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Les dépenses d'exploitation s'établissent comme suit:

Signal arance: fréquence 0,"1 clarté + 0,9 obscur, durée 24 heures:

Consommation de gaz par le foyer clignotant...

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Soit par an 0,022 lit. × 365 × 1 kr. 35 au mèt. cub.

Renouvellement des accumulateurs 6 × 0,30 ...

Total par an.

Signal de sortie C fréquence 0,5 clarté +0,"8 obsc.

Consommation de gaz par le foyer clignotant..

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12 litres

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L'extinction du feu clignotant pendant la moitié de la nuit donnera une économie approximative de 4 kr. par an

On trouve de même pour le signal de sortie F, période 0,"4 + 0,''8 une dépense annuelle de 29 kr. avec économie de 2 kr. 5 si le feu clignotant est éteint la moitié de la nuit. Pour le signal d'entrée A 1/2/3, période 0,5 +0,7, ces chiffres sont respectivement 45 kr. 65 et 5 kr. Pour le signal d'entrée H 1/2 (0,5 +0,5), ce sont 47 kr. 50 et 8 kr.

Les chiffres ci-dessus montrent que si la caractéristique du clignotement comporte une durée longue de clartés avec des obscurités relativement courtes, il n'y a pas une économie sérieuse à attendre de l'extinction dans une partie des 24 heures.

Il peut être intéressant, pour terminer, de comparer les caractères indiqués pour les feux clignotants de la station de Lihenholm à ceux qui ont été donnés aux feux clignotants de quelques phares. D'après l'ouvrage de M. Allard (Les Phares, Histoire, Construction, Eclairage, 1889),

on avait :

à Grave, phare de 3 ordre 45% clair +12% obscur.

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BIBLIOGRAPHIE

Vauban.

N74

Oisivetés et Correspondance. Berger-Levrault et Cie, Paris 1910.

Le lieutenant-colonel de Rochas-d'Aiglun vient de publier, en deux volumes édités avec soin, une portion importante des œuvres de Vauban et de sa correspondance, et il explique dans sa préface que diverses circonstances, au nombre desquelles se trouve la mort de Léon Say qui devait être chargé de la partie relative à l'Economie politique, en ont empêché la publication intégrale aux frais de l'Etat (1); « mais, ajoute-t-il, bien que >> réduit à mes seules ressources, je n'ai pas voulu laisser se perdre le fruit » de trente années de recherches dans les archives publiques et particulières » et je me suis efforcé de faire connaître le grand ingénieur, non point par >> un panégyrique, dont il y a déjà un grand nombre, mais par lui-même, >> au moyen des extraits les plus caractéristiques de ses mémoires et de sa >> correspondance qui nous font vivre de sa vie, dans un milieu dont les >> mœurs different des nôtres et qui nous montrent un homme dont la person» nalité grandit à mesure que les exploits qui firent sa fortune et illustrèrent » le règne de Louis XIV s'effacent dans le lointain de l'histoire ».

Le tome premier comprend d'abord des renseignements détaillés sur la famille de Vauban, sur ses écrits, ses divers portraits, puis une partie notable des Oisivelés, répondant sensiblement à la publication déjà faite par le colonel Augoyat en 1842, 1843 et 1845 (Paris, Corréard).

Le tome second comprend une portion importante de la Correspondance et un assez grand nombre de lettres inédites.

Vauban avait fait luxueusement copier, illustrer et relier en douze volumes les mémoires qu'il considérait comme les plus importants parmi ses écrits et leur avait donné ce titre : Mes Oisivetés ou ramas de plusieurs mémoires sur différents sujets.

D'après les notes de l'Ingénieur en chef Roquépique et du général

(1) Voir une notice de la Barre-Duparcq, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, sur l'utilité d'une édition complète des œuvres de Vauban.

