Page images
PDF
EPUB

167.

Fragment sans date d'une lettre d'Anne de Joyeuse à la comtesse du Bouchaige. (Bibl. nat., mss. fr., anc. fonds 3392-29, fo 34.)

..... du Roy. Madame, je suis tousjours atandant les commendemans qu'il plaira au Roy de me faire s'il luy plaict que je continue à luy faire servisse, car cestessy est entièrement ruinée par le mauvais temps, les incomodités du païs et nécessités extrêmes que nous recepvons et par les maladies incroiables quy s'y sont mises. Cepandant je 'tasche d'employer se peu quy me reste de sain espérant auvec l'aide de Dieu de prandre sine ou sis fors dans toute la sepmaine où nous entrons et sans tirer un seul coup de canon, de là je continuray le moins mal qu'il me sera pos sible atandant ce qu'il plaira au Roy d'ordonner de nous. Madame, j'ay receu la faveur qu'il vous a pleu nous envoyer, sy elle fust venue un jour plus tost s'eut esté mieux à propos car le chevalier à quy elle s'adresse estoit à la guerre où j'estime qu'il eust bien désiré de l'avoir. Il n'aiet pouinct encores de retour et ne sçay se qu'ils feront.

En marge on lit ceci Prie Dieu vous donner ce que vous désirez, à Guaillac..... fis..... humblement me per metre que je baise très humblement les..... Vostre très humble, très obéissant, très obligé fis et serviteur. ANNE DE JOYEUSE.

[ocr errors]

168.8 octobre [1587]. Lettre d'Anne de Joyeuse à la comtesse du Bouchaige. (Bibl. nat, mss. fr., anc. fonds 3392-47, fo 55.)

Madame, Je fais tout se qu'il m'aict possible pour jouindre le roy de Navarre avant qu'il praigne son chemin de Guyene mais j'ay grand peur d'y arryver bien tart. S'yl est desjà délogé comme l'on dict, je m'an retorneray auvec toutes mes troupes trouver le Roy et auray, Dieu

aydant, l'honneur de vous voir. Quant à vostre fermier de Loudun, Madame, vous pouvés sçavoir que je n'y arrivay que le soir d'apparavant que l'armée en deslogeat. Il fut sy mal advisé que de ne dire pouinct jusques alors qu'il fut à vous. Quant au général des habitans et des offyssiers, il n'y a pouinct de punytion assés grande pour esgualer leur meschansseté quy est tant avéerée, le seul respect de vostre recommadatyon a faict que je ne les ay pas ruynés de font en comble comme ils le mérytoict. Madame, auvec vostre permyssion, je bayzeray très humblement les mains de toute vostre compaygnie et suplieray le Créateur vous donner, Madame, se que désirés.

Vostre très humble, très obéissant, très obligé fis et serviteur. ANNE de Joyeuse.

A Vouzaylle, le 8° jour d'octobre.

ÉTATS DE DÉPENSES

DES GARNISONS PROTESTANTES

DES PROVINCES DE

POITOU, SAINTONGE, ANGOUMOIS, GUYENNE ET LANGUEDOC EN 1598 ET 1599

PUBLIÉS

Par M. CESBRON

« PreviousContinue »