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carrière aux travaux de navigation intérieure et aux études d'hydraulique fluviale et maritime. L'amélioration du canal du Centre, les mémoires sur les inondations de la Loire, l'ouvrage magistral publié en 1881 sur les marées fluviales et sur le mascaret lui ont assuré une grande autorité dans l'étude de ces questions difficiles.

PERRIER (1874-1875) avait été longtemps attaché au service spécial du Rhône lorsqu'il a été chargé successivement des départements de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. Nommé inspecteur général à l'époque où la Savoie venait d'être réunie à la France, il eut à diriger d'importants travaux dans ce dépar

tement.

KLEITZ (1875-1878) avait eu à exécuter des travaux de construction de chemins de fer comprenant de grands ouvrages dans la vallée de la Loire lorsqu'il fut chargé du département de l'Allier, puis du service spécial de la navigation du Rhône que les inondations de 1856 rendirent fort importants (exhaussement des quais du Rhône, reconstruction du pont de Tilsitt à Lyon).

LEFORT, vice-président en 1878 et 1879, avait pris part au début de sa carrière avec Clapeyron, à la reconstruction des chemins de fer de Paris à Saint-Germain et à Versailles; puis, après une longue collaboration au Service des Eaux de Paris, dirigé par Mary, il avait été chargé, comme ingénieur en chef, d'un important service de contrôle, de construction et d'études sur le réseau de l'Est.

La carrière de GRAEFF, vice-président de 1879 à 1882, avait débuté comme celle de COLLIGNON par la construction d'une section du canal de la Marne au Rhin et du chemin de fer de Paris à Strasbourg. Ingénieur en chef du département de la Loire (1856) il se signala dans la construction du grand barrage-réservoir du Gouffre d'Enfer et dans les travaux d'assainissement de la plaine du Forez.

Inspecteur général en 1869, il fit partie en novembre 1877 comme Ministre des Travaux publics, du cabinet de Rocheboüet, puis reprit ses fonctions administratives et y joignit, après sa

retraite, plusieurs publications importantes sur des questions de construction et d'hydraulique.

Il avait eu pour successeur à la vice-présidence CHATONEY (1882-1885), ingénieur de travaux maritimes, à qui les ports du Havre, de Lorient et de Saint-Nazaire doivent d'importantes améliorations.

Toute autre avait été la carrière de MARTIN (Armand), viceprésident de 1885-1886; attaché à la construction des chemins de fer par l'État à Lyon et au Mans puis chargé par la Compagnie de l'Ouest, comme Directeur de la construction, d'un grand nombre de lignes nouvelles en Bretagne et en Normandie.

C'est également dans la construction des chemins de fer que FARGAUDIE, vice-président de 1886 à 1891, s'était distingué dans les régions de Périgueux et de Limoges, où il remplissait les fonctions d'ingénieur en chef directeur lors de sa nomination au grade d'inspecteur général. Il a été pendant une longue période l'un des doyens du Corps des Ponts et Chaussées et a vécu jusqu'à l'âge de 92 ans (1er septembre 1913).

LEBLANC (Édouard), vice-président de 1891 à 1892, avait été ingénieur aux ports de Calais et de Dunkerque, ingénieur en chef du Calvados, puis successivement Directeur de la construction des chemins de fer et Directeur des routes, de la navigation et des Mines au Ministère des Travaux publics (18811883).

Rentré en 1883 dans le cadre des inspecteurs de 2o classe, il fut nommé à la première classe en 1886 et il présidait avec distinction le Conseil général des Ponts et Chaussées lorsqu'il fut enlevé subitement en pleine activité (29 novembre 1892).

DE LA TOURNERIE qui lui a succédé (1892-1894) avait fait presque toute sa carrière dans le département de l'Orne où il avait réuni au service ordinaire les études et la construction de nombreuses lignes de chemins de fer d'intérêt général et d'intérêt local, dont certaines avaient dû être exploitées en régie au compte de l'État pendant la période qui a précédé les conventions de 1883 avec les Compagnies de chemin de fer.

La carrière de STOECKLIN, vice-président de 1894 à 1896, avait été plus variée après avoir débuté comme ingénieur ordinaire, à Saverne et à Colmar, il avait été mis à la disposition du Gouvernement égyptien pour l'exécution de divers travaux à Suez et d'études intéressant le port d'Alexandrie. Rentré en 1867 au service de l'État, il fut successivement attaché aux services des ports de Bordeaux et de Bayonne puis chargé du service maritime du Pas-de-Calais où, avec des collaborateurs tels que Laroche et Vétillart, il avait à dresser les avant-projets du port en eau profonde de Boulogne et des grands travaux de Calais. Chargé ensuite du département des Bouches-du-Rhône, il avait dû à la notoriété qu'il s'était acquise dans les travaux maritimes de remplir d'importantes missions en Algérie, dont il devait quelques années plus tard diriger les services comme inspecteur général.

