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tir pour l'année 1865, vous invite à bien vouloir faire savoir aux sociétés de tir que son désir formel est de faire disparaître les quelques infractions au règlement que nous avons signalées ci-dessus.

Le département s'empressera de vous transmettre, en outre, les tabelles de tir qui vous seraient nécessaires ultérieurement.

Veuillez agréer, etc.

Le chef du département militaire fédéral,
C. FORNEROD.

Lausanne, le 4 février 1865.

Le département militaire du canton de Vaud à MM. les préfets, commandants d'arrondissement et receveurs :

Tit.,

L'attention du Conseil d'Etat a été attirée sur une classe d'hommes qui, sans être exemptés complètement du service militaire, ont une exemption relative d'après laquelle ils doivent être employés dans les milices, comme l'indique l'article 15 de l'arrêté du 24 février 1865 sur les exemptions militaires. Mais, outre qu'il n'y a pas toujours de ces emplois vacants pour y placer les hommes qui ne peuvent être régulièrement recrutés, il est souvent fort difficile de les y placer d'une manière utile au service et qui puisse convenir aux exigences militaires, d'où il résulte que ces hommes esquivent le service et ne paient pas l'impôt militaire.

Le Conseil d'Etat a décidé que tous les hommes qui se trouvent au bénéfice d'une exemption relative et qui n'ont pu être placés dans les milices, à un titre quelconque, seront astreints à payer l'impôt militaire, tant qu'ils ne seront pas employés à l'une des fonctions prévues à l'article 15 de l'arrêté sur les exemptions militaires.

Cette décision s'applique aussi aux hommes qui obtiennent des renvois d'école militaire d'une année; ils devront payer l'impôt pour l'année où ils sont exemptés; les commandants d'arrondissement devront en tenir note et les indiquer aux commissions d'impôt militaire. Il en est de même des hommes qui, pour cause de maladie ou tout autre motif, ne font pas leur service militaire pendant une année entière; ils doivent être pareillement astreints à l'impôt pour cette année là.

Nous avons remarqué, lors de la vérification des comptes de défalcation d'impôt militaire, que, dans plusieurs districts, on a admis comme motif de défalcation, que des militaires suisses d'autres cantons domiciliés dans le canton de Vaud avaient fait leur service ou avaient payé l'impôt militaire dans leur canton d'origine; nous vous faisons observer que cela ne doit point être ainsi et que tous les Suisses domiciliés dans le canton de Vaud doivent y faire leur service ou y payer l'impôt militaire, aux termes des articles 144 et 145 de la loi militaire fédérale du 8 mai 1850. Nous n'admettrons à l'avenir, sous aucun prétexte, comme motif de défalcation, le service fait ou les impôts payés dans d'autres cantons, à moins d'une autorisation spéciale du Conseil d'Etat. (Loi militaire du 16 décemdre 1862, art. 14).

Nous vous rappelons, enfin, messieurs, qu'il y a nécessité à ce que cet impôt, dont le taux est très bas relativement aux charges qu'entraîne le service militaire, soit, jusqu'à sa révision, perçu d'une manière sérieuse. Nous vous invitons, en conséquence, à faire revoir les tableaux des imposés dans les prochaines séances des commissions, de manière à ce que l'impôt militaire donne un produit proportionné à ce qu'il rend dans d'autres cantons et pour qu'il soit perçu avec égalité. Agréez, etc.

Le chef du département militaire,
P. CÉRÉSOLE.

BIBLIOGRAPHIE.

Les devoirs du soldat suisse, dans le service intérieur, de garde et de campagne, tel est le titre d'un nouveau manuel militaire de M. le colonel Schædler. Traduit dernièrement en français par M. le lieutenant Ad. Cérésole, ce manuel, déjà populaire dans la Suisse allemande, le deviendra bientôt aussi dans la Suisse française. Peu nouveau comme matière, cet ouvrage nous présente, sous un format des plus portatifs, celui d'un porte-monnaie, un heureux et complet résumé des règlements et ordonnances sur le service intérieur, de garde et de campagne. Nous préférerions sans doute, pour des milices, que des règlements moins volumineux et plus stables rendissent superflue la publication d'ouvrages tels que celui que nous annonçons aujourd'hui; mais puisque ce n'est point le cas, c'est avec reconnaissance que nous accueillons, au nom du public militaire, le manuel que nous lui signalons aujourd'hui.

