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Le diner a étó servi vers six heures. Après le premier service, le champion M. Dymoke, ayant à sa droite le duc de Wellington, et à sa gauche lord Howard d'Essurgham, est entré dans la salle et a rempli la cérémonie du defi (suivant les rits de l'ancienne chevalerie), et il a bu à la santé du roi. La proclamation des titres du roi a été faite ensuite par les officiers d'armes, dans les trois langues, latine, française et anglaise, et on a continué le service, où différens offices ont été remplis par les personnes dont les droils avaient été reconnus à cet effet. Après le dessert, le roi a donné la main au lord chancelier, puis a reçu chevaliers deux officiers de la bande des gentilshommes pensionnaires.

A huit heures moins un quart, S. M. a salué l'assemblée et s'est retiree. Les dues royaux et les grands officiers de l'Etat ont suivi S. M.

Conformément aux ordres du roi, les théâtres de la capitale ont été ou verts gratuitement au public. Il n'y a pas eu le moindre désordre ni tumulte. Le god save the king! a été chante et a excité partout l'enthousiasme. Vers midi, un aérostat, sur lequel on lisait ces mots: ballon du couronnement de George IV, roi, et monté par M. Sadler, s'était élevé majestueusement près du bassin de GreenPark. Au bout d'une dizaine de minutes, il a disparu à tous les regards par l'excessive hauteur où il est parVenu. Hyde-Park a offert au peuple, darant tout le jour, une grande variété d'amusemens. La Serpentine était Couverte de bateaux: il y a eu dans l'après-midi trois courses, dans les quelles les prix ont été vivement dis putés. On a vu aussi sur cette rivière une espèce de dragon poursuivant un crocodille, et cette chasse a beaucoup amusé la multitude. Vers neuf heures, ce pare offrait un spectacle éblouissant. Des lampions de couleur étaient suspendus à tous les arbres et arbrisseaux. Tous les bâtimens qui bordent la Serpentine et la tète de cette riviére presentaient des façades illuminées, des temples, des colonnes, des pyramides, etc.... Les bateaux

étaient aussi décorés avec des lanternes chinoises et des lampions. L'attention de la multitude a été fixée particu

lièrement sur un grand char illuminé, trainé par deux éléphans de grandeur naturelle, magnifiquement capara connés. Sur ce char étaient une bande de musiciens, et des domestiques portant des lanternes à l'indienne. Le char a été toué sur les bords de la rivière par des bateaux, et dans sa marche il a été couvert d'applaudissemens.

Toutes ces scènes ont occupé le peuple jusque vers minuit. Alors des feux d'artifice de la plus brillante espèce on éclairé l'horizon pendant près de deux heures, et ils se sont terminés par une explosion générale. Sir W. Congrève avait la direction des artifices. Ils ont produit le plus bel effet.... Les théâtres, les édifices publics et presque toutes les maisons particulières étaient encore magnifiquement illuminées, et malgré l'encombrement de la foule dans les places et dans les rues, aucun accident n'a troublé la joie de cette belle et mémorable journée,

soit

21. Paris. Grand prix de peinture. Le sujet proposé pour le concours de cette année était Dalila livrant Samson aux Philistins. Entre les dix tableaux offerts à ce concours, quelques-uns avaient été remarqués, soit pour le mérite de la composition, pour la vérité de l'expression, soit pour la correction du dessin, si souvent sacrifié à la couleur; au milieu des avis des amateurs, partagés comme de coutume, l'académie des beauxarts vient de prononcer son jugement.

Le premier prix a été décerné à M. Court (Joseph-Désiré), de Rouen, âgé de 24 ans, élève de M. Gros.

Le second prix, à M. Dubois (JeanÉtienne-Franklin), de Paris, agé de 27 ans, élève de M. Regnault.

