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Sire, vouloir maintenir et tousjours garder vostre dite Majesté en très bonne et parfaite santé et heureuse vie et longue. De Champchévrier ce 17 aout 1581.

Vostre très humble et très obéissant subjet et serviteur. GUY DE DAILLON.

168 Septembre 1581. Lettre de M. de Tilly au roi Henri III. (Fonds fr. 15565, fo 92.)

SIRE,

Il pleut à Voz Majestez me faire cest honneur de m'escripre du treziesme du moys dernier, et par icelle Vostre dicte Majesté me faisoit commandement faire travailler au démantellement de ceste place et que aviez commandé à vostre conseil me faire dresser et payer des fraiz que j'avois présentez à vostre dite Majesté ; et d'aultant que celuy que j'avois envoyé est de retour sans m'avoir apporté aulcunes despeches pour cest effect, j'ay redépéché par la voye de la poste, tant pour recevoir voz derniers commandementz sur le fait du démantellement, que pour supplier très humblement Vostre dite Majesté prendre pytié de moy et eommander que je sois payé, ne pouvant sortir de ce lieu pour estre engagé et debvoir à tout le monde. J'ay fait entendre à Voz Majestez comme par cy davant j'avois receu lettres de Monseigneur conforme à vostre vollonté, accordant avecques vous au sieur de la Trémoille sa terre demourer en l'estat qu'elle estoit et que pour cest effect il en avoit escript au roy de Navarre pour y prester le consentement, car il croit que Sa dite Altesse n'a poinct entendu vostre dernière volonté pour la ruine de ce lieu, qui me faict supplyer très humblement voz Majestez me commander et faire commander par Monseigneur qui m'a mis en ceste place vos dernières vollontez, affin de vous y rendre le très obéissant et très fidel service

que je vous doict, et estant remboursé de mes fraiz, Vostre dite Majesté connoistra que en quinze jours j'auray rendu la place en estat que vos subjectz pour l'advenir n'en recevront aucune foulle ne oppression; suppliant Dieu, Syre, qu'il vous donne en prospère santé très heureuse et très longue vye. A Montaigu ce.....de settembre 1581.

Vostre très humble, très obéissant et très fidelle serviteur et subject. DUBOUSQUET TILLY.

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169. 11 octobre 1581. Lettre de M. de la Frézelière au roi Henri III. (Fonds fr. 15565, f 100.)

SIRE,

Aiant receu la lettre qu'il a pleu à Vostre Majesté m'escrire le xxvi du mois passé, je despeschay incontinent ung gentilhomme devers le s' de Tilly par lequel je lui escrivy sur le suject d'icelle et lui envoiay aussi celles que Vostre Majesté et Monseigneur vostre frère lui escrivoient, desquelles je vous envoie sa responce avec un mémoire touchant les poudres qui sont dans ledit Montégu, de quoy je la supplie très humblement me commander sa volonté, ensemble ce qu'il luy plaist que je fasse, suivant ce que lui escrivy hier des compagnies de monsieur de Lancosme1 desquelles j'ay encore ce jourd'huy reçu plaincte de la part du sieur de S' Gélais qui m'a envoié deux gentilshommes exprès avec lettres qu'il m'escript que j'envoie à Vostre Majesté, affin qu'elle cognoisse les effectz de ce que je lui ay cy devant escryt. Je lui ay mandé pour réponse que je le priay bien fort de patienter encores ung peu et de n'atenter rien contre eulx, m'assurant que Vostre Majesté

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1. Jacques Savary de Lancosme, mestre de camp du régiment de Picardie.

2. Louis de Saint-Gelais-Lusignan, s de Saint-Gelais, Cherveux, partisan du roi de Navarre et des huguenots.

y pourvoiroit dans peu de jours, ce dont je la supplie très humblement. Nous nous en allons cependant demain, le sieur de Gerbais et moy, à Fontenay pour les tenir le plus près que nous pourons de nous et les maintenir, attendant voz commandements, pour, incontinent leur avoir fait faire monstre et installé ausdites garnisons, m'acheminer de là à Montégu, lorsque je verray qu'il en sera besoing; suppliant très humblement Vostre Majesté, Sire, me faire cest honneur de croire que je ne m'espargneray jamais ma vie et mes moiens pour continuer toute ma vie le très humble et très fidelle service que lui sçauroit rendre son plus que très humble, très fidelle et très affectionné serviteur qui la supplie aussy très humblement de vouloir considérer les excessives et grandes dépenses que je suis contraint de faire en ceste charge pour sondit service et me donner le moien de les pouvoir supporter, comme j'en ay la ferme volonté. N'ayant seulement pu estre encore payé de l'estat qu'il a pleu à Vostre Majesté m'ordonner du commis du trésorier de l'extraordinaire des guerres en ce pays, par ce qu'il n'en a pas encore eu commandement du sieur de Chaulnes son maistre, ce que je la supplie très humblement vouloir faire commander. Et cependant attendant sur tout ce que dessus telz commandements dont il plaira à Vostre Majesté m'honorer pour son très humble service, je supplieray le Créateur, Sire, donner à icelle avec tout accroissement de prospérité et santé très heureuse et longue vie. A Amaillou ce x1 d'octobre 1581.

