BRAIVE (Jean). Aide-mémoire de l'Ingénieur-Constructeur de béton armé. Préface de A. MESNAGER, professeur à l'École des Ponts et Chaussées, 2o édition, revue et augmentée. Paris, 1919, Dunod et Pinat. In-8° de XLII-387 pages, avec nombreuses figures. Prix : Cartonné, 16 francs, plus majoration temporaire de 50 %, soit 24 francs.

L'Aide-Mémoire de l'Ingénieur-Constructeur de béton armé, dont la 2 éditions vient de paraitre, tient compte des méthodes et enseignements les plus - récents. Il est conçu sous une forme nouvelle ayant pour but de faciliter aux Ingénieurs et Industriels la recherche des renseignements qui deviennent de plus en plus complexes au fur et à mesure que le béton armé se développe et que la théorie se précise. M. Braive s'est donc attaché à grouper judicieusement les choses et à les répertorier soigneusement dans une table analytique et une table alphabétique très complètes.

La nouvelle édition est augmentée d'une étude sur l'évolution des construction industrielles pendant la guerre de 1914-1918, qui montre la grande part prise par le béton armé dans les progrès réalisés.

LÉVY-SALVADOR (Paul).

Le rôle de l'utilisation des chutes d'eau dans l'extension de l'activité individuelle et agricole. Paris, 1919, Dunod et Pinat. 1 vol. in-8° de 112 pages, avec 14 figures. Prix (majoration comprise), 9 francs.

La Société d'encouragement pour l'industrie nationale qui, sous l'impulsion de son président, M. Lindet, a organisé une série de conférences ayant trait aux mesures à prendre pour assurer, après la guerre, la reprise de notre activité industrielle et agricole, avait chargé M. Lévy-Salvador d'exposer devant elle la question du rôle qui sera dévolu à l'utilisation de nos chutes d'eau.

La nouvelle édition, revisée et mise à jour, de cette conférence fait l'objet du présent volume.

Voici d'ailleurs la division des chapitres :

Ressources hydrauliques de la France. Répartition territoriale de l'énergie hydro-électrique. Recensement des ressources hydrauliques. Indications sur le mode d'aménagement et d'utilisation des cours d'eau en vue de la production de l'énergie hydro-électrique. Inconvénients de l'utilisation des chutes d'eau. Mesures prises pour y remédier. Situation actuelle et avenir de l'utilisation des chutes d'eau. - Rôle de la houille blanche pendant la guerre. P'Etat. - Rôle de l'industrie privée. Résumé et conclusion. relatif à l'utilisation de l'énergie hydraulique.

Rôle de Projet de loi

Matériel et traction des grands réseaux de chemins de fer français. — Sous le titre « Spécifications techniques et cahiers des charges unifiés »,. M. Béranger, éditeur, 15, rue des Saints-Pères, Paris a réuni en un volume de 260 pages, toutes les conditions techniques imposées par les services du matériel et de la traction des Compagnies de chemins de fer aux industriels qui veulent les fournir. La première édition de cet ouvrage, totalement épuisée, ne contenait que 36 'spécifications techniques. Dans la seconde édition, qui vient de paraître, les nouvelles spécifications ont été ajoutées afin de mettre le texte à jour avec le travail des ingénieurs qualifiés. Le prix net de cet ouvrage est de 18 francs.

Une autre publication, intitulée « Unification des chemins de fer français », illustrée de nombreux dessins dans le texte, donne tous les renseignements indispensables pour la fourniture de boulons, goujons, écrous, rondelles et goupilles, vis et rivets. Désignations, indications générales, longueurs, marques, têtes, corps, filetage, goupillage, sont désignés dans ce travail avec tous les éléments utiles à la fabrication pour les chemins de fer. Elle se trouve complétée par les spécifications techniques relatives à ces articles imposées par les ingénieurs en chef des réseaux aux soumissionnaires. Le prix net est de 15 francs. STEPHANI (Ph.). Les Tunnels des Alpes: Mont-Cenis, Saint-Gothard, Simplon, Loetschberg, Jura, Faucille, Mont-Blanc, Paris, 1919, H. Dunod et E. Pinat, in-8 de 118 pages, avec figures. Prix (majoration comprise), 6 francs.

M. Ph. Stephani vient de publier une très intéressante étude sur les tunnels des Alpes.

Après un historique des voies ferrées, où il rappelle les conditions dans lesquelles furent exécutés les tunnels du mont Cenis, du Saint-Gothard et du Simplon, il examine les voies d'accès au Simplon (Loetschberg, Frasne-Vallorbe, Moûtier-Granges, Faucille). Il étudie ensuite les divers projets de percement du mont Blanc (Grand Central, artère anglo-franco-italienne, etc.) et démontre l'avantage de la ligne Chamonix-Aoste sur celle de Turin-Martigny.

M. Stephani évalue les dépenses et précise le tracé du chemin de fer de Chamonix à Aoste, le trafic futur et la recette probable.

Des figures représentant des profils permettent de se rendre compte comment on peut résoudre les difficultés techniques du travail.

