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faire cesser l'occupation d'une ligne militaire par un corps de troupes auxiliaires.

9. La présente convention sera ratifiée dans l'intervalle de trois mois, à compter du jour de la signature, ou plus tôt si faire se peut.

En foi de quoi les plénipotentiaires respectifs ont signé la présente convention, et y ont apposé le cachet de leurs armes.

Fait à Novarre, le 24 juillet 1821. « Signés : Le comte de LATOUR, le comte BUBNA, le baron de BINDER, le comte MOCENIGO, PETIT-PIERRE. »

CONVENTION pour l'occupation militaire des Deux-Siciles par les troupes autrichiennes, conclue à Naples le 28 octobre 1821.

Au nom de la très-sainte et indivisible Trinité. Comme, par suite des résolutions prises à Laybach le 2 janvier 1821, l'entretien de l'armée autrichienne, qui, au nom et sous la garantie des trois cours d'Autriche, de Russie et de Prusse, a été mise à la disposition de leur allié S. M. le roi des Deux-Siciles, et à la charge de rette dernière puissance, depuis le moment où cette dernière puissance a commencé à passer le Pò, pendant la durée de l'occupation du royaume des Deux-Siciles, qui a eté fixée à trois ans, et, comme tout ce qui a rapport à cette garantie est temporaire, en appliquant les principes et les formes qui ont été observés lors de l'occupation militaire de la France, de 1815 à 1821, doit être arrêté par une convention entre S. M. I. et R. et S. M. sicilienne, sous la participation des cours de Russie et de Prusse, leursdites majestés, dans la vue de régler cet objet, ont nommé des plénipotentiaires pour conclure et signer cette convention.

(Ces plénipotentiaires sont, pour l'Autriche, M. le comte Adam de Fiquelmont; pour la Russie, M. Pierre d'Oubril; pour la Prusse, M. le comte de Waldbourg-Truchsess; et pour le roi des Deux-Siciles, M. le marquis de Circello.)

Art. 1er. Comme la situation poli

tique du royaume des Deux-Siciles ne permet point encore de diminuer la force de l'armée d'occupation autant que cela aura lieu, aussitôt que l'administration de l'Etat sera rétatablie dans toutes ses parties, la force armée de S. M. sicilienne sera portée au nombre fixé par le décret royal du 1er juillet 1821, la réduction de l'armée d'occupation ne peut s'opérer que peu à peu, ce qui aura lieu aux époques fixées ci-dessous.

2. Comme on peut prévoir que, vers la fin du mois de novembre, l'administration de l'Etat, conformément à la loi organique promulguée par décret de S. M. S., du 26 mai 1821, sera établie, l'armée d'occupation doit, à l'époque du 30 novembre, être réduite à 42,000 hommes pour les provinces en-decà du détroit, savoir: 35,000 hommes d'infanterie, et 7,000 de cavalerie.

3. Comme S.M.S., dans la convention conclue le 22 mai 1821 pour l'occupation de la Sicile, s'est engagée à à faire relever les troupes autrichiennes qui s'y trouvent par des troupes napolitaines, aussitôt que la nouvelle organisation de ces dernières sera assez avancée pour le permettre, le corps d'armée autrichien quittera la Sicile pour retourner dans les Etats de S. M.

4. L'évacuation de la Sicile aura lieu peu à peu et au fur et à mesure que l'on y enverra les troupes nouvellement organisées de S. M. sicilienne; et l'évacuation complète s'effectuera aussitôt que le nombre des troupes napolitaines destinées à remplacer les troupes autrichiennes sera porté à 5 ou 6000 hommes.

Trois mois après le départ des troupes autrichiennes de la Sicile, le corps d'armée autrichien qui se trouve dans le royaume de Naples sera réduit de 42,000 hommes à 30,000 : la réduction des différentes espèces d'armes aura lieu en proportion de leur force.

5. Aussitôt que la force armée napolitaine, y compris les trois régimens étrangers qui doivent en faire partie, sera portée au pied fixé par le décret du roi du 1er juillet 1821 l'armée d'occupation sera réduite à 25,000 hommes, ce qui est le minimum

de sa force pendant les trois ans que doit durer l'occupation.