Les services de DELOCRE, vice-président de 1896 à 1897, lui avaient acquis une situation importante dans les départements de la Loire et du Rhône. Collaborateur de Graeff dans le calcul et la construction des grands barrages-réservoirs en maçonnerie, constructeur de chemins de fer, chargé pendant vingt-cinq ans à Lyon du service ordinaire du département du Rhône, consulté sur toutes les affaires techniques et administratives de la ville et du département, DELOCRE a partout laissé un souvenir sympathique que M. Jozon lui succédant à la vice-présidence, huit ans après, rappelait en disant : « Je le considérais comme un des ancêtres respectés de notre grande famille. »

Son successeur BROSSELIN (1897-1902) avait exécuté de nombreux ouvrages dans les services des Travaux hydrauliques de la Marine à Cherbourg, puis au service des ponts de Paris.

Il poursuivit ensuite sa carrière au Conseil général des Ponts et Chaussées et à l'Administration centrale :

Secrétaire de section en 1876.

Secrétaire du Conseil général des Ponts et Chaussées en

1885.

Vice-président de 1897 à 1902.

Cette longue collaboration ne fut interrompue que pendant

trois années (1891-1894) pendant lesquelles il fut chargé de la troisième inspection.

Pendant un quart de siècle BROSSELIN a ainsi pu prendre, comme secrétaire, comme inspecteur et comme président une part prépondérante à toutes les discussions importantes qui ont eu lieu soit au Conseil, soit à l'Administration centrale dont il était l'un des représentants les plus influents dans toutes les grandes commissions.

M. LORIEUX lui a succédé en 1902 et a dirigé les délibérations du Conseil jusqu'en 1905. Successivement attaché à des travaux maritimes à Caen et à des travaux de navigation intérieure à Nantes, il avait ensuite de 1881 à 1894 collaboré comme Secrétaire de section aux travaux du Conseil général des Ponts et Chaussées et notamment à l'étude des grands projets d'amélioration du port du Havre et de la Seine maritime.

Chargé de 1895 à 1904 de la première inspection, il avait eu à discuter les nombreux projets dont l'exécution se rattachait à l'Exposition universelle de 1900 et notamment ceux qui avaient pour objet le chemin de fer métropolitain de Paris, les gares du Champ de Mars, des Invalides et du quai d'Orsay, la construction du pont Alexandre III.

A titre de doyen des anciens vice-présidents, M. LORIEUX a bien voulu reprendre sa place au Conseil dans la séance du 8 avril 1914 et y a reçu les témoignages de la respectueuse affection de tous ses anciens collègues.

Au mois d'avril 1905, M. Jozon qui, après avoir rempli pendant trois ans les fonctions d'inspecteur général, avait été chargé en 1900 de la Direction des routes et de la navigation, fut nommé vice-président du Conseil et conserva ces fonctions jusqu'en 1909, tout en accomplissant pendant les premières années la mission qui lui avait été confiée pour représenter la France comme Commissaire général à l'Exposition internationale de Milan en 1906.

Antérieurement chargé d'importants services dans les départements de la Marne et de Saône-et-Loire, M. Jozon y avait présidé avec le plus grand succès au développement du service vici

nal, ainsi que des chemins de fer d'intérêt local dans ce dernier département.

Comme inspecteur général, comme directeur des routes et de la navigation, comme conseiller d'État, il avait eu à diriger les études du canal du Nord, à préparer et à discuter la loi du 22 décembre 1903 relative à l'amélioration de l'outillage national, à présider la Commission d'amélioration des voies navigables et la Commission chargée de dresser un programme de concours pour les grands travaux du port du Havre et de classer les propositions des concurrents.

Après sa retraite, M. Jozon a été appelé à la présidence du Comité consultatif de règlement amiable des entreprises de Travaux publics institué en 1909; il l'a conservée jusqu'à la fin de 1913, témoignant ainsi de son profond attachement pour le Corps des Ponts et Chaussées. Il en a donné une nouvelle preuve en réunissant les portraits de ses prédécesseurs à la vice-présidence du Conseil et il a mérité toute notre reconnaissance en perpétuant pour nos successeurs le souvenir de ceux qui, depuis soixante ans, ont été, avec le Conseil, les gardiens des traditions d'honneur et de travail dont s'enorgueillit notre corps.

Indépendamment du tableau de photographies exposé dans la salle du Conseil général des Ponts et Chaussées, M. Jozon a pu, moyennant des recherches assez laborieuses, réunir dans un album déposé au Secrétariat, en regard de leurs portraits, des notices sur les états de service des vice-présidents.

Nous y avons fait de nombreux emprunts dans les lignes qui précèdent.

M. DE PRÉAUDEAU, vice-président de 1909 à 1914, avait été attaché, à Sedan, à la construction du canal de l'Est et, à Paris, à l'amélioration de la navigation de la Seine. Chargé de services, de construction de chemins de fer à Rouen et à Paris, il fut ensuite adjoint au Directeur du contrôle des chemins de fer algériens, tunisiens et corses et à l'Inspecteur général du réseau de l'État.

M. DE PRÉAUDEAU a été professeur du Cours de procédés géné

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