Laffite-Clavé (1758), ce recueil comprenait les travaux suivants, dont on remarquera la variété :

T. I: 1. Mémoire pour le rappel des huguenots; 2. Importance dont Paris est à la France; 3. Le canal du Languedoc; 4. Plusieurs maximes bonnes à observer par ceux qui font bâtir.

T. II: 1. Idée d'une excellente noblesse: 2. Les ennemis de la France; 3. Projet d'ordre contre les effets des bombes; 4. Projet de capitation; 5. Mémoire qui prouve la nécessité de mieux fortifier les côtes du Goulet, de Brest; 6. Mémoire concernant la Caprerie et la Course; 7. Mémoire sur les sièges que l'ennemi peut entreprendre dans la campagne prochaine (1696); 8. Dissertation sur les projets de la campagne du Piémont ; 9. Description géographique de l'élection de Vezelay; 10. Fragment d'un mémoire au Roi (1696).

T. III: 1. Places dout le Roi pourrait se défaire en faveur d'un traité de paix; 2. Mémoire des dépenses de la guerre sur lesquelles le Roi pourrait faire quelque réduction.

:

T. IV 1. Moyen de rétablir nos colonies d'Amérique et de les accroître en peu de temps (1694): 2. Etat raisonné des provisions les plus nécessaires quand il s'agit de donner commencement à des colonies étrangères; 3. Traité de la culture des forêts (1701); 4. La Cochonnerie ou calcul estimatif pour connaître jusqu'où peut aller la production d'une truie pendant dix années de temps; 5. Navigation des rivières.

T. V Projet de vingtième ou de taille royale (La Dime Royale).

T. VI Mémoires et instructions sur les munitions des places d'artillerie et les armements en course.

T. VII: Moyens d'améliorer nos troupes et d'en faire une infanterie perpétuelle et excellente.

T. VIII Attaque des places.

T. IX Défense des places.

T. X : Traité de la fortification de campagne.

T. XI: Instruction pour servir au règlement des transports et remuement des terres [utilisée partiellement par Bélidor, Science de l'Ingenieur]. T. XII Projet de navigation d'une partie des places de Flandre à la mer.

Il ressort de cette énumération que les Oisivetés formaient une masse complexe dans laquelle la principale part était dévolue aux questions militaires et notamment à la Poliorcétique, mais le reste concernait des sujets très importants de génie civil, de génie rural, de statistique ou d'économie politique.

Malheureusement ni l'édition du colonel Augoyat, ni celle du lieutenantcolonel de Rochas n'ont pu comprendre les tomes XI et XII plus particuliè

rement intéressants pour les travaux publics et dont les manuscrits se trouvent à la Section technique du Génie.

Il en est de même pour divers écrits non compris dans les Oisivetés, notamment pour les mémoires :

Sur l'uniformité des poids et mesures;

Sur les dessèchements, les arrosements des prés et l'extraction des tourbes;

Projet d'un canal pour joindre la Moselle à la Meuse au moyen d'un ruisseau qui tombe dans la Moselle à Toul et d'un autre qui se perd dans la Meuse au-dessous de Pagny.

L'œuvre considérable de Vauban comme Ingénieur civil est naturellement restée dans l'ombre, à côté des services éclatants que l'Ingénieur militaire a rendus au Roi et à la France; cependant l'importance de cette œuvre ressort tout d'abord du fait qu'à l'époque, les travaux hydrauliques du royaume étaient projetés et exécutés presque exclusivement par les officiers du Génie, dans la mesure où les travaux et les campagnes militaires leur en laissaient le loisir. La direction générale de ces ouvrages appartenait normalement au Commissaire général des Fortifications; c'est à ce titre que Clerville, prédécesseur et chef de Vauban, fut chargé d'examiner les projets du canal du Languedoc, présentés par Riquet, qu'il les approuva et dressa le devis de construction. Il y avait dès lors des partisans du canal qui auraient voulu qu'on lui donnât 12 pieds de profondeur et des écluses assez grandes pour faire passer des galères ou des gros bâtiments de commerce. Poussé par Clerville, Riquet, qui redoutait le découragement possible de Colbert en présence de projets trop vastes, fit renoncer à cette idée.

