Page images
PDF
EPUB

T

son extrémité inférieure, percé d'orifices latéraux O et tenu dans le trou de sondage par des rondelles R en caoutchouc ou en gutta-percha. On injecte de l'eau sous pression à l'intérieur du tube et on note la quantité d'eau par seconde qui peut s'écouler par les fissures comprises dans la partie AB du trou. En déplaçant le tube T on peut localiser les fissures.

Fig. 10.

A Gilboa, on a représenté d'une façon intéressante les résultats de l'étude du sous-sol. Des baguettes en bois sont placées verticalement sur une table horizontale et représentent les trous de sondage. On marque sur ces baguettes la crête du barrage, le terrain naturel, les fissures rencontrées, les différents terrains traversés. A l'aide de fils on indique les communications de trous entre eux.

Dérivation des eaux. a) SOLUTION SUIVANT LA

LARGEUR DE LA VALLÉE :

1o Dans une gorge étroite et encaissée, la seule solution possible est un souterrain (Arrowrock).

2o La vallée est moins étroite et à flancs inclinés. La déri

vation passe à l'emplacement du barrage:

a) premier exemple Elephant Butte (phot. 3).

La dérivation est un canal en bois, sauf quand il traverse l'emplacement du barrage où il est en béton armé.

b) 2e exemple Gilboa.

Pendant les fouilles on écoule les eaux dans deux conduites métalliques traversant le chantier.

Quand on monte la maçonnerie, la dérivation est une galerie plus large à l'amont qu'à l'aval qu'on a ménagée dans le corps du barrage.

-

3o La vallée est très large. On construit le barrage par batardeau dans une partie du lit (fig. 11) tandis que l'autre partie laisse passer la rivière (1) (Keokuk, Wilson-Dam (2), pl. 1)

(1) On ménage des ouvertures dans chaque section pour écouler les eaux du fleuve pendant la construction de la dernière.

(2) A signaler le batardeau employé à Wilson Dam (fig. 12). On a foncé des pieux a b ; à l'aval on a empilé des cadres en bois; puis on a mis de la terre des deux côtés. Les cadres étaient remplis de cailloux.

DES DIVERSES SOLUTIONS.

re

La 1 solution

b) COMPARAISON est considérée comme très mauvaise; elle coûte cher; le rocher de fondation est ébranlé par les coups de mine du souterrain; c'est pourquoi le Board of Water Supply de New-York ne l'emploie pas.

La 3 solution présente une difficulté lorsque l'on attaque la dernière partie du barrage, il faut construire le batardeau dans

[blocks in formation]

une section étroite où tout le fleuve coule généralement avec une grande vitesse.

La 2 solution est certainement la meilleure, quand elle est applicable.

La fermeture des dériva

c) FERMETURE DES DÉRIVATIONS. tions s'opère pendant la période des basses eaux. On a placé, au préalable, dans le corps du barrage et au niveau du lit, des conduites munies de vannes, de section suffisante pour écouler le débit normal des basses eaux. On ferme alors la dérivation par un batardeau placé à son entrée et les eaux s'écoulent par ces conduites. La dérivation mise à sec peut être, soit bouchée par du béton, soit fermée par des vannes. C'est une période critique; il faut aller vite.

d) SECTION DES DÉRIVATIONS. En cas de crues, les Américains laissent noyer le chantier plutôt que d'augmenter la section de la dérivation.

Le prix réel d'une dérivation, c'est le prix payé pour sa construction augmenté des frais occasionnés ultérieurement par les crues (arrêt du travail, perte de matériel, réparations, etc...). On choisit la section pour laquelle ce prix est minimum.

a) Fondations. FOUILLES. On enlève les déblais: 1° à l'aide de derricks, pour les points voisins de la rive; 2° à l'aide de câbles pour les points qui ne sont pas à portée des derricks.

Pour un barrage dans une gorge très étroite, les derricks suffisent (Shoshone).

Pour un barrage long, la plus grosse partie du travail est faite par les câbles (3 câbles parallèles à Elephant Butte); les derricks servent au chargement des bennes qui se déplacent sur les câbles.

Pour les barrages très longs (Wilson Dam) on construit un pont de service surlequel se déplacent les grues et les trains (pl. 1). b) PARAFOUILLE. Il faut ménager une tranchée parafouille à l'amont et non seulement dans le sol de fondation, mais aussi sur les appuis latéraux.

[ocr errors]

Il n'y a pas de règle précise quant à la détermination des dimensions du parafouille. Voici quelques exemples:

[blocks in formation]

b

[ocr errors]

En creusant le parafouille, il faut prendre bien soin de ne pas ébranler les parois. Autant que possible, on ne se servira pas d'explosifs. Si on ne peut s'en passer: 1° on choisira des explosifs peu puissants comme la poudre noire; 2° on commencera par séparer du sol de fondation la partie à faire sauter (hachures de la fig. 13), soit en forant deux lignes a b de trous de mines juxtaposés soit en découpant le rocher suivant ces lignes a bà l'aide de trancheuses (Gilboa). c) PRÉPARATION DU SOL DE FONDATION. Lorsque la fouille est terminée, on la lave soigneusement avec des jets d'eau ou de vapeur pour enlever tous les débris (1) et on la recouvre le plus rapidement possible, pour empêcher l'action des agents atmosphériques.

a

Fig. 13.

a

[ocr errors]

1) A Arrowrock, on étendait sur la fondation une mince couche de coulis de ciment qu'on laissait sécher et qu'on enlevait à l'aide de brosses métalliques. On comptait que les matériaux légers qui auraient résisté au lavage s'incorporeraient au coulis et partiraient avec lui.

[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][subsumed]

Injections de ciment dans le sol de fondation, -a) EMPLACEMENT ET DIMENSIONS DES TROUS. - On fait des injections de ciment: 1o dans les trous de sondage aboutissant à des fissures pour les boucher (1); 2° dans les trous forés spécialement dans ce but à partir du fond de la tranchée parafouille, disposés à 3 m. les uns des autres en général, suivant une ou deux rangées (2).

Leur profondeur varie avec la nature du terrain:
Arrowrock 9 m. (granit);

Elephant Butte 15 m. (grès et schistes très fissurés).

Leur diamètre à l'origine doit être assez grand pour que la perforatrice ne se coince pas au cours du forage (15 cm. à Elephant Butte).

b) MISE EN PLACE DES TUBES A INJECTIONS.

Les injections de ciment ne se font que lorsque l'on a mis en place, sur le sol de

[blocks in formation]

fondation, une couche de béton de 2 m. d'épaisseur environ; sans le poids de cette maçonnerie, la pression du coulis injecté pourrait amener de nouvelles fissures.

Les tubes métalliques et filetés à leur partie supérieure sont coincés dans les trous de forage (fig. 14). On bourre de mortier ou de béton l'intervalle; parfois, à sa partie inférieure on bourre aussi d'étoupe cet intervalle.

Ces tubes s'élèvent au-dessus de la couche de béton; le tuyau de la machine à injecter est fixé au filetage.

[blocks in formation]

a) On a déterminé au préalable

On bouche, si possible, les points de sortie. Quand deux trous communiquent, on en bouche un.

(1) On les remplit d'abord de béton quand elles sont trop grandes. (2) On ne cherche à rendre la fondation imperméable qu'à sa partie amont. En effet, si l'eau traverse la zone rendue étanche sous le parafouille, il faut qu'elle puisse s'en aller à l'aval; sans quoi, il y aurait de l'eau sous pression maintenue sous le barrage.

« PreviousContinue »