Page images
PDF
EPUB

tions de la mèche à étoupilles; confection des étoupilles en roseau et des lances à feu.

La caisse n° 3 est affectée au transport des ustensiles spéciaux pour le service des parcs généraux d'armée. Elle contient les outils et ustensiles propres aux manipulations suivantes :

Confection et vérification des sachets; calibrage des balles pour boîtes à mitraille; chargement des boîtes à mitraille; ---- chargement des obus oblongs à balles; -chargement et déchargement des obus oblongs; réparations des fusées métalliques pour obus oblongs; -confection de la mèche à canon; confection des flambeaux; confection des fusées de signaux et des artifices de garniture.

La caisse n° 4 est destinée uniquement aux équipages de siége. Une cinquième caisse, dite caisse aux lanternes, contient quatre lanternes à éclairer et leur approvisionnement.

[ocr errors]

Munitions pour armes à feu portatives rayées. Il y a deux espèces de cartouches pour les armes à feu portatives rayées : la cartouche d'infanterie, modèle de 1863, et la cartouche de chasseurs, modèle 1859.

La balle d'infanterie, modèle 1863, est cylindro-ogivale, et à évidement quadrangulaire; elle est terminée par un méplat et n'a qu'une seule cannelure.

La balle de chasseurs, modèle 1859, est cylindro-ogivale et à évidement triangulaire; elle est terminée par un méplat et n'a qu'une seule cannelure.

Les enveloppes des paquets de cartouches sont en papier ordinaire pour les paquets de cartouches d'infanterie, et en papier de couleur bleue pour les paquets de cartouches de chasseurs.

(A suivre.)

BIBLIOGRAPHIE.

D'une nouvelle poudre de guerre.

La poudre de guerre a de nombreux et importants défauts résultant de sa composition actuelle. Le plus connu est celui qui résulte de l'adhérence aux parois des armes du potassium renfermé dans le salpêtre.

Depuis longtemps déjà les hommes versés dans la pyrotechnie s'occupent, les uns à améliorer ce que nous avons, d'autres à chercher la formule d'une nouvelle composition plus propre que la poudre actuelle à l'usage auquel elle est destinée.

Malheureusement tous ont échoué: Les premiers ont lutté en vain contre les imperfections qui se trouvent en germe dans les constituants de la poudre; les seconds n'ont fait que substituer à une composition défectueuse d'autres compositions plus défectueuses encore. Nous désirons, sans trop oser y comptér, qu'il n'en sera pas ainsi de la découverte de M. le capitaine Schultze de l'artillerie prussienne. Cet officier a trouvé la composition d'une nouvelle poudre exempte, si nous en croyons une brochure qui nous a été communiquée (*), des nombreux défauts reprochés à l'ancienne.

Ainsi, par exemple, la poudre Schultze ne laisserait aucun dépôt ou crasse dans le canon de l'arme. Bien plus, elle serait même sans danger pour ceux qui la préparent et qui s'en servent, parce qu'elle n'est explosible, le feu y fùt-il communiqué, qu'autant que celui qui l'emploie le veut bien. En d'autres termes, cette composition n'aurait d'effet comme poudre qu'ensuite d'une opération très simple qu'on peut aisément et rapidement lui faire subir au moment même de son introduction dans l'arme.

La fumée produite par la combustion de cette poudre serait aussi d'une pesanteur spécifique si minime qu'elle se dissiperait instantanément, avantage constaté, paraît-il, dans un grand nombre de mines d'Allemagne, et vivement apprécié par tous les hommes spéciaux qui savent combien la présence d'une fumée épaisse ajoute aux difficultés des travaux exécutés dans les tunels, casemates, etc.

En outre, le prix de revient de la poudre Schultze serait à peu près la moitié de celui de la poudre ordinaire.

