N° 43 NOTE COMPLÉMENTAIRE Amélioration du Port de Caen et du Canal Par M. VASSEUR, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Dans la notice sur l'Amélioration du Port de Caen et du Canal de Caen à la mer (Annales de Mars-Avril 1922) nous avons indiqué (page 169) que, dès 1902, un premier programme d'élargissement et d'approfondissement a été étudié par M. l'Ingénieur Hezard et par M. l'Ingénieur en Chef Lestelle. Dix ans auparavant, en 1892, M. l'Ingénieur Barbé et M. l'Ingénieur en Chef Luneau, pressentant, dès cette époque, l'avenir du port de Caen, avaient compris dans un programme de travaux à exécuter pour recevoir des navires de grand tonnage, un élargissement et un approfondissement du Canal de Caen à la mer avec largeur au plafond de 15 mètres, à la cote 0,16 avec tirant d'eau de 7 m. 50 de manière à lui permettre de recevoir en vive-eau des navires calant 7 mètres. Ce programme comportait, en outre, l'approfondissement des passes extérieures et de l'avant-port, la construction d'une nouvelle écluse et l'exhaussement du plan d'eau du Canal qui ont été réalisés depuis lors. N° 14 NOTE COMPLÉMENTAIRE L'usure des routes. Sous ce titre a paru dans le no 3, Mai-Juin 1922, des Annales des Ponts et Chaussées un mémoire sur des essais effectués à l'usine Michelin. M. Bonfils, Ingénieur des Ponts et Chaussées à Clermont-Ferrand, signataire de ce mémoire, a prêté son concours à cette épreuve, en a suivi l'exécution et en a tiré les conclusions. Il n'est pas dans nos intentions de discuter ces conclusions qui, nous en sommes persuadé, ont été établies avec la plus grande compétence et en toute impartialité. Nous voulons simplement insister sur ce fait, d'accord en ceci avec l'Administration des Ponts et Chaussées, qu'elles n'ont de valeur que pour les conditions mêmes dans lesquelles ont été faits les essais et que și ces conditions étaient modifiées, les résultats et les conclusions à en tirer pourraient être tout différents. Il en serait ainsi, par exemple, pour ne parler que des bandages pleins, si les dimensions en étaient autrement choisies en fonction du poids, si les bandages essayés étaient différents par leur composition de gomme, leur forme, leur hauteur, etc... Les résultats varieraient également avec la pression de gonflage des pneumatiques, la vitesse des véhicules, etc..... Pour ces raisons nous avons pensé que cette question ne pouvait être considérée comme complètement résolue par le mémoire de M. Bonfils. D'accord avec l'Administration des Ponts et Chaussées, il a été décidé que des expériences complémentaires et contradictoires seraient effectuées dès que possible. Le Président du Syndicat N° 15 COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES Périodiques français, par M. PIGEAUD, Inspecteur général. Périodiques étrangers, par M. THERON, Ingénieur en Chef. Le Génie civil (21 octobre 1922). A. ROGOFF Calcul de l'arc à deux articulations à fibre moyenne parabolique. Le calcul des arcs à deux articulations est, en général, assez long et le degré de l'approximation est plus ou moins grand suivant la méthode employée, les soins et l'habileté du calculateur, tout spécialement dans les méthodes graphiques. Toutes les méthodes employées ont le défaut le défaut de ne pas donner le degré de l'approximation, ni le sens de l'erreur. Beaucoup de constructeurs calculent maintenant le bow-string en l'assimilant à un arc fictif à deux articulations. Il y a donc grand intérêt à en faciliter le calcul. L'auteur établit la courbe enveloppe des moments fléchissants des charges variables uniformément répartie suivant la corde de l'arc dx dans le cas où le moment d'inertie réduit, c'est-à-dire I est conds stant, et il établit de même le degré d'approximation en les appliquant à des charges concentrées. 