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hovre, et par conséquent avec toute P'Allemagne. En attendant il a servi pour faciliter l'émigration à Bergedorf. L'ingénieur en chef de cette entreprise dirigeait la destruction de plusieurs maisons voisines du foyer de l'incendie. Puissent les efforts de nos voisins dans l'accomplissement de ce chemin de fer, rival de celui dé l'Elbe, ouvrir bientôt de nouvelles sources de bien-être pour tous les pays de la patrie commune !

Je laisse aux journaux les détails concernant la destruction des bâtiments publics et des maisons particulières. Je doisseulement vous dire que la nouvelle Bourse reste debout, comme un heureux augure, presque intacte au milieu des ruines. Le commerce de notre ville a besoin à présent plus que jamais d'un libre mouvement.

» Il est à regretter que les ordres donnés parles autorités pour la destruction des maisons dans les endroits que le feu n'avait pas encore gagnés aient donné lieu à de fàcheuses mésintelligences. Ces mesures sages, dictées par le plus noble dévouement, furent considé rées par le peuple aveuglé comme des actes de barbarie prémédités. Cependant les esprits sont à présent calmés. Une commission extraordinaire de surveilJance, composée de membres du sénat, vient d'être dissoute. Un comité de sûreté formé de bourgeois, la réserve de la garde bourgeoise et le contingent de sapeurs pompiers suffisent en ce moment pour tous les besoins. Un petit détachement de la cavalerie hanovrienne, qui a été requise de la ville de Stade, ainsi que l'artillerie dont on s'est servi pour abattre les maisons, sont sur le point de nous quitter. Le prince Frédéric de Schlewig-Holstein vient de mettre aujourd'hui à la disposition du sénat, non seulement sa personne, mais toutes les ressources des deux principautés dont il est le gouverneur.

⚫ L'augmentation de la garnison par les compagnies de Brême, qui suivirent le bourgmestre Smidt sur des chariots, et par la cavalerie de Lubeck, qui avait maintenu l'ordre dans le territoire de Hambourg, nous tranquillise complètement contre la démoralisation que notre grande ville a eu à redouter de la part de sa population inquiète et désespéree. On a obvié aux besoins les plus urgents par la formation des commissions de se

cours. Nous recevons des témoignages de la plus touchante sympathie de tous les pays environnants. Les classes ouvrières ne manqueront pas de travail et nous nous confions dans un heureux avenir. Les églises ruinées seront restaurées, grâce à la piété des citoyens. L'économie succédera aux habitudes de luxe. et l'énergie éveillée par le malheur survivra probablement aux pertes cruelles qu'on s'efforce de réparer par tous les moyens.

» Le Correspondant impartial, journal de notre ville qui vient de paraître aujourd'hui, met en tête de son journal ces quatre vers prophétiques de Max de Schenkendorf, du temps de la guerre de l'indépendance :

«Que les flammes te dévorent, ô Ham. »bourg: riche et beau comme le phénix, tu vas ressusciter de tes cendres pour ta plus grande gloire.»

On a enfin reçu la nouvelle que l'incendie s'est arrêté dans la soirée du 8 mai, après avoir sevi pendant trois jours et trois nuits. Une pluie battante de trois heures a fait ce que n'avaient pu faire les efforts de toute une population. Trois mille maisons ont été détruites, et trente mille personnes se trouvent sans asile.

On lit dans le Journal du Havre : . Nous recevons aujourd'hui la note exacle des principales marchandises qui ont été consumées dans l'incendie de Hambourg :

Café, 2,000,000 liv., sucre brut, 2,000,000 liv.; sucre raffiné, 3,000,000 livres; coton, 1,200 bailes; coton file, 350 balles; riz Caroline, 300 tonneaux; riz Java, 500 sacs; huile de palme, 100,000 liv. ; huile de navette, 500,000 liv.; blé du Levant, 4,000 barils; froment, 2,000 tonneaux; graine de lin, 250 barils; draps, 30,000 pièces; vins de Bordeaux et de Cette, 8,000 fûts; eaux-de-vie, 400 barils; rhum, 400 barils; feuilles de tabac, 3 millions de livres..

