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pour lesquelles il est ouvert un concours. Un modèle avec description et dessin sont déposés au bureau du commissariat supérieur des guerres, où les postulants peuvent en prendre connaissance.

-Le Conseil fédéral a augmenté le traitement du personnel de l'administration du matériel fédéral de la guerre.

Fribourg.

Voici le résuldat des examens subis cette année par les recrues du canton sur l'écriture, la lecture et le calcul. Les examens ont porté sur 507

recrues.

Lecture. 8 recrues seulement ont eu la note 0; 21 la note 1; 29 la note 2; 155 la note 3 et 514 la note 4 soit la meilleure ; la moyenne est donc 3,43.

Ecriture et orthographe. 12 recrues ont eu la note 0, soit la moindre; 28 la note 1; 31 la note 2; 198 la note 3 et 198 la note 4, soit la meilleure; la moyenne est de 3,07.

Calcul. 57 recrues ont eu la note 0; 30 la note 1; 50 la note 2; 169 la note 3 et 221 la note 4; la moyenne approche de 3.

Le chiffre 12 était le maximum des points à obtenir dans les trois branches de l'examen; la moyenne réalisée a été de 9,49.

Vaud. Le 1er juin est mort à Lausanne, après plusieurs années de maladie, M. le lieutenant-colonel Ch. Reynier, ancien commandant de la gendarmerie.

Elevé à Naples, où son père exerça les fonctions de gouverneur des Calabres, puis de directeur des postes et des forêts sous le roi Murat, il entra de bonne heure comme officier d'artillerie au service hollandais. It revint en Suisse lors du licenciement des troupes suisses et succéda à M. Chappuis dans le commandement de la gendarmerie, poste qu'il occupa pendant de longues années, et qu'il remplit avec la droiture et la loyauté qui le caractérisaient à un haut degré.

M. Reynier était âgé de 72 ans et depuis longtemps vivait dans une retraite complète. (Patrie.)

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MM. Bartré, Marc-Aug., à Aubonne, 1er sous-lieutenant des chasseurs de droite du 111e bataillon.

Greyloz, E, à Ollon, lieutenant du n° 2 du 50° bataillon.

Bourgeois, P.-F., à Courtilles, lieutenant du n° 4 du même bataillon. Gétaz Alex, à Vevey, 1er sous lieutenant des chasseurs de droite du 3° bataillon de réserve cantonale.

Mermod, C., à Ste-Croix, 2 sous-lieutenant porte-drapeau du 70° bataillon.

Fornallaz, Ch., à Avenches, capitaine aide-major du 112 bataillon. Mottaz, J.-P., à Lausanne, capilaine de chasseurs de droite du 2o bataillon de réserve cantonale.

Laurent, L., à Fey, lieutenant du n° 3 du 26e bataillon.

Dessous-l'Eglise, J.-Ant., à Prangins, lieutenant du n° 1 du 8e bataillon de réserve cantonale.

Jaquier, J.E., à Prabins, 1er sous-lieutenant de chasseurs de gauche du 12e bataillon de réserve cantonale.

MM. Fornerod, Girard, à Avenches, capitaine des chasseurs de gauche du 112°

bataillon.

Vallotton, Marc-Georges, à Rolle, 1er sous-lieutenant, centre no 2 du 7e bataillon de réserve cantonale.

Nous adressons à nos abonnés de la Suisse, avec le présent numéro, le rapport de gestion du Département militaire fédéral pour 1864.

ANNONGES.

MISE AU CONCOURS.

Les postulants à la place vacante d'instructeur du personnel sanitaire (traitement fr. 2800), sont invités à présenter d'ici au 1er juillet prochain leurs offres de service au Département soussigné.

Ils devront être capables d'instruire en langue allemande et française, et faire dans les intervalles des cours sanitaires le service médical dans les écoles militaires.

Les médecins qui voudraient se charger seulement de l'instruction en langue française, sont également invités à postuler.

Berne, le 9 juin 1865.

Le Département militaire fédéral.

