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Projet d'achèvement de

yale no 174 et le

partant de cette ville à suivre, tout difficile que cela soit dans le mauvais temps, l'avenue et le quai Ouest.

Route no 175.

La dernière partie de route royale restant à exécuter cette route en- dans le département de la Manche est la partie de la route tre la route ro- n° 175, de Caen à Granville, longue de 4,005 ", commenbourg de Pont- Cant à la route royale n° 174, de Cherbourg à Vire, au haut de la côte de Guilberville, et finissant à la limite de la commune de Beuvrigny (Manche) vers celle de Pleine-Sœuvres (Calvados), partie à la suite immédiate de laquelle est celle de 3,984 de longueur, située sur le Calvados et finissant à l'entrée du bourg de Pontfarcy.

farcy.

Elargissement

de la route n°

171, au coude de la rue de Soulle à Coutances, et de la route no partie de la traverse de PontGilbert.

173 dans une

de rectification

Le projet général de ces 7,789" de longueur de route, comprise entre la route royale n° 174 et le bourg de Pontfarcy, a été fait par MM. les Ingénieurs du Calvados et approuvé par M. le Sous-Secrétaire d'Etat des travaux publics, le 4 août 1840.

La dépense a été évaluée à .
Savoir

pour la partie sur la Manche.

et pour celle sur le Calvados.

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147,000 »

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80,000
67,000

>>

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Les travaux de cette dernière ont été adjugés et reçoivent cette année un commencement d'exécution.

Il n'a pas été accordé de fonds pour la partie située sur la Manche.

On doit dire que comme celle-ci ne peut avoir d'utilité dans l'intérêt général qu'après l'exécution de la partie située sur le Calvados, on conçoit parfaitement que M. le Ministre des travaux publics veuille n'allouer de fonds pour la partie située sur la Manche qu'après que l'autre sera terminée.

D'après les veux pressants émis par le Conseil général au sujet de l'indispensable élargissement de la route n° 171, au coude brusque de la rue de Soulle à Coutances, et de la route royale n° 173, dans une partie de la traverse de Pont-Gilbert, on avait compris dans le projet de budget pour l'exercice 1841 la demande des deux petits crédits nécessaires pour opérer cet élargissement. Malheureusement cette demande n'a pas été octroyée. On la renouvellera dans le projet de budget pour l'exercice 1842. Il est nécessaire qu'elle soit appuyée par la réitération du vœu du Conseil général, qui, d'après son intime conviction de l'urgence de ces deux élargissements, dans l'intérêt public, sera sans doute très-disposé à renouveler ses instances à ce sujet.

Projets en étude.

Route no 13.

Avant-projet Dans sa dernière session, le Conseil général a exprimé son entre Valognes vou pour l'étude d'un projet de changement de direction de e: Cherbourg. la route royale n° 13 entre Valognes et Cherbourg.

Conformément à ce vou, M. l'Ingénieur de l'arrondissement du nord s'est livré à cette étude; et il a fourni, le 13 de ce mois, l'avant-projet général indiqué sur la carte qu'on met sous les yeux du Conseil général.

La direction de la route actuelle paraît avoir été choisie moins dans l'intention d'obtenir, entre Valognes et Cherbourg, la route du parcours le plus facile, que de traverser une grande étendue de terrain qui était peu cultivée à l'époque de l'ouverture de cette route, et d'y favoriser le développement de la culture et de la population.

La route descend d'abord de Valognes dans la vallée de la Gloire, monte sur le contre-fort séparant cette vallée de celle de la Claire, descend dans celle-ci, monte sur le mont à la Kaine, redescend aussitôt dans la vallée de la Rade, monte au village de Délasse, descend à celui des Tourelles, puis monte, près de la Pierre-Buttée, au sommet du contre-fort séparant la vallée du Nardouet, affluent de la Divette, de la vallée de la Glacerie (point élevé de 140m au-dessus de la place de Valognes, et de 171 au-dessus de l'avenue du Cauchin à Cherbourg), et descend enfin à Cherbourg par la longue et rapide côte du Roule.

