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qui renvoyait les auteurs du Miroir de la plainte portée contre eux.

6. Tullamor (Irlande). Marais mouvant. Un phénomène terrible répand la consternation dans ce département. On sait que l'Irlande offre plusieurs de ces marais appelés bogs, formés,jusqu'à une profondeur de huit à dix pieds, d'une couche de terres limoneuses mélées de débris de plantes aquatiques, telles que le sphagnum palustre.Sous cette masse fibreuse,qui lui donne de la consistance, le marais devient de plus en plus limoneux, et vers le fond, ce n'est plus qu'une boue noire et détrempée par l'eau. Ces bogs ont, pour la plupart, occupé la place d'anciennes forêts, dont on retrouve encore des arbres conservés en entier sous la tourbe qui croit d'année en année, au point de former des collines qui s'élevent considérablement audessus du niveau des terrains voisins, Ainsi le marais de Kilmaleady, situé à deux milles au nord du village de Clara, dans le comté du Roi, qui couvrait environ cinq cent quatre-vingtdix acres de terre, s'était graduelle ment élevé de vingt pieds au-dessus du reste de la vallée; dernièrement, comme sa surface présentait plus de fermeté que de coutume, par suite de la sécheresse de la saison, les habitans du voisinage se basardèrent à y aller faire des tourbes. Ils avaient déjà creusé à dix pieds au-dessous du niveau de la vallée. Ils avaient atteint la claie bleuâtre sur laquelle repose le marais, lorsque tout à coup, le 19 juin, la partie molle et humide no pouvant résister à la pression de l'eau, qui cherchait à s'ouvrir un passage, on entendit une forte commotion, accompagnée d'un bruit semblable à celui du tonnerre grondant dans l'éloignement, la terre creva, il sortit un torrent composé de substances marécageuses avec un bruit semblable à un cliquetis d'armes, ou au pětillement d'une liqueur versée sur le feu. En un quart d'heure l'éruption couvrit trois cents acres de terrain, entrainant avec elle, non-seulement des troncs d'arbres plantes sur les bords du marais, mais encore des parties de prairies de plusieurs pieds de profondeur, roulant comme des balles de laines, et déracinant les arbres de la

vallée. Les habitans fnyaient devant ce fléau en poussant des cris de terreur. Le torrent, élevé de vingt à quarante pieds, suivant la profondeur du terrain qu'il inondait, offrait à sa surface l'aspect d'une bière en fermentation qui s'échappe par-dessus les bords de la cuve. Son mouvement était comme celui de la marée montante. En très-peu de temps, toute la vallée, dans une largeur d'un quart de mille, depuis l'ancien marais jusqu'à la base de la colline de Lisanisky, fut couverte d'une boue épaisse, profonde de huit à dix pieds, et parsemée de blocs de prairie. Cette colline arreta pendant quelques instans la mar che du torrent fangeux, mais enfin il recommença à couler dans une autre direction; et, gagnant toujours da terrain, il atteignit la route de Kilbride, et boucha le pont sous lequel passent les eaux du ruisseau. Cette barrière retarda cinq jours les progres du marais. Au bout de ce temps, le limon du marais et les eaux du ruisseau étaient tellement amonceles, qu'ils inondèrent la route qui mène de Clara à Wodfield. Ayant encore surmonté cet obstacle, le torrent glis sa lentement sur l'ouest, et aurait infailliblement englouti les champs fertiles et les prairies qui s'étendent de ce côté, si l'on n'avait pris de promptes et judicieuses mesures. Pour mettre un terme à ce fléau, on employa plus de trois mille paysans à déblayer le cours du ruisseau; on fit ouvrir dans la vallée plusieurs canaux qui se rendaient au lit de la petite rivière. Des ouvriers placés de distance en distance brisaient les mottes de terre qu'emportait le ruisseau. Ces travaux, poursuivis avec activité, ont délivre les habitans de toute crainte pour l'instant.

Les ravages occasionnés par ce marais mouvant sont fort considérables. La vallée qui le séparait de la route de Kilbride, longue d'un demi-mille, et de soixante à quatre-vingts acres d'étendue, peut être regardée comme entierement perdue pour l'agriculture. Le marais a parcouru une distance d'environ trois milles, et il a envahi plus de cent cinquante acres de terres cultivées.