6. Le gouvernement napolitain fera payer par mois, et le premier jour de chaque mois, la caisse d'opération militaire autrichienne la somme fixée ci-dessous pour la solde et l'entretien de l'armée:

Pour 42,000 hommes par mois, la somme de 576,000 florins argent de convention en espèces sonnantes, le florin compté sur le pied de 60 grains: Il fournira tous les jours 42,000 rations de vivres, et 11,500 rations de fourrages, ce qui est le maximum de la livraison que l'on peut demander par jour, parce que d'ailleurs le nombre des rations journalières doit se régler d'après l'état effectif des troupes.

Jusqu'à l'époque où l'armée d'occupation aura été réduite à l'état de 42,000 hommes, le gouvernement napolitain fournira en argent, en livraisous de vivres, l'excédant correspondant, de la même manière, et d'après les mèmes rapports. (Suivent les signatures,)

Les ratifications de cette convention ont été échangées à Naples, le 8 janvier 1822.

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NOTR présentée à la Sublime-Porte, par M. le baron de Strogonoff, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de Russie, le 6/18 juillet 1821.

« Le soussigné, etc., a rendu compte à sa cour des évènemens qui se sont succédés depuis trois mois à Constantinople et dans toute la partie européenne des Etats de sa hautesse.

Il a fait parvenir en même temps à la connoissance de l'empereur son maitre les protocoles des conférences qu'il a eues avec S. E. M. le Reiss-Effendi, jusqu'au 25 avril, ainsi que toutes les pièces officielles échangées entre la mission de Russie et le ministère ottoman, durant cette époque de crise et de malheurs.

« Muni des ordres de S. M. I., le soussigné va les remplir, en résumant dans la présente note les faits sur les

quels ces conférences ont roule. Ily joindra de sobservations où la SublimePorte va trouver de nouvelles preuves de la franchise accoutumée du cabinet de Russie, et qui ne pourront laisser à S. H. aucun doute sur la manière dont l'empereur envisage et juge l'état actuel des choses dans l'empire ottoman; la position du gouverne ment turc et l'attitude que toute puissance qui respecte ses devoirs est dans la nécessite de prendre envers la S. P. et les chrétiens soumis à sa domination.

A peine les premiers symptômes d'une révolution se furent-ils manifestés en Valachie et en Moldavie, que la Russie s'empressa de proclamer hautement combien elle improu vait les hommes qui en étaient les chefs, et d'engager le divan à prendre les mesures nécessaires pour étouffer dės sa naissance un mal dont le principe et les progrès paraissaient également redoutables. Des motifs que le ministère de S. H. ne saurait meconnaitre porterent la Russie à publier cette déclaration. Elle voyait dans la conservation du gouvernement ture un moyen de plus de maintenir et de consolider la paix de l'Europe. Elle devait par conséquent condamner toute entreprise qui pouvait porter alteinte à l'existence de ce gouverne ment. Elle le devait encore comme

puissance loyale et toujours désinteressée dans ses relations avec un Etat qu'elle invitait depuis cinq ans a s'environner des garanties qu'assure l'accomplissement religieux des traités e l'absence de tout motif de discussion. La Russie fit plus. Elle offrit à la S.P. une coopération franchement amicale, dont l'efficacité n'était pas dou teuse, et dont l'objet devait être d'iseler le plus promptement possible la contagion révolutionnaire et d'epatgner des calamités sans nombre as peuple valaque et moldave, à ce per ple qui n'avait cessé de donner 28 gouvernement ture des preuves de sou innocence et de sa fidélité.

« La force des armes devait agir, "lon l'opinion de la Russie, pour délivrer les deux principautés des étran‐ gers qui en avaient compromis la trati quillité intérieure. Mais la force des armes sagement employée devait avoir

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un but salutaire. Elle devait être mise en usage sous la protection d'un gouvernement réparateur et des lois, ainsi que des transactions qui constituent le droit public de la Valachie et de la Moldavie; jamais sous les bannières du fanatisme, jamais pour assouvir les passions qu'il enfante.

