Page images
PDF
EPUB

896 AUSTRIA, FRANCE, PRUSSIA, AND RUSSIA, AND SPAIN.

litaires chargés du dépôt sacré de la Personne du Roi, non seulement l'ont abandonné, mais encore ont fixé l'attente générale sur le Palais de Sa Majesté, qui continuait à être occupé par leurs Compagnons d'Armes. Dans de telles circonstances, le Gouvernement a reconnu qu'il devait diriger tous ses efforts vers deux objets principaux; 1o. Conserver à tout prix la tranquillité de la Capitale, sans donner lieu à ce que l'état d'alarme et l'irritation des passions amenassent des desordres ou des provocations d'aucune espèce; 2°. Tenter toutes les voies de paix et de conciliation pour ramener au devoir un Corps égaré, sans être obligé de recourir à des moyens de force, et sans arriver à la douleureuse extrémité de verser le sang Espagnol.

Rélativement au premier objet, les mesures du Gouvernement ont été si efficaces que l'état de la Capitale dans des jours aussi critiques, a offert un exemple bien frappant de la modération et de la sagesse du Peuple Espagnol. On n'y a pas même vu éclater ces légers desordres, qui même dans les tems ordinaires et tranquils sont si fréquens dans les Capitales.

Quand au second point, les dispositions du Gouvernement ont eu un résultat moins heureux par l'opiniâtreté de la troupe séduite; on a vainement employé toutes les mesures conciliatrices qu'ont pu dicter la prudence, et le désir le plus ardent d'éviter des suites déplorables; on a épuisé tous les moyens de dissiper les motifs d'alarme et de défiance qui eussent pu servir de prétexte au Corps insubordonné ; le Gouvernement lui a donné à trois reprises et en trois occasions différentes, l'ordre de se diriger sur deux points qui lui étaient assignés pour quartiers; le Conseil d'Etat, consulté trois fois, a indiqué des voies de conciliation qui ont toutes été adoptées; enfin le Ministère a poussé si loin sa condescendance, qu'il a proposé aux Troupes du Pardo, d'envoyer les Officiers qu'elles voudraient choisir, pour entendre de la bouche même du Roi, quelle était sa volonté, quels étaient ses désirs: ce qui a eu lieu, quoique sans amener l'effet qu'on en attendait. Malgré tout cela, le Gouverne ment, forcé d'ailleurs de prendre les précautions convenables, a si pen dévié de la ligne de la modération, que non seulement il n'a pas employé contre les Soldats insubordonnés les Troupes en garnison dans la Capitale, mais pour éviter toute appareil hostile, il n'a pas déployé d'autres ressources que celles qui étaient à sa disposition, et dont il a pu légitimement se servir, depuis que ses Ordres ont cessé d'être obéis comme ils devaient l'être; mais tant de ménagemens de la part du Gouvernement, loin de ramener les Bataillons égarés, n'ont fait que les encourager dans leurs coupables projets, qu'ils ont enfin essayé de mettre en exécution en surprenant la Capitale. On sait trop leur invasion hostile; on sait leurs efforts impuissants pour surprendre et battre les vaillantes Troupes de la Garnison et de la Milice Nationale; on sait enfin quelle a été l'issue de leur témérité. Au milieu de cette crise et de l'irritation qu'a dû produire dans les

esprits une agression de cette espèce, on n'a pas vu sans étonnement les Soldats et les Miliciens conserver la plus sévère discipline, sans abuser de leur triomphe, et sans oublier jamais dans leur ressentiment que les Auteurs de ce fatal évènement étaient des Espagnols. Après ce qui étoit arrivé il n'etait ni prudent ni même possible de faire rester les Agresseurs dans la Capitale, et de continuer à leur confier la garde de la Personne sacrée du Roi, objet de la vénération et du respect du Peuple Espagnol. Aussi a-t-on remis ce dépôt précieux à un Régiment, modèle de subordination et de discipline, et les Troupes aussi bien que le Peuple, ont connu et respecté l'immense distance qui sépare une Garde Royale, insubordonnée et responsable devant la Loi de ses égaremens, qui la sépare, dis-je, de l'Auguste Personne du Roi, déclarée sacrée et inviolable par la Loi Fondamentale de l'Etat. Jamais Sa Majesté et Sa Royale Famille n'ont pu recevoir plus de preuves d'attachement et de respect que dans la crise d'hier; jamais le Peuple Espagnol n'a manifesté avec plus d'évidence sa loyauté et ses vertus.