Un rapport du comité de secours, en date du 15 juillet, et qui est adressé au sénat de Hambourg, donne sur les résultats de l'incendie les renseignements suivants :

211 erben (héritages) n'ont été qu'endommagés. (Un erbe est un immeuble

de la ville dont l'étenduë varié et qui comprend souvent plusieurs maisons, greniers où autres bâtiments). Mais l'incendie a entièrement détruit 1,202 érben avec dépendances, c'est-à-dire 1,746 habitations, 1,508 sæhle. (On appelle ainsi des appartements à un étage qui ont une entrée indépendante, et qui sont principalement destinés aux classes). 474 caves habitables, en tout 4,219 pièces à feu, habitées par 5,160 familles composées de 19,995 person nes, qui la plupart ont dû fuir sans abri, abandonnant toute leur fortune mobilière.

Les marchandises brûlées se trouvaient dans 102 magasins entièrement détruits, de même qu'un grand nombre aussi se trouvait dans les endroits dont nous venons de parler, les caves, etc.; 39 personnes ont perdu la vie dans l'in cendie, 25 ont été blessées ou étouffées; 14 ont perdu la vie lors de l'écroulement des maisons, ou quand on les a fait sauter; 118 personnes ont été plus ou moins grievement blessées; 75 l'ont été gravement ou dangereusement.

D'après le cinquième rapport du comité de secours pour les incendiés, les sommes qu'il a reçues jusqu'au 30 juin s'élèvent environ 3,400,000 marcs banco (plus de 6 millions).

8. Accident du chemin de fer de Versailles rive gauche). Un épouvantable accident a coûté aujourd'hui la vie à une foule de personnes et porté lé deuil et l'épouvante dans Paris et dans toute la France.

Lés convois allant tous les dimanches de Paris à Versailles, et vice versa, stationnent à Sèvres, Bellevue, Meudon et Clamart. Par extraordinaire, on avait supprimé, dimanche dernier, les stations de 4 heures 1/2, 5 heures 1/2 et 6 heures 1/2, à cause du nombre considérable de voyageurs qui ce jourlà étaient allés voir jouer les grandes eaux. A cinq heures et demie un convoi direct, composé de quinze wagons ou diligences, se dirigeant sur Paris et ayant à sa tête deux remorqueurs, le Mathieu-Murray et l'Eclair, à traversé la station de Bellevue. A peine àvait-il parcouru un espace de deux minutes, que l'essieu du Mathieu-Murray a cassé avec violence. Le second remor. queur, entrave dans son essor, s'est

précipité sur le premier, et a successivement entraîné dans sa chute quatre wagons, qui, agglomérés les uns sur les autres, s'élevaient à une hauteur d'un premier étage de maison. Quelques personnes qui se trouvaient là par hasard ont appelé du secours ; les gardes de la station sont arrivés ; les cris, les gémissements partaient de tous côtés. Les portières étaient fermées, impossible de les ouvrir. Un des conduc teurs avait déjà disparu, et le second, renversé, n'était guère en état de délivrer les voyageurs. M. Martel, chef de la station de Bellevue, est arrivé au plus vite, et a ouvert les portières du premier wagon; mais il était trop tard. Le feu avait déjà gagné la matière combustible des wagons placés comme en autodafé sur les machines, et il était presque impossible de porter aucun secours à ceux qui s'y trouvaient enfermés. Oh! alors a commencé le spectacle le plus cruel, qui ait eu lieu de mémoire humaine.

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Cent cinquante individus, hommes, femmes, vieillards, enfants, entassés les uns sur les autres et emprisonnés au milieu des flammes, se sont mis à pousser d'horribles cris. Tout était impuissant pour les enlever à la mort. On voyait des têtes et des bras qui se åressaient pour arriver jusqu'à vous; le feu gagnait aussitôt : têtes et bras, tout cela disparaissait avec une effroyable vitesse. Le feu avait pris si violemment au zinc que rien ne pouvait l'éteindre. En quelques minutes, toule la population de Bellevue, de Meudon et de Sèvres était debout. Les flammes grandissaient toujours; on retirait bien çà et là, en s'exposant à être brûlé, quelques corps mutilés; mais on ne pouvait pas avancer; on était forcé de regarder devant soi et de voir, sans pouvoir l'arrêter, le feu anéantir dans sa soif dévorante les corps qui se pen. chaient, se dressaient, retombaient dans tous les sens pour échapper aus fureurs de l'incendie,