L'académie a consigné dans son procès-verbal le regret de ne pouvoir décerner un autre premier prix à M. Monvoisin (Pierre-Raymond-Jacques), natif de Bordeaux, âge de 27 ans, élève de M. Guérin. Son tableau avait été désigné par la section de peinture comme meritant le premier prix, et au scrutin général, il ne lui a manqué que peu de suffrages pour l'obtenir. En conséquence, l'académie a arrêté de transmettre ce résultat à

S. Exc. le ministre l'intérieur, avec prière d'accorder au jeune ́élève une place au pensionnat de Rome. 22. Grenoble.-L'installation d'un curé, nommé récemment à l'église de Saint-Martin, paroisse de Vienne, a donné lieu à quelque résistance de la part d'une centaine de femmes qui avaient fait serment de ne pas laisser leur nouveau pasteur pénétrer dans son église, se promettant bien, pour derBière ressource, de ne pas l'en laisser sortir, s'il y entrait. Cette vigoureuse résolution n'a pas eu de succès. MM. le maire, le procureur du roi, son substitut, et le commissaire de police, se sont présentés, accompagnés des principaux babitans du quartier. Leurs instances n'ayant pu engager les amazones, qui se tenaient étroitement entrelacées, à onvrir un passage, on a pris le parti de fermer les portes de l'église. La valeur de ces dames les a de suite abandonnées. D'après une capitulation promptement conclue, l'église a été évacuée par une des petites portes, et l'office divin a été célébré sans troubles.

Le trait suivant a excité à la fois l'admiration et la gaité des specta

teurs.

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Le sujet de l'un de ces prix, remis l'année dernière au concours, et renvoyé à celle-ci, était d'examiner quel était, à l'époque de l'avènement de saint Louis au trône, l'état du gouvernement et de la législation en France, et démontrer quels étaient, à la fin de son règne, les effets des institutions de ce prince.»

Le prix a été partagé entre les mémoires no 2 et no 3. Les auteurs de ces numéros sont deux jeunes avocats: le premier est M. Arthur Beugnet, avocat à la cour royale de Paris, et le second, M. P. Mignet, avocat à Aix.

Le sujet du second prix était : « Comparer les monumens qui nous restent de l'ancien empire de Perse et de la Chaldée, soit édifices, bas-reliefs slatues, soit inscriptions, amulettes, monnaies, pierres gravées, cylindres, etc.; avec les doctrines et les allégories religieuses contenues dans le Zendavesta, et avec les renseignemens que nous ont conserves les ecrivains hebreux, grecs, latins et orientaux, sur les opinions et les usages des Perses et des Chaldeens; et les éclaircir autant qu'il sera possible les uns par les autres. »

Aucun des mémoires envoyés au concours n'a paru à l'académie réunir les conditions nécessaires pour mériter le prix. Il a été remis pour 1823.

À la suite de ces distributions, on a la une notice historique de M. Dacier, sur la vie et les ouvrages de M. Millin; un mémoire de M. SaintMartin sur l'origine et l'histoire des Arsacides; un tableau de l'état des serfs en France, sous la première race de nos rois, par M. Naudet; et un mémoire sur les plus anciens caracières qui ont servi de base à l'écriture chinoise, par M. Abel de Re musat. Mais la plupart des dames, effrayées de tant d'érudition, malgré les efforts de savans auteurs pour y jeter quelques fleurs, ayant déjà deserte la salle, on a remis à une prochaine séance la lecture d'un mémoire de M. Mongez, sur l'art du mounayage. Les seances académiques attirent toujours une brillante société, mais les académiciens ne peuvent pas toujours la retenir.

26. Paris. Suicides. — Trois suicides, produits par différens motifs,

mais qui offrent tous un caractère singulier, ont eu lieu ces jours derniers.

A Chevreuse, près Versailles, un serrurier, désesperé de plusieurs refus qu'il avait éprouvés lors de diverses demandes en mariage qu'il avait faites, s'est jeté dans un puits.

Dans une commune près de Bruges, un homme s'est pendu à un arbre, de désespoir d'avoir perdu sa jeune épouse, qu'il affectionnait extrême ment. On a trouvé son livre de prières à côté de lui.

A Ostende, un jeune Anglais, très riche, a tenté de se suicider de différentes manières. Dans l'espace d'une heure, il s'est pendu, coupé la gorge avec un rasoir et plongé un couteau dans le flanc. On l'a sauvé en le liant, mais il se trouve dans un état trèsdangereux.

