sairement diminuer son salaire, alors surtout qu'elle aurait le plus besoin qu'il s'accrût. Le tableau ci-dessous fait connaître les principaux articles afférents à la section des tissus, et dont les prix furent sensiblement modifiés : Matières de fabrication et objets fabriqués divers. Elévation de prix sur les objets suivants : Ganterie exportée; corail et ivoire importés; nattes et tresses de paille (chapeaux) exportées; cause de ce résultat : l'accroissement de la consommation ; cuirs et peaux exportées: même cause. Porcelaines fines et cristaux exportés; cause du renchérissement : le prix des matières premières et du combustible et produits plus fins livrés à l'exportation. Baisse de prix sur un petit nombre d'articles, parmi lesquels à l'importation : le caoutchouc, le bambou; à l'exportation : les bronzes d'art. Produits chimiques, teinture et drogueries. En général, il y eut variation en hausse sur ces matières, dont les principales se trouvent relevées dans le tableau ci-après : Dans l'ensemble des voies et moyens de la France figurent en première ligne ces institutions puissantes qui sont en même temps des œuvres de bienfaisance : les caisses d'épargne, les sociétés de secours, les caisses de retraites. C'est à ce titre que nons résumerons ici les chiffres et résultats essentiels qui ressortent du rapport du ministre du commerce en date du 28 septembre relatif à la première de ces institutions économiques. Au 31 décembre 1855 il existait 386 caisses d'épargne sur lesquelles toutes n'avaient pas encore opéré; les 386 caisses établies se répartissaient sur l'étendue du territoire de la manière suivante: 85 ayant leurs siéges dans les chefs-lieux de département; 211 dans les chefs-lieux d'arrondissement; 1 dans un chef-lieu de commune. Ces 386 caisses avaient 171 succursales. Tous les départements, sans exception, se trouvaient dotés de caisses d'épargne. Rapproché de celui qui se trouvait consigné dans le rapport sur l'année 1854, le bilan de la fortune particulière des caisses d'épargne, en 1855, donnait les résultats suivants : 1856. 16 généraux.. municipaux.. Intérêts des capitaux de dotation et de réserve. Bonifications perçues 2° Par l'effet de la déchéance 4,563,057 67 4,313,902 49 249,155 18 68 2,254,984 80 2,026,638 98 228,345 82 11 2 7,143 92 53,053 81 25,909 09 78.38 20,591 70 20,359 25 57,783 18 51,585 14 235,882 40 211,351 40 24,531 01 11 1° Par l'effet de la retenue.. La répartition des livrets entre les villes, comparée pour les deux années 1854 et 1855, présentait des différences assez curieuses. C'est ainsi que pour 1855, Paris présentait une différence en plus de 2,078 livrets: 31,096 au lieu de 29,018. Les autres places importantes présentaient également une progression relative. Bordeaux, Lille, Versailles, Reims et Toulouse donnaient seules des différences en moins. Des circonstances locales, peut-être aussi les crises économiques de l'année, pouvaient bien expliquer ce résultat. Au premier janvier 1855 le solde dû par les 365 caisses d'épargne, ayant fourni leurs comptes, était de 271,681,908 fr. 23 c. Les versements reçus par les mêmes caisses s'étaient montés à 120,164,294 fr. 13 c., et les arrérages touchés à 163,708 fr..17 c. Ajoutez les intérêts alloués aux déposants, soit : 9,255,243 fr. 13 c.; ce qui donnait une masse de 401,265,154 fr. 09 c. Le chiffre des versements reçus présentait pour 1855, comparé à l'année précédente, une augmentation de 8,020,241 fr. 40 c. ou 7 p. 010 environ. Le ministre constatait ensuite dans le chiffre des intérêts alloués aux déposants, une augmentation de 5,283 fr. 78 c.; - dans le chiffre des arrérages de rente touchés, une augmentation de 508 fr. 27 c.; dans le chiffre des achats de rentes, une diminution de 2,307,017 fr. 58 c.; dans le chiffre des remboursements, une diminution de 9,308,810 fr. 33 c.; enfin, dans le chiffre du solde dû aux déposants au 31 décembre 1855, une augmentation de 525,873 fr. 70 c. « Cette augmentation, bien que faible en elle-même, remarquait M. Rouher, a une importance considérable, si l'on songe que les causes auxquelles j'ai dû attribuer l'abaissement du solde des caisses d'épargne pendant l'année dernière, ont encore agi dans le cours de cette année (1855): leur persistance mettait obstacle aux progrès des caisses en 1855, et elle n'a pu cependant les empêcher. Des tableaux comparatifs, dressés par les soins du ministre, il résultait que 1855 donnait encore, comparé à 1854, dans le nombre des livrets de 500 fr. et au-dessous, une différence en plus de 34,003; dans celui des livrets de 801 à 1,000 fr. une différence de 6,643; dans celui des livrets de 1,001 fr. et au-des |