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N° 16

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Périodiques français, par MM. JACQUINOT, Ingénieur en Chef, Inspecteur de l'École des Ponts et Chaussées, et A. GOUPIL, Ingénieur en Chef. — Périodiques étrangers, par MM. A. GOUPIL et THERON, Ingénieurs en Chef. Électricité appliquée, par M. BLONDEL, Ingénieur en Chef.

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ness.

C. R. Académie des Sciences (3 mars 1919). Gabriel GUILBERT Sur les anomalies de la station météorologique de SkudesIl serait intéressant de rechercher les stations météorologiques où la direction et la force des vents sont en relation avec des bourrasques lointaines des Océans. Jusqu'ici le cas de Skudesness, signalé par M. Guilbert, paraît être le seul connu. Ses anomalies révèlent l'existence de cyclones extrêmement éloignés situés à l'ouest des Iles Britanniques et que les Iles Britanniques ne signalent même pas.

On y observe des vents violents sans gradient accentué, la vitesse exagérée des courants d'entre E et S est le plus souvent en rapport direct avec l'intensité de la bourrasque.

La station de Skudesness est proche du Maelstrom redouté des pêcheurs de la mer du Nord qui lui, est un tourbillon fixe et perma

nent.

DUNOYER et REBOUL: Sur la prévision des variations barométriques : vent d'appel pour les dépressions. -La règle de Guilbert, dite des vents divergents, ne donne que des résultats très aléatoires, les auteurs substituent la désignation de vents d'appel et formulent la règle suivante: Lorsqu'il y a dans le voisinage d'une dépression une zone de vents dont les directions sensiblement parallèles viennent de l'intérieur de la dépression, cette dépression est appelée sur la région qui couvre la zone de vents. G.

Le Génie civil (Paris, 10 mai 1919).-F. BUTAVAND: La température maximum dans les grands tunnels et dans les puits de grande

profondeur. Essai d'une formule empirique. — M. Butavand, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, propose, pour évaluer la température à l'intérieur de la terre, une formule telle que

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dans laquelle a, et encore moins b, ne sont pas rigoureusement des constantes; ces coefficients dépendent de circonstances accessoires qui ne peuvent guère être chiffrées.

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H, la hauteur maximum superposée, étant exprimée en hectomètres; L (longueur dans le cas du tunnel) en kilomètres; t étant la température moyenne annuelle de la région, à l'altitude du tunnel.

n est un coefficient qui, dans le cas théorique d'une chaîne de montagne cylindrique, est égal à 1.

L'auteur vérifie sa formule en la comparant aux résultats obtenus au cours du creusement de cinq grands tunnels, puis il rapporte des observations faites au cours d'importants travaux souterrains sur les variations de la température du sol.

Teknisk Tidskrift (mars 1919).

J.

Axel WALLEN: Prévisions pour la hauteur des eaux. Le service hydrologique, sous la haute direction de M. Wallen, a organisé pour la Suède un système de relevés et d'annonces dont les intéressants résultats sont publiés régulièrement par la Teknisk Tidskrift. Le présent article contient spécialement les observations relevées en 1918 et les prévisions pour

1919.

Dans un premier tableau figurent les hauteurs d'eau, neige, etc., tombées mensuellement en 1918, exprimées en pourcentage de la normale, l'auteur indique que pour une portion notable du pays, les résultats ont été d'accord avec les prévisions.

Le tableau no 2 donne les hauteurs d'eau moyennes déduites des hauteurs mensuelles pour 1918. Puis des graphiques mettent en regard pour Vänern, Mälar, Helgeå et Vällan, les prévisions et les hauteurs d'eau de plusieurs années jusqu'à 1918. Il en est déduit qu'on doit s'attendre pour 1919-20, après une montée de printemps, à une baisse rapide en été jusqu'à un étiage très bas, des crues d'automne insignifiantes puis un niveau d'hiver très bas, et qu'en

1920 le niveau sera normal sauf une forte crue d'automne. « Nous devons être au début d'une période pauvre en pluies qui s'étendra jusqu'à la fin de l'année, et il est vraisemblable que dans les régions occidentales de la Suède elle cessera plus tôt et plus tard dans les régions orientales. »

L'auteur insiste sur les amplitudes périodiques de onze années au moins, que révèlent les hauteurs d'eau de Vänern et Vällan.

Journal of the Franklin Institute.

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G.

