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troublée. Les témoins qu'il interroge souffriront qu'il balance leur témoignage : ils ne se relèveront pas

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du

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Il peut disserter à son aise sur la durée du règne des Pharaons ou des Lagides; il peut choisir entre la chronologie d'Ussérius ou de Pétau :

« Chacun à ce métier

<< Peut perdre impunément de l'encre et du papier. >>

Pour nous, qui nous sommes chargés de tenir le registre des événemens contemporains., notre tâche est plus difficile et plus pénible. Mais nous la poursuivons toujours avec plus de zèle, rassurés que nous sommes par la confiance d'avoir fait un ouvrage utile, et par le succès qu'il a obtenu dans cette partie éclairée des nations qui décide en dernier ressort du mérite des hommes, des actions, des ouvrages.

Paris, ce 9 août 1822.

POUR L'ANNUAIRE DE 1821.

Page 2, ligne 2, qu'il avait anéanti, lisez, qu'il avait fort affaibli. 25, ligne 36, ou une vengeance, lisez, ou par une vengeance. 23, commune erreur, lisez, commune horreur.

32,

35,

53,

247,

273,

289,

9, de nou accuser, lisez, de nous accuser.

19, 'faction de la nation, lisez, fraction.
8, Russie, lisez, Prusse.

27, dont la séance, lisez, session.

23, si des intentions prises, lisez, pures.

698, seconde colonne, ligne 56, constatée, lisez, contestée.

ERRATA

POUR L'ANNUAIRE DE 1820.

Page 153, ligne 3c avant-dernière, plus sage et plus solide, lisez, plus large

et plus solide.

359, note, ade ligne, sont membres du cabinet, lisez, ŝont ministres,

503,

529,

530,

533,

546,

mais non membres du cabinet.

27, entrées en Sicile, lisez, restées en Sicile.

-12, à Lépante, lisez, à Premisi.

17, neveu d'Ali, lisez, petit fils d'Ali.

6, comte de Strogonoff, lisez, baron de Strogonoff.
25, amené en France en 1817, lisez, en 1787.

585, seconde colonne, ligne 4, M. le comte de Pladet, lisez, de
Pradel.

Il s'était aussi glissé quelques erreurs typographiques dans l'aperçu statistique, elles ont été rectifiées dans celui de 1821.

HISTORIQUE UNIVERSEL,

POUR 1821.

PREMIÈRE PARTIE.

HISTOIRE DE FRANCE.

CHAPITRE PREMIER.

OUVERTURE de la session de 1820-21.Etat des partis.

Nouveaux ministres. · Vérification des pouvoirs.

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Discours du Roi.

Composition des

Message à ce

bureaux. Adresses des deux chambres. Loi des six douzièmes. Attaques contre le ministère. Explosion du 27 janvier. sujet. - Discussion de l'adresse en réponse au message.

(19 décembre 1820). LA session législative, différée plus que de coutume par les travaux préparatoires qu'elle exigeait, par la mise en activité de la nouvelle loi des élections, et surtout par les embarras secrets du ministère, était regardée dans le public comme l'époque d'un changement de système et de la création de ces grandes institutions politiques annoncées par la charte, et réclamées dans des vues bien différentes par les partis divers. Les députés du côté droit arrivaient dans la confiance d'avoir enfiú une majorité décidée. Il s'échappait, des premières réunions qui précèdent la session, des vœux, des espérances, et même des projets hostiles au ministère. On lui demandait des garanties; on lui préparait des embarras; on lui élevait des rivalités, et quelques mois après son triomphe, on méditait déjà sa chute, qui fait

l'histoire de toute l'année.

Annuaire hist. pour 1821.

