Mémoires de l'Académie des sciences, agriculture, commerce, belles-lettres et arts du département de la Somme [afterw.] des sciences, belles-lettres et art d'Amiens [afterw.] des sciences, des lettres et des arts d'Amiens, 1835-

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Page 210 - D'ailleurs tout malfaiteur, attaquant le droit social, devient par ses forfaits rebelle et traître à la patrie, il cesse d'en être membre en violant ses lois, et même il lui fait la guerre. Alors la conservation de l'Etat est incompatible avec la sienne, il faut qu'un des deux périsse, et quand on fait mourir le coupable, c'est moins comme Citoyen que comme ennemi.
Page 217 - La peine de mort est un moyen de justice extrême, dangereux, dont on ne peut faire usage qu'avec la plus grande réserve, qu'en cas de véritable nécessité, qu'on doit désirer de voir supprimer...
Page 367 - On dit , à ce propos , qu'un jour ce dieu bizarre , Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois , Inventa du sonnet les rigoureuses lois ; Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille , La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille , Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés.
Page 367 - Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille, Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés. Surtout de ce...
Page 225 - ... choses ; le mal étant sur la terre, il agit constamment ; et par une conséquence nécessaire il doit être constamment réprimé par le châtiment ; et, en effet, nous voyons sur toute la surface du globe une action constante de tous les gouvernements...
Page 210 - La souveraineté et les lois ne sont que la somme des petites portions de liberté que chacun a cédées à la société. Elles représentent la volonté générale , résultat de l'union des volontés particulières. Mais qui jamais a voulu donner à d'autres hommes le droit de lui ôter la vie ? Et doit-on supposer que , dans le sacrifice que chacun a fait d'une petite partie de sa liberté , il ait pu risquer son existence , le plus précieux de tous les biens...
Page 367 - La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille ; Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés. Surtout de ce poème il bannit la licence : Lui-même en mesura le nombre et la cadence ; Défendit qu'un vers faible y pût jamais entrer, Ni qu'un mot déjà mis osât s'y remontrer. Du reste, il l'enrichit d'une beauté suprême : Un sonnet sans défauts vaut seul un long poème.
Page 232 - Mais si je prouve que la mort n'est ni utile ni nécessaire, j'aurai gagné la cause de l'humanité. La mort d'un citoyen ne peut être regardée comme nécessaire que pour deux motifs. Premièrement, dans ces moments de trouble où une nation est sur le point de recouvrer ou de perdre sa liberté. Dans les temps d'anarchie, lorsque les lois sont remplacées par la confusion et le désordre, si un citoyen, quoique privé de sa liberté, peut encore, par ses relations et son crédit, porter quelque...
Page 358 - ... lutte acharnée par vous entreprise, ce sacrifice de votre vie, je les comprends, ils vont à mon cœur. Italien, j'aurais voulu souffrir comme vous pour mon pays ; m'offrir aussi en holocauste ; verser mon sang pour sa liberté; tout, excepté ces meurtres que ma conscience réproure.
Page 217 - Ce n'est pas la rigueur du supplice qui prévient le plus sûrement les crimes, c'est la certitude du châtiment... La perspective d'un châtiment modéré mais inévitable fera toujours une impression plus forte que la crainte vague d'un supplice terrible auprès duquel se présente quelque espoir d'impuuité.

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