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porté par un plateau qui se visse dans un cylindre vertical, le poids du plateau et du sas étant équilibré par des contrepoids.

4o ASCENSEURS.

Les ascenseurs verticaux comportent un ou deux sas mobiles qui, après s'être déplacés verticalement, sont mis en communication alternativement avec les biefs dont ils rachètent les différences de niveau.

Les sas peuvent être équilibrés de 4 façons différentes pendant leur mouvement; d'où, 4 types:

a) Ascenseurs hydrauliques. Dans ces ascenseurs, les deux sas sont portés chacun par un piston de presse hydraulique, le sas descendant ayant une surcharge destinée à vaincre les frottements. Les sas sont guidés latéralement.

Nous indiquons dans le tableau ci-dessous, les caractéristiques des ascenseurs existants.

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(1) L'ascenseur d'Anderton a fonctionné hydrauliquement de 1874 à 1906 et a été transformé en 1906 en ascenseur funiculaire.

La difficulté d'exploitation la plus importante est la réalisation de l'étanchéité entre les pistons et les presses.

b) Ascenseurs pneumatiques.

été réalisé.

Aucun ascenseur de ce type n'a

Un projet avait été dressé pour racheter la chute de Lockport sur le canal Erié.

Dans ce projet, les deux sas s'équilibrent par l'intermédiaire de l'air comprimé et sont portés par une cloche renversée de

grande section horizontale plongeant à la façon d'un gazomètre dans un puits inférieur; le sas descendant a une surcharge pour vaincre les frottements.

Cet ascenseur devait racheter une chute de 17,50 et être construit pour des bateaux de 370 tonnes.

La pression dans les presses n'aurait été que de 0,56.

c) Ascenseurs simples sur flotteurs. Il existe un seul ascenseur de 3o type, c'est celui d'Henrichenbourg sur le canal de Dortmund à Ems, en service depuis 1899.

Dans cet ascenseur, le sas unique est soulevé par cinq flotteurs complètement immergés et exerçant une poussée sur le bâti, dont la force totale est exactement égale au poids du sas, de l'eau et de la charpente (3.000т ).

Il suffit d'une surcharge de 9 tonnes pour vaincre les frottements et réaliser la descente; la montée est obtenue par le déversement de 9 tonnes d'eau.

Quatre tiges filetées assurent l'horizontalité des sas.

La chute est de 16,00 et le chargement des bateaux de 700г.

Dans cet ascenseur, on évite les pressions élevées des ascenseurs hydrauliques, mais le réglage de l'horizontalité du sas par des tiges filetées exige une précision dans les surcharges qui complique l'emploi de cet instrument et exige un nombreux personnel.

d) Ascenseurs funiculaires. Dans ces ascenseurs, les sas sont suspendus par un grand nombre de câbles métalliques qui passent sur des poulies de renvoi et s'équilibrent par paire ou sont équilibrés par des contrepoids.

Dans l'ascenseur de Taunton, en Angleterre, les sas s'équilibrent, la chute est de 14m,02 et les bateaux transportés sont des bateaux de 8 tonnes.

Dans l'ascenseur d'Anderton, transformé en 1906, les deux sas sont indépendants et sont équilibrés par des contrepoids, la hauteur de chute est de 15m,35, et les bateaux transportés sont des bateaux de 80 tonnes.

La difficulté d'exploitation résulte de la multiplicité des organes à entretenir.

DIFFICULTÉ DE RÉALISATION DE L'ÉTANCHÉITÉ DES JOINTS
ENTRE LES PISTONS

ET LES PRESSES DES ASCENSEURS HYDRAULIQUES.

Le problème de la réalisation de l'étanchéité des joints entre les pistons et les presses des ascenseurs hydrauliques est difficile à résoudre.

D'abord, les pressions sont élevées (42 k. dans les ascenseurs américains) et le diamètre des pistons est très grand.

(Ce diamètre est égal ou supérieur à 2m,00 pour les ascenseurs en service).

De plus, les joints ne peuvent être étanches que si dans la pratique, on se rapproche des conditions théoriques suivantes, qui sont, d'une part, que le piston doit présenter une surface lisse et, d'autre part, que la verticalité de la presse doit être absolue ainsi que la verticalité du piston pendant son ascension et que le centrage du piston par rapport à la presse doit être parfaitement assuré.

