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Le seul incident à noter sur ce chantier fut son envahissement par la crue de janvier 1910 et le déversement dans les puits de service des eaux qui se faisaient jour sur le Cours la Reine. Les efforts intelligents du Service de la Voie Publique secondé par la main-d'œuvre militaire parvinrent à évitér le déversement du fleuve par dessus le parapet de mur du quai et par suite, non seulement le complément de l'envahissement de nos chantiers, mais encore celui de la place de la Concorde et de la rue Royale.

L'avancement des chantiers de rive droite peut être résumé comme

suit:

Fonçage du puits du 26 novembre 1908 au 27 mars 1909.

Exécution de la voûte de protection du 18 juin 1909 au 23 juin

1910.

Pose du cuvelage du 16 janvier 1910 au 8 octobre 1910, avec arrêt du 20 janvier au 28 février en raison de la crue de la Seine.

VII.

OUVRAGES EN MAÇONNERIE AU COMMENCEMENT
ET A LA FIN DU LOT.

Les ouvrages en maçonnerie sous chacune des rives de la Seine avaient été prévus suivant un type renforcé pour résister aux pressions de la nappe dans laquelle ils devaient être plongés; mais, après la crue de janvier 1910 et l'apparition des eaux sur l'Esplanade des Invalides et sur le Cours la Reine, il parut prudent de renforcer notablement les dispositions prévues.

Les figures2 et 3, planche 4, représentent les coupes en travers des ouvrages à l'origine et à la fin du lot.

Les premiers avaient été exécutés, sauf l'enduit, avant la crue. Ils étaient constitués par une maçonnerie de meulière hourdée au mortier de ciment de Portland au dosage de 600 kgs par mètre cube de sable. L'enduit qui devait recouvrir tout l'intérieur des ouvrages était prévu avec une épaisseur de 0,03 et devait être lissé.

En raison du fort dosage des mortiers, il a paru suffisant de conserver cet enduit sur les piédroits et en voûte. Les observations faites sur les ouvrages du Métropolitain pendant la crue, avaient en effet montré que ces enduits résistent beaucoup mieux que ceux du

radier; cela se comprend, parce qu'ils sont appliqués sur des surfaces plus aisées à nettoyer et aussi parce qu'ils appellent de la part de l'ouvrier un soin plus constant. En outre, un cloquage est toujours facile à réparer dans ces parties qui restent vues en exploitation, tandis que le ballast des voies cache les enduits de radier. Il a simplement paru utile d'injecter à travers les piédroits des coulis de ciment, comme cela avait déjà été fait dans la voûte. Les infiltrations se trouvèrent ainsi considérablement réduites avant exécution de l'enduit.

En radier, on décida en outre de superposer à l'enduit un rouleau de briques repressées hourdé au mortier de ciment de Portland et soigneusement rejointoyé. Comme le radier avait été prévu avec une forte flèche, l'épaisseur du ballast restait suffisante au-dessous des traverses et l'on n'eut qu'à retailler légèrement les maçonneries au voisinage des piédroits pour fournir au rouleau de brique des sommiers lui permettant de travailler à la façon d'une voûte renversée.

Sur la rive droite, à la fin du lot, les ouvrages n'étant pas si avancés que sur la rive gauche, il a été possible de combiner de toutes pièces un nouveau type en harmonie avec l'éventualité d'une crue analogue à celle de janvier 1910.

Les piédroits ont été renforcés, des injections ont été prévues à travers leurs maçonneries, enfin le radier a été décomposé en deux parties séparées par une chape intermédiaire.

La partie inférieure est constituée par une couche de béton relativement mince (0m,24) ayant pour but principal de servir de support à la chape intermédiaire: la partie supérieure est une forte maçonnerie de meulière hourdée avec du mortier de ciment de Portland au dosage de 600 kgs, surmontée elle-même d'un enduit. Il a paru préférable, pour cette deuxième partie du radier, de prévoir de la maçonnerie au lieu de béton en raison de la facilité avec laquelle l'enduit s'ancre dans les anfractuosités de la pierre et dans les joints, ce qui restreint les chances de cloquage.

Au moment où nous écrivons ces lignes, la pose du cuvelage en fonte vient d'être terminée, il ne reste plus à faire que le complément du crépissage des voussoirs et des menus travaux de parachèvement.

Ultérieurement devra être exécuté par les soins de la Compagnie. du Métropolitain le fonçage d'un puisard placé sous le Cours la Reine, latéralement au souterrain et dans lequel seront installées les pompes devant assurer l'assèchement de l'ouvrage.

L'aspiration de ces pompes se fera dans la partie la plus basse du souterrain constituant chambre de concentration des eaux et dans laquelle les voies seront placées sans ballast sur des murettes en maçonnerie. Les infiltrations qui pourront se produire dans les ouvrages y seront amenées par des caniveaux sous ballast.

Les travaux ont été exécutés sous la haute direction de M. F.. Bienvenue, Inspecteur Général des Ponts et Chaussées, Chef du Service technique du Métropolitain, assisté de M. Biette, Ingénieur en Chef, adjoint au Chef du Service, par MM. Daydé et Pillé, et Gonchon, entrepreneurs.

Ils ont été conduits au début par M. Wiart, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées, et ensuite par l'auteur du présent article, assistés de MM. Leib et Brousté, comme chefs de subdivision, Aubert et Fourcade, comme piqueurs.

Les chefs de service de l'entreprise ont été MM. Seurot, Donzé et François Fabolon.

Paris, le 9 février 1911.

Calculs.

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