Malheureusement si l'auteur de la brochure expose avec beaucoup de netteté les défauts de la poudre actuelle, et s'il explique non moins clairement la supériorité de celle de son invention, il ne nous donne. aucun détail sur la composition de cette dernière qui est secrète et le demeurera jusqu'à ce que des essais suivis auxquels il sera sans doute procédé aient, ou détruit les espérances de l'inventeur qui alors n'aura plus d'intérêt à faire un mystère de sa découverte, ou consacré l'importance de cette découverte elle-même et engagé quelque gouvernement à s'en faire l'acquéreur. Jusqu'alors donc nous ne pourrons satisfaire le sentiment de curiosité qu'éveillera certainement chez nos lecteurs la nouvelle invention que nous lui annonçons aujourd'hui.

() Das neue chemische Schiesspulver und seine Vorzüge vor dem schwarzen Schiesspulver und dessen Surrogaten von dem Erfinder des neuen chemischen Schiesspulvers Eduard Schultze, Hauptmann in der koniglich preussischen Artillerie, Director der patentirteu Pulverfabrik in Potsdam, Berlin 1865.

Fondés sur divers renseignements, nous serious tentés de croire que la nouvelle poudre renferme un composé de chlore, du chlorate de potasse, par exemple. Mais les composés chlorés rendant généra lement les poudres brisantes, et M. Schultze affirmant que celle de sa composition est supérieure en tous points à la poudre actuelle, nous n'osons nous aventurer plus loin dans le domaine des conjectures.

ACTES OFFICIELS.

Circulaire adressée à tous les officiers de l'état-major fédéral par la régie fédérale des chevaux à Thoune:

Avec l'approbation du tit, département militaire fédéral, nous avons l'honneur de vous communiquer ci-dessous les conditions établies pour la livraison des chevaux de la régie :

4° Les chevaux doivent être pris et rendus à Thoune même ;

2o Les harnachements nécessaires pour le voyage et pour l'écurie doivent être fournis par le preneur,

3o Le prix de louage d'un cheval est fixé à 5 fr. par jour ;

4o Les gages d'un domestique, soit garçon d'écurie de la régie sont fixés par jour à:

[blocks in formation]

d) La taxe des chemins de fer sera bonifiée au garçon d'éeurie ;

5o Les estimations se feront à Thoune où les chevaux doivent être pris et rendus: 6o Les déboursés nécessaires pour le transport des chevaux et des garçons d'écurie, si l'on en demande à la régie, devront être faits avant leur départ. La direction de la régie fédérale des chevaux.

par an; 4 fr.

Iri

par Numéros dé

La Revue militaire suisse parait le 1er et le 15 de chaque mois. Elle publie en supplément, le 15 de chaque mois, une Revue des Armes spéciales. CONDITIONS D'ABONNEMENT: Pour la Suisse, franc de port, 7 fr. 50 c. par an; 2 fr. par trimestre. Pour l'Etranger, frane de port, 15 fr. mestre. Turquie et Valachie, franc de port, 20 fr. par an. tachés: 40 centimes par numéro. Remise aux libraires. Les demandes d'abonnement pour l'étranger peuvent être adressées à M. TANERA, libraire-éditeur, rue de Savoie, 6, à Paris. Celles pour l'Italie à MM. BOCCA, frères, libraires de S. M., à Turin

Pour tout ce qui concerne l'Administration et la Rédaction s'adresser au Comité de Rédaction de la Revue militaire suisse.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-Derrière, 3.

SUISSE

dirigée par

E. RUCHONNET, capitaine fédéral d'artillerie; E. CUÉNOD, capitaine fédéral du génie.

N° 13.

Lausanne, le 1er Juillet 1865.

Xe Année.

SOMMAIRE -- Etude sur la géographie militaire de la Suisse (suite). - Ecole centrale de Thoune. - Tableau des états-majors appelés au rassemblement de troupes de 1865. Actes officiels. Nouvelles et chronique. Annonces

[ocr errors]

ÉTUDE SUR LA GÉOGRAPHIE MILITAIRE DE LA SUISSE.

(Suite.)

