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plusieurs rides successives dont celle qui touche directement la pile est la plus haute et peut atteindre 0m,04 à 0m,10 au-dessus du plan d'amont; avec une valeur moyenne de 0,05. Ces rides se développent en amont, selon des bourrelets circulaires concentriques sur une distance de 1,50 comptée à partir de la pile et la dernière, celle qui vient au contact de la pile, produit parfois une crète écumeuse qui se rabat en sens inverse du courant. Puis, la surface liquide se creuse à droite et à gauche pour donner naissance, de chaque côté, à un mouvement tourbillonnaire vertical très accentué et dont l'axe est à une distance qui varie entre 0,50 et 1m.00 du point le plus amont de l'avant-bec. La profondeur visible de cette dépression tourbillonnaire par rapport au gonflement d'avant-bec oscille entre 0,45 et 1,20 avec une valeur moyenne de 0,50 å 0,55. Une partie du creux du tourbillon n'est souvent pas visible parce qu'elle est recouverte par le bouillonnement de la crète écumeuse qui se produit, après le tourbillon, à la rencontre de la

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pile et de l'épaulement et se rabat vers l'amont sur une longueur de 0,75 environ. Le relèvement de la surface liquide correspondant à cette crète et qui coïncide avec la rencontre de l'épaulement est de 0,20. Ensuite, le courant qui commence à longer la base de la voûte s'abaisse en général (fig. 12, 13 et 14).

L'amplitude transversale du mouvement tourbillonnaire à l'épaulement est sensiblement de 0,50 à 0m,75; elle atteint à la sortie de l'arche où ce mouvement se prolonge par une zone de régime troublé une largeur de 5 à 7,00 selon le rang des piles. Dans le sens

longitudinal, la propagation du tourbillon proprement dit s'étend sur 1,8 à 3,00 de longueur. La zone tourbillonnaire ou de régime

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troublé est séparée de celle de courant direct du milieu de l'arche par une série d'ondulations sensiblement parallèles et de plus en

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plus éloignées de la pile. L'inclinaison de ces vagues sur l'axe de la pile est un peu inférieure à 45o.

Si au lieu de considérer une pile qui ne soit ni pile de rive, ni pile de plein courant, on envisage l'une ou l'autre de ces hypothèses, on obtient des phénomènes de dimensions réduites ou accrues par rapports aux précédents. En plein courant, les axes des tourbillons verticaux s'éloignent vers l'aval jusqu'à une distance de 2,00 de l'avant-bec. Les tourbillons se creusent davantage et la distance verticale entre leur creux et le gonflement d'avant-bec augmente sans que ce gonflement lui-même soit modifié.

Dans certains cas, enfin, des phénomènes oscillatoires, particulièrement remarquables au Pont Notre-Dame et au Pont des Invalides, viennent périodiquement modifier le régime et les courbures de la surface d'eau. Nous préférons les exposer à part.

Si nous passons maintenant à l'étude d'aval, nons constatons ce qui suit :

Au Pont de la Concorde (fig. 15), l'influence de la pile se fait sentir sur 35,00 de long. Nous retrouvons les deux lignes de tourbillons issus des retombées et cheminant comme nous l'avons déjà dit. Les tourbillons ont 0m,10 à 0,54 de profondeur visible et un diamètre moyen de 0,50. La largeur de la zone troublée, depuis l'arrièrebec jusqu'au point le plus

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Fig. 15.

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Plan de la pile (amont).

PONT DE LA CONCORDE.

distant en aval, varie de 3 à 10.00. Le retour d'eau se produit dans une zone de 2m,00 de longueur à partir de la pile.

Au Pont d'Iéna (observation de la 1re pile R. D.), les courants qui longent les deux faces de la pile, plus rapides que le courant central sous l'arche, atteignent 1m,00 de largeur à l'épaulement d'aval et progressent selon le mode ordinaire avec formation de tourbillons verticaux de 0,04 à 0m,05 de profondeur visible seulement. Entre

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