Cette simple rélation de faits, notoires par leur nature, et dont il existe tant de témoignages, disperse de toutes réflexions ultérieures sur l'objet important auquel se rapporte la Note de Vos Excellences et de vos Seigneuries, datée d'hier. Le Gouvernement de Sa Majesté Catholique n'a pu manquer d'ailleurs d'en apprécier dignement les sentimens, et de reconnaître que le but en est sous tous les rapports aussi utile qu'intéressant. Je renouvelle, &c.

F. MARTINEZ DE LA ROSA.

Les Ministres des Cours Etrangères.

NOTIFICATION of the Government of Spain, respecting the Sailing of a British Squadron, for the purpose of taking Reprisals upon Spanish Commerce.-20th December, 1822. (Translation.)

The Minister of the Interior to the Political Chiefs of Departments, &c. (Circular.) Madrid, 20th December, 1822. THE English Government having claimed an indemnity for various Captures, made from the Merchants of that Nation, from the Year 1804 up to the present time, and also for various other damage occasioned to English property, assigning for this purpose a space of time within which it is impossible for the King to come to any determination upon the subject; therefore, until this can be effected, which will take place as soon as possible, in order to avoid the injury which is likely to result to the property of Spanish Merchants, the King commands me to declare to the Consulate, that there have sailed from the Ports of England various Ships of War destined for the Coasts of Terra Firma

and Porto Rico, with Orders to detain Spanish Vessels to the amount of the debt which the English Government has to claim. His Majesty hopes to terminate, in a just and amicable manner, an affair so nearly affecting the interests of the Subjects of both Nations. This important Notice is issued with a view to prevent the injury which may accrue during the interval which must necessarily elapse.

You will acquaint the Consulates in your Province with the present Notice.

The Political Chiefs of Departments, Consulates, &c.

in Spain and the Colonies.

GASCO.

LETTER from the Secretary of the Treasury, transmitting Statements shewing the Commerce and Navigation of The United States, for the Year ending the 30th September, 1821.

SIR,

Treasury Department, 23d January, 1822. IN conformity with the Provisions of the Act of the 10th of Febru ary, 1821, entitled "An Act to provide for obtaining accurate Statements of the Foreign Commerce of The United States," I have the honour to submit the following Statements, shewing the Commerce and Navigation of The United States, for the Year ending the 30th September, 1821, viz:

1. A general Statement of the quantity and value of Merchandize imported into The United States.....

2. A summary Statement of the same.

Page 899

900

3. A general Statement of the quantity and value of Domestic Articles exported 902 4. A general Statement of the quantity and value of Foreign Articles exported.. 913 5. A summary Statement of the value of Domestic Articles exported.... 6. A summary Statement of the value of Foreign Articles exported..

7. A general Statistical View of the Commerce and Navigation of The United States; and.......

904

905

8. A general Statement of the Amount of American and Foreign Tonnage employed in the Foreign Trade of The United States.....

....

906

908, 910

From the foregoing Statements it appears that the Imports have amounted to 62,586,724 dollars, of which amount 58,025,899 dollars were imported in American Vessels, and 4,559,825 dollars in Foreign Vessels: that the Exports have amounted to 64,974,382 dollars, of which 43,671,894 dollars were Domestic, and 20,710,700 Foreign Articles that 34,465,272 dollars were exported in American, and 9,206,622 dollars in Foreign Vessels: that 765,098 American tonnage entered the Ports of The United States, and 804,947 cleared from them; and that 81,526 Foreign Tonnage entered, and $3,073 cleared from the Ports of The United States. I have the honour to remain, &c. WM. H. CRAWFORD. The Hon. the Speaker of the House of Representatives.

(1.)-A General Statement of Goods, Wares, and Merchandize, imported into The United States, in American and Foreign Vessels, commencing the 1st day of October, 1820, and ending the 30th day of September, 1821.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

Treasury Department, Register's Office, 23d January, 1822.

112

3,832

3,832

62,585,724

JOSEPH NOURSE, Register.

[graphic]

Buck a

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
« PreviousContinue »