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» qu'il doit être, à ce qu'il aurait été sans la révolution. Ce qu'il eût >> fait dans une semblable disposition, j'ai essayé de le faire. Les » choses que j'ai dû retrancher, d'après ce plan, étaient étrangères » à l'objet de l'ouvrage; l'auteur les y avait tellement fait entrer de » force, que souvent elles en étaient, pour ainsi dire, repoussées » naturellement, ou du moins s'en détachaient avec une étonnante » facilité; aussi les parties qu'elles désunissaient se sont-elles rappro» chées comme d'elles-mêmes, sans qu'il fût nécessaire de les joindre >> par aucune liaison, et de manière à ne pas laisser apercevoir qu'elles » cussent été séparées. Quelquefois, j'en conviens, la littérature et > la révolution, la critique des ouvrages et la satire des personnes, » toutes ces matières hétérogènes se trouvaient tellement incorporées » ensemble, qu'il n'était pas aussi aisé d'en faire le départ. J'ai pris alors beaucoup de peine, et je l'ai prise avec plaisir. J'étais sûr, » en supprimant des invectives dont le moindre tort est d'être dépla»cées, de servir quelquefois les intérêts de la justice et toujours ceux » du bon goût; j'étais sûr de prouver du zèle et du respect pour la » mémoire de Laharpe, par mes égards mêmes pour ceux des écrivains qu'il a traités trop sévérement.

>> Les parties du Cours de Littérature sont en général bien distri⚫ buées, d'après le plan que l'auteur s'était tracé. Plusieurs cepen»dant ne sont pas à leur véritable place, et c'est encore ici qu'il faut » se rappeler la première destination de l'ouvrage, ainsi que la ma»> nière dont il fut composé. Quelquefois, après que le professeur » avait achevé de traiter tel ou tel sujet à la tribune du Lycée, des » observations critiques lui étaient adressées, ou de nouvelles considérations se présentaient à son esprit; alors il discutait les unes ou exposait les autres dans les séances subséquentes: de là les additions >> assez nombreuses qui, dans le Cours imprimé, se font remarquer » sous le titre d'Appendice. Quelquefois aussi, un écrivain encore » vivant à l'époque où le critique traitait du genre dans lequel il s'était principalement exercé, achevait sa carrière, et devenait » par sa mort, justiciable d'un tribunal où ne devait comparaitre aucun auteur vivant; Laharpe alors, le rattachant à son Cours par la moins importante de ses productions. en prenait occasion ⚫ d'examiner la totalité de ses ouvrages. J'ai fait entrer les Appen» dices dans les articles dont ils dépendent, j'ai reporté en leur lieu › les articles qui n'avaient pu s'y placer d'abord ; et cette opération » dont je ne puis tirer aucun avantage, parce qu'ellé a été la plus » facile de toutes, a beaucoup contribué à l'amélioration de l'ou› vrage.

>> Des critiques avaient déjà relevé, dans le Cours de Littérature,

>> un certain nombre d'erreurs de fait et d'incorrections; moi-même >> j'en ai découvert plusieurs qui leur avaient échappé. Je me suis » cru plus que permis de rectifier les unes et les autres. C'est la seule » espèce de changement qu'il m'ait paru convenable de faire. Du reste » le fond et la forme, les opinions et le texte, n'ont éprouvé aucune » altération. »

On voit que M. Auger, en classant les diverses parties du Cours de Littérature dans un ordre plus convenable, et en supprimant avec autant de sagacité que de raison tout ce qui était étranger à la littérature et ce qui pouvait même blesser, parfois, la justice et le goût, a eu particulièrement en vue l'instruction de la jeunesse, à laquelle on peut dire que cette nouvelle édition est spécialement consacrée. C'est par le même motif qu'il se propose de donner en un ou deux volumes le complément du Cours de Littérature, resté imparfait par la mort de M. de Laharpe, et ces deux volumes seront disposés de manière à pouvoir être adaptés à la grande édition.