TOBIANSKY D'ALTOFF (A.-C.).

1919, Dunod et Pinat, in-8 majoration temporaire de 50

Le tunnel sous la Manche. Paris de 45 pages, avec figures, 4 fr. 50; plus %, soit 6 fr. 75.

S'il est une question susceptible de passionner l'opinion publique, au lendemain de la victoire des Alliés, c'est bien celle que traite, dans cet ouvrage, M. Alfred C. Tobiansky d'Altoff.

Plus que jamais la France et l'Angleterre ont intérêt à voir leurs relations, resserrées par la guerre, devenir de plus en plus intimes, et rien n'y saurait mieux contribuer que la percée du tunnel sous la Manche.

L'auteur examine les divers projets élaborés au cours des cent dernières années et expose les avantages politiques et économiques d'une réalisation prochaine. Ses aperçus sur les modes de travail envisagés et sur les méthodes à adopter, satisferont, à la fois, et les techniciens et les profanes.

TURPAIN (A.).

Vers la Houille blanche: Motoculture, Electromotoculture. Paris, H. Dunod et E. Pinat, éditeurs. In-8 de 76 pages. Prix (majoration comprise), 3 francs.

Sous ce titre, le professeur Turpain, de l'Université de Poitiers, un de nos élec◄

triciens les plus avertis et les plus connus, réunit quantité d'idées pratiques, de faits d'observation sagace, d'indications précises et chiffrées: la situation exacte du problème de la houille blanche; ses disponibilités en France; celles équipées; un résumé des plus précis de tout ce que l'industrie peut en tirer; un tableau de son utilisation mondiale.

Puis l'auteur traite de la main-d'œuvre agricole, de la motoculture et de ses diverses solutions: automoteurs, tracteurs, toueurs ; le labourage électrique et ses prix de revient; son application à la petite culture; l'alcool industriel au point de vue cultural.

Enfin un exposé magistral du progrès social que contient, que permet le développement de la houille blanche. Tout cela assorti de nombreux tableaux de chiffres, de renseignements précis : répartition de la main-d'œuvre agricole, des récoltes; prix de revient à l'hectare des labourages, mécaniques et électriques, consommation des divers appareils électriques, culturaux, etc., etc.

N° 34

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Périodiques français, par MM. JACQUINOT, Ingénieur en Chef, Inspecteur de l'École des Ponts et Chaussées. Périodiques étrangers, par M. THERON, Ingénieur en Chef. — Électricité appliquée, par M. BLONDEL, Ingénieur en Chef.

II.

MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION.

Le Génie civil (Paris, 15 novembre 1919). A. BIJLS: Les fondations par abaissement de la nappe aquifère. Installation d'essai de Linne, en vue des travaux de canalisation de la Meuse limbourgeoise (Pays-Bas). Pour faciliter l'exécution des fondations en terrains. boulants aquifères, on a eu l'idée de capter l'eau qui produit les éboulements, avant de commencer à creuser. Autour de la fouille, on fonce un certain nombre de tuyaux réunis à leur partie supérieure à une conduite maîtresse, à laquelle est adaptée une pompe.

C'est à ce système qu'on a eu recours pour les grands travaux du barrage éclusé de Linne, faisant partie de la canalisation de la Meuse néerlandaise. Mais le sol se composait en cet endroit de sables, argiles et graviers, dont la perméabilité n'était pas connue avec précision. On a donc été obligé d'établir une station d'essai pour déterminer cette perméabilité. Cette station comporte (fig. 1 et 2) des tuyaux de pompage t, placés sur deux rangées espacées de 8 mètres. Dans les rangées, l'intervalle des tuyaux est de 6 mètres. Tous les tuyaux sont réunis à une conduite d'aspiration générale pourvue d'un réservoir d'air et aboutissant à deux pompes centrifuges. Les tuyaux ont une grande longueur : 12 mètres, afin de pouvoir aspirer l'eau au niveau où les fondations devront s'exécuter. On fonce d'abord dans le terrain un tuyau de 30 centimètres de diamètre qui fournit en même temps des échantillons de la terre rencontrée. A l'intérieur de celui-ci, on introduit le tuyau d'exhaure de 20 centimètres, et enfin, au centre, on place le tuyau d'aspiration. des pompes ayant un diamètre de 10 centimètres et s'arrêtant à 75 centimètres du fond. Le tuyau d'exhaure est muni, sur les 5 mètres inférieurs, de trous de 2 centimètres de diamètre, 800 par

mètre carré. Les différents tuyaux d'aspiration débouchent, sous un angle de 45° dans le sens du courant, dans la conduite d'aspiration générale.

Le but de l'installation d'essai est la détermination de la quantité d'eau à élever pour atteindre un abaissement donné de la nappe.

Coupe verticale par a b c d e et plan de l'installation de Linne.

L'auteur rappelle et commente à ce sujet la formule de Darcy qui relie ces deux variables, puis il décrit l'installation définitive pour l'épuisement de la fouille de l'écluse de Linne, dont la figure 3 montre la disposition.