Lorsque Vauban fut chargé en 1686 de l'inspection du canal, il en examina avec soin tous les ouvrages et rédigea ensuite, à la date du 25 février 1691, un mémoire dans lequel il se prononçait en faveur de l'approfondissement à 12 pieds. «< Par le plus grand malheur du monde, » disait-il, dans la relation de son voyage, on n'a jamais entendu le fond » de cet ouvrage, et l'entrepreneur qui en a été aussi l'inventeur, n'a été »> ni conduit, ni aidé comme il devait l'être », (Voir Histoire de Vauban, par Georges Michel, 1878, Vauban et Riquet, par Paul Bondois, in-12, 1886).

Indépendamment des travaux de navigation intérieure qu'il exécuta pour faciliter l'exécution d'importantes fortifications (canal de la Brusche, en 1682, pour la construction de la citadelle de Strasbourg, canal de la Queich, en 1688, pour la construction de la place forte de Landau). Vauban fit un grand nombre d'études intéressantes dont la trace pourrait peut-être se retrouver dans les archives des services de navigation, sinon dans celles du Ministère de la Guerre. C'est ainsi que la tradition lui attribue la fixation de l'emplacement du réservoir des Settons et la première idée

du canal de Bourgogne. On s'explique qu'il devait avoir une prédilection pour les études hydrauliques concernant le Morvan et l'Auxois qui étaient le berceau de sa famille (1).

Mais c'est principalement en ce qui concerne les travaux à la mer qu'il est regrettable que l'on n'ait pu rassembler les traces de l'activité de Vauban qui s'est manifestée sur nombre de points des côtes de la Manche et de l'Océan, depuis Gravelines jusqu'à l'Adour, et n'a pas reculé devant les problèmes les plus difficiles. Peut-être qu'en recherchant dans les dossiers des divers Services maritimes, on pourrait encore recueillir ces traces et en former un faisceau qui ne serait pas le moins important des titres de Vauban à la reconnaissance du pays et à l'admiration des Ingénieurs français. A. GOUPIL.

N° 75

Aérostation, Aviation, par MAX DE NANSOUTY, Ingénieur des Arts et Manufactures. Un volume grand in-8° (30 × 21) de 748 pages, avec 750 gravures. L. Boivin et Cie, éditeurs, Paris, 1911. Prix: 15 francs. M. Max de Nansouty vient de faire paraître le quatrième volume de l'œuvre à laquelle il s'est consacré depuis quelques années. On sait que cet ingénieur bien connu par son talent de vulgarisateur, a entrepris de reconstituer et de mettre à jour, l'encyclopédie si appréciée de Louis Figuier: Les Merveilles de la Science.

Ce nouveau volume consacré à l'Aérostation et à l'Ariation, recevra certainement un accueil aussi favorable que les précédents, non seulement à cause des matières traitées, mais aussi grâce à la forme claire et précise sous laquelle elles sont présentées.

L'ouvrage débute, par un historique de l'invention des aérostats et de leurs premières applications et donne à ce sujet de très intéressantes et curieuses illustrations. Il décrit ensuite, les ballons libres actuels, puis les dirigeables et donne sur leur construction, leur gonflement et leur manœuvre des renseignements assez peu connus.

M. de Nansouty aborde ensuite l'étude du plus lourd que l'air; il en fait un historique méthodique et raisonné et, après une étude sur le vol des oiseaux, il décrit successivement les différentes machines, depuis les plus anciennes jusqu'aux appareils les plus récents. Il termine par l'exposé des résultats acquis à ce jour et par quelques aperçus sur ce que l'on peut attendre de l'invention.

Les très nombreuses illustrations que renferme l'ouvrage achèvent d'en rendre la lecture attrayante. F. LAUNAY.

(1) Vauban est né à Saint-Léger des Foucherest, commune de Carré-lesTombes, arrondissement d'Avallon.

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