NOUVELLES ET CHRONIQUE.

Tessin. (Corrispondenza.)

Il Deposito di Mendrisio nel giorno 26 Febbrajo ult scorso mostro i tanti vantaggi dell' Istruzione Militare ripartita festiva. Per ordine superiore le Piazze di Balerna, Stabio, Caneggio, Mendrisio, Riva San Vitale e Bissone concentraronsi in Mendrisio all' ora prefissa.

Le sei colonne mossero col servizio di sicurezza dai vari paesi ove ciascuna si riuni. Desse erano formate dal personale del Battage. No 2 d'Attiva e dalle Reclute, esclusa la Classe del 1846.

Ufficiali e soldati risposero all' appello con emulazione e gioja. Il numero dei presenti supero l'aspettativa. La forza fu di oltre 1000 uomini disposti in Brigata di tre Battaglioni comandati dai sigri capitani Torriani, Stoppa e De-Abbondio.

Ripartite le munizioni la brigata marcio all' incontro del supposto nemico preceduta e seguita dalla Guardia di colonna e dai Corpi destinati al servizio di sicurezza. Gli esploratori delle estreme avanguardie giunti alla riva destra del fiume nei prati di S. Martino aprirono il fuoco ritirandosi sulle estreme guardie avanzate.

e queste sul grosso dell' antiguardo che tosto si stese in catena su quella riva e mantenne un vivo fuoco finchi i primi due Battaglioni spiegaronsi in linea di battaglia, e cominciarono i fuochi d'assieme.

Il comando alla Brigata fu impartito dal sig' maggiore Mola.

Le manovre di fanteria leggera i fuochi, il cambiamento del fronte di battaglia, il passaggio dei corpi dall' una all' altra linea, la carica alla bajonetta furono eseguite con intelligenza e prontezza a detta anche di esperti che militarono nelle ultime campagne d'Italia!

Finita l'evoluzione, la truppa sfilo innanzi al Comandante della stessa.

Non un lagno, non uno sfregio; senza paga, senza razione, coll' animo ricolmo di gioja, dopo 7 ore di continue fatiche ogni milite fece ritorno ai domestici lari colla certezza che la Svizzera non ha bisogno di truppe permanenti ni di tesori per difendere la sua indipendenza, ma solo del coraggio, disciplina ed istruzione che rifulgono ad ogni chiamata nei figli non degeneri di Tello.

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EXTRAIT DU TABLEAU DE SERVICE POUR LES TROUPES
NEUCHATELOISES EN 1865.

C. D.-A.

A. Artillerie: Train de parc (élite), du 30 juillet au 12 août (Bière).
Train de parc (réserve), du 23 au 30 juillet (Bière).

Landwehr, cours de répétition du 27 août au 1er septembre.
B. Guides: Compe no 6, du 15 août au 3 septembre (reconnaissance).
Compe no 15, le 16 août.

Remonte, du 26 juillet au 6 août (Genève).

C. Carabiniers: Compe no 17, du 13 au 24 mai.

Compe no 14, les 19 et 20 mai.

Compe» 64, les 22 et 23 mai,

Landwehr, compe no 1, le 7 août.

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2, du 30 juillet au 4 août.

3, le 8 août (à Fleurier).

D. Infanterie: Bataillon no 23, du 8 au 23 août.

Bataillon no 115, du 17 au 25 juillet.

Chasseurs no 6 (détachée), du 25 mai au 9 juin.
Landwehr, bataillon no 1, le 7 août.

2, du 30 juillet au 4 août.

3, le 8 août (à Fleurier).

E. Recrues: 1o Artillerie, du 1er août au 24 septembre (à Bière).
Train de parc, du 1er avril au 7 mai (à Zurich).

20 Guides, du 14 juin au 6 août (à Genève).

3o Carabiniers, du 21 mars au 6 mai (à Thoune).
40 Infanterie, du 10 juin au 9/16 juillet.

La Revue militaire suisse rend compte de tout ouvrage ayant trait aux sciences militaires et dont un exemplaire lui est adressé franco.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-DERRIÈRE, 3.

SUPPLÉMENT MENSUEL

DE LA

REVUE MILITAIRE SUISSE

Lausanne, le 15 Mars 1865.

Supplément au n° 6 de la Revue.

