««altération dans leur substance,comme l'eau, i mercure , etc.

Nota. Cette évaporation , qui a lieu sans altération de la b>tauce du minéral, est fort différente de celle où le nuirai se dissipe en lnuiée (yerrauclten) ; nous n'avons pas en tnçais de mot technique pour exprimer ce dernier genre de

Utilisation.

'Exfoliation (dasauf blattern). Séparation ou îartement des lames d'un minéral, d'où réIte une augmentation de volume, comme dans ^ypselamelleux,l'apophyllite, lastilbite, le iphane, etc.

Efjlorescence (dasausbliïhen). Formation de stites houppes mousseuses sur les bords ou les tes du fragment, phénomène produit probaeiiient par quelque dégagement de gaz. kFormationde bulles(da.s blasenwerfen) .Quand «se forme des bulles solitaires sur les bords ou

Î faces du minéral, comme dans le pyrophyite, probablement par le dégagement du gaz porique.

tBoursouJlure (das aufschâumen). Quand le îinéral augmente de volume par la formation 'une multitude de petites bulles qui lui donnent apparence d'une écume : est-ce par un dégagement de gaz ou un développement de vapeurs? jestce qu'on ne sait pas bien. On remarque ce i'.t dans la méionite, la lépidolite, etc.

Bouillonne ment : quand un minéral entrant n fusion , prend un mouvement d'ébullition , tanne le borax, la hornblende basaltique, etc.

Végétation (das aufbluhen). Quand le minérai présente des formes de buissons , des ra meaux, des dentelures, comme le borax, li mésotype , la gadolinite, la préhnite , etc.

Arrondissement (das zurunden). Quand le bords et les angles se fondent et s'émoussent comme dans quelques variétés de talc, etc.

Vernis (das glasuren). Quand il n'y a que 1 surface du minéral qui entre en fusion, de ma nière que le morceau paraît couvert d'un ver nis, comme dans quelques staurolites, etc.

Fritte : quand il n'y a que quelques molécule du minéral qui entrent en fusion, tandis que le autres y résistent, comme dans la roche com posée de quartz et de feldspath compacte in timement unis {halleflinta des Suédois). L fritte offre ainsi un moyen de reconnaître u mélange qui ne serait d'ailleurs nullement ap parent.

Scarification (das verschlacken). Quand tout la masse passe à une fusion imparfaite, de ma nière à ne pouvoir former un globule, connu certaines chlorites.

Fusion complète (das schmelzen) .Quand tout la masse devient nettement fluide, et forme de globules ou des perles.

Cristallisation; quand un minéral fond prend, en se refroidissant, une forme régulière comme le phosphate de plomb, le carbonate d soude, etc.

Changemens qui attaquent la forme et la subi tance elle-même.

Combustion ou oxydation, quand toutes h parties d'un minéral, ou quelques-unes , s combinent avec l'oxygène, d'où résultent les phénomènes suivans.:

Consomption (das verglimmen). Combustion lente et volatilisation des parties combustibles, sans flamme ni fumée, comme l'anthracite.

Inflammation: combustion rapide avec flamme (dont il faut observer la couleur) , comme la houille.

Dissipation enfumée (das verrauchen). Volatilisation des parties combustibles, avec fumée visible, qui se condense et s'attache sur les corps froids et sur le support, comme la houille, l'antimoine natif, etc. ,

Calcination: conversion d'un minéral en oxyde métallique sous forme terreuse : ce changement peut être complet, ou seulement à la surface.

Vitrification: conversion d'un minéral en oxyde métallique vitreux.

Carbonisation: conversion d'un minéral en matière charbonneuse, comme la houille.

Incinération: conversion d'un minéral en cendres, par l'effet de la combustion. Elle peut se manifester ou seulement à la surface , comme dans le kohle blende, au commencement de l'expérience, ou dans toute la masse, comme dans le braunkohle.

Réduction, elle s'opère par la privation de l'oxygène ou d'un acide, ou autre min éralisateur, comme le carbonate de plomb, lamine d'étain, le cinabre, etc.

Il faut encore observer les circonstances des autres phénomènes qui se présentent dans le cours de l'expérience.

S ils sont plus ou moins faciles et rapides, plus ou moins lents et difficiles.

S'ils sont simples ou composés; simples, quand il ne s'en présente qu'un seul, comme la fusion du feldspath compacte; composés, quand il s'en manifeste plusieurs; ceux-ci peuvent être ou simultanés, comme l'odeur, la flamme, la fumée et la carbonisation de la houille; ou successifs , comme la division , le gonflement, la la boursouflure, et enfin, la fusion du borax.

Le changemenl^qu'éprouve le minéral est ou fort ou faible.

Il est fort quand il affecte la majeure partie de la substance.

Il est faible quand il n'en affecte que la moindre partie.

11 est universel ou partiel : universel, quand il affecte toutes les parties du minéral, comme dans l'antimoine natif, qui est totalement converti en fumée. Il est partiel , quand il n'en affecte que quelques-unes, comme dans l'argent antimonial, où l'antimoine est réduit en fumée, tandis que l'argent demeure fixe.

La manière dont se comportent les minéraux varie suivant les moyens qu'on emploie.

Quand l'essai se fait avec addition , il faut considérer la nature de la substance qu'on ajoute pour faciliter la fusion du minéral qu'on essaie. Parmi les fondans, il y en a qui, dans certaines circonstances, opèrent la réduction, et dans d'autres, l'oxydation, comme le nitre.

Les fondans s'emploient ou à sec, en les mêlant avec le minéral, après les avoir l'un et l'autre réduits en poudre; ou bien on humecte ce mélange, et l'on en fait une pâte qu'on exposée l'action de la flamme. Avant d'employer les fondans, il convient de priver de leur eau de cristallisation ceux qui en contiennent.

Les fondans les plus usités sont, i°. le minium pour les substances terreuses, a". Le spathfluor, qui est un très-bon fondant pour le gypse avec lequel il forme un émail. 3". Le gypse est réciproquement un excellent fondant pour lespathfluor. 4°- Le borax> qui est fréquemment employé, soit pour les substances terreuses, soit pour les substances métalliques, et qui souvent agit comme flux réductif; mais avant de l'employer , on doit avoir soin de le réduire en verre. 5\Le borax nitrê, c'est-à-dire, dont on a saturé la soude surabondante avec i'acide nitrique: c'est un des meilleurs fondans, surtout pour les substances métallifères. 6°. Le carbonate de soude , qu'on emploie avantageusement avec les matières siliceuses. 70. Le carbonate de potasse. 8°. Le sel microscosmique, qui est d'un emploi fréquent et très-efficace. 90. Le verre de phosphore , c'est-à-dire, l'acide phosphorique réduit à l'état vitreux. 10°. Le nitre, qui est un excellent moyen d'essai pour les substances inUammables, et un puissant fondant pour les substances métalliques.

A l'exception du nitre et du borax, on peut employer les divers fondans sur toutes sortes de supports , mais avec ces deux-là, qui ont la propriété de détonner avec le charbon , ij faut