Or, toutes ces conditions sont très difficiles à réaliser pour les raisons suivantes :

1o La surface des pistons s'altère et par suite les surfaces en contact sont flâcheuses.

Le presse-étoupe de l'ascenseur d'Anderton a été étanche pendant 28 ans, mais dès que le piston a été piqué, il a été très difficile d'assurer l'étanchéité et l'étoupe contenue dans le stuffing-box était arrachée.

Nous indiquerons plus loin qu'il existe des piqûres dans le piston de l'Ascenseur des Fontinettes et nous avons aussi constaté des piqûres dans les pistons de l'Ascenseur de La Louvière.

2o Par suite des mouvements des fondations, la verticalité de la presse ne subsiste pas. On a prévu, pour les ascenseurs existants, des déplacements possibles des rondelles constituant la presse par rapport au cuvelage par des modifications du calage qui est obtenu par des coins en chêne.

Mais ces déplacements de la presse ne sont réalisés que par le mouvement du piston, la presse étant décalée, de sorte qu'on n'a

qu'une verticalité approchée; de plus, si les mouvements ont une trop grande amplitude, il est impossible de rétablir la verticalité et on doit alors reprendre les fondations en sous-œuvre pour obtenir une plus grande stabilité.

Ce travail a été exécuté de 1894 à 1897 pour la presse droite de l'ascenseur des Fontinettes.

3o Les sas et les pistons qui sont solidarisés oscillent pendant l'ascension par suite du vent, des pressious exercées pour obtenir l'étanchéité entre les sas et les parties fixes, et de la poussée de l'eau des sas lors de l'ouverture des portes.

Les sas sont bien guidés latéralement, mais ce guidage fait sur de grandes hauteurs, n'a pas la précision et la rigidité suffisantes pour empêcher des inclinaisons longitudinales et transversales des sas qui, même faibles, étant donné la grande longueur du piston, correspondent à des déplacements importants de la partie du piston en contact avec le presse-étoupe lorsque le sas est en haut de

course.

L'accord sur le guidage n'est pas complet entre les Ingénieurs chargés de l'exploitation des ascenseurs hydrauliques. .

Certains ascenseurs ont 6 guides latéraux : 2 amont, 2 médians, 2 aval (La Louvière); certains en ont 4: 2 amont, 2 médians (Les Fontinettes).

Enfin, certains Ingénieurs prétendent que le guidage médian suffit. Les jeux longitudinaux et transversaux varient aussi dans les différents ascenseurs.

En réalité, il paraît très difficile d'éviter les oscillations des sas et la seule façon d'obtenir l'étanchéité, malgré les inclinaisons du piston, est, à notre avis, de ne pas caler les presses contre le cuvelage immédiatement au-dessous du presse-étoupe, ce qui permet des déplacements du presse-étoupe.

A l'ascenseur des Fontinettes, le premier calage de la presse est à 1,60 au-dessous du presse-étoupe; nous avons même fait fonctionner l'ascenseur avec la presse complètement décalée pendant quelques oscillations sans inconvénients.

On pourrait aussi fixer le presse-étoupe sur la tête de la presse de façon à lui permettre de se déplacer par rapport à elle.

DISPOSITIFS ADOPTÉS DANS LES ASCENSEURS HYDRAULIQUES POUR LA RÉALISATION DES JOINTS

ENTRE LES PISTONS ET LES PRESSES.

Dans l'ancien ascenseur d'Anderton, l'étanchéité était obtenue par le matage de cinq tresses justaposées de filasse de chanvre préalablement plongées dans du suif fondu et logées dans une boîte

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à bourrage de 36 mm de largeur et 150 m/m de hauteur. Le presse-étoupe en fonte était maintenu par 13 goujons.

Les presses de cet ascenseur étaient en fonte, avaient un diamètre intérieur de 952, l'épaisseur du métal était de 63 /m et le travail était, à la pression de 37 kgr., de 2 k. 99 par millimètre carré sur la surface intérieure de la presse.

Ces presses étaient composées de 3 tronçons reliés par des brides venues de fonte et des boulons; l'étanchéité entre les tronçons était obtenue à l'aide d'un anneau formé d'une lame de plomb placée entre les brides et comprimée par le serrage des boulons.

Les viroles supérieures qui formaient la boîte à bourrage avaient la même constitution, mais présentaient une ouverture circulaire de 127/m de diamètre par laquelle débouchait le tuyau de communication des deux presses.

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