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que, elle est bien vieille : c'est celle de Sully disant que pâturage et labou rage étaient les deux mamelles de l'Etat ; c'est le programme d'Henri IV, voulant que chacun des paysans de son royaume eût le dimanche la poule au pot. Quand on suit la trace indiquée par ce bon et grand roi et par cet habile ministre, on peut marcher d'un pas délibéré. Aussi vous ai - je présenté, non sans quelque confiance, les aperçus qui précédent, et c'est dans cette direction, qui me semble vraiment patriotique, que je poursuivrai fermement l'enseignement de cette année. »

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22. Afrique française. Arc - detriomphe de Djimilah. La souscription qui s'est ouverte dans l'armée pour élever une statue équestre, en bronze, à la mémoire du duc d'Or léans, sur une place d'Alger, ayant pris une grande extension, le, ministre de la guerre vient de décider qu'un monument semblable serait placé à Paris, et qu'en outre l'arc de triomphe de Djimilab y serait transféré, suivant le désir que le prince en avait exprimé au roi, lors de son passage avec l'armée aux Portes-de-Fer.

Djimilah est le nom que porte aujourd'hui une ancienne cité romaine, qui s'appelait autrefois Cuiculum. Cette synonymie est établie d'une manière incontestable par plusieurs inscriptions qui se trouvent parmi les ruines, et qui renferment, entre autres, les expressions suivantes :

SPLENDIDISSIMVS ORDO COLONIE CVICVLTANORVM. Ou bien encore : SPLENDIDISSIMVS ORDO COLONIE CVICLIANIE. Djimilah est située à vingt-six lieues à l'ouest de Constantine, sur la route qui conduit de cette ville au Liban, et à neuf lieues à l'est de Sétif. Elle était comprise autrefois dans la Mauritanie sétifienne, intermédiaire à la Numidie et à la Mauritanie césarienne. Un évêqué y résidait, comme dans la plupart des villes de ces contrées. Les abords en sont difficiles; on n'y rencontre aucun indice de voie romaine; on y arrive par des sentiers étroits sur le flanc de pentes rapides; l'horizon y est borné

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de toutes parts par des montagnes de couleur sombre, souvent couvertes de neige pendant l'hiver.

Les Romains semblent avoir con centré leurs jouissances dans la ville elle-même; on y trouve un théâtre presque complet; tout auprès, deur murailles élevées d'un temple quadrilatère; plus loin, des fûts de colonne d'une grande dimension, des autels de la Victoire, des bas-reliefs, des mo saïques, des inscriptions en grand nombre, etc.

La partie la mieux conservée de l'arc de triomphe, la voûte du cintre, s'est un peu déprimée, et la pierre qui en est la clef, retenue seulement par une de ses extrémités, demeure sus pendue et semble menacer les visiteurs. Cet affaissement a déterminé la chute de plusieurs pierres qui gisent encore sur le sol.

La hauteur du monument, tel qu'il est actuellement, est de 14 mètres, et sa largeur de 11 mètres 50 centimètres; il est d'une seule arcade de 6 mètres de hauteur et de 4 mètres de largeur. Deux pilastres de chaque côté reposent sur un stylobate commun et encadrent les trumeaux, qui sont creusés chacun d'une niche, destinée peut-être à des statues. La frise est simple, l'attique présente l'inscription gravée sur cinq pierres, dont la première est tombée et se remarque encore sur le sol ; elle est brisée suivant sa longueur, d'où l'ab sence de plusieurs lettres de chaque ligne.

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de l'arcade en cherchant avec attention, Sur la face interne du pilier gauche on découvrira deux lettres; c'est le chiffre du duc d'Orléans, qu'il y grava lui-même lorsqu'il passa à Djimilab, à la fin de 1839.

Comme on voit, ce n'est pas par des dimensions gigantesques que ce monu ment fixe l'attention, mais par sa conservation, après quinze siècles d'exis tence, marqués par de si grandes révo lutions, et au milieu de peuplades barbares. Aujourd'hui qu'il devient le trophée de nos conquêtes en Afrique, un nouvel intérêt s'y rattache.

