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Ensuite les ministres, les cardinaux, les grands-officiers de l'empire et de la légion d'honneur, la cour de cassation, la cour des comptes, le conseil de l'université, les officiers de la maison de LL. MM. et de celles des princes et princesses, les généraux de division, la cour d'appel, les archevèques, les préfets, le clergé de Paris, la cour de justice criminelle, les généraux de brigade, les évêques, les autorités de Paris, les maires des principales, villes de l'empire, les colonels et les hommes présentés à la cour, ont eu l'honneur de faire leurs révérences à LL. MM.

Les dames du palais, les femmes des ministres et des grands, officiers de l'empire, celles des maisons des princes et princesses, et toutes les autres dames présentées ont été admises à faire leurs révérences.

Les corps qui ont harangué LL. MM. ont été introduits par le grand-maître des cérémonies, et présentés à LL. MM. par les grands-dignitaires que ces présentations concernent.

Les autres corps et toutes les personnes qui ont fait leurs ré-vérences à LL. MM. ont été présentés à l'empereur par le grand chambellan, et à l'impératrice par la dame d'honneur. Tous les princes et princesses et les grands-ficiers qui entouraient le trône étaient debout.

Sire,

Discours du président du Sénat.

C'est avec une respecteuse et profonde émotion que le sénat se présente aujourd'hui devant votre majesté. Il n'a jamais eu à porter aux pieds du trône de plus douces félicitations. Jamais il n'a mieux senti la force et la dignité de ces liens de famille qui unissent le monarque à ses fidèles sujets. Vos plus tendres affections, Sire, les besoins les plus intimes de votre cœur vont désormais se confondre avec le premier intérêt de la monarchie et le vou le plus ardent de vos peuples, la durée de cette dynastie la plus puissante qui ait jamais été fondée parmi les hommes.

Que de cœurs, mênie au-delà des frontières de votre enpire, ont tressailli de ce qui va faire notre félicité; et votre grande âme n'a point été insensible à leurs transports.

L'Europe contemple avec ravissement l'auguste fille des souverains d'Autriche sur le trône glorieux de Napoléon; et la Providence, Sire, en vous reservant cette illustre épouse, a voulu manifester de plus en plus qu'elle vous a fait naître pour le bonheur des nations et pour assurer le repos du monde. Madame,

Ces cris d'allégresse qui ont partout accompagné les pas de V. M. ce concert de bénédictions qui retentit encore de Vienne jusqu'à Paris, sont l'expression fidèle des sentimens du peuple.

Le sénat vient offrir à V. M. des hommages non moins era. pressés, ni moins sincères.

La couronne impériale qui brille sur votre front cette autre couronne de grâces et de vertus qui tempère et qui adoucit l'éclat de la première, attirent vers vous les cœurs de trente millions de Français, qui mettent leur joie et leur orgueil à vous saluer du nom de leur souveraine, Ces Français que vous avez adoptés, à qui vous venez par la plus sainte des promesses de vouer les sentimens d'une tendre mère, vous les trouverez dignes de vos bontés. Vous chérirez de plus en plus ce peuple bon et sensible, toujours pressé du besoin d'aimer ceux qui le gouvernent, et de placer l'affection et l'honneur à côté de l'obéissance et du dévouement.

Ces sentimens que nous sommes si heureux d'exprimer à vos majestés, sont sous la garantie du ciel, comme le serment sacré qui vient d'unir à jamais les grandes et belles destinées de Napoléon et de Marie-Louise.

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"Moi et l'impératrice nous méritons les sentimens que vous nous exprimez, par l'amour que nous portons à nos peuples. "Le bien de la France est notre premier besoin."

Discours du président de la députation du sénat du royaume d'Italie.

Sire,

I destini dell'Italia sono si strettamente collegati dal genie di V. M. I. et R. con quelli della Francia che può più darsi pel popolo del vostro impero avvenimento felice il quale non lo sia per lo meno egualmente per quelli del vostro regno.

Nella fausta e memorabile circonstanza delle auguste vostre nozze il senato consulente del vostro regno d'Italia ha decre tata una deputazione per recare ai piedi vestri, o sire, le più sincere felicitazioni e nel tempo stesso i sensi della più profonda reconscenza, perche padre non men che sovrano da vostri popoli. Voi avete con tanto senuo e tanta generosità voluto provvedere auche al benessere dei nostri più tardi nipoti.

