George Sand, Part 1

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Hivert, 1837 - 232 pages

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Page 78 - A dungeon horrible on all sides round As one great furnace flamed; yet from those flames No light; but rather darkness visible Served only to discover sights of woe, Regions of sorrow, doleful shades, where peace And rest can never dwell...
Page 22 - Je ne doute pas qu'il ne soit aboli si l'espèce humaine fait quelque progrès vers la justice et la raison ; un lien plus humain et non moins sacré remplacera celui-là, et saura assurer l'existence des enfants qui naîtront d'un homme et d'une femme, sans enchaîner à jamais la liberté de l'un et de l'autre.
Page 209 - Pressé, forcé de gagner de l'or, j'ai pressé mon imagination de produire, sans m'inquiéter du concours de ma raison ; j'ai violé ma muse quand elle ne voulait pas céder ; elle s'en est vengée par de froides caresses et de sombres révélations. Au lieu de venir à moi souriante et couronnée, elle y est venue pâle, amère, indignée. Elle ne m'a dicté que des pages tristes et bilieuses, et s'est plu à glacer de doute et de désespoir tous les mouvements généreux de mon âme.
Page 6 - ... toutes les notions du bien et du mal, du juste et de l'injuste, enseignant des principes subversifs, infâmes, peuvent s'appeler des Traité...
Page 202 - Je n'ai aucun intérêt à formuler une opinion quelconque. Quelques personnes qui lisent mes livres ont le tort de croire que ma conduite est une profession de foi, et le choix des sujets de mes historiettes, une sorte de plaidoyer contre certaines lois. Bien loin de là, je reconnais que ma vie est pleine de fautes, et je croirais commettre une lâcheté si je me battais les flancs pour trouver une philosophie qui en autorisât l'exemple.
Page 206 - ... de voir que je ne peux plus soupirer qu'après les voyages, le grand air, les grands bois et la solitude. Oui, j'ai été esclave, et l'esclavage, je puis te le dire par expérience, avilit l'homme et le dégrade. Il le jette dans la démence et dans la perversité ; il le rend méchant, menteur, vindicatif, amer, plus détestable vingt fois que le tyran qui l'opprime; c'est ce qui m'est arrivé, et, dans la haine que j'avais conçue contre moi-même, j'ai désiré la mort avec rage, tous les...
Page 48 - Qu'est-ce que la vertu dont ils parlent sans cesse? La vraie force est-elle d'étouffer ses passions ou de les satisfaire? Dieu nous les at-il données pour les abjurer; et celui qui les éprouve assez vivement pour braver tous les devoirs, tous les malheurs, tous les remords, tous les dangers, n'est-il pas plus hardi et plus fort que celui dont la prudence et la raison gouvernent et arrêtent tous les clans?
Page 22 - ... et de l'autre. Mais les hommes sont trop grossiers et les femmes trop lâches pour demander une loi plus noble que la loi de fer qui les régit : à des êtres sans conscience et sans vertu, il faut de lourdes chaînes. Les améliorations que rêvent quelques esprits généreux sont impossibles -à réaliser dans ce siècle-ci; ces esprits-là oublient qu'ils sont de cent ans en avant de leurs contemporains, et qu'avant de changer la loi il faut changer l'homme.
Page 219 - ... prière, loin de tout bruit extérieur et de toute obsession humaine. On croit, dans le pays, que chaque nuit l'esprit de Dieu la ravissait sur ces sommets sublimes, qu'un ange invisible la portait sur ces escarpements, et aucun habitant n'a osé depuis approfondir le miracle que la foi seule opéra: la foi, que les petits esprits appellent faiblesse, superstition , ineptie! la foi , qui est la volonté jointe à la confiance, magnifique faculté donnée à l'homme pour dépasser les bornes de...
Page 149 - Ce livre, si mauvais et si bon, si vrai et si faux, si sérieux et si railleur, est bien certainement le plus profondément, le plus douloureusement, le plus âcrement senti que cervelle en démence ait jamais produit. C'est pourquoi il est contrefait, mystérieux, et de réussite impossible. Ceux qui ont cru lire un roman ont eu bien raison de le déclarer détestable. Ceux qui ont pris au réel ce que l'allégorie cachait de plus tristement chaste ont eu bien raison de se scandaliser.

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