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b) On lave les trous par un courant d'eau pour enlever les particules rocheuses et pour nettoyer l'entrée des fissures.

d) PRESSION ET DOSAGE. La pression maxima employée actuellement est généralement de 7 kg cm3. On commence par envoyer le coulis sans pression; il coule par son propre poids. Puis, on donne de la pression et on l'augmente chaque fois que l'écoulement s'arrête. L'injection est terminée quand il n'y a plus absorption de coulis à aucune pression.

Le dosage (1) était :

à Elephant Butte..... 1 de ciment pour 7 d'eau.

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On employait un dosage plus riche dans les trous absorbant beaucoup de coulis dès le début.

e) PRECAUTIONS DIVERSES. a) On commence par les trous les plus à l'aval. On finit par ceux du parafouille.

b) On commence par les trous les plus étanches. Quand un trou absorbe trop de coulis on l'abandonne.

c) Quand on a injecté du ciment dans un trou, on passe à un trou assez éloigné, pour ne pas risquer de déplacer, pendant sa prise, le ciment que l'on vient de couler.

d) On recommence l'injection après quelques heures d'arrêt quand on juge laprise terminée, afin de combler les vides laissés par l'eau.

e) Au cours de l'opération, on arrête l'injection de ciment pour laver le trou.

f) EPREUVE. Quand on croit l'opération terminée, on essaie d'injecter de l'eau à une pression un peu supérieure à la charge d'eau que la fondation aura à supporter. Par exemple, à Elephant Butte, où la charge d'eau est de 60 m., on a pris 70 m. comme pression d'épreuve.

Le débit par trou à travers la fondation doit être inférieur à une certaine quantité. On a admis à Elephant Butte qu'il fallait qu'il fût inférieur à 13 1. par heure. '

Fabrication du béton. Le béton est fabriqué, en général, à

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(1) Un dosage trop riche risque d'obstruer les tubes.

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l'aide de malaxeurs rotatifs, la durée du malaxage étant d'une minute.

Certains préconisent les malaxeurs à gravité; l'eau, le sable, le ciment et le gravier, après mesurage, tombent dans une première trémie et de là tombent dans une 2o, puis dans une 3o, puis une 4. On obtient à la sortie de cette 4 trémie un béton bien mélangé ; la durée de l'opération n'est que de 20 secondes (1). Organisation du chantier pour bétonner (2). a) BARRAGES TRÈS LONGS. Des roulant sur une voie de service transwagons portent les bennes remplies de béton (Exemple: Wilson Dam, planche I). Ces bennes sont enlevées des wagons à l'aide de derricks et transportées au-dessus du lieu d'emploi; là, elles s'ouvrent et le béton s'écoule.

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b) LONGS BARRAGES. Le béton est transporté par bennes roulant sur câble (Arrowrock, Elephant Butte). Il s'écoule dans des goulottes (Arrowrock, photo 1) ou directement des bennes enlevées des câbles par derricks (Elephant Butte).

c) BARRAGE DANS UNE GORGE ÉTROITE. Quand la gorge est assez étroite pour que les derricks desservent à la fois les bétonnières. et le chantier, on ne se sert que de derricks pour transporter et mettre en place le béton (Shoshone).

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1o) 3 procédés de transport suivant la longueur du barrage : voie de service; câbles et derricks; derricks seulement. 2o) 2 procédés de mise en place :

écoulement directe des bennes; goulottes.

Outre ces procédés généraux, on emploie quelquefois d'autres dispositions (A Barrett Dam, planche II). Le béton s'écoule par une goulotte jusqu'au bas des tours de distribution; de chaque tour partent les goulottes de mise en place. Ce procédé ne convient pas évidemment pour un long barrage.

On est parfois obligé de changer le mode de mise en place au

(1) On nous a parlé de ce procédé, mais nous n'avons pas eu l'occasion de voir ce qu'il donne.

2) C'est en général la même que pour les fouilles.

