meilleure que celle du message présenté.

On ne saurait du reste se dissimuler que si la louable initiative du Conseil fédéral n'a pas reçu de la part de l'autorité législative l'accueil empressé auquel elle avait droit, cela vient en grande partie de ce que la question de fond ne s'est pas présentée d'une manière parfaitement claire et simple aux yeux de tous. Nous n'oserons certes pas dire qu'elle semble avoir été embrouillée à plaisir; mais ce qui est certain, c'est qu'elle n'a pas été bien saisie par le public, par la presse, par les membres de l'Assemblée fédérale. Et cela est à nos yeux d'autant moins étonnant que nous doutons fort que MM. les membres du Conseil fédéral ou les rédacteurs du projet aient eux-mêmes une idée bien nette de l'excellente institution qu'ils veulent fonder. Leur message prétendu explicatif nous en est une preuve.

Ce respectable document, à force d'avoir voulu prouver l'urgence à tous degrés de ses propositions, à force d'en analyser les avantages, d'en démontrer les mérites et d'en prophétiser la fécondité, amène le lecteur bienveillant à ne plus savoir en réalité de quoi il est question. On se demande s'il s'agit d'un pacte enchanteur à conclure avec la victoire, ou de la simple formation d'une collection de renseignements utiles à l'état-major. Comme le maquignon de la légende qui à force de perfectionner un noble coursier en avait fait un chétif chameau, ainsi le projet, avec son message, par excès de zèle dans l'application d'une idée juste, est arrivé à des complications et à des associations d'éléments hétérogènes telles que le tout ne forme plus qu'un indéfinissable amalgame. Et si beaucoup de choses incompatibles de leur nature s'y trouvent mal à propos rattachées, d'autres, qui y figureraient plus naturellement, y manquent.

Au fond et en fait un dépôt de la guerre existe déjà en Suisse, plus complet et mieux constitué pour nous que ne le sont ceux de Paris et de Carlsruhe, où nous avons eu la bonhomie d'envoyer un de nos officiers supérieurs prendre des consultations.

Un dépôt de la guerre est la collection des divers travaux et documents produits par l'armée et surtout par les états-majors pour l'utilité de l'armée. Or l'armée suisse, Dieu merci, n'est en arrière d'aucune autre à cet égard; nous dirons même qu'elle est en avant de toutes les autres; et nous nous garderons bien d'en tirer vanité, car il est tout naturel que par suite des obligations de notre neutralité et de nos institutions miliciennes, l'activité individuelle des officiers, se soudant à l'activité civile, soit plus grande en Suisse que partout ailleurs. C'est la consolation naturelle que s'est créée notre amour-propre. Pendant que d'autres font des campagnes, nous devons nous horner à les raconter; nos voisins prennent des villes, nous, nous écrivons des livres et des journaux ; ils plantent leurs drapeaux à tous les coins du monde, nous faisons des cartes de nos vallées et, quand elles sont finies, nous les recommençons à une autre échelle; ils font voler en éclats les murs de Puebla, de Pékin, de Sonderbourg, nous mettons hors de service au moins 20 mille cibles par an; par dessus le marché nous perfectionnons consciencieusement tous nos règlements, et vingt commissions supérieures élaborent incessamment toutes les améliorations qui peuvent pointer à l'horizon. En un mot, les émotions de la guerre étant refusées à notre armée, nous nous livrons avec ardeur aux travaux de la paix. Nous en avons les loisirs, le goût traditionnel, ainsi que le sentiment de faire par là une œuvre qui un jour ou l'autre sera utile au pays. Et nous ne croirons point sortir des bornes de la modestie en ajoutant que les travaux suisses de cet

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