Étude sur la notion d'espace d'après Descartes, Leibniz et Kant

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A. Durand et P. Lauriel, 1875 - Space and time - 250 pages
 

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Page 3 - Il faut avouer qu'elle demeure ; personne n'en doute, personne ne juge autrement. Qu'estce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, sous l'odorat, sous la vue, sous l'attouchement et sous l'ouïe, se trouvent changées, et que cependant la même cire demeure. Peut-être était-ce ce que je pense maintenant...
Page 162 - ... qui sont dans les sujets, quelque chose qui leur réponde hors des sujets. La raison ou proportion entre deux lignes L et M peut être conçue de trois façons : comme raison du plus grand L au moindre M, comme raison du moindre M au plus grand L, et enfin comme quelque chose d'abstrait des deux, c'est-à-dire comme la raison entre L et M, sans considérer lequel est l'antérieur ou le postérieur, le sujet ou l'objet. Et c'est ainsi que les proportions sont considérées dans la musique. Dans...
Page 27 - ... moins que font les mouvements d'une horloge, ou autre automate, de celle de ses contre-poids et de ses roues ; en sorte qu'il ne faut point à leur occasion concevoir en elle aucune autre âme végétative ni sensitive , ni aucun autre principe de mouvement et de vie , que son sang et ses esprits agités par la chaleur du feu qui brûle continuellement dans son cœur , et qui n'est point d'autre nature que tous les feux qui sont dans les corps inanimés.
Page 158 - L'espace infini n'est pas l'immensité de Dieu; l'espace fini n'est pas l'étendue des corps, comme le temps n'est point la durée. Les choses gardent leur étendue, mais elles ne gardent point toujours leur espace. Chaque chose a sa propre étendue, sa propre durée; mais elle n'a point son propre temps, et elle ne garde point son propre espace.
Page 158 - Voici comment les hommes viennent à se former la notion de l'Espace. Ils considèrent que plusieurs choses existent à la fois, et ils y trouvent un certain ordre de coexistence suivant lequel le rapport des uns et des autres est plus ou moins simple.
Page 32 - Car enfin qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini , un tout à l'égard du néant : un milieu entre rien et tout.
Page 4 - J'appelle absolu tout ce qui est l'élément simple et indécomposable de la chose en question, comme , par exemple, tout ce qu'on regarde comme indépendant , cause, simple , universel , un , égal , semblable , droit , etc. ; et je dis que ce qu'il ya de plus simple est ce qu'il ya de plus facile , et ce dont nous devons nous servir pour arriver à la solution des questions. J'appelle relatif ce qui est de la même nature, ou du moins y tient par un côté par où l'on peut le rattacher à l'absolu,...
Page 40 - Ce système parait allier Platon avec Démocrite, Aristote avec Descartes, les scolastiques avec les modernes, la théologie et la morale avec la raison. Il semble qu'il prend le meilleur de tous côtés, et que puis après il va plus loin qu'on n'est allé encore.
Page 159 - Ils considèrent que plusieurs choses existent à la fois, et ils y trouvent un certain ordre de coexistence, suivant lequel le rapport des uns et des autres est plus ou moins simple. C'est leur situation ou distance. Lorsqu'il arrive qu'un de ces...
Page 3 - ... sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe, à peine le peut-on manier, et quoique l'on frappe dessus il ne rendra plus aucun son.

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