27. Bruxelles. Procès de mademoiselle Lenormand, — La cour supérieure de justice (chambre d'appels correctionnels) a terminé, dans sa séance d'hier, le ridicule procès intenté à mademoiselle Lenormand.

La cour est rentrée à 9 heures et demie.

M. le président a donné lecture du jugement par lequel, considérant que mademoiselle Lenormand n'a reçu des personnes qui l'ont consultée de l'argent que comme salaire ou cadeau, ce qui ne constitue pas l'escroquerie spécifiée dans l'art. 405 du code pé nal, en vertu duquel le tribunal de Louvain l'avait condamnée, admet en conséquence l'appel de la prévenue, et met au néant le jugement à quo; mais, attendu qu'il est constant que Jadite prévenue a exercé dans le courant de cette année, en la ville de Bruxelles, le métier de deviner et de pronostiquer, etc., fait prévo par l'art. 479, § 7 du même code; émnendant, condamne ladite demoiselle Lenormand en l'amende de 15 fr. et aux frais des deux instances, le tout par corps; ordonne la confiscation des objets et ustensiles ayant servi à l'exercice de la divination; donne acte à mademoiselle Lenormand des réserves faites par elle contre qui de droit, donne acte à M. l'avocat-général Spruyt, exerçant les fonctions du ministère public, de ses réserves contre l'auteur

et contre l'imprimeur du mémoire lu par ladite Lenormand, dans la séance de ce jour, comme contenant des outrages et des calomnies contre le tribunal de Louvain.

Après la prononciation du jugement, de vifs applaudissemens ont éclaté dans toutes les parties de la salle, et mademoiselle Lenormand a reçu les félicitations d'un grand nombre de personnes, parmi lesquelles étaient plusieurs dames. Cet arrêt est en effet un triomphe pour elle en ce qu'il tourne à la confusion de son persécuteur V.. M.................. à qui elle a prédit une mauvaise fin, et en ce qu'il détruit l'accusation d'escroquerie sous le poids de laquelle la tenait l'arrêt de Louvain, accusation à laquelle elle était plus sensible qu'à toutes les peines qu'on aurait pu lui faire subie.

28. Copenhague (Danemark.) Secte nouvelle. La secte fanatique du village de Kjarbye continue de tenir ses assemblées. Le bailli de la paroisse les a surpris une fois de nuit dans une de leurs séances. Lorsqu'il leur a demandé ce qu'ils avaient à faire si tard, et quel était le but de leurs assemblées, un de ces fanatiques, qui faisait les fonctions de président, lui a répondu qu'on y traitait de la béatitude de l'ame. Le bailli lui donna un passeport, et lui ordonna de quitter le territoire de cet endroit. Un des prophetes de la secte a fait paraitre un écrit ayant pour titre: Sur la vie éternelle. On y lit le passage suivant: « Si les hommes n'avaient pas péché, << ils ne seraient pas morts. Adam

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pourrait voyager maintenant dans « le monde, et dire à sa famille : Voyez, j'ai plus de 5,000 ans, et je n'ai ni rides, ni cheveux gris; mon corps n'est point courbé, mais je suis encore aussi alerte que le <jour de la création.»

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29. Tulle. (Corrèze) Tentative d'évasion. La nuit dernière, deux individus ont essayé de s'évader de la manière la plus audacieuse des prisons de cette ville. Ces prévenus, qui avaient été déjà condamnés, l'un à 20 ans, l'autre à 15 ans de fers, étaient parvenus à fabriquer cinq fausses clés,

l'aide desquelles ils ont ouvert les différentes portes qui séparaient leur

chambre de la plate-forme de la tour où ils étaient renfermés. Arrivés à cette plate-forme à une heure du matin, ils ont attaché aux crénaux une corde formée de leurs chemises et de leurs couvertures; et, malgré les fers qu'ils avaient aux pieds, ils se sont laissés glisser extérieurement d'une hauteur de 70 pieds. Ayant pénétré dans la boutique d'un armurier, ils se sont emparés de limes et de marteaux pour se delivrer de leurs fers. Cependant le concierge de la prison, dans sa tournée de nuit, s'étant aperçu de leur évasion, la gendarmerie, plusieurs soldats du 28 régiment ont été mis à leur poursuite, et les deux evadés, qui n'avaient pas encore pu briser leurs fers, ont été découverts à quelque distance de la ville et ramenés en prison.