7. Liége. Accident,-Le brave Golla

dont on se rappelle le courage et le dévoùment lors du désastre de la houillière Beaujonc, et qui fut nommé à cette époque membre de la Légiond'Honneur en France, et depuis de de l'ordre du Lion- Belgique dans sa patrie, est mort bien malheureusement sur le théatre même de sa gloire.

Un éclat de pierre, lancé par une détonation qui a eu lieu dans cette houillière, lui a fracassé la tète, et il n'a survécu que peu d'instans à cet accident. Cet infortuné était père de dix enfans, à qui il ne laisse d'autre fortune que leur travail et l'honneur de sa memoire.

8. Saint-Cloud. Mot du Roi au genéral Rapp.-Le général Rapp, étant de service auprès du Roi à St.-Cloud, apprit, au moment d'aller déjeuner avec S. M., la mort de Buonaparte. Cegeneral ne voulut d'abord pas croire à cette nouvelle ; mais sur l'assurance qu'on lui donna que le Roi en avait reçu la nouvelle dans la nuit, le géneral ne put retenir ses larmes, et avoua hautement que la mort de son ancien général, dont il avait été aidede-camp pendant quinze années, lui était très-sensible: « Je ne suis pas un ingrat», dit-il. Il se retira immediatement chez lui. Le Roi ayant appris cette conduite loyale du général, le fit demander après la messe, et lui adressa avec bonté les paroles sui

vantes :

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Rapp, je sais que vous êtes tres-affligé de la nouvelle que j'ai « reçue; cela fait honneur à votre « cœur; je vous en aime et vous en « estime davantage. »

Le général Rapp repondit avec une grande émotion: « Sire, je dois tout a Napoléon, surtout l'estime et les bontes de V. M. et de son auguste famille. » Le Roi, touché de la réponse franche et loyale du général, daigna la faire connaître le jour même à sa famille et à ses ministres.

9. Paris. Phénomène.-Une femme vient aujourd'hui d'accoucher, à l'hospice de la Maternité, d'un enfant extraordinaire. Cet enfant, qui est du sexe masculin, a la figure ridée comme celle d'un vieillard decrépit. Ses mains et ses pieds, qui sont d'une longueur double de ceux de son age, sont éga tement rides : il a des cheveux blancs

et très-durs, et une barbe grise. Du reste, il se porte bien. Cet enfant n'a pas été envoyé en nourrice, et on en prend le plus grand soin.

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10. Creuzot Carrondissement d'Autun.) Explosion dans une mine. On déplore depuis long-temps l'entétement des propriétaires des mines decharbon qui n'ont pas encore adopté pour l'exploitation des houllières l'éclairage des lampes de sûreté de sir Humprey Davis. Nous venons d'en voir ici un effet bien funeste. Pendant la suspension des travaux du samedi soir au lundi matin 9 de ce mois, it s'était formé un amas considérable de gaz hydrogène sulfuré dans une des mines de charbon. Au moment où les ouvriers sont parvenus au foyer de la mine, à 550 pieds sous terre, il s'est fait une explosion tellement forte, que l'on a vu une colonne de feu s'élever à environ trente-deux pieds audessus de l'entrée du puits. Dix-sept hommes, dont quatorze pères de famille, ont été victimes de cet épouvantable désastre. Les uns ont été asphixiés, et les autres brûlés ou mutiles.

(S. A. R. Monsieur, en apprenant cet événement, a fait remettre aux veuveset enfans des ouvriers une somme de Soofr.; et monseigneur leduc d'Angoulême et Madame, chacun une somme de 400 fr.)

11. Paris. Suicide. M. Al.... Th..., demeurant rue du FaubourgSaint-Denis, passionnément épris d'une dame qui habite la rue Cadet, faubourg Montmartre, lui avait persuadé qu'il était libre de tout engagement. Ayant appris qu'il était marié, cette dame voulut rompre toute liaison avec lui; néanmoins M. Th...... réussit à lui persuader de recevoir ses adieux dans un diner, à Madrid, au bois de Boulogne. Il parait que dans ce repas une vive altercation eut lieu entre eux; et, après avoir écrit une lettre à sa femme et une autre à sa mère, M. Th.............. offrit à sa maitresse de la reconduire à Paris. A peine étaient-ils dans son cabriolet, que, la saisissant par les cheveux, il lui tira un coup de pistolet. L'amorce scule brula; madame***, effrayée, se précipita hors de la voiture, et prit la fuite. Prenant alors un second pis

tolet, M. Al... Th.... se brûla la cervelle, tenant encore à la main le bonnet et le peigne de sa maitresse.

