Choix littéraire, Volumes 7-8

Front Cover
Chez C. Philibert, 1756
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 213 - J'aperçois d'abord une chose qui me semble avouée par le bon et par le méchant, c'est qu'il faut raisonner en tout, parce que l'homme n'est pas seulement un animal, mais un animal qui raisonne ; qu'il ya par conséquent dans la question dont il s'agit des moyens de découvrir la vérité ; que celui qui refuse de la chercher renonce à la qualité d'homme, et doit être traité par le reste de son...
Page 135 - ... qu'il eft membre d'un corps politique, & qu'en cette qualité il doit concourir au bien commun , rechercher tout ce qui peut procurer des avantages réels à la fociété , & éviter ce qui peut en déconcerter l'harmonie , en I 4 troutroubler la tranquillité & le bon ordre...
Page 210 - C'est ici que le philosophe commence à sentir que de toutes les notions de la morale, celle du droit naturel est une des plus importantes et des plus difficiles à déterminer.
Page 215 - C'est à la volonté générale que l'individu doit s'adresser pour savoir jusqu'où il doit être homme, citoyen, sujet, père, enfant, et quand il lui convient de vivre ou de mourir. C'est à elle à fixer les limites de tous les devoirs. Vous avez le droit naturel le plus sacré à tout ce qui ne vous est point contesté par l'espèce entière.
Page 203 - Réveillé par la vanité: D'une froide fidélité On conferve l'objet avec inquiétude » On lui foumet fa volonté ', L'amufement fe change en habitude , L'habitude en néceffité. J'ai perdu par degrés les vertus les plus chéres.
Page 212 - Qu'on ne me reproche point cette abominable prédilection ; elle n'est pas libre. C'est la voix de la nature qui ne s'explique jamais plus fortement en moi que quand elle me parle en ma faveur.
Page 156 - C'eft d'après les principes que nous avons expofe's , & en conféquence de la fubordination & de la liaifon de nos connoiiTanccs , qu'il ya des maîtres perfuadés que pour faire apprendre aux jeunes gens une langue morte , le latin •, par exemple , ou le grec , il ne faut pas commencer par les déclinaifons latines ou les grecques , parce que les noms françois ne changent point de terminaifon , les enfans en difant mu 'fa , mujx-, mufam, mufarum-, mujis-, &c.
Page 32 - IL ya tant d'imperfections attachées à la perte de la vertu dans les femmes , toute leur âme en est si fort dégradée , ce point principal ôté en fait tomber tant d'autres , que l'on peut regarder , dans un état populaire , l'incontinence publique comme le dernier des malheurs , et la certitude d'un changement dans la constitution.
Page 204 - J'admire et j'ajme en toi la nature ennoblie. Sans toi , j'irais chercher les plus sombres déserts ; Et dans un antre obscur, ou sous un toit de chaume, Pleurant d'avoir connu le néant des vertus , Je m'écrirais avec Brutus : O vertu ! n'es-tu qu'un fantôme ? MADEMOISELLE.
Page 109 - C'eft toi qui fais éclore tous les maux de l'humanité. Ebloui par ta feuffe lumiére , enyvré par les grandeurs que tu promets , l'homme s'imagine qu'il eft un Dieu ; mais un coup foudain le précipite de fes Cieux chimériques , beaucoup plus bas que les animaux de la terre. Les folles efpérances que tu lui infpires le relévent. Sans favoir où il va , fans s'arrêter , il parcourt un labyrinthe de défirs plus infenfés les uns que les autres. S'échauffant fans cette davantage , il devient...

Bibliographic information