Nous pouvons maintenant nous demander si la ligne de l'Aar offrirait une meilleure chance à la Suisse. Nous supposons toutes les précautions prises sur cette rivière, Berne transformée en camp retranché, Soleure et Aarberg comme double tête de pont à l'aile droite, Thoune mise en état de défense à l'aile gauche; comme point intermédiaire, l'on pourrait fortifier un endroit entre Berne et Thoune, ainsi que Fribourg et Güminen; on occuperait le Simmenthal et l'on continuerait la route ou la voie de fer le long de la rive droite du lac de Thoune.

Après un échec à Yverdon, ce serait aux environs de Payerne et de Fribourg que l'armée fédérale prendrait position. Dans le cas de combats malheureux près de l'une de ces deux villes, elle se retirera derrière l'Aar, mise ainsi en état de défense. Cette ligne venant aussi à être forcée, une longue résistance serait encore possible entre la Limmat, l'Aar et les montagnes. Mais, alors, croyons-nous, entrerait en jeu le corps ennemi débouchant du côté de Bâle.

Cette ville, qui jouit d'une grande prospérité matérielle, doit sa richesse à sa position toute exceptionnelle. C'est à Bâle que le Rhin quille sa direction vers l'occident pour se diriger vers le nord; c'est

donc ici que deux lignes de communication trouvent leur point d'intersection. A l'occident de Bâle, nous trouvons le grand rayon situé entre le Jura et les Vosges, formant une ligne de transit naturelle entre le S.-O. de l'Allemague, le nord de la Suisse et l'intérieur de la France, soit par Belfort et Langres sur Paris, soit par la vallée du Doubs et Besançon sur Châlons-sur-Saône et sur Lyon.

A l'orient de Bâle nous trouvons dans la vallée de la Reuss la ligne qui nous offre la communication la plus directe entre Gênes, le centre de la Suisse et le S.-O. de l'Allemagne; tout le transit venant par le St-Gothard se dirigera ou par Zurich sur Schaffhouse, ou par Lucerne et Olten sur Bâle, car tout ce qui serait à destination du lac de Constance passerait plutôt le Bernardin ou le Splügen.

Bâle est donc le point de jonction de toutes ces lignes commerciales et militaires, et cette position lui donnerait une haute importance dans une guerre dont le sud-ouest de l'Allemagne serait le théâtre. Mais, dans le cas qui nous occupe ici, cette ville aura peu de valeur. Fût-elle mème protégée par des fortifications, comme il en a existé à plusieurs reprises, elle devra être occupée par des forces considérables, ce qui ne l'empêchera pas de pouvoir être laissée de côté par les Français; sa garnison se trouvera alors sacrifiée inutilement. Les Français, tout en investissant cette ville et en s'occupant à la réduire, s'avanceront probablement directement sur le cœur de la Suisse par les Hauenstein supérieur et inférieur.

Cette dernière route conduit à Olten; c'est ce qui a peut-être donné l'idée de fortifier cette place. Les Français s'empareront d'abord du Hauenstein inférieur, s'y fortifieront et dirigeront en même temps des forces considérables au point de jonction de l'Aar, de la Reuss et de la Limmat, afin de paralyser la défense du cours inférieur de ces rivières et de pourvoir par là à la sécurité de leur aile gauche. Pour assurer leur aile droite ils s'empareront de Délémont ou de Moûtiers (l'assaillant n'aura plus alors à s'inquiéter du Jura, car, plus tard, la prise de la ligne de l'Aar rendrait sa défense inutile); puis ils marcheront directement sur Berne par le Hauenstein supérieur. C'est probablement près de cette ville que les attendra l'armée suisse; il y aura donc là une bataille décisive. Si le résultat n'en est pas favorable à la Suisse, le camp retranché de Berne sera son dernier asile. Les Français pourront s'établir alors solidement sur l'Aar et s'emparer des abords de la partie montagneuse comme de Zurich et Lucerne. Berne venant à tomber, la Suisse tomberait aussi, mais, avant que d'en être venue là, la France aurait peut-être déjà atteint son but.

On nous objectera que la Suisse pourrait prévenir ce résultat en établissant d'avance, et pendant qu'il en serait encore temps,

« PreviousContinue »