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Les données sont : e=3+ 82,50; p=151,50 + 0,10 y 2

Sous la charge 1.000 y, la ligne élastique du mur

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a pour

La réaction q de la voûte a été évaluée d'abord en supposant le barrage rectiligne en plan, puis en lui donnant le tracé circulaire défini par le rayon p ci-dessus. On a obtenu les résultats suivants :

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Avec le tracé rectiligne, la voûte ne fournit qu'un maigre appoint, dont on ne peut guère tirer parti. Il en est autrement du tracé circulaire le moment des réactions y à la base s'élève à près de 62.000 tonnes-mètres, soit plus du tiers du moment total de 1.000 h3 la charge hydraulique . Nous apprécions que l'on pour6 rait réduire l'épaisseur du profil triangulaire de la quantité 0,0017 2. On aurait de la sorte un parement parabolique (fig. 17, tracé 5), qui ramènerait de 85 mètres à 68 mètres l'épaisseur à la base, soit un gain de 20%. Le volume de la maçonnerie de barrage serait diminué de près de 12 °。.

Il résulterait de cette modification un relèvement sensible dans Fes valeurs de la réaction q relatives à la partie haute, et par suite une aggravation du travail S: mais comme avec le profil

triangulaire, la fatigue de la voûte était très modérée, il n'y a nul inconvénient à en augmenter le taux.

Il est visible que si l'on faisait croître encore l'écartement mutuel des parois de la gorge, il ne faudrait plus compter sur la butée, dont l'effet deviendrait insignifiant. Il serait sans doute toujours avantageux d'attribuer au barrage un tracé circulaire, pour obvier aux mouvements de dilatation et de contraction, dus aux changements de température, qui affectent surtout la partie haute du mur, alternativement sèche et mouillée suivant les fluctuations du réservoir. Mais cette mesure n'aurait aucune efficacité au point de vue de la résistance à la poussée.

8. MUR-CULÉE. Supposons que, dans le ravin de la Snake River, les talus presque verticaux, au lieu de se poursuivre sur toute la hauteur du barrage, s'arrêtent à un plateau horizontal a rasé à 50 mètres au-dessous du niveau de la retenue, et que l'on se trouve dans la nécessité d'établir sur ce plateau un barrage long de plusieurs centaines de mètres, auquel il faudrait donner le profil triangulaire, avec 42 m. 50 d'épaisseur à la base.

Comment devra-t-on s'y prendre pour fermer l'excavation profonde de 50 mètres, avec une largeur variant entre 20 mètres au tholweg et 40 mètres à l'orifice, que la rivière a creusée au travers du plateau ?

On pourra songer à faire porter le barrage d'en haut par une 1 embase dont chaque parement aurait un fruit de L'épaisseur à 10°

la fondation serait de la sorte portée à 52 m. 50 (fig.18).

Étant donné que la profondeur d'eau est de 22 mètres en étiage, cette solution entraînerait une forte dépense, d'ailleurs infructueuse au point de vue de la stabilité. On a reconnu précédemment que, dans cette gorge resserrée, l'épaisseur nécessaire au barrage circulaire, pour qu'il fonctionne en voûte, ne dépasse pas 20 mètres à la cote 50 mètres (l= 40 mètres), et 27 mètres à la fondation. (1= 20). Le volume de maçonnerie à exécuter, partie à l'air libre et partie șous l'eau, n'atteint pas la moitié de celui que comporterait l'embase proposée.

Or l'excédent, inutile pour la voûte en question, ne donnerait pas toute satisfaction pour le massif triangulaire supérieur, dont le pied se déplacerait par recul et déversement vers l'aval, en conséquence de la déformation élastique de la voûte inférieure, lors

50

50

52.50
Fig. 18.

de sa mise en charge. De ce chef, les déplacements f, dans la section médiane de ce massif central, seraient, à tout niveau, supérieurs à ceux de la maçonnerie adjacente, qui repose sur une base rocheuse inébranlable. Cette maçonnerie serait donc tirée en arrière, par l'effort qu'exercerait sur elle le massif central. Or le profil triangulaire a été déterminé en vue de résister seulement à la pression de l'eau sur le parement. Il serait à craindre que la charge supplémentaire ne troublât l'équilibre du mur et ne le décollât de sa base de fondation. Il semblerait à coup sûr préférable d'éviter qu'il se produisît des tiraillements dus à la discordance des déformations dans les parties accolées.

Nous proposerons, à cet effet, d'encadrer le ravin entre deux culées, obtenues en donnant, sur une longueur de 10 mètres, une surépaisseur au profil du barrage courant. Tout en conservant le profil en triangle, on porterait l'angle 2 a de 40° à 60° (fig.19 et 20).

Pour déterminer la charge & y que pourra supporter le type

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renforcé sans que le travail de compression sur le parement amont

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descende au-dessous de la pression hydrostatique, on appliquera

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En outre de la pression de 1000 y qu'elle subit directement de la part de l'eau, la culée, longue de 10 mètres, pourra done résister à une poussée additionnelle totale de 32.000 y, supérieure à la moitié de la charge hydraulique du massif central du barrage supérieur, qui est de 24.000 y, si l'on règle à 48 mètres l'intervalle entre les parements opposés des deux culées. Ces ouvrages complémentaires constitueront en somme les prolongements des falaises du ravin. Le mur étant alors maintenu par encastrement sur toute sa hauteur de 100 mètres, il n'y aura nul empêchement à lui attribuer le profil transversal en voûte, avec tracé circulaire en plan, que nous avons déterminé et justifié dans l'article précédent.

On se rend compte facilement que la déformation élastiquedu mur-culée, sous la charge y, sera moindre que celle du barrage courant qui lui fait suite, sous la charge 1000 y: à égalité de travail R, ce qui est le cas, les déplacements f sont dans lerapport inverse des épaisseurs. C'est donc le barrage courant qui viendra prendre appui sur chaque culée, et lui transmettre une partie de sa charge. Il n'en saurait résulter de mécompte, puisque. l'on s'est ménagé une marge de 8.000 y entre la charge additionnelle admise pour la culée & y 10.000 y, ou 32.000 y, et. le maximum 24.000 y de la réaction qu'elle pourra subir de la part. de la voûte centrale. Avec le profil triangulaire défini parl'angle 2 a égal à 60°, l'épaisseur à la base du mur-culée serait. h tg 2 x = 86 m. 60. Mais ici intervient la question du chanfrein, que nous avons traitée dans l'article 1.

α

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La hauteur théorique h (1 — √cos 2 a) de la paroi verticale, obtenue en sectionnant l'angle aigu de la base du triangle, n'est que de 6 m. 25 dans le barrage courant (h 50 m. 2 a=40°).

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Mais dans le mur-culée, ayant la même hauteur de 50 m., mais. avec un angle 2 a égal à 60°, cette paroi atteindra 0,2929 h, soit 14m65. La diminution de la surface du profil sera loin d'être. négligeable.

Le bilan économique de l'opération conseillée par nous se ésume comme il suit.

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