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ques scrutins plus de bulletins qu'il n'y avait de volans, etc. On répondait à toutes ces plaintes, élevées du côté gauche, en soutenant la légalité de la confection des listes et la régularité des opérations. Elles furent écartées par l'admission des députés élus. Deux nominations seulement furent annulées : l'une de M. Bachelerie, élu par l'arrondissement de Saint-Julien de la HauteVienne (soutenue par la gauche), parce que plusieurs bulletins sans désignation s'étaient trouvés dans le scrutin, dont le dépouillement avait été remis au lendemain; irrégularités reconnues par M. Casimir Perrier, mais sur lesquelles il invoquait l'indulgence dont la chambre avait usé dans l'admission de M. de Labretonnière, élu député de la Drôme, dont l'élection offrait à peu près les mêmes vices de forme, parce qu'elle était faite également de bonne foi.

L'autre exclusion prononcée est plus remarquable, en ce qu'elle frappait un des personnages les plus distingués de la chambre, et qu'elle résolvait une question indécise dans le système électif. M. de Saint-Cricq, conseiller d'état, déjà député de Seine-etMarne (2a série), venait d'être élu par le collége des Basses-Pyrénées, dont il était président. Cette élection fut vivement attaquée d'abord dans le sein du bureau, et ensuite dans la discussion publique de la chambre. D'un côté, on objectait que M. de SaintCricq, étant député, ne pouvait être élu et éligible; on disait que les membres du gouvernement, en même temps députés, étaient en position d'exercer une grande influence dans leurs départemens; que leur concurrence était trop redoutable; qu'en l'exerçant, le ministère pourrait ainsi se perpétuer dans la chambre; que les députés pourraient, de la sorte, s'ouvrir une place pendant qu'ils en occupent une autre, et se faire réélire deux ou trois fois de suite, et qu'ainsi la nomination de M. de Saint Cricq. tendrait à conserver dans les mêmes mains les pouvoirs de la chambre élective, qui doit représenter des besoins toujours variables (MM. Chabaud-Latour et Dudon). De l'autre, on répondait qu'il n'existait ni dans la Charte, ni dans aucune loi de disposition qui empêchât un député de représenter plu

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sieurs départemens, et qu'il n'y avait pas ici d'incapacité légale. Aussi, en attendant une loi précise à cet égard, le bureau avait voté pour l'admission de M. de Saint-Cricq; mais l'élection, malgré ses efforts et ceux de ses amis pour la défendre, n'en fut pas moins déclarée nulle à une forte majorité.

On nous permettra de passer rapidement sur ces débats, qui furent quelquefois très-animés, et firent d'abord voir la force des partis dans les chambres. Les dernières élections avaient laissé de profonds ressentimens ; on les verra bien souvent éclater.

(26 décembre.) La nomination des candidats à la présidence, où se manifeste d'abord l'esprit dominant de la chambre, fut faite pour la première fois, peut-être, en un seul tour de scrutin. Les cinq candidats élus furent : MM. Ravez (qui réunit 236 voix)', Bellart (221), Benoît (212), de Bonald (212), de Bouville (199), entre lesquels S. M. nomma, dès le lendemain, M. Ravez président à la dernière session. L'immense supériorité numérique qu'obtinrent en cette circonstance trois candidats de la droite est remarquer.

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On peut juger d'avance de la faiblesse de l'opposition de gauche par le nombre de suffrages qu'obtinrent ses candidats. M. Camille Jordan en réunit 83, M. Royer Collard 80, M. Courvoisier 71 M. Dupont (de l'Eure) 64, M. Lafitte 47, etc. Le côté droit eut la même influence sur la nomination des vice-présidens, qui furent MM. de Bouville, Chifflet, Blanquart Bailleul et Bonnet; sur celle des secrétaires MM. Mousnier Buisson, de Castelbajac, de Wendel et de Kergorlay. Et (28 décembre) sur celle des candidats à la questure: MM. Paul de Chateau-Double, Fornier de Saint-Lary (qui fut nommé par S. M.) et le chevalier Lemarchant de Gomicourt, choisis à la même majorité.

(29 décembre.) La commission nommée pour la rédaction de l'adresse à présenter au roi, étant toute prise dans la majorité, en arrêta sur-le-champ la rédaction, qu'elle soumit le lendemain à la chambre en comité secret. Elle rappelait, suivant l'usage, le discours du trône, et témoignait l'intention où était la

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