«C'est avec le plus vif regret que la Russie a vu que ses propositions à cet egard n'avaient point été appréciées par la S. P.; que le gouvernement ture paraissait se méprendre sur l'importance d'apaiser les troubles avec la certitude d'en prévenir le retour, et que, par le système qu'il adoptait, il allait émouvoir, en faveur des hommes qui avaient attaqué son autorité, les sentimens dont tous les peuples s'honorent, les sentimens de religion, de l'humanité, de la patrie et de l'intérêt qu'inspire une nation réduite au désespoir.

Ce que l'empereur craignait le plus pour la S. P., c'est que les mesures decrétées par le ministère ottoman n'imprimassent à l'entreprise des auteurs de la révolution le caractère d'une défense légitime contre une destruction totale de la nation grecque et du culte qu'elle professe.

Ces craintes, il faut bien en convenir, ces craintes ne semblent s'ètre que trop réalisées.

Plus d'une fois les provinces où viennent d'avoir lieu les premières attaques contre la puissance ottomane étaient devenues le théâtre des mêmes tentatives, et cependant jamais le gouvernement turc n'avait armé contre la population de ces pays la totalité de ses sujets musulmans, au nom de leur religion en péril. Plus d'une fois des dangers non moins reels avaient menace la S. P., à des époques même où des guerres extérieures aggravaient sa position, et cependant jamais en Turquie une proscription générale n'avait enveloppé une nation tout entière, ni livré la religion chrétienne aux plus sanglans outrages.

« Il était heureusement sansexemple qu'un patriarche de l'église d'Orient subit un affreux supplice aux lieux où il exerçait ses augustes fonctions, un jour que toute la chrétienté révére, et lorsque ce vénérable pasteur venait de combler pour le gouverne

ment turc la mesure de la loyauté et de l'obeissance.

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L'Europe n'avait pas encore eu la douleur de voir tous les chef's spirituels et temporels d'un peuple chrétien, ceux mèmes qui avaient rendu les plus éclatans services à la S. P. périr sous la main du bourreau, leurs cadavres profanés, leurs familles contraintes de fuir une terre de malheurs, leurs propriétés détruites par le fer et par le feu.

Elle n'avait pas vu surtout depuis quatre siècles la guerre déclarée au culte du Christ, par la mort de ses ministres, par la ruine de ses temples, par les insultes prodiguées au symbole de sa foi divine.

« La S. P. s'expliquera facilement les conséquences qu'entrainerait un tel système, si elle devait le poursuivre, ou si elle ne pouvait en réparer les désastreux effets: elle se trouverait forcément, malgré les intentions les plus bienveillantes qu'auraient eues pour elle toutes les puissances de l'Europe, placée en état d'hostilité contre le monde chrétien.

« Cette vérité, que l'empereur se hâte de faire signaler au ministère de S. H., est d'autant plus inconstestable qu'elle a été implicitement reconnue par les prédécesseurs du souverain qui regne sur la Turquie. Il suffit d'ouvrir leur histoire pour s'en convaincre. Dès qu'ils acquirent des possessions en Europe, leurs premières transactions avec les puissances chrétiennes vinrent prouver qu'ils sentaient assez qu'afin que le gouvernement turc pût coexister avec elle, sa coexistence ne devait, ni ètre le signal de guerre et d'outrages contre leur religion, ni présager l'anéantissement d'un peuple qui leur était uni par tous les liens qu'établissent le culte, les mœurs et

les souvenirs.

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retracer l'affligeant tableau, devaient continuer, ou ne comportaient plus de remèdes, la Russie, loin de trouver un gage de paix dans la durée de l'empire ottoman, se verrait au contraire forcée d'accomplir tôt ou tard ce que lui commanderaient la religion insultée, ses traités enfreints, ses coreligionnaires proscrits.

