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La première tension excessive des poutres s'est développée quand leurs abouts ont subi l'effet de l'explosion. Le moment de flexion-maximum s'est alors produit à une distance z de l'appui sur culée donnée par la formule :

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h,

(5)

(4)

Où l'on fait L la portée 47 mètres ; la hauteur de soulèvement de l'extrémité h1 = 1 mètre, d, la portion de h, pour laquelle la force produite par l'explosion agit sur la poutre, cette force décroissant de sa valeur initiale jusqu'à zéro cette quantité d, a été évaluée à 0,15. Enfin p est le poids de l'ouvrage par mètre courant de poutre = I t. 34. Il suit de là:

126 2,47

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Le moment maximum au milieu de la travée sous un convoi d'essieux de 20 t. sera, d'après les chiffres du règlement prussien pour les ponts:

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Bien que la détermination d, = 0,15 n'ait qu'une valeur d'appréciation, on peut conclure que la poutre principale a dù éprouver au moment de l'explosion une tension supérieure au double de celle qui pouvait être admise. La proportion est encore plus défavorable vers l'extrémité soulevée car l'équation (1) donne :

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420
127

La pression normale sur l'appui était au maximum de 127 t. Le rapport (1) des efforts correspondant à l'explosion et à l'exploitation normale est donc 3,3. Pendant le choc et la pénétration dans le terrain, sur lesquels ont été discutées les hypothèses servant de bases aux recherches statiques, le noment fléchissant maximum s'est pro

duit à la distance de l'appui conservé, résultant de l'équation (19)

1

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Le moment en ce point sera, d'après l'équation (18):

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est la réaction normale à la poutre, subsistant entre la poutre et le terrain quand le système arrive au repos.

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est l'accroissement maximum s'ajoutant à cette réaction au cours de l'enfoncement dans le sol.

z est l'angle sous lequel la poutre se soulève au début. En raison de sa petitesse

sina = a h1: L pour h1 = 1 m. = sin a= 0,02125 x = 1°13′12′′ Best l'inclinaison de la poutre au moment où l'extrémité libre, tombée de h2 vient toucher le sol; pour h2

19 m. on a

ß =

23°50′18′′, sin ẞ

=

0,40426 et cos = 0,91469.
p

y est l'angle dont la poutre s'incline encore pendant que son about décrit dans le terrain un arc de cercle de longueur h..

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sin

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Dans ces conditions la poutre aurait été soilicitée par un moment 6 fois aussi grand que celui dû à un convoi d'essieux de 20 t.

S'il n'est résulté de cette action aucune rupture vers le milieu de la poutre cela s'explique par le fait qu'au cours de l'explosion une partie notable de l'énergie développée s'est trouvé appliquée, non pas à la production de Kar mais à un ensemble de déformations des éléments de la poutre, notamment au voisinage de l'about tombé. Le

rapport de la tension subie à celle de l'état normal 7,8 est encore plus défavorable pour l'extrémité que pour la section d'abscisse 27,1.

Ces calculs bien que grossiers montrent qu'au cours de la chute il a dû se développer des tensions susceptibles de désorganiser le métal et de rendre suspect le réemploi de parties dont l'apparence est restée intacte. Les détériorations survenues ne sautent généralement pas aux yeux parce que les parties les plus éprouvées sont habituellement les rivures et leurs couvre-joints calculés d'ordinaire sommairement ces éléments peuvent être lâchés sans en donner des signes extérieurs. Les défectuosités n'apparaissent que quand on fait sauter la rivure. C'est ce qu'a montré dans l'espèce l'examen de l'extrémité de la membrure supérieure vers l'extrémité effondrée des poutres.

Les photographies révèlent que les pressions intervenues presque subitement n'ont pas provoqué le voilement d'ensemble de la membrure, mais bien des refoulements locaux immédiatement au devant des couvre-joints de renfort. L'examen des agrandissements fait ressortir les détériorations sensibles aux trous de rivets, déformés ou ovalisés avec des écrasements latéraux.

D'ailleurs les déformations d'ensemble de l'ossature dans le sens transversal et dans les contreventements montraient aussi l'impossibilité d'une restauration immédiate par relèvement des tabliers.

Il est à remarquer que l'assemblage de la membrure extrême qui a le mieux résisté est celui où la section de la membrure n'est pas interrompue, mais se poursuit à travers l'assemblage.