24. Paris. Académie des sciences morales et politiques. Election.-L'Académie des sciences morales et politiques a procédé, dans sa séance de ce

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jour, à l'élection d'un membre dans la section d'économie politique et de statistique, en remplacement de M. le comte de Laborde. Le nombre des votants était de 23, la majorité de 12. M. Duchâtel, ministre de l'intérieur, a obtenu 20 voix; M. Michel Chevalier, 1, M. Moreau de Jonnès, 1; billet blanc, 4.

M. Duchâtel a été élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques.

Paris. Chambre de commerce de la Seine. Revue des embellissements de Paris. Les notables commerçants se sont réunis aujourd'hui, au palais de la Bourse, pour nommer cinq membres de la chambre de commerce, en rempla. cement de ceux dont les fonctions expirent cette année. Voici le résultat du scrutin: M. Aubé, 63 voix; M. Jacques Lefebvre, 58; M. Thoureau, 56; M. Gaillard, 49; M. Horace Say, 35. Ces messieurs ont été proclamés membres de la chambre de commerce. M. le préfet de la Seine présidait la séance, qu'il avait ouverte par le discours suivant :

• Messieurs,

Toutes les fois que je me trouve parmi vous, je crois utile de vous donner quelques détails sur la ville de Paris, dont les intérêts doivent toucher si vivement les représentants de son commerce et de son industrie.

» Au mois de juillet dernier, lorsque nous étions réunis dans cette enceinte pour les élections du tribunal de commerce, une épouvantable catastrophe venait de peser sur la France. Le plus accompli, le plus aimé des princes, celui à qui de' si belles et si brillantes années semblaient être réservées pour le bonheur de son pays, pour le soutien, la gloire de notre trône constitutionnel, nous était enlevé par un de ces décrets impénétrables de la Providence, devant lesquels les peuples restent muets de douleur.

C'est à peine alors si j'ai pu trouver quelques paroles, bien faible expression des cruelles émotions qui saisissaient nos cœurs; aujourd'hui je vais reprendre le récit des faits que je n'ai pu vous présenter à cette époque.

En administration, messieurs, il est impossible de produire quelque bien

durable sans l'esprit de prévoyance et de persévérance. Aussi, dès que la con fiance du roi a bien voulu remettre entre mes mains les intérêts municipaux de cette grande cité. me suis-je appliqué à former dans les diverses parties du service un plan général de perfection nement et d'amélioration, m'imposant pour loi de suivre ensuite ce plan rigou reusement, et ayant toujours soin d'as socier le conseil municipal à l'examen et à l'exécution des projets, afin de donner encore plus de garantie, de force et de stabilité aux pensées de bien public que j'avais pu concevoir.

» Parmi les travaux dont j'ai poursuivi l'exécution avec plus de constance, depuis bientôt dix années, plusieurs touchent à leur terme. Je citerai notamment les quais et les boulevarts, qui ont reçu presque toutes les améliorations dont ils étaient susceptibles. Une grande partie des quais était dans un état qui laissait beaucoup à désirer. Sur la rive droite, près de l'Hôtel-deVille, ils se terminaient à une espèce d'impasse, et sur la rive gauche l'Hôtel-Dieu formait un obstacle presque insurmontable pour la circulation, séparant ainsi le douzième arrondissement du reste de Paris. Depuis le Louvre jusqu'au pont d'Austerlitz, et même jusqu'à Bercy, toute la ligne a été construite ou élargie, garnie de trottoirs, plantée et éclairée au gaz. De vastes bas-ports y ont été ménagés au

commerce.

Sur les boulevarts, depuis la Madeleine jusqu'à la Bastille, de grands nivellements ont été exécutés. Les contre-allées ont été replantées et dallées, les barrières et les échoppes ont disparu: enfin la place de la Concorde et celle de la Bastille restaurées et embellies terminent dignement ces deux artères de la circulation parisienne, ces deux grandes voies de communication, peut-être uniques en Europe.

La vente prochaine d'une partie de l'ile Louviers, transformée par le comblement du bras du Mail, la conversion en boulevart du quai Môreland, et l'aliénation d'une partie des terrains du boulevart Beaumarchais, ouvriront au commerce et à l'industrie de nouveaux emplacements sur ces deux points éloignés.

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» Les boulevarts du sud changent

aussi de face. Celui de l'Hôpital, depuis le quai jusqu'à la barrière du Maine et l'Observatoire, ont été repavés et garnis de bordures de granit, avec des contre-allées relevées et sablées. Au nord, les améliorations des boulevarts extérieurs ne sont pas moins sensibles, et, d'ici à deux ou trois ans, ta vaste enceinte qui s'étend de la barrière de l'Etoile jusqu'à celle de Bercy, sera terminée, éclairée au gaz en grande partie, et fournira une voie extérieure, non moins active que les anciens bou. levarts de Paris.

