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N° 22

ÉTUDE

SUR LE

PROFIL EN TRAVERS DES CHAUSSÉES DE PARIS

PAR

M. LOUIS GIRARD

Ingénieur Municipal des Travaux de Paris

SOMMAIRE

CHAPITRE PREMIER

INTRODUCTION

Introduction.

$1.

$ 2.

3.

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Etat actuel de la question à Paris

Bombement

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Chaussées de différentes largeurs. Le profil rationnel doit

être unique.

.

Profil des chaussées de Londres.

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Pente en travers moyenne.

Quelques résultats d'expérience

Recherches sur l'écoulement de l'eau en nappe mince

Raccordement avec la formule de M. BAZIN.

Recherches sur l'écoulement de l'eau dans les caniveaux .

§ 10.

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ÉTUDE RATIONNELLE DE LA SURFACE D'UNE CHAUSSÉE

Versants et caniveaux. Conditions à réaliser.

-

A. VERSANTS OU CHAUSSÉE PROPREMENT DITE

10 Conditions relatives à l'écoulement de l'eau.

Epaisseur de la tranche d'eau ruisselant sur la chaussée.

Chaussée la plus plate possible. .

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§ 14. $ 15. $16.

§ 17. $18

§ 19. § 20.

$ 21. § 22

Equation du profil en travers-limite.

Maximum de la pente en travers p sur le profil-limite

Effets de l'usure. Profils de sécurité.

Vidange partielle des flaches.

Profondeur la plus grande des flaches sur les chaussées urbaines.

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Valeurs de la pente Po nécessaire à la vidange des flaches
Influence de la pente j du profil en long. Versants plans.
Profils en travers appliqués à Paris.
Ruissellement uniforme

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Glissement. - Frottement.

-

Défaut de contact

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42

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§ 27.

§ 28.

Possibilité d'une zone centrale aplatie . .
Zone aplatie adoptée pour Paris.

§ 25. § 26.

Valeurs usuelles du défaut de contact. Nécessité d'une zone centrale aplatie pour une chaussée à versants plans

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44

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Forme générale du pro

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Quantité d'eau de pluie reçue par le caniveau.
Valeur minimum de la défense.

Vitesse maximum du ruissellement dû à la pluie.
Lavage du caniveau

Conditions relatives à la circulation des voitures.
maximum de la défense.

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Profil en travers des chaussées urbaines étroites.

Résumé

CHAPITRE III

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS

Profil en travers courant d'une chaussée urbaine.
Applications.

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Notations

58

61

63

8888

Pentes

A,C constantes.

« angle.

pente longitudinale (en un point du profil en long). JM pente longitudinale maximum pratique.

p pente transversale (en un point du profil en travers). P plus grande pente en un point de la chaussée.

Po pente minimum nécessaire pour vider suffisamment les

flaches.

Longueurs

distance horizontale, mesurée dans le profil en travers. y ordonnée.

distance horizontale, mesurée suivant le profil en long. d défense du caniveau (ordonnée au-dessus du fond du caniveau à 4 mètre de la bordure).

F flèches du profil en travers (ordonnée maximum).
h épaisseur de la couche d'eau.

en mètres

r

rayon moyen de la couche d'eau

Section de la couche d'ea

périmètre mouille can).

L largeur totale de la chaussée.

Z longueur de bief de caniveau (distance de la bouche de lavage à la bouche d'égout).

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intensité de la pluie (quantité d'eau déversée en 1 seconde sur une surface d'un mètre carré).

Q débit totat.

CHAPITRE PREMIER

Introduction

Le profil transversal de la chaussée d'une rue, à ne considérer que la facilité de la circulation, serait évidemment une ligne droite horizontale, ou, tout au moins, un dos d'âne extrêmement peu accentué. Dans la pratique, il en va autrement, en raison de la nécessité d'assurer l'écoulement, vers les caniveaux, de l'eau pluviale; cet écoulement ne peut être assuré convenablement que sur un versant présentant une pente transversale suffisante. Comme l'expédient barbare du profil concave avec thalweg dans l'axe de la voie est depuis longtemps abandonné, reste la solution de versants inclinés vers chacun des trottoirs ce qui implique le bombement de la chaussée.