16. Paris. Suicide. — Un jeune homme qui venait de perdre sa femme s'est rendu quelques jours après sur son tombeau, il y a déposé une couronne d'immortelles, et s'est donné la mort. 17. Puris. Bains de Jowence.-Une dame vient de s'adresser à l'autorité pour obtenir la permission d'établir des bains qui, à ce qu'elle assure, la propriété de rajeunir, d'effacer les rides, et de faire disparaitre toutes les traces de l'âge.

ont

Pour parvenir à cet heureux résultat, la nouvelle Médée vous fait prendre d'abord douze bains préparés à sa manière; ils ne coûtent que Go fr. chacun on leur donne le nom de bains de Jouvence. Vous prenez ensuite douze autres bains à 600 fr. la

pièce, et qui sont appelés bains d'Eucharis. Enfin l'opération régénératrice se termine par douze derniers bains appelés bains de Calypso, et qui ne coûtent que 1200 fr. chacun, Ainsi donc, pour la bagatelle de 22,380 fr., une dame sexagénaire retrouvera les charmes qu'elle avait à 18 ans, et le septuagénaire reviendra à l'enfance.

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19. Londres. Couronnement du Roi. A une heure du matin le son des cloches et le bruit du canon ont annoncé le commencement de cette journée solennelle. Peu après, les rues étaient déjà remplies de gens à pied, à cheval et en voiture, qui s'empressaient d'arriver aux places qu'ils avaient retenues, ou qui leur étaient assignées.

Les nombreuses et fortes barrières qui avaient été élevées en plusieurs endroits obligeaient la foule à suivre régulièrement les routes qui lui avaient été prescrites. Les postes et patrouilles, chargés de maintenir l'ordre dans les rues, formaient en tout douze cent cinquante hommes; mais six corps de volontaires avaient offert leurs services, et étaient sous les armes en divers endroits. Dans l'intérieur du local de la cérémonie, il y avait environ douze cents hommes de la troupe, et en outre quinze cents sur la plateforme (galeric en bois) où le cortege

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Un immense rang de galeries pour les spectateurs avait été élevé dans l'espace de peu de jours le long des maisons adjacentes. Elles commencematin. Vers six heures, il n'était plus rent à se remplir dès trois heures du possible d'y trouver place. A cette même heure, les personnes invitées Hall arrivèrent en foule dans leurs pour l'abbaye et pour Westminstervoitures; beaucoup de pairs, de femimpatientes de pénétrer jusqu'à leurs mes de pairs et d'autres personnes, places, mirent pied à terre, et leurs costumes, où se mélait la splendeur l'éclat de diamans et d'étoffes prégothique des décorations féodales à cieuses, excitèrent tour à tour l'admi ration et les plaisanteries du public. A six heures et demie, la Reine s'avança dans un brillant carrosse à six chevaux; lady Hamilton et lady Hood etaient assises vis-à-vis d'elle. Dans un autre carrosse étaient l'alderman Wood, lord Hood, M. Austin et une femme de chambre. La reive était en grand costume de cour, avee un chapeau à plumes; elle prenait une attitude majestueuse, et salsat de temps à autre la multitude. Des qu'on sut que c'était elle, des cris discordans s'élevèrent: les uns crioient Fi donc ! dehors! dehors! les autres la reine! la reine! La multitude, qui poussait ce dernier cri, pénétrait à travers les haies des soldats, mais sans violence. Arrivée près de la plateforme, la voiture s'arrêta, et lord Hood en descendit pour chercher les moyens d'entrer. Il s'avança par-derrière le logement réservé au champion, où se trouve une porte qui conduit à la maison de l'orateur. Il retourna alors vers la reine, et lui communiqua la découverte qu'il avait faite. S. M. déclara son intention de mettre pied à terre, et la portière de

la voiture s'ouvrit à l'instant. La reine descendit, lord Hood lui présentant la main, et lady Hood descendit après elle. En ce moment, l'air retentit des cris scandale! infamie! La foule suivit S. M., et quelques individus l'encourageaient par leurs discours. Les sentimens exprimés par les galeries avaient un caractère tout opposé.