Paris Panorama d'Athènes. - On ne pouvait choisir un moment plus Tavorable que celui où toute l'Europe a les yeux tournés vers la Grèce, pour offrir ce nouveau panorama à la curiosité avide des Parisiens et des étrangers. Sous le rapport de l'art i ne laisse rien à désirer. La vue en est prise d'une vieille tour de la citadelle, qui laisse apercevoir tout ce qui reste à Athènes de curieux à nous montrer. On y découvre en entier cette enceinte de montagnes qui forme la plaine où se trouve située la ville; les bois d'oliviers qui s'étendent depuis les sources de l'Ilissus jusque vers le port de Phalère, en passant au pied de l'Anchesme; le Céphise qui coule a travers cette vieille foret; la mer au sud, et l'horizon terminé par les montagnes du Péloponèse; au nord, le mont Hymète et les ruines du Parthenon qui se détachent en avant, composent un paysage de l'aspect le plus riche et le plus varié. La touche en est ferme et brillante, et le ciel surtout est d'un effet piquant. L'uniformité des maisons d'Athènes moderne jette un peu de monotonie sur cette partie du tableau, et, quoique peinte avec beaucoup de talent, elle forme dans son ensemble une confusion qui fatigue l'œil et l'imagination. Quoi qu'il en soit, ce panorama est un des beaux ouvrages de M. Prévost, et ne fait pas moins d'honneur à son pinceau qu'à son goût.

30. Londres. Suite des fêtes du couronnement. — On ne s'entretient encore ici que des fetes et des cérémonies. Malgré les critiques et les caricatures qui en ont couru, les étran gers ont vu que nous ne sommes pas toujours une nation en frac, et que nous savons montrer notre dignité dans les occasions... Jamais on n'avait déployé tant de pompe et de magnificence depuis le fameux camp du drap d'or.

Les ambassadeurs extraordinaires envoyés pour cette solenuité ont tous rivalisé d'éclat et de magnificence. On a dit que l'habit de hussard du prince Estherhazy, évalué à 100.000 liv. st., était tellement surcharge de perles, que le prince en perdait toujours pour 300 liv. st. au moins chaque fois qu'il le mettait. Aucune des fetes données par les ambassadeurs n'a égalé celle du duc de Grammont, elle a été donnée dans les salles de Willis. Plus de Soo personnes yavaient été invitées. Les salles du banquet et du bal avaient eté décorées avec beancoup de goût. Cette dernière était éclairée par plus de mille bougies, placées sur des lustres de cristal, et des candelabres de la plus grande beauté.

31. Paris. Institut royal. —L'aca démie des sciences a nommé aujourd'hui à la place vacante dans son sein, section de zoologie, par le décès de M. Richard. Au premier tour du serpe tin, M. J. C. Savigny, membre de l'institut d'Egypte, a obtenu 41 six sur 48 votans. Les candidats étaient au nombre de onze. On sait que cette nomination, suivant l'usage, doit être soumise à l'approbation du Roi.

M. Savigny est connu par ses belles découvertes en zoologie, et par la grande part qu'il a prise à la Description de l'Egypte.

AOUT.

