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Brougham et Denman, le docteur Lushington et M. Wilde se sont rendus auprès de S. M., et sont restés à Brandenbourg-House jusqu'à une heure très-avancée.

7. Londres. Mort de la reine d' Angleterre. - Dans la matinée, les amis et les personnes attachées au service de la reine se flattaient de l'espoir de sa prompte guérison. Il parait cependant qu'elle ne partageait point cette opinion; car lorsque M. Wilde demanda la permission de s'absenter pour ses affaires, S. M. le fit prier de

rester.

Dans l'après-midi, des symptômes alarmans commencèrent à se mauifester, et la reine éprouva de grandes douleurs. Des opiats lui furent administrés, et produisirent un peu de soulagement; mais à deux heures S. M. était beaucoup plus mal. Les médecins furent appelés, et ils publièrent un bulletin annonçant que l'état de la reine était devenu plus défavorable.

A quatre heures, tine altération prononcée se faisait remarquer dans ses traits. Elle paraissait connaitre sa situation, et, au milieu des larmes de tous ceux qui l'entouraient, elle parla avec calme et résignation de sa dissolution prochaine. Elle remercia ses amis des soins qu'ils lui avaient donnés, exprima le regret qu'elle éprouvait de ne pouvoir récompenser leurs attentions comme ils le méritaient, et déclara qu'elle était convaincue que dans quelques heures elle n'aurait plus besoin de leur assistance. Elle recommanda son âme avec humilité, mais avec confiance, à son Créateur. Elle parla aussi de quelques sujets très-importans. Depuis quatre heures jusqu'à sept, l'état de la reine devint de plus en plus alarmant. A buit heures, elle tomba dans un court assoupissement. Bientôt après, l'œil devint fixe, les muscles se roidirent, et il s'ensuivit une stupeur dont S. M. ne sortit point. A dix heures vingtcinq minutes (après avoir été sans connaissance plus de deux heures), la reine, saisissant le bras de lady Aun Hamilton, s'écria: Dieu toutpuissant vous bénisse! et elle expira, presque sans effort, dans les bras de cette dame et de lady Hood.

8. Londres. Nouveaux détails. Environ une heure après la mort de la reine, on laissa entrer ses domestiques pour voir le corps, sur lequel on avait placé une couverture blanche qui allait jusqu'au cou. Les traits étaient tellement altérés, que plusieurs d'entre eux purent à peine croire que c'était leur maitresse. Longes (orphelin), un noir que S. M. avait amené du Brésil, est inconsolable, et refuse de prendre des alimens. Les habitans de Hammersmith n'ont pu se déterminer à ajouter føi à la nouvelle de la mort de la reine, que · lorsque l'avis officiel en fut donné au curé de l'église de Hammersmith,et que les cloches commencèrent à sonner. Le jeune Austin et toutes les personnes qui appartenaient à la reine sont dans la plus profonde douleur. Le docteur Lushington et M. Wilde sont restés auprès de S. M. jusqu'au moment où elle a rendu le dernier soupir. Elle a constamment conservé sa connaissance et donné des ordres pour son enterrement, convaincue qu'elle n'avait plus que quelques heures à vivre. Elle a demande que ses restes fussent transportés en Allemagne, et déposés dans le tombeau qui renferme ceux de son père et de son frère. Elle a voulu que son cercueil fût de bois de cèdre. Dimanche dernier, deux jours avant sa mort, elle avait envoyé chercher M. Busch pour prendre sa mesure; ne le voyant pas arriver, elle le redemanda; les domestiques firent des excuses, et alors elle donna ses ordres pour la façon du cercueil Les autres cercueils seront faits d'après les ordres du grand chambellan, qui est chargé par lord Liverpool de faire tous les préparatifs nécessaires avant le départ du corps pour le continent.