Qual'e quanta sia l'esultanza dei nostri Italiani in questa solenne occasione le esprime l'indirizzo che in nomme del senato consulene interprete dei voti della nazione abbiamo l'onore di umiliare appiedi del vostro trono. Ne v'é bisogno di̟ dilungarsi per descriverla, poichè vostra maesta ne ha sott' occhj l'immagine parlante nel giubilo universale dei sudditi del vastissimo suo impero.

Sire, noi felicitiamo la maestà vostra in nome del senato e del popolo italiano; felicitiamo la maestà dell' imperatrice

Maria Lovisa per queste così ben augurate nozze, le quali ci somministrano il fortunato incontro di poterle umiliare per la prima volta l'omaggio della nostra più profonda riverenza. Conjugi angusti, il vostro regno d'Italia porge al cielo i più durevoli voti per la vostra prosperità; confida poi fermamente che l'immortale suo sovrano imperatore erè darà alla più remota postérità una lunga serie di discendenti simili a lui, e che l'augusta sua sposa Maria Lovisa rinoverà il grande esempio nella storia rarissima di Maria Teresa, illustre sua proava, laquale fû e figlia e sposa, e madre feconda di Cessari.

Sire,

Adresse du sénat.

Vostra maestà imperiale et reale nel prescielgliere in isposa l'archiduchessa Maria Leugia figlia dell' imperator d'Austria ha seguito un' inspirazione di quella profonda sapienza il cui ultimo scopo è il riposo e la felicità delle nazioni.

Vostra maestà mostrò in più occasioni che riguardava l'unione degli interessi dell' Austria ai quelli del grande impero come la base del nuovo sistema politico. Ma la ragione e le disgrazie stesse non parlano sempre con successo al cuore dei rè e dei popoli. I vincoli ora stretti da vostra maestà trasformano in sentimento i dettami della politica.

Per voi dunque, o Sire, per questo immortale nodo che unisce le due case imperiali, il continente Europeo avrà pace dopo venti anni di lutto, ed un'opinione, un interesse nazionale dopo le dissensioni e i partiti che hano lacerata e divisa questa grande famiglia! I quarant' anni di reposo che seguirono il 1756, si cambieranno per l'Italia en secoli di felicità d'appoichè la Germania e l'Italia no lasciano più soggeti di discassione.

Il senato non turberà l'allegrezza pubblica rammentando l'Inghilterra. Resa impotente a riaccendere la guerra sul continente, le inspira la vostra moderazione, o Sire, più uniti consegli per la salvezza del suo popolo, per il bene del mondo.

Nulla più esiste del passato; gli nomini di tutte le opinioni si affidano al nuovo ordine sociale creato da vostra maestra, the non riconosce più altro merito ad altro dovere che quello dell'attacamento alla sua sacra personna, all' augusta sua famiglia ad allo stato.

Ricevete, o Sire, per voi, ricevete per l'augusta vostra sposa l'omaggio di fedeltà, di riconoscenza, e d'amore che il senato vi tributa in suo nome, e in nome dei vostri popoli d'Italia. La vostra felicità sia la ricompensa di quella onde vanno a godere per voi tante naziani. Tale è il voto, più ardente d'ogni cuore italiano.

Possa questo voto realizzarsi in modo che la posterità dica, Niuno fu più grande di Napoléone, niuno fu più felice.

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Milano, dal palazzo del senato consulente. Questo di 9 Marzo 1810.

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N. comte Paradissi, presidente ordinario; il duca di Lodi; Litta, gran ciambellano; Fenareli, gran maggiordomo maggiore; Casprara, grande sendiere; Costabili, Gustimani, Carlotti, Maseari de Soresina Vidoni, Lodovica de Breme, Polecastro, Corniglioni, Bologna, Longo, Mengotti, C. Frangipane, Alessandri, Felici, Voltà, Carriani, Lamberti, Penegalina, Brecti, Carlo Verri, Sgariglia; Veneri, ministro del tesoro : Bovara, ministro per il culto; Prina, ministro delle finanze; Serbelloni, Mocenigo, Condulmer, Stratico, Martinengo, Fiorella, générale. di-diversione; Lambertenghi, Lecchi.

