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NOUVELLES ET CHRONIQUE.

Une commission composée de MM. les colonels Isler, Schwarz et Scherz et des lieutenants-colonels Welti et Vonmatt, est chargée d'élaborer un projet pour l'organisation des carabiniers en bataillons.

Voici le texte du projet de loi concernant cette organisation:

Art. 1. Les compagnies de carabiniers d'élite et de réserve fédérale doivent être organisées en bataillons

Art. 2. La formation des bataillons isolés incombe au Conseil fédéral. Cette formation devrait toutefois s'effectuer de manière à ce que les unités tactiques soient composées, si possible, de troupes du même canton et appartenant à la même classe de contingent. Le numérotage des bataillons incombe également au Conseil

fédéral.

Art. 5. Le grand et le petit état-major d'un bataillon de carabiniers devront être organisés d'après le système observé pour la composition d'un état-major d'un demi-bataillon d'infanterie, suivant le tableau I de l'organisation militaire fédérale.

Art. 4. Les nominations dans cet état-major se feront conformément aux prescriptions sur cette matière des cantons respectifs. La nomination du personnel de l'état-major d'un bataillon de carabiniers se composant de compagnies prises dans plusieurs cantons devra se faire en complet accord avec les cantons intéressés et en proportion de la force de leur contingent. A défaut d'un accord commun, le Département militaire sera saisi de la question, et la tranchera après le préavis du chef de l'arme.

Art. 5. La solde et l'entretien de l'état-major d'un bataillon de carabiniers a lieu selon les prescriptions renfermées au tableau XVI de l'organisation militaire fédérale.

Art. 6. L'effectif du matériel et l'équipement de chaque corps d'un bataillon de carabiniers est indiqué dans le tableau II. - Les fournitures du matériel pour les bataillons mixtes sont à la charge des cantons respectifs, suivant la force de leur contingent.

Art. 7. Le Conseil fédéral est chargé de l'exécution et de la publication de cette décision.

-Les sections de la commission des économies militaires ont été composées comme suit:

1. Armement, habillement, équipement: MM. Epli, Berney, Schwarz. II. Instruction, et

III. Organisation MM. Arnold, Häberlin et Stämpfli.

IV. Administration: MM. Escher, Stählin et Vigier.

La majorité de la commission parait décidée à rechercher les moyens de faire des économies importantes, pour autant que cela est possible, sans nuire à la défense du pays et sans apporter de trop grandes modifications dans ce qui existe. La chose présente toutefois des difficultés.

Les sections doivent avoir terminé leurs travaux pour le 31 juillet.

Tessin, Parmi les tractanda du Grand Conseil convoqué pour le 18 avril dernier, nous voyons figurer la révision de la loi sur l'organisation militaire.

Fribourg. On nous écrit du canton de Fribourg: « Les idées de M. le lieutenant de Buman sont loin d'être universellement partagées. La carabine revient à l'Etat à 120 fr. Il la donne pour 60 fr. au carabinier qui paie 50 fr. en entrant à l'instruction, et les 30 autres l'année suivante, ou même plus tard selon les délais que peut accorder l'inspecteur des arsenaux. A la fin du service l'arme demeure la propriété du carabinier L'habillement est fourni par l'Etat. Il n'est donc pas exact de dire qu'on s'expose de cette manière à ne recruter ce corps que parmi les jeunes gens riches plutôt que parmi les vrais tireurs.

C'est même principalement depuis cette innovation que nos compagnies de carabiniers se sont relevées; cette année encore, il s'est présenté une soixantaine de jeunes gens pour 29 recrues que l'on a choisies. L'année dernière, à l'école de recrues à Luciensteig, le colonel Fogliardi signalait dans son rapport le détachement de Fribourg comme étant le mieux armé. »>

SUBSIDE FÉDÉRAL POUR 1864 AUX SOCIÉTÉS DE TIR DE CAMPAGNE.

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Genève.

