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Le zéro de l'échelle au Pont Royal est à l'altitude 24,52 (nivel

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Notre classification est fondée sur la forme des avant-becs des piles (la même dans Paris que celle des arrière-becs, pour un même ouvrage) et comprend trois types: rectangulaire, triangulaire, circulaire. La première catégorie est un peu artificielle, car, à vrai dire, il n'existe pas à Paris de ponts à piles rectangulaires, mais à l'époque de nos observations, deux ouvrages : le Pont du Carrousel et le Pont de Solférino, avaient leurs piles circulaires noyées au-dessus du chaperon et c'étaient les massifs rectangulaires qui les surmontent que rencontraient les courants de surfaces; ces massifs jouaient donc vraiment le rôle de piles rectangulaires vis-à-vis d'observations de surface, et l'assimilation semble légitime.

En regard de chaque observation, nous en avons indiqué la date

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et l'heure ainsi que la cote correspondante du niveau de la Seine (nivellement Bourdaloue) à l'échelle du Pont Royal.

Il nous est arrivé parfois, en effectuant pour un pont des observations générales, communes à tous les autres, d'être témoins de phénomènes spéciaux qui ne se retrouvaient pas ailleurs; nous les avons signalés au passage, nous réservant d'y revenir ultérieurement avec plus de détails. Le cas s'est présenté notamment pour les ressauts d'aval observés aux ponts de Grenelle et d'Iéna et pour le curieux phénomène oscillatoire du Pont Notre-Dame, dont nous donnons quelques croquis et photographies.

OBSERVATIONS DES VITESSES.

Nous donnons sous forme de tableau, avec indication des dates d'observation, les résultats de nos mesures; nous avons cru devoir classer ces mesures en deux groupes distincts correspondant à deux séries d'états du fleuve. Les chiffres indiqués sont relatifs aux vitesses superficielles en amont et en aval des ouvrages; nous donnons en outre, sous toutes réserves quelques chiffres de vitesse superficielle sous certains ponts; mais le manque de précision de nos méthodes de mesures particulièrement sensible pour un passage si court ne nous permet pas d'en déterminer le degré d'exactitude.

1° Vitesse superficielle aux environs de la cote 6,50

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6,25 30,77 31,20 31 140 3732,00 2,17 1,92
6,25 30,77
20 373 303 1,92 2,221,38
6,25 30,77 >>> 9,75 303 337 1,38 1,621,53
6,50 31,02 31,02 12 337 271 1,531,84|1,80

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Tournelle... 9 Février 5,70 30,22 30,98 13,80 205 307

Archevêché.. 9 do

1,72

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1,57
1,73

20

330

167

2,19

do

5,45 29,97 >>>> 21

167

140 2,19

>>> 1,77

5,45 29,97 30,32 31

140

373 1.77

1,62

5,45 29,97

>>> 20

373

303 1,62

>>> 1,38

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Pont du Carrousel: 4 fév. 1910, 3 h. soir, h = 31,02

Pont de Solferino: 9 fév. 1910, 11 h. matin, h = 30,22.

Nous avons expliqué plus haut l'assimilation que nous avons cru devoir faire nous n'y reviendrons pas.

1° Pont du Carrousel.

Devant le massif rectangulaire qui prolonge la pile se produit un bourrelet de 0,10 à 0,15, sensiblement elliptique, mais dont l'épanouissement ne dépasse guère la largeur de la pile et se fond ensuite dans le courant général sous l'arche.

A l'épaulement se produit une brusque dénivellation du fait de la formation de deux tourbillons dont la présence est un phénomène

général que nous retrouverons tout le long de cette étude. On voit ensuite un courant rapide, mais non divergent à la surface, suivre le flanc de la pile. Il le longerait sans accident particulier jusqu'à l'issue de l'arche, si les arcs métalliques, immergés par leurs naissances, ne venaient briser ce courant et ne provoquaient la formation d'une crête écumeuse qui retombe en arrière dans le sens inverse de la marche générale du fleuve. Ce courant s'épanouit bien en largeur jusque vers la sortie de l'arche; mais il ne diverge pas, c'est-à-dire que c'est le long de la pile qu'il reste le plus rapide, contrairement à une opinion parfois émise.