Réponse de sa majesté.

- "Messieurs les députés du sénat de notre royaume d'Italie, nos peuples d'Italie savent combien nous les aimons. Aus"sitót que cela sera possible, moi et l'impératrice, nous "voulons aller dans nos bounes villes de Milan, de Venise et "de Bologne, donner de nouveaux gages de notre amour à nos peuples d'Italie."

Discours de M. le comte Defermon au nom du conseil d'étatSire,

Le conseil d'état, à qui V. M. a daigué donner tant de témoignages de confiance et de bonté, vient déposer au pied du trône l'expression de la joie qu'il éprouve.

Il voit avec transport sur le premier troue du monde, le héros le plus grand et le plus chéri, la princesse la plus distinguée par ses veitus, ses graces et ses éminentes qualités. Cette heureuse union a fait éclater les accens de la joie dans les diverses parties de l'empire; tous les coeurs se livrent à la reconnaissance et à l'amour pour des souverains dont ils ont tant de motifs d'attendre leur bonheur.

L'avenir nous présente les espérances les plus flatteuses: le bonheur des bons princes est de se voir revivre dans leur postérité; celui des nations est de voir se perpétuer daus les enfans les vertus des bons princes: les plus grands hommes ont besoin de délassemens, et c'est dans le sein de leur famille qu'ils trouvent ce qui peut satisfaire leur cœur. La Providence qui déjà a tant fait pour nous, réalisera vos vœux et les nôtres.

Madame, nous verrons V. M. heureuse de faire le bonheur de son auguste époux et de ses fidèles sujets.

Nous confondrons vos augustes personnes dans les sentimens de respect et d'amour, dans les témoignages de zèle et de dé

vouement que nous serons toujours fiers et heureux de leur donuer.

Daignez, Sire, daignez, Madame, agréer cet hommage de de nos cœurs, et nos sincères félicitations.

Sire,

Discours du président du corps-législatif.

Le corps législatif vient mêler ses voeux aux acclamations des peuples. Toute l'Europe retentit de cet illustre hyménée, de ce gage assuré de la paix, de cette auguste alliance qui semble porter avec elle toutes ses destinées. Il est glorieux, Sire, de pouvoir commander aux fureurs de la guerre et de faire cesser les rivalités des nations; mais qu'il est heureux de jouir de cette gloire auprès d'une jeune princesse, dont les vertus ont devancé l'âge, et qui, par les regrets qu'elle laisse aux lieux de sa naissance, promet tant de bonheur à V. M. et au peuple qu'elle vient d'adopter.

La renommée, Madame, a fait assez connaître les merveilles de ce règne et l'éclat du trône où vous montez, mais il est auprès de ce trône glorieux une place toujours réservée pour la grâce et la bonté, dont le malheur fait son premier asyle, et dont la gloire se compose de bienfaits et de reconnaissance; c'est à ce rang suprême que vous appellent tous les vœux. Déjà les plus douces espérances naissent à votre approche; un charme puissant se fait sentir dans cet empire; il semble qu'un nouveau cours de prospérité commence pour le monarque et pour ses peuples.

Oui, Sire, nous verrons les plus doux sentimens de la nature inspirer votre génie, l'esprit de famille s'unir à l'amour de la patrie, et la France recevoir de nouveaux bienfaits de la tendresse paternelle.

Que votre bonheur et celui de vos peuples consacrent donc à jamais cette illustre alliance! qu'elle ramène parmi nous ces l'aulongues années de paix si chères à nos souvenirs: que guste compagne de votre trône réalise tous nos vœux: qu'elle soit chère à votre majesté, chère à ses peuples, et que ce concours d'affection et d'hommages soit le charme de votre vie et sa plus douce récompense.

Réponse de Sa Majesté.

Messieurs les députés des départements au corps légis

latif.

"Les vœux que vous faites pour nous, nous sont fort agréa bles. Vous allez bientôt retourner dans vos départemens; dites-leur que l'impératrice, bonne mère de ce grand peuple, Nous et elle ne pouvons partage tous nos sentimens pour lui. goûter de félicité qu'autant que nous sommes assurés de l'a la France."

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