On assure que peu de temps avant sa mort, la reine a dit que la mort était un bonheur pour elle; que depuis son arrivée en Angleterre ses ennemis avaient, par des complots et des conspirations, cherché sa destruction; et enfin, a dit S. M., its m'ont tuée ! mais je leur pardonne. Je meurs sans regret en paix avec tout le monde. » Appelant ensuite Mariette Brune, une des femmes à son service, elle lui a dit : « Votre sœur Dumont m'a fait bien du tort; sa méchanceté a

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d'hui:

9. La reine a ordonné dans son testament la vente de Cambridge-House; le produit doit être remis entre les mains du jeune Austin, à qui la reine a également laissé ce qui peut lui revenir de la duchesse de Brunswick, sa mère. Une boite cachetée doit être remise à un marchand de la ville, à qui elle doit 4,300 liv. sterl. On suppose que cette boite contient des diamans. Elle a légué 500 liv. sterl. à lord Hood, et la même somme à son épouse; un de ses portraits à lady Anne Hamilton, un autre au marquis Antaldi, un troisième au signor Fedeci, et un quatrième au jeune Austin; au doc teur Lushington, sa voiture et un portrait; une petite voiture et son linge à Jérôme; sa garde-robe à la sœur de Mlle Dumont. Elte ordonne, en outre, que son corps ne soit ni ouvert, ni exposé, et qu'elle soit enterrée à côté de son père et de son frère, à Brunswick. Elle veut que ses restes partent sous trois jours, et que l'on sgrave sur sa tombe: A la mémoire de Caroline de Brunswick, reine ou tragée d'Angleterre. (The injured queen of England.)

Deux codiciles contiennent des marques d'affection pour ses domestiques.

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Il n'est point fait mention des propriétés italiennes de la reine dans son testament, parce qu'elle en avait disposé précédemment par acte notarié. 11. Paris. Procès de Potier. Depuis longtemps le públic était occupé des démélés de cet acteur avec te directeur du théâtre de la PorteSaint-Martin; dans un traité par lequel il s'était engage pour six années ace théâtre, il avait été stipulé que si Potier voulait quitter la PorteSaint-Martin pour s'attacher à un theatre royal, il devrait payer à titre d'indemnité une somme de 20,000 fr. au directeur du théâtre qu'il ́abandonnait.

Quatre années seulement se sont passées depuis ce temps. Potier a voulu le rompre pour entrer aux Variétés. I a offert 20,000 fr. de dédit. Le directeur de la Porte-Saint-Martin re

Annuaire hist. pour 1821.

fuse la somme offerte, et il en est résulté un procès qui a été sérieusement plaide aujourd'hui à la premierë chambre du tribunal civil, en présence d'un nombreux auditoire.

Me Dupin a conclu à ce que le tribunal reconnut valabtes les offres réelles et le dépôt fait par Pótier de la somme de 20,000 fr., montant du dedit stipulé, et il prétend même que Ia somme doit être réduite à 16 000 fr., parce que Potier a déjà accompli la moitié du terme de six années, temps stipulé dans la dernière transaction avec M. Lefeuve.

Ce n'est pas, suivant le défenseur, un vil interet pécuniaire qui domine son client. Gréle, maigre, fluet d'une santé extrêmement délicate, Potier ne peut, d'après l'attestation des médecins, continuer à exercer ses talens dans un vaisseau aussi immense que la salle de la Porte-SaintMartin. Ce n'est pas tout: on a usé et abusé du sicur Potier; on le fait jouer deux fois, et même trois fois par jour, et il se trouve sur ce théâtre non-seulement en pays étranger, mais en pays ennemi. Il joue le vaudeville avec des acteurs qui ne savent pas lui répondre, avec des géans de six pieds de haut, et cela dans des pièces où l'on se moque du melodrame, par exemple, dans les Frères féroces, où Potier a plus d'une fois, selon Me Dupin, couru le risque d'être as sommé dans la coulisse par des gens dont il tournait la profession melodramatique en ridicule, et qu'il menaçait par-là de réduire à la mendicité.

M. Thévenin a répondu pour M. Le feuve et ses co-associés, que le dédit stipulé ne s'applique point au cas où Potier romprait ses engageinens par pur caprice, mais à celui où il serait appelé, contre son gré, à un théaire' royal. Or, telle n'est pas l'espèce de la cause: le secret de la comédie est connu, et l'on sait que l'ancien theatre de la gloire de Potier, les Variétés en un mot, l'attendent au retour d'une course fructueuse dans les départemens. L'avocat de la Porte-SaintMartin s'est aussi empressé de justifier les bons procédés des Frères féroces, qui n'ont jamais voulu étouffer ni assommer M. Bonardin, et celui-ci

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vivait d'autant mieux avec eux, qu'il trouvait son compte à jouer dans une pièce en trois actes qui lui rapportait o fr. de feux au lieu de 30 fr.

