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rée de trente-deux jeunes filles portant les armes des Etats de la confédération, la Germanie, vêtue d'une magnifique robe de satin blanc, recouverte d'un manteau de velours rouge broché d'or, portant un glaive suspendu à un ceinturon d'or, et sur sa tête la couronne murale, s'avança audevant du roi à moitié chemin de l'escalier, lui présenta d'abord une pièce de vers, et lui remit ensuite une couronne de laurier vert. Cette scène a précédé la réception solennelle, qui n'a eu lieu qu'aux portes du temple.

Le Walhalla, ou temple de la gloire, que le roi de Bavière a fait construire, vient d'être terminé ; et déjà on y a déposé les deux cents bustes d'illustres Allemands qu'il est destiné à renfermer.

Le Walhalla est sans contredit le plus grand édifice qui existe actuellement en Allemagne. Il est situé sur un rocher escarpé de 304 pieds de hauteur, tout près de la rive gauche du Danube, aux environs de la ville de Donanshaufen, à deux heures de chemin de Ratisbonne, et vis-à-vis des pittoresques ruines de l'antique château fort de Hauff (Hauffburg), qui se trouvent sur une hauteur de la rive opposée du fleuve.

Le Walhalla est élevé sur trois terrasses superposées et d'architecture cyclopéenne, c'est-à-dire qu'elles sont formées d'immenses blocs de pierre brute, qui sont joints ensemble sans aucun ciment. Le monument a à peu près la forme du Parthénon de l'Acropole d'Athènes; comme celui-ci, il est dans l'ancien style dorique, et sa frise est ornée de triglyphes. Cinquantedeux colonnes de 5 pieds et 9 pouces de diamètre forment les portiques de devant et de derrière. Les deux frontons encadrent des représentations d'épisodes de la bataille où Arminius (Hermann) vainquit Varus et délivra la Germanie du joug romain, représentations qui se composent chacune de plus de quarante figures toutes en ronde-bosse et de la hauteur de 6 à 14 pieds; ce sont les seuls frontons mo. dernes où il se trouve des figures en plein-relief ou entièrement isolées.

Du pied du rocher un large escalier en marbre blanc, qui deux fois se divise en deux branches, conduit au

portique de la principale façade du Walhalla.

Autour de l'enceinte intérieure du temple règne une frise de 292 pieds de développement, qui est ornée de sculptures représentant les faits les plus saillants de l'histoire ancienne d'Allemagne, depuis les temps mythiques ou héroïques, jusqu'à l'époque de saint Boniface, qui le premier prêcha l'Évangile dans ce pays.

Le Walhalla a 228 pieds de longueur sur 108 pieds de largeur et 59 de hauteur, non compris le fronton. Il a été bâti, d'après les indications du roi Louis, par le célèbre architecte M. Léon Klenze, à qui notre capitale est redevable de ses plus beaux monuments modernes, tels que la Pinakothèque, la basilique, le Musée, le théâtre du grand Opéra, etc. Les frontons sont du ciseau de M. Stigelmayer et la grande frise intérieure a été modelée par M. Wagener, à Rome.

Les inscriptions qui seront gravées sur les bustes ont été toutes composées par le roi Louis lui-même, qui, comme on sait, a conçu la première idée du Walhalla. La collection de ces inscriptions est sous presse, et paraîtra prochainement sous le titre de Walhallagenossen (Hôtes de Walhalla), à la librairie littéraire et artistique de Gotta, à Munich.

Voici quelques nouveaux détails sur l'histoire de ce monument national.

Ce fut en 1806, il y a trente-six ans, alors que l'Allemagne apparaissait courbée sous la plus humble des conditions politiques, que le roi de Bavière actuel, jeune, mais pénétré d'admiration pour les grands hommes qui ont honoré sa patrie, conçut le projet du Walhalla. Il était à Berlin, de retour d'un voyage en Espagne. Le célèbre Johannes Müller et quelques autres de ses compatriotes partagèrent l'enthousiasme du prince, et dès cette époque les sculpteurs dont les talents étaient connus commencèrent les bustes de plusieurs des grands hommes qui ont trouvé place dans ce nouveau temple de la Gloire.

Les événements de 1814, événements si fertiles en prodiges dans toute l'Europe et surtout en Allemagne, ajoutèrent encore à la résolution du prince Louis. Après la paix, croyant le moment propice, il invita

tous les architectes à lui envoyer leurs plans; mais aucun de ceux qui lui furent soumis ne fut approuvé. En 1816, l'architecte Léon de Klenze fut chargé d'en préparer de nouveaux. En 1821, celui qui a été si heureusement exécuté reçut l'approbation du roi.