Appuyée sur le bras de lord Hood, S. M. arriva à la porte dont nous avons parlé, mais elle était fermée ; et la reine revint sur ses pas avec ses dames d'honneur; elle était très-incommodée par la poussière, et pressée par la multitude, que les constables avaient beau coup de peine à réprimer. Lord Hood conduisit alors S. M. de l'autre côté de Parliament Street, à la porte réservée pour les billets des pairs. S. M. monta les degrés, et là on lui demanda de quel titre elle se prévalait pour pas ser. Lord Hood mit la main à la poche, et fit voir un papier qui lui donnait le droit de passage.

On permit alors à S. M. de passer; elle descendit les degrés et traversa la chambre des pairs, toujours suivie par les cris de: honte! infamie! et par les acclamations de la reine! la reine! Poussée en quelque sorte par la foule, la reine se trouva par hasard devant une grille de fer qui conduisait aux cuisines; et là, un écriteau s'offrit à sa vue, portant que personne ne pouvait entrer sans un ordre spécial. Lord Hood déclara que S. M. désirait entrer dans l'abbaye; sur quoi un constable, qui marchait devant elle, lui indiqua une porte dans le passage couvert qui mène à Poets' corner. La garde s'opposa d'abord au passage; mais, sur l'ordre de leur officier, les soldats se retirèrent respectueusement, et laissèrent S. M. continuer son chemin. Un des employés de l'abbaye survint, et, avec des égards marqués, conduisit S. M. jusqu'à la porte.

En cet endroit, lord Hood demanda l'admission de S. M. dans l'intérieur. Les portiers se mirent en travers de la porte, et demandérent à voir le billet.

Lord Hood: Vous voyez devant vous votre reine; sûrement S. M. n'a pas besoin des billet.

Le portier: Nos ordres sont de n'ad

mettre personne sans un billet de pair.

Lord Hood: C'est votre reine; elle a droit d'entrer sans une pareille formalité.

La reine souriant, mais cependant un peu émue: Oui, je suis votre reine. Voulez-vous me laisser entrer?

Le portier: Mes ordres sont formels, et je suis obligé d'y obéir.

Á la fin, fatiguée de ce colloque, et informée d'ailleurs qu'on n'avait fait aucunpréparatif pour sa réception, la reine prit le parti de s'en retourner: elle se retira, appuyée sur le bras de lord Hood, suivie de lady Hood et de lady Hamilton.

Des constables précédèrent la reine jusqu'à la plateforme, qu'elle quitta pour entrer dans son carrosse, au milieu d'un bruit confus d'applaudissemens et de marques d'improbation. Mais en retournant, la reine a fait une rencontre assez plaisante.

M. Dymoke, le champion du roi, arrivait dans son carrosse d'Etat, ses officiers occupaient trois voitures de suite, et il était escorté par douze cavaliers de la garde royale bleue, revêtus de leur cuirasse, et commandés par un sergent.

Au moment où cette cavalcade passait dans Piccadilly, elle fut croisée par la reine et sa nombreuse suite, qui revenoit de faire son inutile tentative pour pénétrer dans Westminster. S. M., comme c'est l'ordinaire dans toutes ses marches publiques, était accompagnée d'une multitude. nombreuse. Après avoir escorté S. M. jusques à Hyde-Park, quelques groupes de cette multitude traverserent Grosvenor-Square, Berkely-Square, etc., et comme ils connaissaient les maisons de plusieurs gentilshommes, ou bourgeois attaches à la personne ou au gouvernement du roi, ils attaquèrent ces maisons, particulièrement celles de lord Whitworth, de lord Palmerston, et de lord Daruley, et en briserent les fenêtres; ils ne craignirent pas même d'annoncer leur intention de retourner sur le soir et de recommencer leurs brigandages.

