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d'œuvre pour la récupération des matériaux, est revenu à 0 fr. 40 le mètre carré.

La dépense du cylindrage, par mètre cube, avec des ouvriers payés au même prix de 16 francs, des attelages, 2 colliers à 40 francs et des cylindres à 0 fr. 43 la T. K., pour ceux de 10 à 15 t. et à 0 fr. 34, pour ceux de 18 tonnes, est revenue en moyenne à 7 fr. 46 le m3.

Le coût, par hectomètre, de la chaussée labourée puis rechargée avec les matériaux récupérés et du porphyre de Lessines, revenant à 75 francs le mètre cube rendu sur route, a varié entre 1750 et 3200 frs.

Il y a lieu de remarquer que les rechargements avaient été groupés de façon à réduire le plus possible les frais, assez coùteux, provenant du déplacement du matériel d'un chantier de cylindrage au suivant.

Nous avons aussi profité de cette réfection des chaussées pour leur donner, dans les courbes, des dévers, qui furent calculés d'après les données de la Commission du Touring-Club de 1905. Cette amélioration, qui occasionna une dépense peu importante, grâce au labourage, est fort appréciée des automobilistes de la région.

Du 7 mars à la fin octobre, soit en 190 jours de travail, il a été effectué, avec ces deux cylindres, le labourage et le rechargement de 38 km. 500 de chaussées, dont 14 km. de 5 m. de largeur et 24 km. 500 ayant 6 m. et même plus. Cette longueur eût été d'au moins 45 km. si le cylindre de 13 tonnes n'avait été remplacé, pendant 4 mois et demi, par un 10 tonnes.

Les chaussées, qui avaient été refaites avant le mois d'août, furent goudronnées ensuite. Ce travail exécuté en régie avec 2 machines, type Sirius, est revenu à 0 fr. 46 le mètre carré, avec du goudron coûtant 203 francs la tonne sur wagon en gare de Saint-Pol; mais, pour arriver à ce prix, nous avions entrepris le travail en tâches, en payant aux ouvriers le balayage 0 fr. 03 le mètre carré, pour 5 passages de la balayeuse avec nettoyage complet de la chaussée à main d'homme, et l'épandage du goudron à raison de 25 francs la tonne.

Nous ferons observer que les chaussées des routes de l'arrondissement de Saint-Pol n'ont pas une forte circulation et que les comptages effectués en 1920-1921 ont donné les moyennes journalières suivantes :

Numéro des Nombre de colliers Nombre d'automobi- Nombre d'automoJattelés aux voitures. les pour marchan-biles particuliers.

routes.

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Il n'était donc pas utile de recourir, pour la réfection de ces chaussées, aux revêtements en tarmacadam ou en béton bitu

meux.

Les rechargements avec labourage donnent lieu à des économies plus importantes, dans les régions où la pierre venant de loin coûte fort cher, que dans celles où les matériaux sont presque à pied d'œuvre. Ils permettent de réduire beaucoup la dépense de compression des matériaux, de mieux régler le profil de la chaussée et d'éviter les bombements exagérés que l'on constate souvent, sur certaines routes à grande circulation, qui rechargées trop fréquemment, deviennent dangereuses pour les autos, tellement elles sont bombées.

Nous ajouterons, pour terminer cette note, que nous avons été aidé beaucoup, pour l'organisation des chantiers, par M. Bureau, Ingénieur des T. P. E., à Saint-Pol, qui fut le promoteur des cylindrages sur 150 m. de longueur et en trois sections.

- N° 5

DÉTERMINATION MÉCANIQUE

DU CENTRE D'ORDONNÉE MOYENNE D'UNE COURBE

Par M. R. VALLETTE,

Ingénieur des constructions civiles.

Ayant les centres d'ordonnée moyenne, U1 d'une partie de courbe A B et u2 du tronçon suivant B C, il est facile de déterminer le centre d'ordonnée moyenne résultant (voir Leçons de topométrie de M. d'Ocagne, page 185):

On mène U1u, et la médiane M de AC, leur intersection U donne le centre d'ordonnée moyenne cherchée.

2

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U, X, de la surface O A D d. Si, dans cette construction, on considère un tronçon infiniment petit ds de centre d'ordonnée moyenneu, d'abscisse r,, on voit qu'à la limite la droite U,, u, est

tangente à la courbe des U au point U, d'abscisse; on peut donc réaliser mécaniquement le tracé de la courbe décrite par le

1922. IV.

centre d'ordonnée moyenne avec un appareil construit sur le schéma suivant :

AB coulisse sur oy, le parallélogramme A B C D est articulé et ACCE. En M se trouve une roulette traçante, d'axe

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perpendiculaire à F E et dont le support coulisse sur CD et sur FE. On voit ainsi que la roulette M se trouve toujours au point

XE

d'abscisse et dirigée vers le point E; c'est la propriété indi

2

quée ci-dessus pour la courbe des centres d'ordonnée moyenne, la roulette M décrira donc cette courbe PU quand le point E décrira la courbe Pu.

N° 6

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Périodiques français, par M. PIGEAUD, Inspecteur général. Périodiques étrangers, par M. THERON, Ingénieur en Chef.

I. SCIENCES APPLIQUÉES

(Procédés de calcul).

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Le Génie civil (12 août 1925). J. RIEGER Règle logarithmique, système Rieger, pour le calcul des constructions en béton armé. Application au calcul de la flexion composée. L'auteur, qui a inventé une règle à calcul très ingénieuse, décrite l'année dernière dans le Génie Civil, pour faciliter aux spécialistes le calcul des constructions en béton armé, a amélioré son premier modèle en y introduisant une réglette mobile supplémentaire, qu'on substitue, en cas de besoin, à l'une des réglettes ordinaires, et qui permet tous. les calculs relatifs à la flexion composée, notamment dans le cas où le centre de pression tombe au dehors du noyau.

La présente note complète l'article précité, en expliquant, avec exemples à l'appui, le mode d'établissement et le mode d'utilisation pratique de cette nouvelle réglette.

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Le Génie civil (29 juillet 1922). G. PIGEAUD: Notes sur le calcul des barrages en voile.

- (5 août 1922). — G. PIGEAUD : Barrages à contreforts triangulaires.

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(19 août 1922). - Maximilien THULLIE: La répartition des charges entre les poutres dans les ponts en béton armé. On envisage en général deux hypothèses pour cette répartition. La charge étant supposée à l'aplomb d'une poutre, on peut admettre qu'elle est supportée uniquement par cette poutre, ou bien que la charge intéresse toutes les poutres du pont. La première hypothèse est erronée par excès, la seconde par défaut. Or, la répartition de la charge dépend de la rigidité des traverses.

M. Thullie, professeur à l'école polytechnique de Lwow, étudie cette question et effectue le calcul de la répartition dans différents

cas.

1922. IV.

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