16 septembre 1922). La manipulation automatique des hydrocarbures par les procédés de la Société Hardoll. — La manipulation et la distribution automatique de l'essence se répandent de plus en plus. L'article du Génie civil en expose les principes et décrit les appareils distributeurs mesureurs d'essence du système Hardoll le servo-moteur mesureur, les pompes rotatives et les groupes élévateurs à deux liquides, dans lesquels l'essence est déplacée par de l'eau. Le Génie civil (9 septembre 1922). -G. CLAUS: Nouvel appareil de sondage, système Ollet. - Cet appareil comporte une came cylindrique verticale disposée comme une roue à rochets. Ses trois cames, en forme de dents de scie, soulèvent successivement la tige de sonde par leur rampe la plus douce et la laissent retomber au sommet de la dent, dans le creux presque vertical. Ce système, très simple et facile à conduire, aurait, paraît-il, donné de très bons résultats. (23 septembre 1922). — R. MARC : Nouveaux procédés de mélange des matériaux et des liants dans la fabrication du béton et des pierres artificielles. L'auteur indique d'abord les conditions nécessaires pour produire un bon béton, puis il expose un veau procédé dont le principe est le suivant : nou Mélanger d'abord les matériaux premiers, par exemple, le sable et le gravier, et les mouiller hors de la présence du liant au degré d'humidité désiré, puis les exposer en courant continu à l'action du liant pulvérisé en suspension dans un courant d'air; celui-ci se dépose sur chaque grain de sable et sur chaque gravier qu'il enrobe complètement. L'auteur décrit enfin un nouveau mélangeur qui permet l'application de ce procédé. -(2 septembre 1922). Paul THOMANN Pont en béton armé à Castelnaudary (Aude). Ce pont biais a 40 mètres de portée libre, et 9 mètres de largeur. Il comporte deux poutres maîtresses, constituées chacune par un arc à treillis surbaissé au sixième; un tendeur destiné à équilibrer la poussée horizontale et faisant corps avec le tablier; neuf montants verticaux reliant l'arc au tendeur. Les deux arcs sont réunis, à la clef, par une entretoise de contreventement. L'auteur donne une description détaillée de cet ouvrage. Le Génie civil (30 septembre 1922). - Alfred BIJLS: Les travaux de canalisation de la Meuse néerlandaise. Construction des bajoyers de la nouvelle écluse de Linne. L'auteur expose les procédés mis en œuvre pour la construction de cette écluse, entièrement en béton. Il décrit les formes et coffrages employés, et le matériel établi pour la préparation et la mise en place des 35.000 mètres cubes de béton qui ont été nécessaires. Il indique ensuite les éléments du prix de revient de cet ouvrage. Engineering News-Record (18 mai 1922). Les crues du Mississipi en amont de Wicksburg. Il y a eu, en 1922, une crue du Mississipi tout à fait exceptionnelle, tant pour la hauteur que pour la durée. M. W. de Berard décrit la lutte contre cette crue en amont de Vicksburg. -(25 mai 1922). Les crues du Mississipi dans la partie aval. Ce second article de M. W. de Berard fait suite au précédent. (25 mai 1922). Emploi de bambous pour la formation d'alluvions en Chine. Pour provoquer la formation d'alluvions, les Chinois emploient des digues à claire-voie constituées par des bambous; ils s'en servent sur les rivières navigables qui transportent de grandes quantités de sable et de vase pendant les crues. Les tiges de bambous sont plantées dans le lit de la rivière, avec un espacement de 15 à 30 centimètres. Si le courant n'est pas trop fort, les plus longues tiges peuvent être plantées à 3 mètres de profondeur. La largeur des digues varie de 1 m. 80 à 3 m. 70; leur longueur atteint plusieurs kilomètres. Elles sont généralement placées dans la direction du courant. En une ou deux saisons, de telles digues amènent la formation d'un long banc de sable dont la surface est sensiblement au-dessus du niveau des basses eaux. Dans la partie des fleuves qui subit l'action de la marée, les alluvions se recouvrent d'herbe; celle-ci arrête la vase, et il ne tarde pas à se former une véritable île. C'est d'après ces principes qu'a été réalisée l'amélioration de la rivière Min en vue de la navigation. Les dépenses n'ont été que très minimes. Le Génie civil (23 septembre 1922). La construction des jetées et appontements en béton armé. Le béton armé est de plus en plus employé pour les travaux à la mer. Dans la construction des appontements, on doit observer toutefois certaines précautions, pour donner à la structure une élasticité relative, lui permettant d'absorber les chocs sans dommages. |