Projets d'Architecture, par Peyre neven, l'un des architectes du gouvernement. Cet ouvrage contient : 1° Un projet pour le Temple de la Gloire sur l'emplacement de la Madelaine, auquel l'Institut a décerné le troisième accessit. 2° Un projet d'obélisque sur le terreplein du Pont-Neuf. 3o Un projet de bains publics à proximité d'une grande ville, contenant les bâtimens des bains, d'administration et d'habitation, chapelle, salle de spectacle, naumachie, jardins, et tout ce qui peut servir aux exercices et aux jeux. Le tout forme un recueil grand in-folio, ou format des grands prix d'architecture, et comprend la description desdits projets et treize planches, dont huit doubles. Le texte est imprimé par Firmin Didot, et l'architecture est gravée avec le plus grand soin par Normand fils et Hibon. Le prix de chacun des exemplaires est de 20 fr. sur papier ordinaire, et de 30 fr. sur papier vélin. Chez l'Auteur, rue des Poitevins-Saint-André-desArcs, no 14; F. Didot, imprimeur-libraire, rue Jacob, no 24; Panckoucke, libraire, rue et hôtel Serpente; Treuttel et Würtz, libraires, rue de Lille, n° 17; J. B. L. Massard, quai Voltaire, noI; Debure, libraire, rue Serpente; au bureau des Annales, rue de l'Université, no 19; au bureau des grands prix, rue de l'Odéon, n° 28; et Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

Les personnes qui désireraient avoir des exemplaires lavés, pourront en faire la demande chez l'Auteur.

On trouve chez les mêmes libraires, même format, les Œuvres d'Architecture de M. J. Peyre, membre de l'ancienne Académie pensionnaire du roi à Rome. Le prix est de 15 fr. en feuilles.

Nous n'entrerons dans aucuns détails sur les projets que contient ce dernier ouvrage, ni sur le mérite des discours qui l'accompagnent, parce qu'il est à sa troisième édition et connu de tous les architectes.

Considérations sur les élémens constitutifs des corps; par M. A. L. Guillontet. Brochure in-8°. Prix, 2 fr., et 2 fr. 25 c. franc de port. Chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23; Latour, libraire, grande cour du Palais-Royal, près les galeries de bois.

Le Miroir de l'Enfance, ou Histoire et Aventures d'une mouche et d'une épingle, écrites et racontées par elles-mêmes; ouvrage servant à démontrer les avantages d'une éducation soignée ; traduction de l'anglais par T. P. Bertin. Un vol. in-18, très-bien imprimé sur beau papier, orné de 5 jolies figures en taille-douce, gravées avec soin. Prix, I fr. 50 c., et 1 fr. 80 c. franc de port. Chez L. Duprat-Duverger, rue des Grands-Augustins, no 21.

Les Princes rivaux, ou Mémoires de Mistress Mary-Anne Clarke, favorite du duc d'Yorck, écrits par elle-même ; dans lesquels l'auteur dévoile le secret des intrigues du duc de Kent contre le duc d'Yorck, son frère, etc., traduits de l'anglais sur la 2e édition. Un vol. in-8°‚ avec le portrait de Mme Clarke, gravé en taille-douce, et parfaite-ment ressemblant. Prix, 5 fr., et 6 fr. 25 c. franc de port. Chez F. Buisson, libraire, rue Gilles-Cœur, no 10.

Théâtre de L. B. Picard, membre de l'Institut. Six vol. in-8°. Prix, 36 fr. Chez Mame, imprimeur-libraire, rue Pot-de-Fer.

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Dissertation sur soixante traductions françaises de l'imitation de Jésus-Christ, dédiée à S. M. l'Impératrice et Reine, par Ant.' Alexandre Barbier, bibliothécaire de S. M. l'Empereur et Roi, et de son Conseil-d'Etat ; suivie de considérations sur la question relative à l'Auteur de l'Imitation. In-12. Prix, 5 fr., et 5 fr. 65 c. franc de port. Les exemplaires en papier vélin se vendent 8 fr. Chez Lefèvre,' libraire, rue du Foin-Saint-Jacques, no 11.

AVIS.

Nous avons reconnu qu'il était presque impossible de consacrer, dans le Mercure, un espace suffisant à la Littérature étrangère: notre intention est donc de séparer cette partie, d'en composer une Feuille périodique entièrement distincte.