Tout ce qui a pu être sauvé, on l'a sauvé ; et dans cette lutte d'hommes mourants et d'hommes qui s'exposaient à mourir, il y a eu des prodiges de courage et de dévouement. Oh ! quel atroce spectacie! Là, sur un wagon, nous avons vu une femme qui n'avait pas plus de vingt ans, saule, les jambes

:

prises dans les roues, sanglotter, pleu rer, appeler, crier, se frapper le visage, mais en vain la flamme a saisi son corps et a réduit en cendres cette pauvre créature; personne n'a pu la sauver. Au-dessous, nous avons vu une mère avec un très-jeune enfant dans les bras; on lui a tendu une corde pour l'enlever, mais elle a refusé de se séparer de son enfant, et dans un clin d'œil ils ont tous les deux disparu au milieu d'un nuage de fumée noire. Plus loin, c'était un vieux soldat qui avait une décoration sur la poitrine; il se frappait la tête en appelant son fils; celui-là pouvait se sauver, et il ne l'a pas voulu ; il s'est jeté dans les charbons ardents, et un instant après on a vu le fils vivant appeler par des cris épouvantables son père brûlé.

Pendant que les premiers wagons se fondaient sur le charbon et réduisaient à leur tour en cendres environ cent personnes qui se trouvaient emprisonnées dans leur sein, d'autres scès nes non moins affreuses se passaient à quelques pas de là: on retirait des hommes et des femmes qui avaient les jambes cassées, la tête meurtrie, la figure méconnaissable, le corps déformé, les bras fracassés; le sang ruisselait partout; on avait apporté des matelas, des draps, du linge de toute espèce, et dans tous les chemins on transportait les victimes de ce désastre épouvantable.

Toutes les maisons de Bellevue et de Sèvres se sont ouvertes pour recevoir les blessés au nombre d'environ 175; 42 ont été à l'instant même transportés au château de Meudon ; 30 sont restés dans une maison voisine du chemin de fer; M. Seigneur, marchand de vin, en a recueilli 9; M. Poulin de Ladreux, 6; M. Cartier, 8; M. Martin, 5; Mme la comtesse de Girardin, 1, qui maintenant est presque rétabli. Enfin, dans chaque maison, il y avait des malades dont la plupart sont morts dans la nuit.

Sur deux chauffeurs et deux machinistes, un seul a été retrouvé; M. George, leur chef, qui se tenait sur le Mathieu Murray, a disparu aussi ; il laisse cinq enfants. M. H. de Milhau, inspecteur, qui était sur la seconde machine, a été jeté sur le champ voisin ; ila eu un bras et une jambe cassés, La cabane du cantonnier a été presque dé,

truite; au moment de la catastrophe, il s'y trouvait un vieillard de 80 ans, qui n'a pas reçu une seule égratignure.

Toute la nuit les troupes, arrivées en toute hâte de Sèvres, ont été employées à enlever les cadavres, dont le nombre n'a pu être constaté à cause de l'état dans lequel ils se trouvaient. Le feu avait réduit les corps qu'on a retrouvés à deux pieds de hauteur. Les médecins de Bellevue, MM. Obeuf père et fils, Guyetan et Deramon; celui de Meudon, M. Mabil, et celui de Sèvres, M. Vernet, ont donné les premiers secours aux blessés, et l'on ne saurait trop rendre hommage à leur ac. tivité et à leur dévoûment. Un grand nombre de médecins sont arrivės plus tard de Paris et de Versailles.

La machine qui a éclaté était seulement à quatre roues. Depuis une année, elle devait être réformée; le mé. canicien qui la conduisait, M. George, avait plus d'une fois manifesté de la répugnance pour le Mathieu-Murray, et à son dernier départ de Versailles il témoignait encore le désir de ne pas l'employer à ce service extraordinaire. En tète des personnes que l'on a remarquées pour leur courage et leur désintéressement, il faut citer M. Martin, le directeur des glacières de l'Union; il a sauvé plus de vingt personnes et a mis à la disposition des médecins tout ce qu'il possédait, ses glacières, son magasin d'épicerie, ses voitures, ses lits et ses chevaux; M. Sachėra, fabricant de chaux hydraulique, qui a recueilli vingt blessés et mis à leur service toute sa maison; M. Lacroix, de Meudon, employé au ministère de la guerre; M. Frantz, propriétaire à Bellevue; MM. Calicot, maçon; Michel Sébastien, ouvrier employé à la descente du moellon; Th. Huret, qui ont sauvé plusieurs personnes; Morion, journalier, qui n'a pas cessé de porter des secours; Demaison, qui s'est gravement exposé en ouvrant plusieurs wagons; Seigneur et Cartier, qui ont reçu plusieurs blessés. Enfin, dans ce moment de désolation, chacun a fait admirablement son devoir.

