Histoire de la littérature française sous le gouvernement de juillet, Volume 1

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Lecoffre, 1854 - France - 544 pages
 

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Popular passages

Page 122 - Les genres et les règles ne sont point arbitraires : ils sont nés de la nature même ; l'art a seulement séparé ce que la nature a confondu ; il a choisi les plus beaux traits sans s'écarter de la ressemblance du modèle.
Page 428 - ... dérobé la vue, m'en rendait de moment en moment les détours plus visibles. En vain je m'attachais à ces croyances dernières comme un naufragé aux débris de son navire; en vain, épouvanté du vide inconnu dans lequel j'allais flotter, je me rejetais pour la dernière fois avec elles vers mon enfance, ma famille, mon pays, tout ce qui m'était cher et sacré; l'inflexible courant de ma pensée était plus fort...
Page 429 - Je sus alors qu'au fond de moi-même il n'y avait plus rien qui fût debout. Ce moment fut affreux, et quand vers le matin je me jetai épuisé sur mon lit, il me sembla sentir ma première vie, si riante et si pleine, s'éteindre, et derrière moi s'en ouvrir une autre sombre et dépeuplée, où désormais j'allais vivre seul, seul avec ma fatale pensée qui venait de m'y exiler et que j'étais tenté de maudire. Les jours qui suivirent cette découverte furent les plus tristes de ma vie.
Page 125 - Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent * tous les empires, à qui seul appartient * la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles 'leçons.
Page 427 - Dieu sur moi et l'aimant pour la bonté de ses desseins, j'étais heureux de ce bonheur que donne une foi vive et certaine en une doctrine qui résout toutes les grandes questions qui peuvent intéresser l'homme.
Page 64 - Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint...
Page 318 - Père ; car si , dans certaines circonstances , la prudence exige de les tolérer comme un moindre mal, de telles doctrines ne peuvent jamais être présentées par un catholique comme un bien ou comme une chose désirable Enfin, ce .qui a mis le comble à l'amertume du Saint-Père, est l'acte d...
Page 123 - Cet amour du laid qui nous a saisis, cette horreur de l'idéal, cette passion pour les bancroches, les culsde-jatte, les borgnes, les moricauds, les édentés; cette tendresse pour les verrues , les rides , les escarres , les formes triviales , sales , communes, sont une dépravation de l'esprit ; elle ne nous est pas donnée par cette nature dont on parle tant.
Page 63 - ... si, dans quelque vers qui, au premier abord, leur semblerait un peu dur ou négligé, il n'y aurait pas précisément une tentative, une intention d'harmonie particulière par allitération, assonance, etc.; ressources que notre poésie classique a trop ignorées, dont la poésie classique des...

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