« Au reste, le ministère ottoman doit avoir déja jugé, par l'unanimité des représentations qui lui ont ete faites, que la cause que plaide la Russie est une cause européenne.

« Les deux autres conditions de sa coexistence, indiquées plus haut, sont en effet évidemment violées.

«La foi que professent les monarques chrétiens a reçu des outrages qu'ils ne peuvent oublier, à moins d'une solennelle réparation, et des actes publics vouent aux supplices et à la mort un peuple qu'avaient protégé jusqu'à ce jour, et des stipulations positives, et un respect tacite mais indispensable pour les autres peuples de l'Europe.

Il serait superflu de citer tous les décrets de S. H. qui attestent l'exactitude de cette assertion. Ce qu'il y a de trop certain, c'est que ce ne sont pas uniquement les auteurs des trou bles et les hommes qui se rangent sous leurs drapeaux, mais la nation grecque prise en masse, mais les sources de son existence et de sa reproduction, qu'atteignent les mesures arretées par la cour de Constantinople; et pour résumer en peu de mots les observations qui ont été développées ici, la S. P. place la chrétiente dans l'alternative de se demander si elle peut rester spectatrice immobile de l'extermination d'un peuple chrétien, si elle peut tolerer de continuelles insultes à la religion, si elle peut admettre l'existence d'un Etat qui menace de troubler cette paix que l'Europe a achetée au prix de tant de sacrifices.

Forte de la justice de ses réclamations, sure d'avoir inspiré à tous ses alliés la conviction de la pureté de ses vues, la Russie, en prenant la défense d'un intérêt général, n'a pas cité jusqu'à présent les titres plus particuliers sur lesquels elle pourrait fonder sa démarche auprès du gouvernement turc. Il ne dependrait que

d'elle néanmoins d'invoquer les stipalations du traité de Kainardji et le droit de protection que cet acte l'antorise àexercer en faveur de la religion grecque dans tous les Etats de S. H. I lui serait cependant permis de relever une infraction évidente du traité de Bucharest, en citant les propositions que S. E. M. le Reiss-Effendi a consignées au protocole de la conférence du 25 avril, propositions qui tendent à rendre illusoires tous les droits que ledit traité assure à la cour de Saint-Petersbourg, en Valachie et en Moldavie, et qui enlèvent même aux habitans de ces malheureuses contrées la perspective d'un terme à leurs souffrances. Il ne tiendrait qu'au gouvernement russe de prouver qu'en vertu de ces mêmes traités, jamais il ne peut séparer l'intérêt qu'il témoigne au gouvernement de l'intérêt qu'il doit porter aux chrétiens qui peuplent la Turquie européenne. Mais c'est sur des considérations d'un ordre supérieur, s'il est possible, sur des considérations qui se rattachent aux engagemens contractés par toutes les puissances chrétiennes pour le maintien de leur union et de leur securité, que la Russie appelle aujourd'hui la plus sérieuse attention de la Sublime-Porte. -Peut-être plus heureux qu'il ne l'a été jusqu'à présent près de S. H., l'empereur aura-t-il la satisfaction d'apprendre que ses intentions ont été enfin appréciées, e c'est dans cet espoir qu'il a donné au soussigné l'ordre d'offrir en son nom à la Sublime-Porte le dernier servia que lui doive la Russie.

« La Russie veut encore, à l'égard du gouvernement turc, ce qu'elle a tou jours voulu. Elle veut, en lui faisant connaitre avec franchise les dangers auxquels il s'expose, lui indiquer en même temps la voie de son salut, et s'il persistait à s'en écarter, elle veut le prévenir d'avance de l'attitude qu'il l'obligerait à prendre.

Les mesures adoptees jusqu'a ce jour par la S. Porte ne peuvent être considérées que comme l'effet d'une volonté libre ou d'un plan raisonné, ou d'un système que les circonstances et le fanatisme de quelques hommes égarés forcent le ministère ottoman à suivre malgré lui,

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L'empereur se plait à croire que cette dernière supposition est la seule qui puisse être juste, mais il demande a ce sujet une explication catégori

que.