Il avait été d'abord arrêté que le temple serait érigé dans le voisinage de Berchtesgaden, mais ce dessin fut par la suite abandonné. Plusieurs autres sites furent proposés, adoptés, puis rejetés. On songea pendant un temps au voisinage de Munich; mais l'idée de Klenze, s'alliant plus intimement avec la pensée première du fondateur du Walhalla, fut adoptée, et en 1822 on arrêta que ce serait au bord du Danube, à la limite de l'empire romain dans la Germanie, près de Ratisbonne, capitale des Agilolfengiens ou habitants de la Bavière.

De tous les genres grecs, le style dorique fut préféré. Par sa magnificence extérieure, l'aspect du monument devait agir puissamment sur les esprits, et les préparer, comme une introduction, à la magnificence de l'intérieur. La grande galerie est destinée recevoir les bustes et les noms de tous les hommes et de toutes les femmes qui dans la guerre, dans les beaux-arts et dans les sciences, depuis les temps antiques jusqu'à nos jours, ont illustré leur nom et leur patrie. Les matériaux les plus durables, tels que le marbre, le bronze, le fer, etc., y sont seuls employés, et dès 1821, époque à laquelle ce plan fut définitivement arrêté, les carrières de marbre de l'Untersberg, près de Salzbourg, commencérent à être exploitées. Ce ne fut cependant que dix ans après, le 18 octobre 1830, que la première pierre de ce Panthéon, élevé à toutes les gloires de l'Allemagne, fut posée en présence du roi. M. de Schenck, alors ministre de l'intérieur, prononça à cette occasion un discours qui excita un vif enthousiasme.

Le Walhalla est situé au sommet du Braunberg, montagne élevée de 84 mètres environ au-dessus du niveau du Danube, au lieu appelé Donanstauf, non loin de Ratisbonne. L'édifice repose sur des constructions cyclopéennes vraiment colossales. Six escaliers en marbre conduisent à de vastes

terrasses. De ces terrasses la vue est superbe. Au nord-ouest est un petit bois de chênes qui abrite le monument contre les vents. A l'ouest, s'élèvent au loin des ruines imposantes, celles du vieux château de Staaf, dont les vieilles tours remontent au onzième siècle; et au nord, la vue se perd à l'horizon sur des collines boisées qui se prolongent jusqu'aux immenses forêts de la Bohême.

Le Walhalla a 147 mètres de longueur, sa largeur est de 97, et sa hau teur de 70. Le temple supérieur a 77 mètres de long, 37 de large et 21 de haut. A chacune de ses extrémités est un portique de 14 colonnes doriques de 12 mètres de hauteur et 2 metres environ de diamètre. On se fera une idée de ces colonnes, quand on saura qu'on évalue le poids de chacune d'elles à 5,000 kilogrammes. Les bloc employés à l'architrave pèsent près de 13,000 kilogr.

Le bas-relief principal du tympan du fronton du portique présente un groupe de quinze figures allégoriques, emblèmes de la délivrance de l'Allemagne après la retraite de Russie. Au centre est une figure colossale assise, représentant l'Allemagne avec une épée sur les genoux et entourée des guerriers auxquels elle a donné le jour. D'un côté sont l'Autriche, la Baviere; de l'autre, la Prusse et le Hanovre. La Hesse, le Wurtemberg, la Saxe et Baden sont un peu plus loin sur le derrière. Les places fortes fédérales de Mayence, Landau, Luxembourg et Cologne, et les deux fleuves le Rhin et la Moselle, y sont personnifiés. Le groupe placé sur le côté nord da portique représente la victoire des Cherusques sur les Romains. Le dessin et l'exécution sont de Schwanthaler. Au centre est la grande figure d'Arminius, du vainqueur de Varus, du libë rateur de la Germanie. A sa droite sont trois chefs germains. Une Velleda et une Thusnelda versent de l'hydromel à un guerrier mourant. Varus, ne voulant pas survivre à la honte de sa défaite, se donne la mort; pres de lui est un porte enseigne romain expirant, renversé sur le sol.

La grande salle de l'intérieur, des tinée à toutes les illustrations de la vieille et de la nouvelle Allemagne,

est de forme oblongue. Sa longueur est de 44 mètres, et sa largeur de 17. Les bustes sont disposés de manière à ce que l'œil puisse toujours en apercevoir le plus grand nombre. Chaque buste, de même dimension, occupe un espace égal. Le roi, le poète, le prélat vont de pair, sont placés sur le même rang. Ils sont tous égaux. Le seul ordre predominant est l'ordre chronologique.

