Revue internationale de l'enseignement

Chaque professeur a tenu à exposer sa méthode et les idées qui le guident dans son enseignement.

L'Université a voulu montrer aussi quels résultats elle obtient, et l'Annuaire contient onze travaux d'élèves jugés dignes des honneurs de l'impression. Nous citerons entre autres une étude sur les usages et coutumes de la ville de Salas par D. Vincente Velarde, qui nous a semblé fort intéressante.

L'Université organise des excursions scolaires.

Elle a institué une école pratique d'etudes juridiques et sociales qui fonctionne depuis sept ans et qui, libre de tout programme et de toute préoccupation d'examen, s'efforce de développer chez les étudiants les plus laborieux le goût du travail personnel et de guider les travailleurs.

Une très curieuse monographie de l'ouvrier charpentier d'Oviedo permet de constater chez les élèves de l'école pratique les progrès de l'esprit d'observation.

L'extension universitaire se pratique à Oviedo depuis 1898; les programmes en sont variés et de tournure très moderne: La légende dans l'histoire d'Espagne. L'industrie asturienne. Questions cosmologiques. Philosophie contemporaine.

Le public a répondu avec empressement à l'appel de l'Université. L'assistance comprend en général des étudiants, des élèves de l'Institut provincial (Lycée), des dames, des commerçants, des employés, quelques magistrats, des élèves du séminaire, des prêtres, des professeurs, peu d'ouvriers et quelques soldats.

Des conférences ont eu lieu dès la première année à Avilés, sous les auspices de la Societé ouvrière industrielle et à La Felguera. à l'Athénée casino ouvrier. En 1900, huit groupes ou sociétés ouvrières ont fait appel aux professeurs de l'Université.

Depuis 1894, l'Université entretient des colonies scolaires de vacances pour les enfants pauvres des districts miniers.

Toutes ces créations, tous ces efforts honorent grandement les vaillants professeurs de l'Université asturienne, et l'on ne saurait leur rendre pleine justice si l'on ne connaît la modicité de leurs ressources, la pauvreté relative de leur bibliothèque (51.000 volumes) et les obstacles de toute nature que ne peuvent manquer de leur opposer l'esprit routinier de la province et les préjugés qui, hier encore, régnaient en maîtres absolus.

Manuel Devaldès.

G. DESDEVISES DU DEZERT.

L'éducation et la liberté, 1 vol. in-16 de

53 pages. M. D... est un libertaire, mais il répudie, pour réaliser son idéal, « l'emploi des moyens révolutionnaires violents avant que les individus n'aient accompli leur propre évolution ». Il cherche donc à déterminer les bases d'un système d'éducation libertaire. Après avoir condamné « les tristes laboratoires, écoles laïques, écoles congréganistes », il étudie les tentatives de Tolstoï à Yasnaïa Poliana et de Paul Robin à Cempuis, et fonde son propre système en empruntant à Tolstoïses moyens de transmission, la manière libertaire d'éduquer et d'instruire » et à Robin les matières d'enseignement.

Paris, Bibliothèque de la Critique, 1900.

LEON ROSENTHAL.

REVUES ÉTRANGÈRES

Hochschul-Nachrichten

N° 139, avril 1902. - DR. HANS PAULZOW, bibliothécaire en chef à Berlin. Le droit de présentation des Facultés dans le passé et dans le présent. - Ce droit a passé par des phases historiques généralement peu connues et des auteurs contemporains, comme le professeur Konrad Bornhak, sont allés jusqu'à en contester l'existence. En réalité, le droit de présentation succéda naturellement au droit d'élection, quand les Universités, perdant leur caractère d'établissements ecclésiastiques, devinrent des établissements de l'Etat. Le droit de présentation, très large au commencement du xvie siècle, subit le sort de toutes les libertés, à mesure que l'absolutisme se développe, et disparait entièrement vers la fin du XVIe siècle. Aú xixe siècle, et jusqu'en 1848, les Facultés sont simplement autorisées à proposer des candidats. Après 1848, la présentation a lieu régulièrement à chaque vacance de chaire et les propositions des Facultés deviennent une des conditions de la nomination des professeurs ordinaires. Cette coutume est consacrée en 1865 par le § 28 des statuts de l'Université de Greifswald, d'après lequel chaque Faculté a non seulement le droit, mais encore le devoir, au départ d'un professeur ordinaire, d'adresser un rapport au ministre sur l'opportunité de pourvoir ou non à son remplacement et, dans le premier cas, de proposer deux ou trois hommes compétents. L'administration, sans être liée par ces propositions, ne s'en écarte jamais sans motifs graves. Enfin le droit de présentation s'est étendu aussi dans la pratique aux Universités qui autrefois ne le possédaient pas, et à toutes les chaires, ordinaires ou extraordinaires. MÉLANGES. Sur la réforme des études de droit en Prusse. — Les Realabiturienten (bacheliers des Realgymnases et des Oberrealschulen) et l'étude du droit. Fondation d'Ecoles supérieures techniques à Breslau et à Nürnberg. Réformes dans l'organisation du corps enseignant des Ecoles supérieures techniques en Prusse. Les bourses de Cécil Rhodes.