Il vient de paraître :

QUELQUES CONSIDÉRATIONS

SUR LES

ARMES A FEU PORTATIVES

se chargeant par la culasse
(AVEC PLANCHE)

par

W. van BERCHEM,
lieutenant-colonel fédéral.

Paris, Ch. TANERA, éditeur.

Pour l'Etranger, en vente à Paris chez Ch. TANERA, éditeur, librairie pour l'art militaire, les sciences et les arts, rue de Savoie, 6.

Pour la Suisse, en vente à Genève chez Joël CHERBULIEZ; à Lausanne chez DELAFONTAINE & ROUGE et chez MARTIGNIER & CHAVANNES; à Neuchâtel chez DELACHAUX & SANDOZ; à Berne chez DALP & JENT & GASSMANN.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-DERRIÈRE, 3.

SUPPLÉMENT MENSUEL

DE LA

REVUE MILITAIRE SUISSE

Lausanne, le 15 Juin 1865.

SOMMAIRE

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Supplément au no 12 de la Revue.

Les manœuvres des pontonniers en 1864 (suite et fin,. - Conseils et directions du général-major von Edelsheim pour donner une bonne position au cavalier. Aide-mémoire portatif de campagne à l'usage des officiers d'artillerie (suite). Bibliographie. (D'une nouvelle poudre de guerre - Actes officiels

LES MANOEUVRES DES PONTONNIERS EN 1864.

(Suite et fin.)

De bons chemins d'accès permirent d'amener les haquets l'un après l'autre sur la rive gauche, près de l'emplacement du pont, de sorte que l'on put sans grand transport lancer les bateaux à l'eau et former le dépôt du matériel. Il est rare que le pontonnier rencontre des localités aussi favorables. Il lui arrive bien plus souvent de trouver des abords difficiles et des berges escarpées et boisées qui l'obligent à se frayer un long chemin au travers de bois, de broussailles ou de marécages, et à transporter péniblement, à dos d'homme et à de grandes distances tout son matériel, ou enfin à le manier dans des espaces resserrés.

Si les états-majors se faisaient toujours une véritable idée de semblables fatigues, des retards qu'elles occasionnent, et en général de ce que l'on peut et doit exiger des pontonniers, on mettrait moins souvent la faute de la non réussite d'une construction de pont sur le compte de ces troupes.

Après un moment de repos l'on procéda au déchargement des haquets et à la formation du dépôt ; les pontons furent mis à l'eau, accouplés, puis, comme il n'y avait pas de tirailleurs à transporter sur l'autre rive pour protéger le travail, ils furent immédiatement équipés et amarrés à la berge au point d'où ils devaient partir.

Ces travaux préparatoires se répètent à chaque construction de pont,

et le temps qu'ils exigent représente toujours la plus grande partie de la durée totale du travail. Dans les exercices en temps de paix on les fait rarement entrer en ligne de compte, par la raison que, dans de semblables manœuvres, l'on a trop souvent la vanité de vouloir surprendre les spectateurs non initiés par une exécution d'une promptitude étonnante; mais au fond l'illusion que l'on produit est fâcheuse par les conséquences qu'elle peut avoir une fois ou l'autre.

Dans le cas qui nous occupe, les préparatifs n'exigèrent, grâce aux conditions favorables de l'emplacement, qu'une heure et demie seulement; mais cette durée est loin de pouvoir être prise pour une donnée généralement applicable. On profita de ce temps pour faire la reconnaissance des rives, fixer définitivement l'emplacement du pont et la ligne des ancres, et faire les mesurages nécessaires.

Il résulta de cet examen que les herges étaient favorables à l'établissement du pont; la vitesse du courant fut trouvée d'environ 7 pieds par seconde, la profondeur de 5 à 13 pieds, l'ancrage peu résistant et la largeur de la rivière de 260 pieds.

Il fut donc décidé que le pont serait établi en majeure partie sur des supports flottants, que dans le milieu de la rivière il faudrait doubler les ancres, ce à quoi les 6 ancres supplémentaires de la forge de campagne suffisaient justement; on était ainsi dispensé d'avoir recours à des paniers d'ancrage dont la construction exige toujours un temps assez long.