Après une plaidoirie dont les avocats paraissaient s'amuser autant que les auditeurs, le tribunal a fini par prononcer un arrêt qui contient tout le sérieux de la cause; et, sans avoir égard à la consignation faite par Potier de la somme de 20,000 fr., le déclare non recevable dans sa dezande, et le condamne aux dépens.

12. Dublin(Irlande.) Arrivée du roi, Le roi est débarqué aujourd'hui à Hought, et est entré à Dublin le soir, mais sans aucune cérémonie, à cause du deuil de cour pour la reine, Il était à bord d'un bateau à vapeur, vêtu d'une redingote d'officier de marine, une casquette sur la tête. Il a pourtant été reconnu par un trèsgrand nombre de personnes qui s'étaient rendues à Hought, parce qu'on soupçonnait que ce serait là ou à Dunleary que se ferait le débarquement. Les Irlandais l'ont reçu avec les marques de l'attachement le plus vil; on se pressait autour de lui; on le portait sur les bras; on lui prenait la main, et lui-même il la prenait, mème à des gens qu'il ne connaissait pas: Il n'y avait ni un soldat, ni un homine de police présent au débarquement. Des qu'il y eut un peu d'ordre, le roi, avant de monter en voiture, dit à haute voix: Messieurs, je suis ravi de cette réception cordiale et vraiment irlandaise. Je suis le premier roi de ma race qui visite cette ile. J'ai aimé l'Irlande dès ma jeunesse. J'ose dire que j'ai le cœur aussi sensible et aussi vif qu'aucun Irlandais. Pardonnez, je suis un peu fatigue. » Le roi n'est pas entre dans la ville proprement dite;

il s'est rendu, à travers le parc, à un château qui sert de maison de campagne aux vice-rois; cela n'a pas empêché que sa voiture n'ait été environnée d'un cortège immense. Le peuple a fait tirer le canon malgré l'ordre contraire. Le roi restera dans un appartement, et ne recevra personne jusqu'après les funérailles de la

reine.

14. Londres. Convoi de la reine. Troubles. Voy. l'Histoire, pag. 548549) Ce matin, M. Bailey, nom

mé par le gouvernement chef du convoi funebre, à quitté Londres à quatre heures du matin. Il s'etait fait préréder de treize voitures de deuil et d'an corbillard; il était à BrandebourgHouse entre cinq et six heures. A six heures, le roi d'armes et le héraut arrivérent; ils furent introduits dans la grande salle. MM. Lushington, Wilde, Brougham, Wood, Hobhouse, sir Robert Wilson, le docteur Hol land, les lieutenans Flynn et How natu, le comte Vasseli, etc., arrivè, rent successivement.

A six heures précises, il parut un escadron de cavalerie qui se forma en bataille en face de la maison; le peuple, très-mécontent, agit cependant avec beaucoup de prudence, et ne fit pas la moindre insulte à la troupe. Les portes de Brandebourg-House Inrent fermées, et l'on n'admit que les personnes dont les noms étaient portés sur une liste particulière. Hammersmith était rempli d'habitans de Londres de toutes les classes. Toutes les maisons étaient fermées. La cloche tintait de minute en minute; les canons des bords de la Tamise, vis-àvis Brandebourg-House, tiraient aussi de minute en minute.

A sept heures et demie, M. Bailey donna des ordres pour que le convoi se préparat à partir, et il ́ordonna aux officiers du lord-chambellan de livrer le corps aux personnes chargées de le transporter sur le corbillard. On demanda l'approbation des exécuteurs testamentaires qui étaient présens, approbation qui semblait indispens ble.