A l'épaulement d'aval, il s'étend sur 3m,00 de largeur à peu près. Des retombées immergées des derniers arcs, à l'aval, partent å droite et à gauche de la pile deux systèmes de mouvements tourbillonnaires qui se déplacent en cheminant vers l'aval. Les trajectoires décrites par ces tourbillons affectent d'abord des formes sensiblement sinusoïdales qui finissent toujours par un enroulement en spirale où meurt le tourbillon initial. Puis un autre lui succède décrivant une trajectoire du même genre; mais, en général, ces courses successives, au lieu de rester dans le prolongement de la pile, divergent de plus en plus, de sorte qu'à l'aval la surface du fleuve dont le régime est intéressé par l'obstacle rencontré va s'élargissant sans cesse. Cette zone qui, un peu en aval de la pile n'atteint que 12,00 environ de largeur, se prolonge en se développant sur 40 ou 50 mètres après le pont; et il est très aisé de la distinguer du reste de la surface, surtout par un temps clair. Le fait est général et la photographie nous a permis ultérieurement de le mettre nettement en évidence pour le Pont de la Concorde.

Les tourbillons dont nous venons de parler, et dont l'ouverture diminue avec la profondeur, ont un creux visible de 0,15 environ, mais ceci n'est qu'une apparence, car nous avons vu s'y enfoncer et s'y redresser complètement des branches et des pièces de bois qui pouvaient mesurer de 1,50 à 2,00. La profondeur réelle de ces tourbillons est donc très grande, et la quantité d'énergie qu'ils dissipent, considérable; on juge aisément du danger d'affouillement qu'ils font courir aux fondations des ouvrages en agissant sur le sol à la façon de véritables tarières, si toutefois la profondeur du fleuve

Ann. des P. et Ch. MÉMOIRES, 1911-IV.

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est insuffisante pour qu'ils s'amortissent avant de rencontrer le fond du lit.

Il est de règle générale que les mouvements tourbillonnaires issus des retombées aillent en s'éloignant et en divergeant de plus en plus dans leur ensemble, mais à vrai dire le phénomène est encore plus complexe. Les deux files de tourbillons s'enroulant en sens inverse à partir des retombées, il arrive souvent que dans leurs déplacements respectifs elles viennent à se heurter. A la suite de ce choc, il se produit un retour en arrière, et alors se dessine une nouvelle ligne de tourbillons, de sens toujours opposés, qui revient dans l'axe de la pile en sens inverse du courant général. Pour plus de brièveté, nous avons donné à ce courant rétrograde le nom de « retour d'eau ». L'existence de ce retour d'eau ne se remarque pas qu'au Pont du Carrousel; nous le retrouverons presque partout, plus ou moins intense, parfois continu, parfois intermittent dans ses manifestations superficielles. Au contact de l'arrière-bec, il est divisé par lui en deux branches qui vont rejoindre les courants principaux directs de droite et de gauche, puis le cycle recommence. Au droit de la pile, quand le phénomène de retour d'eau ne s'observe pas, il n'y a qu'une surface d'eau morte sans courant.

On peut ajouter que le retour d'eau ne se produit pas à toute distance de l'ouvrage; il y a pour chaque pont et presque pour chaque pile une distance à partir de laquelle il disparaît. L'écoulement continue alors dans le sens général entre les épanouissements des deux mouvements tourbillonnaires principaux, avec formation, toutefois, de nombreux phénomènes tourbillonnaires accessoires à axe vertical ou horizontal et de bouillonnements violents.

L'existence des tourbillons verticaux est indéniable et leur verticalité parfaite; en ce qui concerne les tourbillons horizontaux qui seraient produits soit par les irrégularités du fond, soit par des phénomènes de réflexion, leur constatation est plus difficile et leur identification moins certaine; il est très probable que la plupart des intumescences et bouillonnements que l'on observe ne sont autre chose que la réapparition à la surface des tourbillons verticaux si nombreux, lesquels, perdant leur direction première au contact des couches successives, viennent ressortir déformés suivant une direction quelconque. Cette opinion, d'ailleurs, à laquelle nous ont

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