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SOMMAIRE – Mémoire sur un nouveau mode de chargement des pièces d'artillerie (suite et fin). Du système actuel de selle de la cavalerie suisse. (Rectifications à l'article du no 4 de 1865.) — Aidemémoire de campagne à l'usage des officiers d'artillerie. Actes officiels.

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MÉMOIRE SUR UN NOUVEAU MODE DE CHARGEMENT
DES PIÈCES D'ARTILLERIE.
(Suite et fin.)

On voit que M. Piobert a surtout observé et attribué la cause des effets brisants des gaz de la poudre au petit espace dans lequel ces gaz sont renfermés au moment où le boulet se déplace, sans qu'il se soit préoccupé de l'avantage que présentait l'ancien chargement, dans lequel les gaz, arrivés à leur tension maximum, agissaient non plus sur une masse inerte, mais sur un boulet qui possédait déjà une certaine vitesse; et c'est ainsi que, ne voyant dans le déplacement du boulet qu'un espace plus grand offert à l'expansion des gaz, il a été amené à proposer l'emploi des gargousses allongées qui laissent aussi derrière le boulet un emplacement plus grand. Et, si même on réfléchit attentivement aux circonstances qui accompagnent le tir avec l'emploi de gargousses allongées, on arrive à reconnaître qu'une charge donnée, qui laisse à une plus grande distance le boulet du fond de l'âme, exige un temps plus long pour remplir de gaz, à une tension donnée, l'espace plus grand laissé en arrière du boulet, lequel se déplace d'une manière moins brusque à la faveur de ce temps supplémentaire. En un mot, avec l'emploi d'une gargousse allongée, le boulet a plus de temps pour se préparer à partir que si la charge remplissait complétement le fond de l'âme, parce que, dans ce dernier cas, l'espace en arrière du boulet se trouverait rempli beaucoup

plus rapidement, puisque cet espace serait plus petit, et la tension maximum des gaz aurait lieu plus tôt, et probablement avant que le boulet ait trouvé le temps nécessaire à son déplacement. C'est ainsi que je m'explique que les réductions proposées de la charge d'un tiers du poids du boulet de poudre énergique, avec chargement plein, à deux septièmes, et à un quart, diminuaient la quantité de travail, et, par suite, la vitesse initiale, sans réduire les fortes tensions dans le même rapport (Mémoire Piobert, p. 25); parce que les charges réduites devaient être entièrement comburées avant le déplacement du boulet.

Si l'on examine un corps qui se meut, par exemple un corps qui tombe, on l'aperçoit à l'état de repos dans un moment excessivement court, qui suit celui où il abandonne le point fixe, qui le retenait suspendu, pour prendre un mouvement de plus en plus rapide sous l'action de la pesanteur et de la vitesse acquise. Un corps ne peut prendre instantanément un mouvement rapide que sous l'impulsion d'un choc violent, et tel est le cas d'un boulet lancé par le système de chargement habituellement employé le choc est d'autant plus énergique que le développement des gaz, par la combustion de la poudre, est plus rapide, et cette rapidité peut être telle qu'elle soit capable de faire éclater les canons les plus résistants. Or, toute transmission de mouvement par un choc donne lieu à une perte de force vive, et, en effet, l'effort qui a endommagé le canon est perdu pour le projectile tel est le résultat des poudres dites brisantes, parce qu'avant que le projectile ait trouvé le temps pour se déplacer, la tension des gaz, si la charge est forte, est assez grande pour rompre la pièce.

Dans l'état actuel de l'art de lancer les projectiles, on estime généralement que la meilleure poudre est celle dont l'inflammation se produit à mesure que le boule se déplace, et dont la combustion est complète lorsque le projectile quitte le canon. Cette poudre n'a certainement pas d'effet brisant aussi grand que celui que donnerait une poudre plus vive, parce qu'avant que le projectile se déplace, il se produit une quantité de gaz moins grande qu'avec l'emploi de cette dernière; l'inflammation du reste de la poudre se produisant successivement pendant le mouvement du boulet, les gaz qui en résultent continuent à agir sur celui-ci, pour alimenter le mouvement, comme la pesanteur agit sur un corps qui tombe, avec cette différence, toutefois, que la pesanteur agit toujours avec la même intensité, quelle que soit la vitesse dont le corps est animé, et qu'au contraire la puissance de la poudre sur le boulet décroît dans la même proportion que la vitesse du boulet augmente; puisque « dans une charge ho

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