Dans un terrain aussi accidenté, il était impossible, à moins d'allonger beaucoup la route par de fréquents développements, d'éviter des pentes et des rampes très-roides. Aussi sur 6,725, c'est-à-dire sur plus du tiers de la longueur totale, qui est de 18,986, l'inclinaison des pentes et des rampes dépasse-t-elle cinq pour cent, s'élevant jusqu'à six, sept et huit pour cent en différentes parties longues ensemble de 4,315.

Pour aller de Valognes à Cherbourg, il faut toujours franchir le faîte qui sépare le bassin de la Douves de celui de la Divelte et de la Saire.

Le point où la ligne droite tirée de Valognes à Cherbourg traverse ce faîte; ne se trouvant pas plus élevé, il a paru devoir être choisi pour le point de passage de la route sur ce faîte; et d'autant plus qu'assez facilement accessible du côté de Valognes, c'est de ce même point qu'il est le plus facile de descendre vers Cherbourg par la vallée de la Glacerie.

La partie de la route actuelle comprise entre Valognes et le pont à la Vieille (sur une longueur de 3,100) pouvant être assez améliorée par la correction de quelques pentes et de quelques rampes, M. de Serry a pensé qu'il convenait de la conserver, d'autant plus qu'il est facile de remonter du pont à la Vieille au point de faîte.

Après la légère courbe que nécessite le relief du terrain à partir du pont à la Vieille, le nouveau tracé (1) suit d'abord une ligne droite de 3,300m de longueur jusqu'à la ferme de la Vieille-Croix, à partir de laquelle, et au moyen d'une

(1) Ce nouveau tracé est indiqué sur le plan par un trait rouge plein.

Les lignes ponctuées au rouge ou en couleur orange indiquent simplement des étades de variantes.

courbe formant un S très-allongé, on tourne la croupe Nord du mont à la Kaine, et l'on monte au point de faîte près du lien Lay sur le chemin de Brix au Theil.

Peu au-delà de ce point, le tracé commence à descendre dans la vallée de la Glacerie, qu'il suit jusque devant le château de Tourlaville; et de là retournant vers l'Ouest, i est dirigé selon une ligne droite de 3,500 de longueur vers le pont Carreau, origine de l'avenue du Cauchin à Cherbourg. La longueur de la route actuelle entre Valognes et Cherbourg est de ...

Celle du nouveau tracé est de.

Différence.

18,986m

19,254

1,268

On conçoit que pour adoucir la descente depuis le faite jusqu'à Cherbourg, il faut allonger le développement.

Le point de faite sur la route actuelle est plus élevé que la place de Valognes de..

140m Le point de faite du nouveau tracé ne l'est que de 126

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On a dit plus haut que, sur plus du tiers de sa longueur totale, la route actuelle présente des pentes et des rampes variant entre cinq pour cent et huit pour cent (même neuf pour cent en une certaine partie).

Le nouveau tracé ne présente que des pentes et des rampes fort douces (l'inclinaison des plus fortes ne dépassant pas 0,035 par mètre ).

Et il est à remarquer encore que depuis le faite, près du lieu Lay, jusqu'à Cherbourg, il n'y a pas une seule contrepente. On descend toujours.

Le point de retour, vers l'Ouest, du nouveau tracé, en face du château de Tourlaville, n'étant distant que de 1,350m de la route départementale n° 12, de Cherbourg à Saint-Vaast, il serait possible de rattacher le nouveau tracé à cette route par l'alignement indiqué au vert sur la carte.

On économiserait 2,050 courants de route à construire; mais on alongerait de 690 la longueur à parcourir.

Il y aurait d'ailleurs dans cette combinaison de la route royale n° 13 avec la route départementale n° 12 un double inconvénient qui doit la faire rejeter.

La route no 12, entre Tourlaville et Cherbourg, est déjà extrêmement fréquentée, et sa largeur ne suffirait pas pour

servir à la fois à la circulation de la route royale et de la route départementale.

L'entrée de celle-ci dans le vieux Cherbourg a lieu par le pont tournant; et c'est justement pour éviter les difficultés de ce passage que l'on a projeté (comme on l'a dit précédemment) le changement consistant à reporter la route royale actuelle du quai Est du bassin de retenue sur le quai Ouest du bassin de commerce.