Ce nouveau Journal formera une espèce d'appendice du Mercure de France; il le complétera, en fera le Répertoire des Littératures de tous les pays. Il aura pour titre :

MERCURE ÉTRANGER, ou Annales de la Littérature étrangère. Donner aux Français une connaissance, aussi complète qu'il sera possible, de la littérature de tous les pays, et sur-tout de celle de

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nos voisins les Espagnols, les Italiens, les Allemands, les Anglais, tel sera le principal objet de cette nouvelle Feuille périodique. On ne peut plus aujourd'hui, prétendre au titre d'homme de lettres, si l'on ne possède la statistique littéraire non-seulement de la France, mais de l'Europe.

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Chaque numéro du Mercure étranger contiendra :

1o. Des Mélanges ou morceaux de poésie et de prose, traduits soit des langues espagnole, portugaise, italienne, russe, suédoise, hollandaise, anglaise, soit même de l'arabe, du persan, du grec moderne, enfin des langues orientales. Nous donnerons, parfois, le texte même de quelques morceaux écrits dans l'une ou l'autre des langues étrangères de l'Europe, avec la traduction en regard.

Nous aurons soin d'insérer fréquemment, peut-être même dans tous les numéros du Mercure étranger, la traduction de quelque Conte ou Nouvelle. On sait que les Allemands et les Anglais cultivent avec succès ce genre de littérature.

2o. De courtes Analyses des principaux Ouvrages qui paraissent dans les pays étrangers; le prix de ces Ouvrages, et les moyens de se les procurer.

3o. Une Gazette littéraire ou Extrait des Journaux étrangers, contenant des Notices biographiques, des Anecdotes, des Nouvelles dramatiques, les Séances des Académies, les Programmes des prix proposés, etc., etc.

M. Langlès, membre de l'Institut, conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque impériale, a bien voulu se charger de la partie de littérature orientale que contiendra le Mercure étranger; MM. Vanderbourg, Sévelinges, Durdent, des traductions de l'allemand, de l'anglais, etc.; M. Catteau-Calleville, de la littérature du Nord; M. Ginguené, membre de l'Institut, de la partie italienne.

Il paraitra, à la fin de chaque mois, un numéro du Mercure étranger, composé de quatre feuilles d'impression, de même format que le Mercure.

Quoique nous regardions le Mercure étranger comme un supplément presque nécessaire du Mercure de France, nos Abonnés ne sont point tenus de souscrire à ce nouveau Journal.

L'abonnement au Mercure de France continuera d'être de 48 francs par an; mais pour six mois, il sera de 25 fr.; pour trois mois de 13 fr. Les abonnés au Mercure de France qui voudront aussi souscrire au Mercure étranger, paieront, en sus, pour cette dernière souscription, 18 fr. pour un an et 10 fr. pour six mois.

Pour les personnes qui, sans s'abonner au Mercure de France, voudront souscrire au Mercure étranger, l'abonnement sera de 20 fr. pour l'année, et de 11 fr. pour six mois.

On souscrit tant pour le Mercure de France que pour le Mercure étranger, au Bureau du Mercure, rue Hautefeuille, no 23; et chez les principaux libraires de Paris, des départemens et de l'étranger, ainsi que chez tous les directeurs des postes.

Les Ouvrages que l'on voudra faire annoncer dans l'un ou l'autre de ces Journaux, et les Articles dont on désirera l'insertion, devront tre adressés, francs de port, à M. le Directeur-Général du Mercure, aParis.

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Avocat et Professeur de poésie latine dans la Faculté des lettres de l'Université impériale, sur la mort de son fils enlevé dans sa dix-septième année, le 11 décembre 1812.

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J'AI voulu consoler un père inconsolable;

Mais plein de ses regrets, partageant son ennui,
Je ne puis alléger le fardeau qui l'accable,
Et je pleure avec lui.

O mon illustre ami! pour charmer ta tristesse,

Je chantais; mes sanglots se mêlent à ma voix;

Ma lyre à ton malheur vivement s'intéresse,

Et gémit sous mes doigts.

Hélas! tout est sensible à ta douleur profonde;
Le soleil a páli, les cieux se sont voilés,
Les arbres sans verdure ont agité sur l'onde
Leurs fronts échevelés.

K

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