1. Londres. Naufrage. —On vient d'apprendre que le navire l'Essex a péri dans l'Ocean pacifique, après avoir été heurté très-violemment par une baleine. L'équipage s'est vu contraint de l'abandonner, et de se jeter à la hâte dans les trois chaloupes du bâtiment avec très-peu de provisions, Peu de temps après, la chaloupe où

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se trouvait le capitaine fut, par un coup de vent, séparée des deux au-. tres, dont on n'a pas entendu parler depuis. La première ayant bientôt épuisé ses provisions, plusieurs hommes moururent de faiin, et les survivans, pour conserver leur existence, furent contraints de manger les cada vres de leurs camarades. Mais cette ressource ne leur suffit pas. Réduits à trois, ils furent forcés à l'horrible nécessité de tirer au sort lequel serait mangé. Les deux derniers malheureux, du nombre desquels était le capitaine, subsistèrent jusqu'à ce qu'enfin ils rencontrèrent un bâtiment qui les recueillit.

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2. Marseille. Théâtre. Il vient le se passer dans cette ville cène plus plaisante que celle de Peret au Gymnase. Il y a quelque temps que le parterre marseillais avait été ppelé en duel par M. Bazin, acteur in grand theatre, et que madame Bain s'était en quelque sorte déclarée e second de son époux. Tous deux nt reparu peu de jours après au mijeu des sifflets, et M. Bazin ayant dressé ces mots au public: « Puisw'il le faut, je vous fais des excuses», es sifflets sont devenus plus aigus, et affaire plus grave que jamais. Les 1oses restent donc in statu quo, et est douteux que tous les Gillet de larseille puissent mener à bien ce uel-là ( allusion à la manière dont se rminent beaucoup de duels chez le estaurateur de la porte Maillot, au ois de Boulogne.)

2. Paris M. le vicomte de Châaubriand a donné sa démission des nctions de ministre de France près cour de Prusse.

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3. Rome. Le célèbre sculpteur anova est en ce moment à Possagno, patrie, où il s'est rendu pour voir s travaux de la belle église qu'il y it construire à ses frais en l'honur de la Sainte-Trinité. On sait que tte église rappellera pour la forme Panthéon de Rome, et qu'elle sera, mme le Parthenon d'Athènes, orse d'un portique dont les colonnes ront de la même dimension que lles du Panthéon. L'intérieur sera coré de sculptures sacrées, ouvras de ce grand artiste, et renfermera 1 outre un tableau de sa compo

sition, représentant un Christ mort.

Ce magnifique monument sera célébre dans l'histoire, et appellera des contrées les plus éloign es tous les amis des arts et de la religion. Déjà la population de Possagno s'accroit, les esprits s'y cultivent et s'y polissent; avant que l'édifice soit achevé. une foule d'Anglais et de Français y affluent, frappés de la nouveauté de l'entreprise et de la grandeur du monument.

On a de la peine à concevoir que le génie, même le plus généreusement récompensé, ait pu procurer à un artiste la fortune nécessaire à l'érection d'un monument tel que celui dont nous venons de donner une idée; l'étonnement diminue lorsque l'on sait que Canova vit à Rome, depuis plusieurs années, en s'imposant à luimême les privations les plus sévères, et que c'est le fruit des travaux de sa vie entière qu'il consacre à la gloire de la religion, de sa patrie et des arts.

4. Londres. Maladie de la reine. -S. M. s'était plainte d'une indisposition samedi et dimanche, et particulièrement lundi soir. Hier toute la journée et la veille, on lui a appliqué des fomentations, mais sans diminuer sensiblement l'inflammation. Les médecins n'ont pu lui procurer aucun soulagement; hier elle a été saignée quatre fois, et on lui a tiré en tout 66 onces de sang. Les symptômes de sa maladie ont cependant été les mêmes dans toute la journée d'hier, et jusqu'à cinq heures. Entre cinq et six heures, un bain chaud a été ordonné; S. M. y est restée pendant environ un quart d'heure. Il a diminué un peu les souffrances, mais il n'a point change les symptômes généraux de son affection. Après le bain, et jusqu'à neuf heures et demie, S. M. n'a pu garder dans son estomac ce qu'elle avait pris que pendant quelques minutes; et par cette raison les médicamens administrés n'ont point produit l'effet désiré. Dans le courant de la soirée, on a envoyé chercher le docteur Ainslie. Les docteurs Maton, Warren et Holland ont constamment été auprès de S. M. depuis l'apparition des premiers symptômes dangereux de sa maladie. Hier soir MM.

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