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Si, comme il aime à le penser, c'est contre le gré de la S. P. que s'exécutent en Turquie les niesures dont gemissent la religionet l'humanité,S.M.I desire que S. H. prouve qu'elle possede encore le pouvoir de changer un système qui, tel qu'il est, ne permettrait plus aux gouvernemens chrétiens de traiter ni de composer avec le gouvernement turc.

Qu'alors les églises détruites ou pillées soient immédiatement remises en état de servir à leur sainte destination; que la S. P., en rendant à la religion chrétienne ses prérogatives, en lui ac cordant la même protection que par le passé, en lui garantissant sou inviolabilité à l'avenir, s'efforce de consoler l'Europe du supplice du patriarche de Constantinople et des profanations qui ont suivi sa mort; qu'une sage et équi table distinction s'établisse entre les auteurs des troubles, les hommes qui y prennent part, et ceux que leur innocence doit mettre à l'abri de la sévérité du divan ; qu'à cet effet on ouvre un avenir de paix et de tranquillité aux Grecs qui seront restés soumis, ou qui se soumettront dans un délai donné; et qu'en tout état de cause, on se ménage les moyens de distinguer les innocens des coupables; que, pour mieuxconstatercetindispensablechangement, le gouvernement turc, en acceptant les propositions antérieures du soussigné, mette la Russie à mème de contribuer, dans l'esprit des traités, à la pacification des principautes de Valachie et de Moldavie ; qu'on cherche uniquement à y rasseoir l'ordre et la tranquillité publics sur des fondemens durables; qu'en un mot, l'exemple de ces provinces puisse ètre de nature à ramener à l'obéissance tous les Grecs qui aiment sincèrement leur patrie.

« L'empereur écartera de sa pensée jusqu'au dernier moment l'hypothese contraire à celle dont il vient d'ètre question.

Si cependant le gouvernement turc témoignait, contre toute attente, que c'est par suite d'un plan librement

arrêté qu'il prend les mesures touchant lesquelles le soussigné lui a déjà exposé l'opinion de son auguste maître, il ne resterait à l'empereur qu'à déclarer dès à présent à la S. P., ainsi qu'il le lui a fait pressentir, qu'elle se constitue en état d'hostilite ouverte contre le monde chrétien ; qu'elle légitime la défense des Grecs, qui dèslors combattraient uniquement pour se soustraire à une perte inévitable, et que, vu le caractère de cette lutte, la Russie se trouverait dans la stricte obligation de leur offrir asile, parce qu'ils seraient persécutés; protection, parce qu'elle en aurait le droit; assistance, conjointement avec toute la chrétienté, parce qu'elle ne pourrait livrer ses frères de religion à la înerci d'un aveugle fanatisme.

«En faisant ces déclarations à la S. P, l'empereur croit avoir achevé de remplir jusqu'au scrupule tous ses devoirs envers elle.

«

Une politique moins loyale eût peutêtre profité de l'entreprise des moteurs de la révolution;

« L'empereur l'a hautement condamnée.

« Avec des intentions moins franches, on se serait contenté d'avoir tenu ce

langage; l'empereur, loin d'y borner sa droiture, a signalé aussitôt au gouvernement turc le moyen de prévenir les conséquences et les progrès des troubles.

Il lui a prouvé qu'observateur fidèle des traités, il souhaitait sincèrement sa conservation, puisqu'il lui a indiqué les mesures qui pouvaient le sa....ver, qu'il a meme manifesté le désir de coopérer à son salut.

Il le lui prouve encore aujour d'hui, puisqu'il lui fait savoir les seules conditions auxquelles la S. P. puisse éviter une entière ruine, et qu'il la prévient d'avance que, si elle persistait dans la poursuite d'un plan destructeur, elle ne laisserait à la Russic que l'option de méconnaitre ses obligations ou de les respecter, et que, dans une semblable circonstance, le choix de l'empereur ne saurait être douteux.

« Il a été enjoint au soussigné de laisser à la S. P. un délai de huit jours pour répondre à la présente communi, cation,

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