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APERÇU STATISTIQUE ET COMPARATIF

DES PRINCIPALES PUISSANCES DE L'EUROPE ET DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE, EN 1821.

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LOUIS XVIII. — 1755=1795.

AUTRICHE (empire. )

FRANÇOIS Ier-1768=1792.

BAVIÈRE (royaume.)
MAXIMILIEN-JOSEPH.-1756 1806.

CONFÉDÉRATION GERMANIOTE Cage
JAMES MONROE, élu président en 1817, et réélu
en 1820.

Page IX.

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10,120 30,465,291 884,563,000 3,730,000,000 150,000 49 vaisseaux de ligne. 1,400 820,000

31 frég. 10 corv. 26 brick. total 256 bâtimens.

en armement 76 bat.

12,439 28,500,000 320,000,000 2,197,980,000 246,000 | quelques frég. et gal.

230,000,000 58,500

467,000,000 10,000 7 vais. 8 frég. 2 corv. 10

sloops, bricks, ou goelettes, etc. etc.

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(1) Le signe indique l'année de la naissance du souverain; celle de son avénement au trône.

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(Ann, hist. p. 1821, )

HISTORIQUE UNIVERSEL,

POUR 1821.

PREMIÈRE PARTIE.

HISTOIRE DE FRANCE.

CHAPITRE PREMIER.

Discours du Roi.
Composition des

OUVERTURE de la session de 1820-21. Etat des partis. - Nouveaux ministres. - Vérification des pouvoirs. bureaux. Adresses des deux chambres. Loi des six douzièmes.

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Attaques contre le ministère. — Explosion du 27 janvier. — Message à ce sujet. Discussion de l'adresse en réponse au message.

(19 décembre 1820). LA session législative, différée plus que de couture par les travaux préparatoires qu'elle exigeait, par la mise en activité de la nouvelle loi des élections, et surtout par les embarras secrets du ministère, était regardée dans le public comme l'époque d'un changement de système et de la création de ces grandes institutions politiques annoncées par la charte, et réclamées dans des vues bien différentes par les partis divers. Les députés du côté droit arrivaient dans la confiance d'avoir enfin une majorité décidée. Il s'échappait, des premières réunions qui précèdent la session, des voeux, des espérances, et même des projets hostiles au ministère. On lui demandait des garanties; on lui préparait des embarras; on lui élevait des rivalités, et quelques mois après son triomphe, on méditait déjà sa chute, qui fait l'histoire de toute l'année.

Annuaire hist. pour 1821.

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Telle était sa situation entre deux partis, l'un qu'il avait fait triompher, l'autre qu'il avait anéanti, tous deux également acharnés à sa perte, et qui ne pouvaient s'accorder qu'en ce point. Il faut le retenir pour bien juger de cette session.

Le Roi en fit, comme nous l'avons annoncé, l'ouverture en personne dans une des salles du Louvre, dite la salle des gardes d'Henri IV, soit que la santé de S. M. ne lui permît pas de sortir de son palais, soit qu'on voulût marquer par l'abolition d'un usage plus populaire, par cette innovation dans les formes, le retour à des idées plus monarchiques. Quoi qu'il en soit, cette assemblée offrait ce que la France a de plus éminent et de plus illustre au milieu de toutes les pompes de la plus brillante cour de l'Europe.

On trouvera dans les documens historiques de cet ouvrage (voyez l'appendice) le discours que S. M. prononça dans cette occasion solennelle. Il rappelait les malheurs et les consolations que la France et la famille royale avaient éprouvés dans le cours d'une année féconde en grands événemens; il annonçait la diminution de l'impôt foncier, l'amélioration des revenus et l'accroissement de la prospérité de l'État. Après quelques expressions vagues sur le résultat des modifications faites au système électoral, S. M. recommandait la patience et la modération, annonçait qu'il serait proposé des perfectionnemens dans le mouvement des grands corps politiques, et témoignait l'espérance « que cette session acheverait l'ouvrage heureusement a commencé par la session dernière. »

S. M. reçut à sa sortie comme à son entrée un tribut unanime de respect et d'amour. Son discours, accueilli par des acclamations ·répétées de vive le Roi! laissa pourtant dans quelques esprits des inquiétudes sur la marche que le ministère allait suivre. Le surlendemain ( 21 décembre) parut l'ordonnance qui nommait MM. Laîné, de Villèle et Corbières ministres-sécretaires d'État, mais sans qu'il leur fût assigné de département. Nous avons dit l'année dernière ( Annuaire historique pour 1820, pag. 237) les motifs qu'on prêtait à cette innovation. Suivant les uns, c'était

une agrégation de talens indispensable au ministère, attendu l'accroissement de la chambre des députés; suivant les autres, cette création de ministres en surveillance ou en survivance était le gage d'une conciliation nouvelle entre le centre et le côté droit, une garantie donnée par le ministère du système qu'il voulait suivre. Quoi qu'il en soit, on verra bientôt que cette conciliation, si alarmante pour le côté gauche, ne satisfit pas tout le côté droit,

La chambre, constituée sous la présidence de M. Anglès, doyen d'âge, s'occupa d'abord de la vérification des pouvoirs, ou plutôt de l'examen de la validité des dernières élections, qui donnèrent lieu à des contestations et des débats qu'il était naturel de prévoir.

(22 décembre.) Dans quelques départemens, comme dans ceux de l'Oise, de la Vienne, de l'Isère, etc., des plaintes s'étaient élevées sur ce que les noms de plusieurs électeurs, dont les droits étaient incontestables, en avaient été retranchés « dans un intérêt calculé, suivant MM. Demarçay et de Girardin, tandis que d'autres en faisaient partie, quoiqu'ils n'eussent pas dû y figurer. Vous remarquerez, disait ce dernier orateur, combien est vicieux un mode électoral qui s'en rapporte, pour faire jouir les citoyens de leurs droits les plus importans, au jugement de fonctionnaires amovibles, et privés conséquemment de toute espèce d'indépendance; il en résulte que les préfets peuvent à leur volonté donner ou ôter provisoirement, à un citoyen, le droit d'élire des députés. Le provisoire tourne entièrement au profit de l'autorité ministérielle, puisque l'élection, quoique viciée dans son principe, n'en est pas moins reconnue légale dans ses conséquences. »

A l'occasion des élections de la Sarthe, M. Benjamin Constant se plaignit de ce que le préfet eût fait une circulaire aux fonctionnaires publics pour influencer leurs votes. De plusieurs autres départemens on annonçait des irrégularités de diverses natures, sur la formation des bureaux, sur ce que les électeurs avaient été placés, pour écrire leur vote, sous les yeux du président ou des scrutateurs, sur ce qu'il s'était trouvé dans quel

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