zième siècle. Elimar, qui portait le titre de comte d'Ammeland, jeta, vers l'an 1160, les fondemens de la ville d'Oldenbourg, dont la famille prit ensuite le nom. Dans le quinzième siècle, Théodoric-le-Fortuné ayant épousé une sœur d'Adolphe, comte de Holstein, acquit des droits à la succession du comté. La maison du comte s'étant éteinte à la mort d'Adolphe, Chrétien, fils de Théodoric, obtint le Holstein, auquel l'empereur d'Allemagne attacha le titre de duché.

Chrétien parvint au trône de Danemarck en 1448 ses descendans ont régné dans ce pays pendant plus de trois siècles, et y règnent encore. Jusqu'en 1660 ils devinrent rois par élection, et depuis cette époque ils le sont par le droit héréditaire.

Frédéric Ier,qui remplaça Chrétien II, détrôné par les états de Danemarck, laissa deux fils, Chrétien III qui lui sucséda, et Adolphe qui devint la tige

d'une branche cadette connue sous le nom de maison de Gottorp.

Cette maison établit sa résidence au château de Gottorp (1) et fut mise en possession de plusieurs districts du Sleswig et du Holstein. Elle s'allia par des mariages aux rois de Suède. Le duc Frédéric IV était marié à la sœur de Charles XII, et ce monarque avait pour lui l'attachement le plus tendre; Frédéric suivit le héros à la guerre et fut tué

(1) Le château de Gottorp est situé à côté de la ville de Sleswig, sur un golfe de la Baltique, dans une contrée très-agréable. Il était autrefois fortifié, et soutint deux siéges sous le règne d'Eric XIII. Le duc Jean-Adolphe y fonda, au commencement du dix-septième siècle, une bibliothèque très-considérable, qui a été transportée à Copenhague depuis que le Danemarck a pris possession de tout le duché de Sleswig. Il y avait aussi à Gottorp un globe en cuivre fameux par ses dimensions. Ce globe fut donné, en 1713, à Pierre Ier par Frédéric IV, roi de Danemarck, et se trouve maintenant à Pétersbourg.

dans une bataille; sa mort fit répandre des larmes à Charles. Il laissa un fils nommé Charles - Frédéric, qui était né et élevé en Suède. Ce jeune prince fut quelque temps le jouet des caprices de la fortune. A la mort de Charles XII il eut un parti puissant qui voulut le porter sur le trône; mais ce parti ayant succombé, le duc de Holstein devint l'objet de la jalousie et même des persécutious sourdes de ses antagonistes. Ses possessions héréditaires élant occupées par les Danois, il ne pouvait y retourner. Il sollicita, mais en vain, l'appui de la cour de Vienne. Ne sachant enfin où trouver un asile sûr, il se rendit à Pétersbourg, et fut bien ac. cueilli par Pierre ler, qui lui donna en mariage sa fille Anne Petrowna. A la pacification du nord, il recouvra les districts que sa famille avait possédés en Holstein; mais le Danemarck garda ceux qu'il réclamait dans le Sleswig.

Charles-Frédéric eut de son mariage

avec Anne Petrowna, Charles-PierreUlric. Ce prince était neveu d'Elisabeth, impératrice de Russie, qui le nomma à la succession de l'Empire. Il y régna quelque temps sous le nom de Pierre III, et laissa un fils, Paul Ier, qui, de son mariage avec Marie de Wurtemberg, eut plusieurs enfans. Alexandre, l'aîné de ses fils, occupe maintenant le trône de Russie.

Le duc Charles-Frédéric eut un frère nommé Chrétien - Auguste, qui laissa une nombreuse postérité. Adolphe-Fré-/ déric, l'aîné de ses fils, fut élu par les états de Suède successeur au trône en 1-43; Frédéric Auguste devint évêque de Lubeck, et Paul Ier lui céda le pays d'Oldenbourg, échangé avec le Danemarck contre le Holstein ducal, et depuis revêtu par l'empereur d'Allemagne du titre de duché de l'Empire. C'est de lui qu'ont reçu le jour PierreFrédéric Guillaume et Hedwige-Charlotte, épouse de Charles XIII, roi de

Suède. Un troisième fils de Chrétien Auguste, George - Louis, devint père de Guillaume-Auguste et de PierreFrédéric-Louis. Le premier périt dans un naufrage; le second obtint l'évêché de Lubeck, et devint peu après administrateur du duché d'Oldenbourg. De son mariage avec Frédérique - Elisabeth, sœur de l'impératrice douairière de Russie, sont nés deux fils, dont l'un vient d'épouser une sœur d'Alexandre.

La branche aînée régnante en Danemarck s'était encore subdivisée en plusieurs autres lignes désignées chacune par un nom particulier, et descendant toutes de Jean, fils du roi Chrétien III. Jean eut onze enfans, qui fondirent les maisons de Sonderbourg, Norbourg, Glucksbourg. Le premier duc de Sonderbourg eut également onze enfans, qui établirent les lignes de Franzhagen, de Viesenbourg, d'Augustenbourg et de Beck. De toutes ces branches il ne reste plus que les deux der