Vostre très humble et très obéissant sujet et serviteur. FRÉZELIÈRE.

1. Philippe Frézeau de la Frézelière était seigneur d'Amaillou châtellenie qui relevait de la baronnie d'Airvault (Deux-Sèvres).

170. 27 août 1582. Lettre de M. de la Frézelière à la reine Catherine de Médicis. (Fonds fr. 15566, fo 37.)

Madame, J'ay receu la lettre dont il vous a pleu me honorer du xvir de ce moys, par laquelle Vostre Majesté me commande d'envoier aulx Sables d'Olonne et autres portz de ce gouvernement pour faire arrester les vaisseaux qui s'y pourront rendre de l'armée de mer. J'ay donc incontinent despéché deux gentilzhommes pour y aller et satisffaire audit commandement de Vostre Majesté ; et ne feray faulte, Madame, si j'en apprens nouvelles dignes d'en advertir Vostre Majesté, le faire en toute dilligence; et attendant telz autres commandements telz dont il plaira à icelle m'onorer pour son très humble service, je supplie Dieu, Madame, donner à Vostre Majesté en parfaicte santé très longue et très heureuse vie. De Niort, ce 27 aout 1582. Vostre très humble et très obéissant subject et serviteur. FRÉZELIÈRE.

La Royne mère du Roy.

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6 septembre 1582. Lettre de M. de la Frézelière au roi Henri III. (Fonds fr. 15566, fo 40.)

Sire, J'ay receu la lettre qu'il a pleu à Vostre Majesté m'escripre du 27° du moys passé, par laquelle elle me commande luy donner advis quel chemin tiennent les troupes qui ont passé de ce gouvernement et ceux qui commandent les régimens. Je vous supplie très humblement, Sire, croire que je n'ay failly advertir Vostre dite Majesté de leur passage et ceux qui les commandent et le chemin qu'ils tiennent, et par mesme moien je supplie très humblement Vostre Majesté me commander ce que je y auroys à faire pour vostre très humble service. Or, ceux qui les

commandent, Sire, sont les s d'Argy, de Genessoie 1, et à présent Blanchard; depuys a passé monsieur de la Rochefoucault avec sept ou huit vingt gentilzhommes et autant de harquebuziers à cheval; et y a encore deux compaignies de gens de pied qui s'en viennent et tirent tout le chemin pour s'en aller en Flandres. C'est ce que j'en puys mander à Vostre Majesté, la suppliant très humblement me faire cest honneur de croire que je n'ay ni laisserez passer une seule occasion digne de vostre service dont je n'advertisse Vostre Majesté et que pour le bien de son service je emploierez toujours ma vie et moiens de telle affection que je supplie Dieu donner à Vostre Majesté, Sire, en parfaicte santé très longue et très heureuse vie. De Nyort, ce vro septembre 1582.

Vostre très humble et très obéissant sujet et très fidelle serviteur. FRÉZELIÈRE.

172.

7 septembre 1582. Lettre de M. de la Frézelière à la reine Catherine de Médicis. (Fonds fr. 15566, fo 42.)

MADAME,

J'ay receu celles qu'il a pleu à Vostre Majesté m'escrypre du premier jour de ce moys, par lesquelles me mandez avoir veu celles que j'ay escriptes à monsieur de Villeroy, où je lui mendois que l'on commensoit de lever icy hommes pour le roy de Navarre; en ce païs se fut ung gentilhomme du bas Poitou, de la religion, qui avoit assemble quelques hommes, dont je fus tout aussitost averty à Nyort; j'envoié tout incontynant, chacung se retyra et ne se font aucune levée pour le jourd'huy en ce gouvernement. Je sup

1. Il s'agit sans doute du s' de Génissac dont le régiment, d'après Le Riche, avait commis beaucoup de dégâts dans le pays de SaintMaixent, au mois de juillet 1582. (Journal de Le Riche, p. 367.)

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