La conduite de M. Amanton, commandant le château de Meudon, est digne des plus grands éloges. Ce brave capitaine, constamment sur pied, a maintenu l'ordre le plus parfait et son,

lage beaucoup de malades. La troupe a travaillé avec un zèle infatigable; elle se composait d'un peloton du 5 régiment de dragons et d'un peloton du 7 régiment de hussards, de Sèvres.

Parmi les victimes que regrette la France, il faut compter M. Dumont d'Urville. Son corps, calciné par le feu, n'avait pas été reconnu dans les premiers moments; mais un examen plus attentif a fait reconnaître la tête, dont le mentón avait une configuration remarquable et les sinus frontaux un grand développement. Il ne restait pas de traces des vêtements, ni par conséquent de papiers qui pussent aider à la reconnaissance.

M. Dumont d'Urville, qui avait commandé deux expéditions de circum-navigation et affronté tant de dangers dans ses voyages, et pendant une carrière de plus de trente-cinq années, n'était âgé que de 51 ans et quelques mois. Il était contre-amiral depuis le 31 décembre 1840. Sa femme et son fils, jeune philologue de la plus belle espérance, ont trouvé la mort à ses côtés. Le nombre des morts était porté à plus de 50.

M. le procureur du roi et M. Des mortiers-Deterville, juge d'instruction près le tribunal de la Seine, ont commencé immédiatement une instruction sur les causes de l'accident. M. le ministre de l'intérieur a ordonné de son côté une enquête, et M. le préfet de police une liste de toutes les personnes qui, dans cette triste circonstance, ont fait preuve de courage et de dévoue

ment.

Dès que l'événement de la rive gauche est arrivé, le conseil d'administration des chemins de fer de Saint-Germain et de Versailles (rive droite) a pris de nouvelles mesures pour ajouter aux précautions qui, jusqu'à ce jour, avaient présidé à l'exploitation de ces chemins.

Sur ces deux lignes, il y a quarantecinq machines à six roues et six machines à quatre roues; le conseil a décidé que ces dernières ne seraient pas remises en service, jusqu'à ce que le doute qui s'est élevé sur leur emploi ait été complètement éclairci.

La compagnie a dressé immédiatement une lettre à M. le maréchal ministre de la guerre, pour le prier d'au.

toriser l'ingénieur en chef de la compagnie à se mettre en rapport avec MM. les membres du comité d'artillerie, pour rechercher avec eux tous les moyens d'ajouter, s'il est possible, de nouvelles améliorations dans le matériel d'exploitation, notamment en ce qui concerne les essieux des locomo tives.

Des réglements particuliers de la compagnie fixaient la vitesse maximum des trajets; ces réglements et tous ceux qui sont relatifs à l'ensemble du service peuvent être considérés comme effica ces, puisque, sur ces deux lignes, il a été transporté depuis leur ouverture 9 millions 64,364 personnes, et qu'au. cun cas de mort ou de blessure grave n'a été constaté sur un aussi grand nombre de voyageurs. Néanmoins, par mesure de prudence, une diminution dans la vitesse a encore été prescrite.

Les marchandises et bagages, qui étaient placés à la queue des convois, le seront désormais entre les wagons des voyageurs et le tender de la machine.

Une plus grande surveillance a été commandée pour les freins et pour la visite du matériel, qui, en raison de sa grande importance, peut être maintenu en parfait état. Rien n'a été et ne sera épargné pour atteindre ce but.

La compagnie fait adapter à toutes ses machines un nouveau sifflet à vapeur, dont le son particulier servira, au besoin, à donner aux conducteurs de wagons l'ordre de serrer les freins pour arrêter les convois ou en diminuer plus promptement la vitesse.