WILDER BANEROFT La

couleur de l'eau. L'auteur discute minutieusement les colorations de l'eau de l'Atlantique, puis de la Méditerranée. Pour cette dernière, il reproduit les explications d'Aitken (Proc. Roy. Soc. Edin., II, 472 (1882) mettant en regard les théories de la réflection sélective ou de l'absorption sélective. Trois méthodes employées pour observer l'eau sous de grandes épaisseurs ont démontré que l'eau de la Méditerranée était bleue par absorption sélective et que la lumière traversant l'eau a ses rayons rouges extrêmes absorbés et que les rayons bleus sont seuls transmis. Toutefois la théorie de l'absorption sélective ne suffit pas pour rendre compte des divers phénomènes de coloration. Les nuances, belles et variées de l'eau de la Méditerranée, sont dues à des particules solides, généralement blanchâtres, qui réfléchissent des rayons de toutes les couleurs en polarisant quelque peu la lumière et dont la couleur propre influence également l'aspect de l'eau. On voit l'influence que la constitution géologique des rives peut exercer. A Menton l'abondance du calcaire produit une coloration de l'eau plus brillante qu'à Cannes où le sable provenant des débris rocheux prédomine.

Le lac de Côme, les lacs d'Écosse dépourvus de ces parcelles à réflexion blanche comportent pour le fond une coloration plus sombre qui devient un beau bleu en formant l'Adda. Le lac de Genève donne des eaux analogues à celles de la Méditerranée, de même celui du Bourget. G.

II. MATERIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION.

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Le Génie civil (Paris, 7 juin 1919). -- Le barrage à voiles multiples en béton armé de San Dieguito (Californie). - Ce type de barrage est très employé en Amérique, une seule application en a été faite jusqu'ici en France, au barrage de la Sélune (Manche). Le nouvel ouvrage (fig. 1 à 4) a été construit pour créer sur la San Dieguito River, à

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une cinquantaine de km. de San Diego, un réservoir d'environ 47 millions de m. cubes de capacité. C'est sans doute le plus grand ouvrage de ce genre existant jusqu'ici sa hauteur totale est en effet de 41 m. 45 au-dessus de ses fondations.

La longueur totale de l'ouvrage, y compris le déversoir, est de 228 m. 60, mais la structure en maçonnerie proprement dite n'a que 164 m. environ : elle comprend le barrage lui-même et une partie du déversoir, lequel se prolonge par une entaille creusée dans le flanc rocheux de la vallée. La longueur totale du déversoir est de 109 m. 70, ce qui lui permet d'évacuer, en temps de crue, un débit de près de 2.000 m. cubes par seconde. J.

Deutsche Bauzeitung (1er mars 1919). Communications sur le ciment, le béton, etc.-G. MAHIR Renforcement des constructions en béton et en ciment armé. — L'auteur résume les essais faits sur des poutres de béton armé à l'occasion des travaux d'élargissement du chemin de fer souterrain de Berlin, dans des tableaux, le premier concernant les poutres où la zone comprimée est confectionnée la première, le dernier où c'est au contraire la région tendue qu'on exécute d'abord; le délai écoulé entre l'achèvement de la première partie et le renforcement par la seconde a varié de 7 à 60 jours, deux essais l'ont même porté à 217 et 356 jours les poutres qui avaient environ 17 cm. de large, 16 cm. de haut et 1 m. 70 de long étaient pilonnées dans des moules en fer .

Les armatures étaient formées seulement de fers longitudinaux sans étriers, afin que le cisaillement s'exerçât immédiatement sur le joint. La force portante était ainsi réduite mais les essais portaient uniquement sur le mode de rupture des pièces assemblées. La mise en charge était faite par un levier agissant avec une articulation sphérique sur un couple de poids distants de 50 cm.

Le résultat des essais peut être résumé ainsi : un traitement soigneux du joint entre le béton ancien et le béton nouveau permet de compter après le renforcement sur une répartition des efforts identique à ce que donnerait la pièce confectionnée d'un seul coup.

La rupture des pièces renforcées ne s'est jamais produite au joint mais des fissures se sont manifestées sous l'action du cisaillement, soit parce que l'emploi d'étriers n'était pas prévu, soit par l'excès de compression dans la flexion de la partie supérieure. Une pièce d'essai, composée d'éléments céramiques creux, s'est rompue par cisaillement au joint entre le mortier et les éléments. G.

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