» La distribution des eaux a été aussi l'objet de toute ma solicitude. Cette distribution maintenant est presque complète : 7 millions y ont été em. ployés depuis dix ans; non seulement il a fallu tripler les ressources de distribution au moyen de 157,000 mètres de conduites, de 1,390 bornes-fontaines et de quatre bassins qui se remplissent pendant la nuit, et qui contiennent 300,000 hectolitres d'eau, mais encore on a dû construire plus de 69,000 mètres d'égouts et changer totalement le relief du pavé, de manière à pouvoir répandre les eaux sur toute la surface de la ville et assurer ainsi leur action sur la salubritè. La dépense, pour tous ces travaux, s'est élevée. depuis dix ans, à plus de 30 millions.

Le détournement du Clignon nous permettra d'augmenter de 20,000 metres cubes, en 24 heures, la masse d'eau que nous donne le canal de l'Ourcq. Une somme de 850,000 francs a été consacrée tant a ce détournement qu'aux améliorations générales faites au ca

nal.

» Le succès du tubage du puits de Grenelle, dû à la persévérance de l'administration et au talent de celui qui dirigeait les travaux, est venu encore augmenter nos ressources à cet égard. Le puits de Grenelle donne par vingtquatre heures 1,600,000 litres d'eau parfaitement liquide, et qui, s'élevant à plus de 30 mètres au-dessus du sol, pourra être conduite sur les points les plus élevés de la ville.

• Maintenant l'administration s'occupe des améliorations de la navigation de la Seine. Le bras gauche de la rivière sera canalisé. Ces travaux entrafneront la reconstruction de trois ponts et le placement d'une écluse près de

la Monnaie. D'un autre côté, un barrage mobile sera établi dans le grand bras, en amont et aval de Paris, de manière à rendre la montée et la descente des bateaux plus facile, et à con server un niveau d'eau toujours suffisant. La pompe Notre-Dame doit disparaître; elle sera remplacée par un système de turbines établi derrière le terre-plain du Pont-Neuf, et qui pourra donner 1,200 pouces d'eau de Seine, portés sur les points où l'eau de l'Ourcq ne peut s'élever. L'établissement d'un chemin de halage dans toute la tra versée de Paris fera disparaître une cause toujours menaçante de dangers pour les passants, et permettra d'achever les plantations des bords de la Seine, de Bercy au pont de Grenelle. Le port de l'Hôpital et celui du quai Malaquais vont être reconstruits; enfin les tra vaux qui doivent être exécutés au bassin de l'Arsenal acheveront la réunion des ports de la Seine à ceux du canal SaintMartin, et permettront de terminer le boulevart Contrescarpe, de sorte que sur ce point, comme du côté de la place de la Concorde, la ligne des quais viendra s'unir sans obstacle à celle des boulevarts.

» L'assainissement de la rivière de Bièvre était impérieusement commandé dans l'intérêt du 12° arrondissement. Cette amélioration, ainsi que j'ai déjà eu l'honneur de vous le rappeler, a eu lieu 4 million 500,000 fr. y ont été consacrés.

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L'élargissement de la voie publique dans Paris est un travail lent et pénible, qui demande des sommes con. sidérables. Cependant les résultats que nous avons obtenus sont déja immenses, et la face de plusieurs quartiers se trouve entièrement changée; d'autres recevront successivement de semblables améliorations. La rue Samson, aujour d'hui interceptée entre les rues SaintNicolas et des Marais, va être livrée à la circulation et donner aux entrepôts une communication depuis long-temps réclamée. La rue Rambuteau se pour suit avec activité ; la partie située entre les rues Saint-Martin et Saint-Denis se termine dans ce moment. Le jury prononcera d'ici à peu de temps sur la portion comprise entre la dernière de ces rues et celle des Piliers et des Potiers d'Etain. Elle aura alors atteint les halles

actuelles, qui doivent être considérablement agrandies, si l'on adopte les projets qu'une commission spéciale est chargée d'examiner. D'après ces projets, une superficie de 56,000 mètres, au lieu de 18,000, serait consacrée à l'emplacement que réclament les besoins de l'approvisionnement de Paris.