Ils la refusèrent, et protesterent inutilement contre l'enlèvement du corps et la direction assignée au cortége. Le cortege était composé de douze soldats à cheval qui ouvraient la marche; de différentes voitures de deuil contenant les domestiques des personnes de la maison de la reine, et entourées de pages. Venaient ensuite deux soldats à cheval, huit deputés-maréchaux du roi; douze pages à cheval, la grande voiture de cere monie de la reine. Dans l'intérieur étaient le roi d'armes et le héraut qui portaient la couronne imperiale et le coussin; un escadron de cavalerie ; le cercueil dans un corbillard attelé de

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montrés avec plus de modération. Le peuple arbora, en signe de sa victoire, un drapeau sur lequel était écrit Puissance de l'opinion publique.

D'ailleurs le convoi traversa sans désordre la cité, et il arriva, comme nous l'avons dit, le même jour à Colchester. (Voy. l'Histoire.)

huit chevaux noirs : il était entouré de pages. Les armes royales étaient fixées de chaque côte du cercneil; chaque cheval était décoré d'un écusson. Des postillons en deuil étaient montés sur les deux chevaux de de vant. Une couronne impériale, marquée des lettres C. R. (Carolina regina) etait sur le cercueil; les che 15. Vienne. Histoire naturelle. — vaux étaient décorés de grandes plu- Ces jours derniers, dans le voisinage mes noires. La troupe venait ensuite, du château de Schoenbrunn, au misuivie de toutes les voitures de deuil lieu d'une forte pluie, il est tombé qui contenaient les personnes de la sur la terre une quantité immense maison de S. M. la reine, et qu'accompagnaient un grand nombre d'hommes à cheval et en grand deuil.

A l'arrivée du convoi à la porte Cumberland, sur la route de Kingston, le cortege fut arrêté par la po pulace irritée des instructions qui avaient été données de passer dans le bas d'Edgware Road, et à travers Islington, au lieu de traverser la cité, ou une multitude immense s'était rassemblée pour payer le dernier tribut de respect à la mémoire de la reine.

Au milieu de la rue d'Oxford les soldats furent attaqués de la manière la plus violente. Quelques-uns furent jetes à bas de leurs chevaux par une rèle de briques et de pierres qu'on fit pleuvoir sur eux. Plusieurs en Turent grièvement blessés, mais après Woir supporté avec une patience xemplaire ces attaques répétées (le "eat act ayant été lu ), on ordonna de faire feu. A la première décharge, les soldats tirerent en l'air, mais cette menace n'ayant point produit l'effet lésiré, on fit une autre décharge au onilieu de la fonle, et un homme fut ue et un autre mortellement blessé Honey et Francis ). Mais à mesure que le cortege avançait, il trouvait le nouveaux obstacles, une multitude lus considérable et plus furieuse. On avait creusé des fosses et jeté des arricades de manière à rendre le assage impraticable an cortége, en orte que les agens chargés de le conaire furent obligés d'y renoncer et de rendre par le Strand aux cris mille ois répétés autour d'eux : La reine! a reine assassinée !

A l'entrée de la cité le lord-maire e présenta à cheval pour recevoir le ortége. On ne laissa passer que les ragons bleus d'Oxford, qui s'étaient

d'insectes inconnus jusqu'ici en Autriche. Ces insectes sont de la grosseur des scarabées, auxquels ils ressemblent un peu par la forme; ils sont recouverts d'une espèce d'écaille, et l'eau paraît être leur élément; car on n'a pu en conserver de vivans qu'en les tenant plongés dans, ce liquide. On croit que ces petits animaux ont été enlevés dans quelque région éloignée, et apportés en Autriche par une trombe d'eau.

ld. Varsovie. Manoeuvres militaires. - Le grand-duc Constantin avec tout son état-major, est allé le 10 à Groïec, à six milles de Varsovie, pour y faire manoeuvrer l'artillerie à cheval.