On continue dans ce moment même sur le terrain les études nécessaires pour arrêter définitivement l'avant-projet général de changement de direction de la route royale n° 13 entre Cherbourg et Valognes; et, aussitôt que ce travail sera terminé, on pourra, après avoir pris à ce sujet les ordres de M. le Ministre des travaux publics, ouvrir l'enquête prescrite par la loi du 3 mai 1841.

CHAPITRE II.

NAVIGATION INTÉRIEURE ET DESSÈCHEMENTS.

S

Travaux d'entretien.

Comme l'année dernière, l'allocation n'est que de 12,000 f. Cette allocation a été répartie par le Conseil local entre les parties de rivières navigables du Cotentin, celles qu'il importe le plus d'entretenir, parce qu'il s'y fait réellement de la navigation, et parce que leur défaut d'entretien peut compromettre en peu de temps de très-grandes étendues de riches terrains. Dans ce moment, l'état de ces rivières, sous le rapport de la facilité de l'écoulement, est assez satisfaisant.

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Les onvrages neufs de navigation intérieure dont on parla au Conseil général, dans sa session de 1840, étaient le canal de Vire et Taute et celui de Coutances au pont de la Rocque.

Ces canaux étant terminés et fonctionnant bien, il n'y a rien de plus à en dire dans ce moment.

53. Projets.

Projet du

Le projet de navigation intérieure le plus important dans le grand canal du département de la Manche est celui du grand canal du Coten

Cotentin.

Projet de ca

Vire entre Vire

tin, traversant entièrement la péninsule de Portbail au Vey, et dont l'objet est d'éviter aux nombreux caboteurs dirigés des ports de Bretagne vers ceux du Havre, de Honfleur et de Rouen, les difficultés du passage de la Déroute entre les îles anglaises et le département de la Manche, et en temps de guerre, le danger des poursuites de l'ennemi.

Ce projet, marqué, comme tout ce que produit M. l'Ingénieur en chef La Rue, au coin d'un grand talent, a été adressé à M. le Ministre des travaux publics au mois de décembre 1840.

M. le Préfet n'a encore été informé d'aucune décision de l'administration supérieure relativement à ce grand travail.

On conçoit que lorsqu'il s'agit d'une dépense de plus de trente millions, et surtout dans les circonstances financières actuelles, cette administration ne veuille pas prendre de décision trop prompte.

Le projet de canalisation de la Vire, entre Vire et St-Lo, nalisation de la rédigé par M. l'Ingénieur Deslandes, et qui fut mis sous les yeux du Conseil général à sa dernière session, a été adressé l'administration supérieure, le 4 novembre 1840.

et Saint-Lo.

à

Le 14 janvier dernier, M. le Sous-Secrétaire d'Etat des travaux publics l'a renvoyé à M. le Préfet, en l'invitant à adresser, de sa part, au jeune auteur de ce projet, des témoignages de satisfaction pour l'activité qu'il avait mise dans les opérations sur le terrain, et le talent dont il avait fait preuve dans la rédaction de son travail.

M. le Sous-Secrétaire d'Etat a demandé qu'on recueillit une certaine quantité de documents par lui indiqués, tant sous le rapport de l'art que sous le rapport administratif, et qu'on complétât, lorsque la saison serait propice, les opérations de jaugeage commencées en 1840 au pont de Martilly; afin de bien s'assurer si le volume des eaux de la Vire à l'étiage pouvait suffire à la fois aux besoins de l'intérêt public et à ceux des intérêts privés.

Par cette même lettre du 11 janvier dernier, M. le SousSecrétaire d'Etat a autorisé M. le Préfet à soumettre le projet à l'enquête prescrite par la loi du 7 juillet 1833; et, après que les formalités d'enquête auront été remplies dans la Manche, à transmettre toutes les pièces à M. le Préfet du Calvados, pour qu'il fit procéder de même dans ce dernier département. L'enquête a été ouverte à Saint-Lo, du 20 février au 20

mars.

Et le 27 mars, une Commission de neuf membres, nommés par l'arrêté de M. le Préfet du 16 février, conformément à l'ordonnance royale du 18 février 1834, s'est réunie à la préfecture; et, après s'être livrée pendant une semaine à l'exa-men le plus attentif et le plus scrupuleux de toutes les observations qui avaient été consignées au livre d'enquête, ou qui lui ont été adressées à elle-même, elle s'est prononcée,

dans

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