L'expérience de cinq années de service a pu démontrer les avantages et les inconvénients de certaines mesures de précaution. Ce qui, aux yeux des personnes étrangères à un semblable service, paraîtrait indispensable en vue de la nature spéciale de l'accident de la rive gauche, pourrait présenter d'au tres inconvénients dans des circonstances contre lesquelles il n'est pas important de se prémunir. Sans rejeter aucun avis, il est utile de ne pas adop ter prématurément des déterminations qui pourraient engager l'avenir.

Pénétrée de l'importance de ses devoirs, la compagnie reglera son service de manière à donner satisfaction aux craintes et aux scrupules qu'on pour

rait même considérer comme exagérés. Elle se prêtera d'ailleurs, de concert avec l'autorité, à toutes les améliorations propres à concilier les données de la science avec les enseignements de la pratique.

Dans l'intérêt des chemins de fer en général et du pays qui en réclame le bienfait, il importe de constater qu'à côté de ce fait, déjà si remarquable, du transport sans accident de plus de neuf millions de voyageurs effectué sur les lignes de Saint Germain et Versailles (rive droite), il a été transporté sur les chemins de Belgique, depuis le 5 mai 1835 jusqu'au 31 décembre dernier, 11 millions 702,676 voyageurs; et que, sur ce nombre, on ne compte que deux victimes par le fait même du service.

Cette circulation a nécessité un parcours considérable.

Dans les deux années 1840 et 1841, voici quelle a été la distance pareou

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Cela représente sur ces deux exploitations un parcours, en deux ans, de près de 1 million de lieues, et, depuis leur ouverture, un transport de près de 24 millions de voyageurs.

19. Londres. Statistigue des acci dents sur les chemins de fer. Dans une réunion récente de la Société de statistique, sous la présidence de lord Sandon, il a été lu par M. Weld un rapport sur les accidents arrivés sur les chemins de fer. Le nombre des personnes transportées par cinquante chemins de fer dans le premier semestre de 1841 s'est élevé à 9 millions 122,613. Le nombre des convois a été de 99,422, ce qui donne 913 personnes par convoi. D'août 1840 au 31 décembre 1841, les accidents peuvent être répartis de la

manière suivante: Collision, 27 accidents; tués, 12; blessés, 126. · Locomotive ou convoi rompus, 9; tués, 4; blessés. 14. - Sortie des rails, 12; tués, 26; blessés, 58. Déviation, 4; tués,

3; blessé, 1. Chute, 5; tué 1; blessés, 4.-Total, 57 accidents : tués, 46; blessés, 203.

Vingt-huit de ces accidents sont arrivés dans les cinq derniers mois de 1840, et 29 en 1841. Il y a en 52 accidents occasionnés par la négligence des personnes qui ont eu ellesmêmes a en souffrir; 23 personnes ont été tuées, 30 blessées. Il y a eu 95 accidents dont les gens au service de la Compagnie ont été les victimes, sans que pour cela le public ait été exposé le moins du monde; 46 personnes ont été tuées, 62 blessées. Ainsi sur 204 accidents qui ont eu lieu entre août 1840 et décembre 1841, 125 ont eu lieu l'année dernière, et 79 dans les cinq mois précédents. La proportion pour les personnes qui ont eu à souffrir des accidents est de 1 sur 145,963, et encore faut-il remarquer que la plupart des accidents ont été occasionnés par des éboulements causés par le mauvais temps. Pendant les neuf mois qui se sont écoulés d'avril 1841 à janvier 1842, 5 collisions de locomotives seulement ont eu lieu, et encore, à une seule exception près, ces accidents n'ont pas eu de résultats funestes.

D'après les rapports des diverses compagnies de chemin de fer, il paraît qu'il y a 605 locomotives à six roues et 224 locomotives à quatre roues, traversant une étendue de 1,330 milles 1/2. L'opinion générale est que les machines à quatre roues sont moins solides et plus sujettes à des mouvements verticaux qui peuvent occasionner la sortie des rails. Il est à remarquer que trois accidents sont arrivés à des machines à quatre roues sur le nombre intégral de 224 machines, par suite de la sortie des rails, tandis qu'il n'est arrivé aucun accident aux machines à six roues. Il a été longuement discuté ensuite sur la proposition, qui a fini par être adoptée, de faire un relevé comparatif des accidents sur les chemins de fer et dans les diligences. Lord Sandon a dit que l'on pourrait demander dans la Chambre des Communes le relevé de toutes les enquêtes des coroners, La comparaison

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