et 70 mètres de longueur. Le radier est à la cote -0. 20. Les trois portes sont à un seul vantail. Le canal, bordé sur les deux rives de digues plantées d'arbres, a une longueur totale de 14 kilomètres. Le plan d'eau est à la côte 7,74 et le fond à la cote 1.62, ce qui donne une profondeur de mouillage de 6 m. 12. La largeur au plafond est de 10 mètres et les talus sont inclinés à 2 de base pour 1 de hauteur. La largeur au plan d'eau est de 40 mètres au minimum. Elle atteint 60 mètres en aval du pont de Benouville jusqu'au Maresquier (partie correspondant à un ancien bras de l'Orne) et 76 mètres entre le Maresquier et Ouistreham. La digue rive gauche est empruntée par la voie ferrée de 0 m. 60 de largeur des chemins de fer du Calvados. Sur la rive droite est placée la canalisation électrique qui dessert l'usine de compression de Ouistreham. Le canal est éclairé la nuit au moment du passage des navires par des lampes à arc Westinghouse à flamme métallique de 1.000 bougies, placées sur les poteaux de la canalisation électrique. Les dimensions des navires qui peuvent emprunter le canal sont limitées par la faible largeur de celui-ci, et par son tracé, qui comporte plusieurs courbes de 800 mètres et même une courbe de 500 mètres de rayon. Elles ne peuvent dépasser 90 mètres de longueur et 5 m. 20 environ (17 pieds anglais) de tirant d'eau, ce qui correspond à 2.500 t. environ de port en lourd. Quatre siphons de 0 m. 40 à 0 m. 70 de diamètre, construits. en 1900, passent sous le canal pour conduire à l'Orne les eaux des coteaux de la rive gauche, qui ne peuvent plus s'écouler dans celui-ci depuis le relèvement du plan d'eau réalisé en 1900. L'alimentation est double; elle se fait par l'Orne, qui est reliée directement au bassin St-Pierre et aussi par deux petits cours d'eau, les Odons, qui empruntent l'ancienne rigole alimentaire et viennent se jeter dans le bassin St-Pierre par un barrage à ventelles dit vannage de Courtonne. Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1922-II. 11 Fig. 1. -Profil-type du canal de Caen à la mer, montrant les améliorations réalisées de 1857 à 1912. Fig. 2. 10,00 18.00 -3750 K - Profil-type déclaré d'utilité publique par décret du 1er février 1917. Le port de Caen (pl. I) se divise en trois parties 1o Le bassin de l'Orne, situé sur la rivière d'Orne, à l'emplacement de l'ancien port d'échouage, auquel on accède maintenant par le bassin St-Pierre, avec lequel il communique par une écluse de 12 m. 30 de largeur, munie de portes d'èbe et de flot. Il comprend sur la rive gauche un quai public de 300 mètres de longueur, sur la rive droite deux appontements particuliers. Ce bassin ne peut recevoir que des bateaux de 3 m. 80 de tirant d'eau, 12 mètres de largeur et 50 mètres de longueur. 2o Le bassin St-Pierre, ancien bassin du port de Caen, construit de 1839 à 1848, au milieu duquel le canal débouche directement en formant une gare d'évitement de 40 mètres de largeur sur 50 mètres de longueur. Ce bassin a la forme d'un rectangle de 567 mètres de longueur et 50 mètres de largeur et d'un tirant d'eau de 5 m. 40. En raison de ses dimensions et de celles du pertuis d'entrée il n'est accessible qu'aux navires de 12 mètres de largeur, 5 mètres de tirant d'eau et 80 mètres de longueur au plus. 3o Le nouveau bassin qui se trouve à 580 mètres du pertuis de La Fonderie, sur la rive droite du canal, dont il constitue un simple élargissement. Il comprend 700 mètres de quais dont 200 mètres ont été terminés en 1916 pendant les hostilités. La largeur du plan d'eau varie de 57 mètres en amont à 102 mètres en aval. Les 500 premiers mètres, construits en 1879-1880 et 1906, ont leur pied à la cote 1,62. Les 200 derniers sont fondés à la cote 0,00. Au total le port de Caen comprend : 2.300 ml. de quais accostables; 90.000 mq. de terre-pleins; 12 hectares de surface d'eau. Ports privés. Bien que le développement industriel du département du Calvados soit de date toute récente, deux importants établissements, la Société Normande de Métallurgie et les Chantiers Navals français, disposent déjà de ports particuliers en bordure du canal de Caen à la mer. La Société Normande de Métallurgie, constituée en 1915 avec le concours de MM. Schneider et Cie (Creusot) et de la Cie des Aciéries de la Marine et d'Homécourt (St-Chamond), a repris et continué à titre de société fermière les installations commencées par la Société des Hauts-Fourneaux de Caen. Son port privé, construit immédiatement en amont du pont d'Hérouville, comprend un bassin de 8 hectares environ, réuni au canal par une passe franchie par un pont tournant, et un môle en béton armé de 160 mètres de longueur. La Société des Chantiers Navals Français a commencé en 1919 la construction d'importants chantiers de constructions navales comprenant 10 cales de lancement (5 de 120 mètres et 5 de 150 mètres) réparties en éventail autour d'un bassin de 400 mètres de longueur en forme de secteur, prolongé par un chenal d'accès de 600 mètres de longueur; celui-ci vient déboucher dans le canal de Caen à la mer immédiatement en amont du pont de Blainville. Le trafic du port, favorisé par les améliorations successives apportées au canal, se développait rapidement avant la guerre, parallèlement à la mise en valeur du bassin minier normand. (fig. 5). De 1900 à 1913 le tonnage total a plus que doublé, passant de 568.150 tonnes à 1.125.951 tonnes. Il a augmenté de près de 100.000 tonnes (97.496 tonnes) de 1912 à 1913. Les exportations de minerais, qui étaient seulement de 112.620 tonnes en 1900, s'élevaient en 1913 à 489.728 tonnes, presque égales aux importations de charbon, qui atteignaient 549.260 tonnes. Pendant les hostilités la progression des importations de charbon s'est poursuivie. Par contre, les exportations de minerais ont été à peu près totalement suspendues. Le tonnage total des importations et exportations réunies a |