Après la soupe et un petit moment de repos l'on procéda à la répartition des hommes, avec sections doublées pour la pose des poutrelles, des madriers et du brêlage. Là-dessus il fut donné à la troupe une instruction succincte sur le travail qu'elle allait entreprendre, puis à 4 heures l'on commença le pont.

La nature de la rivière à l'emplacement choisi aurait au besoin permis de l'exécuter par conversion; mais cette manœuvre, que tant de gens admirent, est exposée à tellement d'éventualités et de dangers sur des rivières comme les nôtres, que l'on a cru devoir exclure du règlement cet exercice qui ne peut guère s'exécuter qu'en temps de paix. On préféra donc le mode plus simple et plus sûr de la construction par bateaux successifs, pour lequel on n'a pas besoin de circonstances locales particulières et qui est aussi le procédé normal.

Dans l'espace d'une heure le pont fut donc établi avec la régularité et la solidité voulues; y compris les préparatifs, la construction avait donc exigé en tout deux heures et demie, durée qui ne correspond guère, il est vrai, aux données fournies par des manœuvres de parade, mais en revanche avec les résultats plus véritables des exercices de campagne.

Le pont dont il s'agit ici avait 12 travées de 22 pieds et reposait sur 10 pontons (dont quelques uns amarrés à deux ancres) et un chevalet qui formait le dernier support sur la rive opposée. Pendant deux heures de nombreux spectateurs y circulèrent librement, tellement que par moments le public stationnant sur le pont occupait le tablier tout entier. Malgré cela, cette foule n'occasionna aucune altération, ni dans l'alignement du pont, ni dans la liaison des diverses parties. Sur ces entrefaites la troupe dressa ses tentes-abri, sur la rive droite de la Reuss, en ligne par compagnies. Chacun s'organisa promptement pour le bivouac.

Après cela, à 7 heures et demie du soir, le pont fut replié par pontons successifs, opération qui s'effectua tranquillement et sans obstacles. Elle dura 40 minutes, ce qui fait 33 minutes par travée. Les pontonniers s'y firent remarquer par l'adresse avec laquelle ils levaient les ancres et ramenaient les pontons dégagés, ainsi que par leur promptitude dans le repliement des travées; les sections revenaient chaque fois à leur poste en bon ordre et en temps voulu; en un instant les pontons se trouvaient débarrassés de leur équipement et amarrés à la rive, de sorte que le matériel rentrait au fur et à mesure au dépôt. C'est ainsi que se termina la première journée d'excursion.

Le second jour les travaux commencèrent par le chargement du matériel pour le transport par eau jusqu'à Mellingen. L'on forma avec les 7 unités de pont 3 trains de bateaux et un bateau de transport; 70 hommes y furent occupés pendant une heure et vingt minutes. Le reste de la troupe partit de bonne heure pour Mellingen, par terre, pour prendre part aux exercices principaux de cette journée.

A 8 heures et demie les embarcations partirent de Bremgarten l'une après l'autre, à 5 minutes d'intervalle; chacune portait 10 pontonniers par unité; il se trouvait parmi ceux-ci des bateliers expérimentés et connaissant la rivière. La navigation sur la Reuss, dont le cours est fort sinueux jusqu'à Mellingen, dura une heure et quart. La vitesse moyenne de la rivière, sur ce parcours, serait donc de 5 pieds par seconde environ. En amont de cette petite ville l'on aborda avec trois unités de pont, formant le matériel nécessaire pour le pont volant de moyenne grandeur projeté en cet endroit; les deux autres trains de bateaux, destinés à une autre manoeuvre, continuèrent leur course sans s'arrêter. Le pont volant fut bientôt construit et son cable, solidement amarré, muni d'une nacelle de support; après quoi on l'arrêta à la rive, prêt à recevoir des troupes. Comme il ne s'agissait que d'infanterie et qu'en outre les rives étaient d'un accès facile, il

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