Les abords de l'Hôtel-de-Ville vont se compléter par l'élargissement des rues Lobau, François Miron, Barre-duBec et du Renard-Saint-Méry. La rue du Petit-Hurleur complétera une communication directe de la rue du Temple à la rue Montorgueil. Une nouvelle rue va s'ouvrir entre le pont de la Tournelle et la rue des Fossés-SaintVictor; ce sera la rue du Cardinal Lemoine. Plusieurs projets, qui ont pour but de mettre les quartiers supérieurs de la rive gauche en communication plus directe avec les bords de la Seine, sont actuellement à l'étude. L'un prolongerait la rue Madame par la rue du Gindre jusqu'à la rue du Four; l'autre mettrait en rapport les places SaintSulpice et Saint-Germain-des-Prés; le troisième élargirait la rue de Nevers et la prolongerait jusqu'au carrefour des rues Jacob et de Seine. Un double intérêt se trouve engagé dans ces projets comme dans tous ceux du même genre, l'intérêt de la circulation, qui peut recevoir diverses solutions, et celui des propriétaires, qui voient augmenter considérablement la valeur de leurs immeubles par les sacrifices que fait la Ville. Aussi, l'administration ne manque jamais d'invoquer le principe de la plus-value, lors des expropriations, et de placer en première ligne les améliorations pour lesquelles les parties intéressées offrent leur concours.:

. L'élargissement de la rue de Vaugirard se poursuit sur toute l'étendue du jardin du Luxembourg; tandis que l'ouverture de la rue Soufflot, qui vient d'être votée par le conseil municipal, va réunir ce palais au Panthéon, en même temps que les travaux de la rue Clotilde, la construction de la bibliothèque Sainte-Geneviève et de la mairie du 12 arrondissement termineront dignement la place du Panthéon. La mairie, par les dispositions symétriques de sa façade, répétera celle de l'Ecole de Droit. La rue Maillet, projetée sur 'les terrains de l'ancien collège des

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Grassins, unira la place Cambrai et la place Sainte-Geneviève Ce projet est encore un de ceux qui sont à l'étude.

La rue Constantine, formée aujour. d'hui depuis la rue d'Arcole jusqu'à la rue Perpignan, se continue et atteindra avant peu la rue de la Cité, qui ellemême sera élargie sur le côté droit, depuis la rue de la Pelleterie jusqu'à la rue du Marché-Neuf. Ces travaux changeront entièrement l'aspect de la Cité. On démolit les maisons qui se trouvent au coin de la rue de l'Ecolede-Médecine et de la rue de la Harpe, dont l'amélioration est l'objet de l'áttention toute particulière de l'admini

stration.

» Une nouvelle mairie étant destinée au 2e arrondissement, et les bureaux de l'octroi devant être transportés à l'Hôtel-de Ville, l'aliénation des bâtiments et des terrains occupés actuellement par ces deux administrations permettra l'ouverture de la rue Richelieu jusqu'à la rue de Provence ; plus tard, ' elle sera prolongée jusqu'a la rue du Faubourg Montmartre, au coin de la rue de la Victoire, de manière à former une ligne droite des barrières Blanche et des Martyrs jusqu'à la place du Carrousel. L'autre partie de la rue GrangeBatelière sera prolongée jusqu'à la rue Chauchat. L'achèvement de la rue Neuve-Saint-Jean terminera la ligne parallèle au boulevart, qui s'étendra de la rue du Temple à la rue de l'Arcade. Quelques obstacles dans la rue Saint Nicolas vont disparaître; ils se lient à l'étude des abords du chemin de fer et à la prolongation de la rue de la Ferme et de la rue d'Amsterdam; opération qui intéresse les propriétaires autant que la ville, et dont l'examen est soumis à une commission chargée de concilier ces divers intérêts.

» La rue du Faubourg Saint-Martin va recevoir des améliorations importantes; les pentes seront adoucies, et la rue garnie de trottoirs, avec candélabres, sera plantée dans une grande partie. Les propriétaires contribuent à la dépense occasionnée par ces travaux, qui ont tant d'intérêt pour leur quartier.