Le corps des cadets reprendra ses exercices au mois de mai. Déjà

depuis plusieurs semaines, une section d'officiers et de sous-officiers volontaire

ment organisés pour l'instruction de ces enfants, suit un cours préalable qui lui est donné par M. le major Armand, instructeur-chef du corps des cadets. De 200 enfants, chiffre qu'il comportait l'année dernière, le corps s'est élevé cette année à celui de 300. Le comité a formé cette année, à côté des trois compagnies d'infanterie, une compagnie d'artillerie, l'Etat ayant bien voulu mettre à sa disposition quatre des jolies petites pièces de canon qui ont servi longtemps dans nos fêtes publiques. Le Comité s'occupe activement en ce moment de l'acquisition de l'armement pour l'infanterie. Grâce au long et scrupuleux examen auquel il a soumis cette question avant de prendre une décision, les cadets genevois sont assurés d'être pourvus d'armes de qualité supérieure et de nature à donner aux parents toute sécurité.

Ajoutons à cette occasion que si, comme le savent nos lecteurs, le corps genevois des cadets est la plus jeune des institutions de ce genre en Suisse, la plus ancienne existe à Berne; c'est le corps de cadets, non pas du Collége, mais de l'Orphelinat de la ville de Berne, qui fut fondé en mai 1791, sur la proposition du professeur Ith. Il comptait 40 enfants. Le corps d'Aarau, qui est regardé ordinairement comme le plus ancien, ne date que de 1803.

Valais. Promotions militaires.

Capitaines MM. de Werra, Eugène, à Sion.

Thovex, Jules, de Martigny-Bourg.

Lieutenant: M. Sigrist, Auguste, de Lucerne, à Sion. 1er sous-lieutenant: M. de Preux, Ferdinand, de Sion.

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MM. Burnand, Ch., à Moudon, commandant de l'arrondissement no 1.

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no 10.

Chuard, J.-L., à Corcelles,

Jaunin, D., à Fey,

Charlier, H., à Nvon,

Dufour, E., à Chailly,

Duc, P.-F., à Villars-Bramard,

Amiet, J.-L., à Mur,

major

Vessaz, P.-A., à Lausanne, capitaine quartier-maître du bataillon no 45.

Dupraz, Ad., à Vevey,

D no 26.

Thuillard, J.-L., à Froideville, 1er sous-lieutenant au no 4 du bataillon no 10.

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au no 2 » n 50.

aux chasseurs de droite du

Correvon, G., à Ýverdon, 2e sous-lieutenant au no 4 du bataillon no 112.
Curchod, A., à Berchier, »

taillon no 50.

aux chasseurs de gauche du ba

ANNONGE.

INVITATION.

Les médecins militaires qui seraient disposés à fonctionner comme instructeurs dans les cours sanitaires fédéraux sont invités à s'annoncer au soussigné. Ils sont priés de s'inscrire pour le 20 avril; toutefois on prendra encore en considération les offres ultérieures.

Les conditions essentielles exigées pour remplir par la suite les fonctions d'instructeur sanitaire, sont de pouvoir instruire en langue allemande et en langue française, ainsi que de prendre part pendant l'année courante à un cours sanitaire, avec engagement d'instruire les fraters et infirmiers. Berne, le 5 avril 1865.

Le médecin en chef fédéral,
Dr LEHMANN.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-DERRIÈRE, 3.

SUISSE

dirigée par

E. RUCHONNET, capitaine fédéral d'artillerie; E. CUENOD, capitaine fédéral du génie.

N° 10.

Lausanne. le 15 Mai 1865.

X Année.

SOMMAIRE. Coup-d'œil historique sur l'organisation de l'instruction de l'infanterie dans le canton de Vaud. Bibliographie Actes officiels. Nouvelles et Chronique. - Annonce.

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SUPPLÉMENT. - REVUE DES ARMES SPÉCIALES.

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COUP-D'EIL HISTORIQUE SUR L'ORGANISATION DE L'INSTRUC-
TION DE L'INFANTERIE DANS LE CANTON DE VAUD.