« Après l'exercice de campagne on érigea un fort selon le système de Cormontagne. On y voyait des maisons, un clocher, des moulins à vent, des arcades, etc. L'attaque commença aussitôt par un feu de boulets rouges et d'obus, tandis que l'on minait les pieds du rempart, sur lequel flottait l'odieux croissant ture. Cette vue ne faisait que redoubler l'ardeur des canonniers et bombardiers. Enfin tout fut consumé par la flamme, ou lancé en l'air par l'effet des mines. » (Correspondant.),

16. Paris. Université. Distribution de prix. - Aujourd'hui a eu lieu la distribution des prix du concours général des colléges royaux de Paris et de Versailles, présidée par M. le baron Cuvier, et MM. les membres du conseil royal de l'instruction publique, et honorée de la présence de Mgr le duc de Richelieu, président du conseil des ministres, M. le ministre de l'intérieur, M. le préfet de la Seine, etc. S. A. S. madame la duchesse d'Orléans occupait une tribune vis-à-vis M. le

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et 16 accessit.

Saint-Louis: 6 prix, dont 4 premiers, et 20 accessit.

Versailles: 2 prix, dont 1 premier, et 5 accessit.

17. Paris. Ouverture de la nouvelle salle de l'Opéra. Après dix-huit mois d'attente et de privation, le temple des arts vient d'ètre rouvert au public. L'inauguration de la nouvelle salle a eu lieu hier, et malgré les critiques dont elle a déjà été l'objet, soit quant à l'emplacement choisi, soit quant au plan adopté, quoique provisoire enfin, elle fait honneur au goût de l'architecte (M. Debret.) La magnificence de la façade, imitée d'un des plus beaux monumens de Palsadio (la basilique de Vicence), s'aperçoit à peine dans la rue étroite où elle est placée mais tout ce qu'on a pu faire pour la commodité du public l'a été. Un large auvent menage dans le plande cette façade, entre les deux pavillons, permet à plusieurs voitures d'y arriver a la fois; un grand vestibule peut contenir plus de monde que le spectacle le plus suivi ne doit en attirer. Les escaliers, les corridors et les dégage mens sont nombreux et bien ouverts; un magnifique foyer règne sur toute La largeur du théâtre et au niveau des premières loges. Il a 180 pieds de lon

gueur sur 25 de largeur, avec deux c
fes aux extrémités.

Quant à l'intérieur de la nouvelle salle, comme il entrait dans les vues d'économie de faire servir ce qu'on pourrait des matériaux et du mobilier de l'ancienne, elle présente à peu près les mêmes dispositions, avec celle différence que les colonnes creuses ont été converties en colonnes pleines, qui servent de points d'appuí, et que la forme générale, qui se rapprochait d'un carré tronqué, est maintenant circulaire, et par conséquent plus en harmonie avec celle du plafond, qui présente un cercle parfait; il résulte de ce changement que la salle a gagné en dimension; ce qui a permis aussi d'agrandir les loges, qui sont en même nombre que dans l'ancienne salle.

D'ailleurs, les décorations et le rila salle sera éclairée par le gaz, on ne deau sont d'un bon goût : et quand mieux apprécié.......... On donnait pour doute pas que l'effet general n'en soit pièces d'ouverture les Bayaderes et le Retour de Zephire. Il y avait foule de curieux sur le boulevard et dans la rue; mais on était fort à l'aise dans la salle.

23. Paris. Cour d'assises. Affaire Mathéo. La cour d'assises a jugé aujourd'hui, par contumace, le sieur Bernard Mathéo, ex-caissier au trésor royal, accusé d'en avoir sonstrait frauduleusement une somme de 1,8-3,000l. Il a été condamné à vingt ans de travaux forcés, à 400,000 fr. de dommages-intérêts, à la restitution de la somme soustraite, et à la surveillance de la haute police pendant vingt ans, sous un cautionnement de 100,000 ir.

25. Paris. Féte du roi. — A buit heures du matin, la fête de S. M. avoit été annoncée par des salves d'artillerie tirées à l'hôtel royal des Invalides. Depuis dix heures jusqu'à deux S. M. a reçu, à l'occasion de sa fete, les félicitations de toute la famille royale, des ministres, dignitaires, maréchaux, conseillers d'Etat, presidens de la cour souveraine, de la cour royale et de tous les tribunaux, du conseil municipal de Paris et da corps diplomatique.

A deux heures ont commencé, aux Champs-Elysées, les distributions annoncées, et bientôt après les diver

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