» Dans le département de la Seine, les routes ont été l'objet de soins tout particuliers. Presque sur tous les points, les chaussées ont été élargies, les contreallées redressées et bordées de granit,

de manière à faire disparaître les cuvettes et à établir un système complet d'assainissement. Paris se trouve entouré maintenant de trois voies de communication formant, pour ainsi dire, trois ceintures successives, au moyen desquelles les divers rayons de routes se trouvent reliés, et tous les points du département en rapport. La première ceinture se compose des boulevarts extérieurs; la seconde est placée environ à une lieue, et la dernière à trois lieues. Des ponts ont été exécutés sur tous les points où ils étaient nécessaires. Une somme de près d'un million est affectée, par an, à tous ces trayaux, qui demandent encore quelques années pour être complètement exécu tès. Quant aux grandes communes qui touchent le plus près à Paris, elles par ticipent au progrès, et la plupart sont devenues de véritables villes, Des églises, des écoles, des mairies s'y construisent. Elles sont éclairées au gaz; on y amène des eaux; on y perce de nouvelles rues; on répare les anciennes; on y construit des trottoirs; on y fait des plantations; enfin sur tous les points, l'administration centrale trouve dans les autorités locales le concours le plus dévoué et le plus éclairė. Encore quelques années, et le département de la Seine fournira un des exem. ples les plus frappants des résultats féconds que peut produire le bienfait de la paix, sous un gouvernement sage et libéral.

Dans Paris, les travaux d'agrandissement de l'Hôtel-de-Ville continuent à avancer rapidement. Ceux du Palais-de-Justice sont commencés. M. le préfet de police occupera, en 1843, Pancien bâtiment de la Cour des comptes, et le parquet, avec MM. les juges d'instruction, sera, suivant toute apparence établi à la même époque dans les bâtiments de la rue de la Barillerie, qui seront disposés à cet effet. La nouvelle rue qui de ce côté doit isoler le Palais-de-Justice est déjà ouverte en partie.

Au nombre des embellissements qui vont être bientôt exécutés, je citerai la fontaine qui vient d'être votée pour la place Saint-Sulpice; une autre fontaine sera élevée également sur la place de l'archevêché; le style en sera analogue à celui de notre ancienne cathé

drale; de plus la fontaine Molière s'achève. L'éléphant monumental dont toute la France s'est occupée ne sera pas abandonné; il sera érigé sur la place du Trône, si le conseil municipal accueille la proposition qui lui en est faite; il compléterait alors la décora tion de cette place, interrompue depuis trente ans. Sur les colonnes de la barrière du Trône doivent être placées les statues de Philippe-Auguste et de saint Louis.

9 » Nos édifices religieux continuent à être l'objet d'une grande sollicitude. Le gouvernement préside à la restauration de la Sainte-Chapelle, et celle de Notre Dame sera entreprise sous peu de temps. La Madeleine est ouverte, comme l'ont été, dépuis quelques années, Notre-Dame de Lorette et Saint-Denis du Saint-Sacrement. La ville fait achever l'église de Saint-Vincent de Paul, et bientôt commencera la construction de la nouvelle église Belle-Ghasse, votée il y a trois ans. Presque toutes nos églises s'embellissent des travaux de nos meilleurs artistes. plusieurs chapelles sont en cours d'execution 'où terminées, à Saint-Philippe du Roule, à Sainte-Marguerite, aux Blancs Manteaux à Saint-Séverin, à Saint-Nicolas, à Saint-Méry, à SaintSulpice. Deux temples viennent d'être accordés aux Églises réformées, l'ap rue Chauchat, l'autre à Panthemont. La Ville a dá contribuer également à la construction d'un nouvel édifice pour le culte israélite, l'administration et le conseil municipal étant pénétrés des devoirs qu'ils ont à remplir à l'égard des besoins religieux de tous les citoyens.

» Nos écoles prennent chaque année un nouveau développement, La ville de Paris s'est chargée de toutes celles qui dépendaient des hospices, ainsi que des salles d'asile, en sorte que les établisse ments primaires de la ville, dont le nombre, en 1834 n'était que de 57, est maintenant de 206, renfermant 37.000 enfants ou élèves. Les localités dans lesquelles se tiennent les écoles ont été l'objet de nombreux travaux. La ville en fait construire chaque année un certain nombre, suivant les besoins du service. Ainsi, nous avons cette année celles du Renard-Saint-Méry, dès Blancs-Manteaux et de Saint-Philippe

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