Nous avons déjà fait part à nos lecteurs (1) de la pétition adressée au Grand Conseil du canton de Vaud, demandant la suppression des revues et des réunions de contingents pour l'infanterie, réunions instituées ou plutôt maintenues par les articles 263 et 265 de la loi du 16 décembre 1862.

De 1803 à 1852, et antérieurement déjà sous le régime bernois, le service militaire se fit pour ainsi dire à domicile. Dix jours par an environ, ordinairement le dimanche, le détachement d'infanterie de chaque localité se rendait sur la place d'armes, et là, sous les ordres d'un officier nommé cominis d'exercice, ou mème, pour les détachements plus petits, sous les ordres d'un sous-officier, la troupe répétait, tant bien que mal, les premiers principes du maniement d'armes et de l'école de peloton enseignés durant le cours de la première instruction. Le dernier jour des exercices, nommé revue, les détachements voisins réunis exerçaient l'école de bataillon et d'infanterie légère; les troupiers, magnifiques de tenue et de propreté, tiraient à poudre, l'on donnait vacance aux écoles, l'autorité civile, représentée par le préfet en écharpe, haranguait la troupe et la complimentait jusqu'à mettre ses chefs dans l'embarras, bref, la poussière (') Voir supplément au no 1 de 1865.

avait disparu des habits, le métal des boutons avait été minutieusement poli, l'on s'était accordé le plaisir d'une fête populaire en règle, mais l'instruction militaire proprement dite n'avait guère progressé.

Dans un tel système, où la réunion d'un bataillon au complet prenait, pour la curiosité publique, les proportions d'un événement, les chefs supérieurs et l'état-major de l'armée ne pouvaient être que les titulaires de leurs fonctions, et n'avaient d'autre occasion que les mises sur pied pour se former au commandement de masses un peu considérables.

Mais dès 1852, et en vertu de la loi militaire fédérale de 1850, ce système, un peu primitif et que nous nommerions volontiers le système sédentaire, fut remplacé par celui des cours dits de répétition, consistant à réunir l'infanterie non plus par petits détachements territoriaux, mais par bataillons de guerre au complet, et à la diriger périodiquement, pendant un temps plus ou moins long, sur une place d'armes convenablement appropriée aux divers besoins d'une instruction militaire solide et complète.

Ce dernier mode, plus avantageux, sans aucun doute, sous le rapport de l'éducation militaire, de l'instruction proprement dite et de la discipline, devait conduire logiquement et inévitablement à la création d'une série d'institutions militaires nouvelles, de fonctionnaires permanents et de rouages nouveaux; il devait distraire, sans compensation équivalente, les citoyens de leurs occupations civiles, et rendre ainsi le service militaire, de passe-temps qu'il était, une charge pour beaucoup; enfin, à ce développement nouveau des institutions, devaient correspondre chez l'officier des connaissances plus spéciales et plus étendues qui ne pouvaient s'acquérir que par une augmentation dans la durée du service; en un mot, les dispositions de la loi de 1850, rigoureusement déduites et appliquées dans toutes leurs conséquences, devaient aboutir et ont abouti, en effet, à modifier assez profondément le caractère de milices proprement dites de l'armée suisse pour la rapprocher en quelque mesure d'une armée semipermanente.

Nous ne voudrions pas dire que l'on soit allé trop loin dans cette voie; nous ne regrettons rien de ce qui a été fait, mais, dans l'intérêt même de notre état militaire, et afin d'éviter d'en compromettre la popularité en l'exagérant, nous tenions à jeter un coup-d'œil rapide sur le chemin parcouru, à signaler la pente suivie depuis 1850 et le danger qu'il y aurait à s'y engager beaucoup plus avant.

Dégagée des circonstances particulières dans lesquelles la pétition dont nous parlions en commençant a pu se produire, la demande des pétitionnaires reflétait ce sentiment; au fond, et malgré le desiderata

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