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No. IV.

Lettre du prince Ferdinand à l'empereur.

Sire,

Le plaisir que j'ai en en voyant dans les papiers publics les. victoires dont la Providence couronne nouvellement l'auguste tête de V. M. I. et R. et le grand intérêt que nous prenons, mon frère, mon oncle et moi dans la satisfaction de V. M. I. et R. uous portent à la féliciter avec respect. L'amour, la sincérité et la reconnaissance dans lesquels nous vivons sous la protection de V. M. I. et R.

Mon frère et mon oncle me chargent de vous offrir leur respectueux hommage, et s'unissent à celui qui a l'honneur d'être avec la plus haute et respectueuse considération,

Sire,

De V. M. I. et R.

Le trés-humble et très-obéissant serviteur,

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Ma respectueuse reconnaissance aux bontés de V. M. I. et R. est bien sincère pour que je puisse différer un seul moment de répondre à la lettre dont vous m'honorez, datec du 16 de

ce mois.

Je rends grâces à V. M. I. et R. pour l'intérêt et l'amour paternel que votre auguste personne prend en ma faveur; et sur lesquels je compte toujours.

Mon attachement à V. M. I. et R. et ma conduite ne démentiront jamais les sentimens et l'aveugle obéissance aux ordres et désirs de V. M. I. et R,

Sire, je dépose dans le sein de V. M. I. et R. les vœux les plus ardens pour la prospérité de son règne, et les sentimeus du dévouement les plus respectueux et le plus absolu pour votre auguste personne.

Sire,

De V. M. I. et R.

Les très-humble et très-obeissant serviteur,

(Sigué)

Valencia, le 21 Décembre, 1809.

No. VI.

FERDINANE.

Lettre de la reine Louise à l'empereur,

Monsieur mon frère,

Notre voyage a été heureux, et nous l'avons fait avec toute la commodité possible. La bienveillance de V. M. et son

amitié pour nous, nous ont accompagnés depuis Bayonne jusqu'à Fontainebleau. Le roi a assez souffert en route, et depuis son arrivée ici il souffre encore beaucoup; mais j'espère que le repos lai procurera sous peu de jours quelque soulagement à ses maux. Je n'ai qu'à me louer des personnes qui nous ont suivies par dispositiou de V. M. I. et R. depuis Bayoune; de celles qui nous ont reçus au palais impérial de Bordeaux, et dans ce château. Leurs soins, leurs empresse ments à nous être utiles, leurs attentions jamais interrompues, et surtout leurs égards, ont été et sont pour nous chaque jour les fidèles interprètes des bons sentimens de V. M. i. et R.

envers nous.

Sur ce, je prie Dieu, monsieur mon frère qu'il ait V. M. I. et R. dans sa sainte et digne garde.

De V. M. I. et R.

Sa bonne et affectionnée sœur,

(Signé)

LOUISE.

Au palais de Fontainebleau, ce 26 Mai, 1808.

No. VII.

Lettre du roi Charles IV. à l'empereur,

Monsieur mon frère,

Nous voilà donc arrivés à Compiégue sans que le moindre événement eût survenu dans le voyage. Toute ma famille se porte heureusement à merveille, et c'est uniquement sur moi que les souffrances se sont appesanties. J'espère cependant que le changement de climat et les douceurs de la vie paisible que je menerai ici, seront favorables au rétablissement de ma santé.

D'abord je trouve fort agréable le palais, et c'est avec plaisir que j'y remarque partout l'empreinte de vos prévenantes dis positions.

Le général Reille, aide-le-camp de V. M. I. et R. sera le porteur de cette lettre; je le charge de l'honneur de présenter mes complimens à V. M. I. et je la prie d'en agréer toute la sincérité. Ce digne général, ainsi que les autres officiers du palais qui nous out rendu les honneurs, se sont conduits d'une manière digne de leur maître, et on ne peut pas assez louer l'obligeant empressement qu'ils ont en à notre égard, pour pous rendre agréables leurs services et notre séjour à Fontainebleau. Je prie V. M. I. et R. de vouloir bien agréer l'expression de ma reconnaissance et de mon sincère attachement pour elle, et j'espère que V. M, I. aura la complaisance de répondre à mon désir de recevoir de ses nouvelles.

TOME IV.

FF

Sur quoi, je prie Dieu, monsieur et frère, qu'il vous ait en sa sainte garde.

Monsieur, mon frère,

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Lettre du Roi Charles à l'Empereur.

Monsieur, mon frère,

J'ai trouvé Compiégne ce que je pouvais le désirer; le palais vaste et commode, le pays riche, la campagne riante, la forêt aussi étendue que belle, les promenades nullement pénibles et toutes variées et fort agréables; mais une fatale expérience m'a fait malheureusement connaître que le séjour de Compiègne dérange chaque jour ma santé, et qu'il ne me sera pas possible de passer l'hiver dans ce climat, sans m'exposer à perdre l'usage de mes membres pour le reste de ma vie. La conservation de ma santé devenant un des premiers devoirs; après avoir consulté sur mon état les médecins les plus habiles, je désirerais m'approcher, avant l'automne, d'un des climats les plus doux de la France. On m'a indiqué la ville de Nice. Ainsi je demande à V. M, si elle croit possible et convenable, que je m'y établisse, avec ma suite, pendant les mauvais mois de l'année. J'attends de l'amitié de V. M. I. et R. cette nouvelle marque de l'intérêt que la santé de son bon ami lui inspire.

Sur ce je prie Dieu, monsieur, mon frère, qu'il vous ait en sa sainte et digne garde.

Monsieur, mon frère,

De V. M. I. et R.