Pour rétablir de suite l'exploitation on improvisa un pont de fortune à voie unique au moyen de poutres laminées sur palées en bois et l'on put refaire à loisir de nouveaux tabliers métalliques qui furent exécutés par la maison J. Gollnow et fils de Stettin.

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Ouvrage n° 2. C'est un viaduc à double voie à tablier supérieur dont les trois travées ont 14, 42m,60 et 14 mètres de portée. Les poutres des travées extrêmes sont à âme pleine, celles du milieu en ventre de poisson sont simplement triangulés.

La chute de la travée centrale fut provoquée par la rupture des huit membrures vers une extrémité. La grande hauteur de chute, 26 mètres, entraîna un abattage notable et des dislocations sérieuses pour les poutres mais ce qui atténua les dégâts c'est qu'après l'explosion le tablier resta d'abord soutenu par les rails et ne tomba qu'après que les travées latérales rappelées par les rails eurent marché vers le milieu et que les rails furent arrachés au dessus du foyer d'explosion.

Trois des tabliers des travées latérales demeurèrent à leur hauteur et furent jugés susceptibles de réemploi. Pour le surplus on ne pou

vait, eu égard aux circonstances, envisager l'érection d'un pont provisoire et l'on décida de rétablir aussitôt que possible une première voie unique portant sur un échafaudage métallique qui servit aussi au mon'age du nouveau tablier. Les tabliers écroulés furent soutenus par des palées en bois de manière à éviter tout accident au cours du dérivetage.

Le travail fut sérieusement contrarié par l'état de guerre, les environs étaient complètement dévastés, la main-d'œuvre introuvable. La reconstruction prescrite le 30 septembre 1914 dut être abondonnée le 6 novembre par suite du voisinage des hostilités et quand le chantier put être rouvert, les machines, le matériel et les échafaudages étaient en grande partie disparus ou détruits. Néanmoins la réfection put être poursuivie jusqu'à la mise en exploitation d'une voie unique au 14 mai suivant.

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Le Génie Civil (Paris, 1er juillet 1916). Barrage à secteur actionné par la chute à Brême, sur le Weser. Le problème consistait à établir sur le Weser un barrage donnant une retenue de 4 m. 50 en été et de 5 m. 50 en hiver, pouvant varier toutefois de 1 m. 50 à 6 mètres. La chute devait être utilisée dans une usine hydro-électrique. Le barrage est du type américain, et les principes de la manœuvre sont, au fond, les mêmes que ceux du barrage Desfontaines.

Le barrage se compose essentiellement de deux travées, chacune de 54 mètres de portée (fig. 1). Celles-ci sont séparées par une pile médiane où se trouvent placées les pompes diverses à eau et à air comprimé. A droite de la figure se trouvent les échelles à poissons, placées entre le barrage et l'usine. Chacune des deux portées du barrage est formée d'un secteur mobile en tôle d'acier (fig. 2) pouvant tourner autour d'un arbre de rotation en acier coulé, de 50 millimètres. Les faces a, b, du secteur (fig. 2) sont fermées par des plaques de tôles d'acier, maintenues par une forte charpente en acier. La partie inférieure restant ouverte, l'eau prise dans le bief amont par l'ouverture d et le canal de communication e vient exercer dans la chambre inférieure communiquant avec la partie intérieure du secteur étanche une pression qui suffit pour relever ledit secteur. Le canal e a un branchement vertical f se terminant par un tuyautage télescopé dont l'extrémité supérieure fonctionne comme déversoir pour l'eau du bief amont qui atteint la partie la plus élevée du secteur. Cette eau s'écoule par l'aqueduc h.

c

Les mouvements du tuyau mobile, dit tuyau-vanne, règlent ainsi le niveau de l'eau à l'intérieur du secteur et font varier la pression sur la face a; ils commandent donc finalement les manœuvres de

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relèvement et d'abaissement du secteur; le tuyau-vanne est manœuvré à main au moyen d'un treuil ou automatiquement au moyen d'un électro-moteur. Un système de verrouillages correspondant à diverses fermes du secteur permet d'arrêter les secteurs à leur élévation maxima.

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Les variations de la hauteur de chute avec la marée entraînent des variations dans le débit des turbines dont le rendement doit être maintenu indépendant. Le volume d'eau déversé par le barrage doit

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