Au nombre des personnages illus. tres qui figurent dans ce Panthéon germanique, il en est dont la ressemblance n'a pas paru authentique. Dans ce cas, comme il était impossible de faire leurs bustes, leurs noms seuls en lettres de bronze doré ont été écrits sur de larges tablettes de marbre blanc. Environ cent bustes et soixantequatre noms sont placés. Mais il y a des espaces préparés pour en recevoir un plus grand nombre. Alfred-leGrand, roi d'Angleterre, et le vénérable Bede figurent dans ce temple. Dans la pensée du roi Louis, les Saxons qui ont envahi les Iles-Britanniques sont des membres de la grande famille germanique. C'est le même principe qui a fait admettre dans le Walhalla Clovis et Charlemagne.

20. Paris. Statistique des électeurs. Voici le tableau exact des électeurs du département de la Seine, tel qu'il résulte des listes électorales et du jury, arrêtées, après rectification, par le préfet de la Seine, le 20 octobre: 1er arrondissement.

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1666 électeurs,

662

trées pendant l'année 1841, pour les entrepôts, la consommation et le transit direct est de 277,220,650. La valeur totale des marchandises belges et étrangères sorties du royaume a été de... 211,627,169 Le montant des marchandises mises en consommation par importation directe et par sortie des entrepôts est de.... 210,029,650 La valeur totale des marchandises belges sor

ties du royaume est de 154,138,707 Les produits importés

mis en consommation se répartissent de la manière suivante :

Mauières nécessaires à l'industrie..

........

Objets de consommation naturels..... Objets de consommation fabriqués.......

Les produits belges exportés sont les suivants : Matières nécessaires à l'industrie....

.....

Objets de consommation naturels

.........

Objets de consommation fabriqués

Nous reproduisons ici une partie du résumé des importations (mises en consommation) et des exportations (marchandises belges) par pays de provenance et de destination:

Les marchandises importées de Prusse se sont élevées à

Les marchandises belges

88,544,323

79,800,486

41,685,124

55,266,404

23,270,373

75,601,930

2906

1691

1318

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18,742,564

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Importations des villes

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Exportations des villes

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Saint-Denis..

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Importations
Exportations.

Ainsi, les divers Etats d'Amérique (Etats-Unis et Amérique méridionale) envoient pour une somme de plus de 36 millions de francs; ils ne reçoivent en échange de ces produits tous ensemble que pour 5,114,496 fr.

La balance est en faveur de l'Angleterre de 30 millions de francs.

Avec les Pays-Bas, elle est en leur faveur de 6 millions.

La balance avec les villes anséa tiques donne, en faveur de la Belgique, 9 millions; celle de la Saxe et de Bavière, 4 millions; avec la Turquie. près de 3 millions; avec la France, 21 millions.

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300,456

Tableau du commerce intérieur de la Belgique avec les principales puissances pendant huit ans, depuis 1834 jusqu'à 1842.

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129 156 137 139 154

proportion, et que même, pour l'une
d'elles, il y a augmentation.

Le nombre des crimes contre les
personnes est inférieur de beaucoup à
celui des crimes contre les propriétés,
ainsi que cela résulte du rapproche-
ment suivant :

1837 1838 1839

Crimes cont. les pers., 148 135 99
Crimes cont. les propr., 267 225 201

Total 415 360 300

Les crimes les plus fréquents son,
pour la première catégorie, les assassi
nats et les meurtres, les coups et
blessures, et pour la seconde catégorie,
les vols. Il est certains genres de
crimes dont le nombre n'a éprouvé
aucune diminution; tels sont les infan-
ticides, les meurtres, les viols ou atten-
tats à la pudeur, quant aux crimes con.
tre les personnes; les incendies, les
faux, les banqueroutes frauduleuses,
quant aux crimes contre les propriétés.
Si l'on compare entre elles les pro-
vinces quant au nombre de crimes pour
suivis, on trouve que le Hainaut est
celle qui présente le résultat le plus
favorable, eu égard au chiffre de la
population. A la suite, mais à une
assez grande distance, viennent les
deux Flandres. Les provinces qui
offrent le résultat opposé sont d'abord
celle de Liége, puis le Limbourg et le
Luxembourg.

Ann, hist, pour 1842. App.

19

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