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cours de la construction. A Arrowrock, l'emploi de câbles était avantageux pour le bas du barrage; mais dans le haut, à cause de la courbe, ces câbles ne desservaient plus que quelques points du chantier on dut poser une voie de service.

Mise en place du béton. - Le béton liquide coulé par goulottes est parfaitement homogène (Barrett). Par contre, à WilsonDam, il y avait séparation des éléments au cours du transport dans les bennes.

L'inclinaison des goulottes varie avec la fluidité du béton; elle est de 20° (3 de base pour 1 de hauteur) pour les barrages; à l'extrémité inférieure des goulottes le béton tombe de 2 m. environ.

Il est mis en place par couches horizontales de 1 m. 20 à 1 m. 80 d'épaisseur; il n'est pas damé, mais simplement piétiné et étalé à l'aide de fourches. S'il y a lieu, on enlève avec des seaux l'excès d'eau qui remonte à la surface. Jamais les assises ne sont normales à la courbe des pressions: sur une couche trop inclinée vers l'amont, le liant pourrait être entraîné et diminuer la résistance du béton d'aval lequel travaille le plus. Néanmoins, à Elephant Butte, on a légèrement incliné les assises pour augmenter la résistance au cisaillement.

Les barrages sont construits par sections isolées comprises entre deux joints de contraction, une section étant en avance sur

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ses deux voisines. On enduit parfois d'asphalte une des faces du joint pour empêcher l'adhérence. Dans une région où on peut bétonner l'hiver (Elephant Butte), la meilleure méthode consiste à couler les sections 2, 4 (fig. 15) pendant l'été ; puis, les sections 1, 3, 5 pendant l'hiver.

Fig. 15.

Au voisinage des parements, on coule du mortier ou encore, avec une griffe, on éloigne le gravier des coffrages pour n'y laisser que le mortier (Barrett Dam).

Aux reprises, on nettoie soigneusement la maçonnerie à l'aide de brosses en fer, et surtout de jets d'eau, en prenant bien soin qu'il ne reste pas d'eau dans les creux. Puis, avant de reprendre le bétonnage, on étale un coulis de ciment.

Le béton doit être maintenu humide le plus longtemps possible, surtout quand on se sert du « sand-cement >> (bâches mouillées, arrosages, etc.).

Maçonnerie cyclopéenne.

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Quand on noie des blocs dans le béton, on les a, au préalable, lavés par des jets d'eau sous pression.

Deux manières de les mettre en place:

1° le derrick les apporte et les pose dans le béton humide. On les secoue à l'aide de barres de façon à ce qu'ils s'enfoncent. Veiller à ce qu'ils ne touchent pas un bloc déjà posé (Pathfinder).

2o le derrick les laisse tomber d'une hauteur de 1 m. (Wilson Dam).

Les blocs doivent faire saillie au-dessus de chaque assise de façon à aider à la liaison des différents lits.

Coffrages.

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Les coffrages sont particulièrement soignés. Ils ont à résister à la poussée d'un béton très liquide atteignant une épaisseur de 1 m. 80. Ils doivent donc être solidement construits et fixés.

Leurs planches sont rabotées et assemblées à rainure et languette; parfois, on les enduit d'huile lourde pour empêcher le gonflement du bois; d'autres fois, on les double de feuilles de métal (graissées ou savonnées pour empêcher l'adhérence). A Keokuk, les coffrages qui devaient être souvent réemployés étaient entièrement en fer. Les panneaux sont aussi grands que possible, on les déplace avec les derricks.

Grâce à toutes les précautions indiquées plus haut pour la confection des panneaux, avec le béton mouillé et plus riche près des parements, les Américains obtiennent des surfaces parfaites ne laissant voir aucun caillou, ni aucune empreinte de bois; ils économisent retouches et enduit. Ils étudient les coffrages avec autant de soin que l'ouvrage lui-même.

On a évité l'emploi des coffrages en faisant les parements en pierre, même pour les joints de dilatation (Pathfinder, Kensico, etc.).

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