Pendant que ces scènes se passaient au dehors de l'enceinte destinée à la cérémonie, le cortége se formait dans Westminster-Hall. Å dix heures précises, le roi est entré dans cette salle,

et a pris place sur le trône. Le clergé de Westminster est venu en cérémonie - remettre les divers sceptres et couronnes, surtout le bâton et la couronne de Saint-Edouard. Les barons ont été sommés de venir recevoir ces objets vénérés, ainsi que les quatre épées de la couronne, entre autres la Curtana, censée être l'épée d'Ogierle-Danois, compagnon de Roland, mais qui est probablement celle de Canut-le-Grand.

A onze heures, le cortége s'est mis en marche pour l'abbaye, précédé par T'herbière du roi (miss Fellowes), qui, suivie de six jeunes demoiselles, parsemait la route de fleurs. Les quaire étendards de Hanovre, d'Irlande, d'Ecosse et d'Angleterre, celui de l'Union (ou du royaume-uni), et celui du roi, étaient portés par des lordsofficiers-généraux. Chaque pair avait dans sa main sa couronne de duc, de marquis, de comte, etc., qu'il avait ôtée de sa tête lors de l'entrée du monarque. Les princes du sang suivaient dans cet ordre: Le prince Léopold, le duc de Glocester, les ducs de Cambridge, Sussex, Clarence et Yorck; ceux d'entre eux qui sont feld-maré-chanx avaient à la main leur bâton de commandement. Le roi était sous un dais de drap d'or, porté par seize barous des villes. dites les Cinq-Poris; deux évêques soutenaient les bras de S. M., et huit fils de pairs portaient la queue de sa robe royale.

La cérémonie religieuse a duré trois heures. L'archevêque de Cantorbéry a reçu du roi, assis sur son trône, le serment conçu en ces termes : L'archevêque. Voulez-vous prómettre solennellement et jurer de gouverner le peuple de ce royaume de la Grande-Bretagne et des États qui en dépendent, selon les statuts, les lois et coutumes adoptés dans le parlement? Le roi.-Je promets solennellement

de le faire.

L'archevêque.-Voulez-vous maintenir de tout votre pouvoir les lois de Dieu, la vraie profession de l'évangile, et la religon protestante réformée établie par la loi? Voulez-vous maintenir et préserver inviolablement Tétablissement de l'église d'Agleterre, et la doctrine, le culte, la discipline et le gouvenement qui en dépendent,

tels qu'ils sont établis par la loi, dans les royaumes d'Angleterre, le pays de Galles, la ville de Berwick-sur-Tweed, et les territoires y compris avant l'union des deux royaumes, et voulezvous conserver aux évêques, au clerge d'Angleterre et aux églises confiées a leurs soins, tous les droits et priviléges qui par la loi leur appartiennent ou leur appartiendront?"

Le roi. Je promets de faire tout

cela.

Après ces diverses demandes, le roi s'est avancée, la tète découverte, vers l'autel, où S. M. s'est agenouillée, a mis la main sur l'évangile, et a dit:

Je remplirai et je tiendrai les promesses que je viens de faire, avec le secours de Dieu. »

Ensuite S. M. a baisé le livre, et a signé le serment.

Après l'onction, le roi s'est encore levé, a détaché l'épée de la couronne et l'a remise à l'archevêque. Le lord qui l'avait précédemment portée l'a rachetée de l'archevèque pour la somme de cent schellings, l'a tirée du fourreau, et a continué à la porter devant le roi.

L'archevêque ayant mis sur la tète du roi la couronne de Saint-Edouard, les pairs se sont également couvert la tête de leurs couronnes, et les évéques de leurs mitres.

L'hommage a été prété de la manière suivante: L'archevêque, à la tèle des évêques, s'est mis à genoux devant le roi, a prononcé le serment, s'est releve, a baise le roi sur la joue gauche et s'est retiré. Le duc d'York a fait de même, à la tête des princes du sang, mais il a de plus touche à la couronne de S. M. ainsi que l'ont fait les autres pairs temporels.

Les cérémonies religieuses se terminèrent par la communion que l'archevèque administra au roi, conjointement avec le doyen de Westminster le premier offrant le pain et le second la coupe. Le roi se retira alors dans la chapelle de Saint-Edouard, où il quitta ses vétemens de couronnement, pour reprendre sa robe de velours rouge. L'archevêque lui remit le sceptre et la croix dans la main droite, et le globe dans la main gauche, et le cortege partit, se dirigeant vers Westminster-Hall.

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