H. TaineC. Poussielgue, 1894 - 486 pages |
Other editions - View all
Common terms and phrases
abstraite âme Aristote axiomes besoin Bossuet c'est-à-dire carac caractère chapitre chose chrétienne Concordat Condillac condition conscience conséquent Constitution Contrat social corps d'autres David Hume démontrer Dieu dire distinction divin doctrine donne effet éléments esprit événements expliquer facultés force formule gouvernement groupe Herbert Spencer hommes humaine idées générales image Jacobins Joseph de Maistre jugement l'âme l'art l'esprit l'état l'histoire l'homme l'idée de cause l'image l'Intelligence l'unité laisse livre lois lui-même Maine de Biran ment mentale métaphysique monde morale mouvement moyen âge myriagone Napoléon nature objet œuvre passé pensée perception peuple phénomènes philosophie physiologie physique politique pose positiviste premier présente presque principe propre psychologie puissance qu'à qu'un question raison réalité réelle régime religion représentation reste Révolution rien s'il science scientifique scolastique second semble sensation sentiment sera seulement sociale société Stuart Mill suite Taine termes théorie thèse tion tique Tite-Live trouve universel vérité vertu Voilà vrai
Popular passages
Page 348 - Que l'homme contemple donc la nature entière dans sa haute et pleine majesté; qu'il éloigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette éclatante lumière, mise comme une lampe éternelle pour éclairer l'univers; que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre décrit et qu'il s'étonne de ce que ce vaste tour lui-même n'est qu'une pointe très délicate à l'égard de celui que les astres qui roulent dans le firmament embrassent.
Page 211 - Ce qu'on appelle la race, ce sont ces dispositions innées et héréditaires que l'homme apporte avec lui à la lumière, et qui ordinairement sont jointes à des différences marquées dans le tempérament et dans la structure du corps.
Page 248 - A proprement parler, l'homme est fou, comme le corps est malade, par nature ; la raison comme la santé n'est en nous qu'une réussite momentanée et un bel accident*.
Page 284 - L'œuvre d'art a pour but de manifester quelque caractère essentiel ou saillant, partant quelque idée importante, plus clairement et plus complètement que ne le font les objets réels. Elle y arrive en employant un ensemble de parties liées, dont elle modifie systématiquement les rapports.
Page 416 - Au reste, moi je n'ai point d'ambition... ou, si j'en ai, elle m'est si naturelle, elle m'est tellement innée, elle est si bien attachée à mon existence , qu'elle est comme le sang qui coule dans mes veines, comme l'air que je respire...
Page 362 - La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut être aliénée; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre; il n'ya point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires; ils ne peuvent rien conclure définitivement.
Page 432 - S'il est besoin, ils l'obtiendront par la mort : « Nous ferons un cimetière de la France, disait Carrier, plutôt que de ne pas la régénérer ». Leur ancêtre, c'est Rousseau, le Rousseau mal connu, le Rousseau fasciste qui demande « l'aliénation totale de chaque associé avec tous ses droits à la communauté...
Page 348 - Mais si notre vue s'arrête là, que l'imagination passe outre: elle se lassera plutôt de concevoir que la nature de fournir. Tout ce monde visible n'est qu'un trait imperceptible dans l'ample sein de la nature. Nulle idée n'en approche. Nous avons beau enfler nos conceptions au delà des espaces imaginables, nous n'enfantons que des atomes, au prix de la réalité des choses. C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part.
Page 166 - Il demeure terriblement attentif et lucide; et, se souvenant de cet autre principe de Descartes : « Faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre...
Page 50 - C'est à ce moment que l'on sent naître en soi la notion de la Nature. Par cette hiérarchie de nécessités, le monde forme un être unique, indivisible, dont tous les êtres sont les membres. Au suprême sommet des choses, au plus haut de l'éther lumineux et inaccessible, se prononce l'axiome éternel, et le retentissement prolongé de cette formule créatrice compose, par ses ondulations inépuisables, l'immensité de l'univers.