Son très-affectionné frère et ami,

(Sigué)

Compiegne, le 5 Juillet, 1808,

CHARLES.

No. IX.

Lettre du Roi Charles IV à l'Empereur,

Monsieur, mon frère,

Avant de faire réponse à la très-gràcieuse lettre de V. M. I. et R. du 15 Juillet, j'ai voulu consulter les médecins de Paris, afin d'instruire V. M. de leur opinion sur l'état actuel de ma santé. Ils ne m'ont rien dit de bien consolant, et cela m'inquiète; mais l'assurance positive que je reçois de V. M. I. et R. sur le grand intérêt qu'elle prend à tout ce qui me touche, adoucit mes maux et calme mon esprit au milieu de mes souffrances. Les gens de l'art regardent Nice comme le pays qui

convient le plus à ma santé. La bonté de ce climat, depuis Octobre jusqu'au mois de Mai, est reconnue, et je vais en faire l'essai. Si ma santé se soutient pendant l'hiver, mes désirs seraient d'éviter l'été prochain, la trop grande chaleur des pays méridionaux de la France, et de m'approcher, durant la belle saison, du séjour habituel de V. M., en m'y rendant, si elle le juge convenable, et si je snis en état de supporter les fatigues du voyage, à ce même château de Compiègne, que je ne quitte qu'à regret, et que je n'aurais jamais pensé à quitter, si l'état de ma santé n'eût exigé pour l'hiver, une demeure moins froide et moins humide que cet agréable palais.

Je prie Dieu, monsieur, mon frère, qu'il vous ait en sa sainte et digne garde. De V. M. I. et R.,

Le bon frère,

(Signé)

CHARLES.

No. X.

A Compiégne, le 5 Août, 1808.

Lettre de la Reine Louise à l'Empereur.

Monsieur, mon frère,

Chaque jour, V. M. I. et R. veut bien, dans sa bienveillance, nous donner de nouvelles preuves de son amitié, et du grand intérêt qu'elle prend à tout ce qui nous touche. Je la prie d'agréer la plus vive expression de ma reconnaissance, au sujet des ordres donnés pour le voyage du roî; car il m'est démontré que sa vie dépend de ce voyage. Nous quittons Compiegne à regret, mais nous comptons en y revenant, nous approcher de nouveau du séjour ordinaire de V. M. I. et R., le ciel le veuille. Je dois le désirer ardemment, ceci ne pouvant pas avoir lieu, sans une très-grande amélioration dans la santé du roi, objet de tous mes vœux.

Sur ce, je prie Dieu, qu'il vous ait, Monsieur, mon frère, en sa sainte et digne garde.

Monsieur, mon frère,

De V. M. I. et R.,

Sa très-affectionnée sœur,

Compiégne, ce 6 Août, 1808.

(Signé)

LOUISE.

No. XI.

Lettre de la Reine Louise à l'Empereur.

Monsieur, mon frère,-Nous voilà déjà arrivés à Marseille, ou, pour mieux dire, à ses environs. Nous sommes à la campagne qui nous plaît assez, et nous y jouissons de la bonté du climat, qui est, dans la situation où le roi se trouve, le plus grand bénéfice dont nous pouvons jouir.

Bien persuadé, d'après ce que V. M. I. et R. a daigné nous

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mander que nous trouverons ici une température presqu'égale à celle de Nice; et vu que le roi, sans éprouver un grand soulagement, commence cependant à se porter sensiblement mieux, nous sommes décidés à ne pas aller plus avant, et nous n'attendons, pour nous transférer à Marseille, que notre logement y soit préparé.

Là et partout où nous soyons, je regarderai toujours comme nu bonheur le plaisir de recevoir des nouvelles de V. M. I. et R., et de la ŝavoir bien portante dans la plus heureuse situation. De mon côté, je me ferai le plus agréable devoir de faire parvenir à V. M. I. et R. des nouvelles de la nôtre; et en attendant je le prie d'agréer l'expression sincère de tous mes sentimens, avec lesquels, je prie Dieu, Monsieur, mon frère, qu'il vous ait dans sa sainte digne garde,

Monsieur, mon frère, de V. M. I. et R.,
Le très-affectionnée sœur,

(Signé)

Au château de Saint Joseph, le 24 Octobre, 1808.

No. XII.

Lettre du Roi Charles IV à l'Empereur.

Monsieur, mon frère,

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Malgré que l'état de ma santé m'empêche presque la faculté de tenir la plume (tant il est douloureux), je ne saurois cependant me priver du plaisir de féliciter V. M. I. et R. pour ses heureux succès dans sa dernière campagne, ainsi que pour son retour à la capitale de son empire. Puisse, au moins, l'entièrè tranquillité du continent être le fruit de ses travaux, comme je m'en flatte, et j'aurais cette douce consolation dans les peines qui m'accablent.

Sur quoi, je prie Dieu, Monsieur, mon frère, qu'il ait V. M. I. et R. dans sa sainte et digne garde,

Monsieur, mon frère,
De V. M. I. et R,

Le très-affectionné frère,
(Signé)

Marseilles, le 7 Février, 1809.

No. XXIII,

CHARLES..

Lettre de la Reine Louise à l'Empereur.

Monsieur, mon frère,

J'ai bien du plaisir à me rappeler au souvenir de V. M. I. et R., et j'aime à avoir des eccasions de lui prouver combien je prends intérêt à tout ce qui a quelques rapports à sa gloire et à son bonheur. Les derniers heureux succès obtenns par les armées de V. M. I. et R. en Espagne, l'entière expulsion et défaite des Anglais, et l'arrivée de V. M. I, et R. à sa capitale,

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