Quelle est la pente à donner à ces versants? Une forte pente accélèrera l'écoulement des eaux, mais gènera considérablement la circulation. Une faible pente, au contraire, facilitera le roulement des voitures, mais provoquera infailliblement la sta

gnation de l'eau sur la chaussée. Il doit donc exister une pente transversale optimum. C'est à la recherche de cette pente qu'est consacrée la présente étude. Nous l'avons faite surtout en vue des chaussées parisiennes (1) qu'on ne devra pas s'étonner, par suite, de voir à peu près uniquement citées.

Nous ne saurions croire que la présente étude aura élucidé complètement le problème: un grand nombre de données dont dépend sa solution sont encore trop incertaines. Cependant les résultats auxquels nous sommes parvenu, quoique par cela même sujets à discussion, nous ont paru présenter quelque intérêt. En tout cas, il nous a semblé qu'ils étaient de nature à solliciter l'attention sur la question de l'aménagement des voies publiques urbaines dont l'étude rationnelle a peut-être été trop longtemps délaissée.

1. Etat actuel de la question à Paris. - A Paris, on a donné, jusqu'en 1915, aux chaussées, un profil transversal curviligne dont le tracé se trouve défini par les instructions des 22 avril, 23 octobre 1885 et 24 avril 1886, de M. ALLARD, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, Ingénieur en Chef du Service de la Voie publique (2).

Trottoir

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x

y

Fig. 1. Profil parabolique

de M. Allard.

Axe de la chaussée

Ce profil est établi suivant un arc de parabole du second degré dont le sommet se trouve placé sur l'axe de la chaussée et dont l'équation est déterminée par la condition que la défense du caniveau, c'est-à-dire la différence

(1) Ces chaussées constituent un ensemble assez important pour justifier une étude spéciale, puisqu'au 1er janvier 1913, leur longueur totale atteignait 1.013 km. et leur surface 9.375.470 m2. Savoir:

Pavage en pierre : 5.455,120 m2;

Pavage en bois : 2.385.030 m2;
Asphalte

Empierrement

: 478.100 m2;

: 1.057.220 m2.

On procède peu à peu à la suppression de l'empierrement.

(2) Actuellement, on applique les profils définis par la Note du 21 juillet 1915 de M. l'Inspecteur Général des Ponts et Chaussées BIENVENUE, chargé des Services Techniques de la Voie Publique et de l'Eclairage et du Métropolitain, dont il est question in fine.

des ordonnées du profil en rive de la chaussée (au fond du caniveau) et en un point situé à 1 mètre de cette rive, ait une valeur constante pour une nature de revêtement donnée. Si l'on désigne par d cette valeur constante et par L la largeur de la chaussée (fig. 1) l'équation de la parabole est :

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Les instructions de M. l'Ingénieur en Chef ALLARD portent que l'on doit donner à d les valeurs ci-après :

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La flèche, c'est-à-dire l'ordonnée de la chaussée sur l'axe, se déduit immédiatement de l'équation de la parabole et a pour valeur :

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A première vue, on ne s'explique guère comment la défense du caniveau peut être indépendante de la largeur de la voie. Le caniveau étant appelé à recueillir les eaux pluviales tombées sur la demi-largeur de la chaussée, ses dimensions doivent être fonction de cette largeur. L'invariabilité de la défense, pour une même nature de revêtement, ne peut se comprendre que si la valeur admise correspond à un maximum, c'est-à-dire si les dimensions qui en résultent pour le caniveau sont telles que ce dernier suffira toujours pour écouler les eaux tombées, même sur les chaussées les plus larges. On verra par la suite de cette étude qu'il en est souvent ainsi (§ 31).

Quoi qu'il en soit, les profils transversaux de M. l'Ingénieur en Chef ALLARD ont été appliqués à Paris, pendant vingt années,

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