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vulgaris (pars) Lamarck, Anim. sans vert. t. III, p. 20, no 2. Galerites vulgaris Desor, Monog. des Gaiérites, p. 14, pl. 2, fig. 1-10 et pl. 13, fig. 4-6. Echinoconus vulgaris d'Orbigny, Pal. franç. t. VI, p. 534, pl. 1001 et pl. 1002, fig. 1-3.

Cotteau a décrit dans ses Echinides fossiles de l'Yonne, (t. II, p. 462, pl. LXXIX, fig. 12) sous le nom d'Echinoconus vulgaris, une espèce qui ne me paraît pas être le véritable type de Leske. Celui-ci serait une espèce allemande non encore rencontrée en France. L'Echinoconus vulgaris (sub Echinites) Leske, avec l'Echinoconus hemisphæricus Breynius, forment le second groupe de Leske et de M. Lambert, dans lequel les zones porifères sont à peine perceptibles à cause de la grande petitesse des paires de pores, qui sont espacées et restent en ligne droite jusqu'au péristome. C'est ce groupe qui doit se rapporter au genre Echinoconus Breynius.

Mais si l'Echinoconus décrit par Cotteau n'est pas le vrai E. vulgaris, à quelle espèce faut-il le rattacher ? Je crois devoir en faire une variété du Conulus subconicus d'Orbigny. J'ai sous les yeux une série de Conulus recueillis dans les environs de Sens et qui représentent les deux espèces que Cotteau appelait Echinoconus vulgaris et E. subconicus. Tous ont les caractères des Conulus tels que M. Lambert les comprend. Les uns ont leur face supérieure renflée, convexe, avec un pourtour subpentagonal, les autres sont plus élevés à la face supérieure qui est subconique, avec un pourtour elliptique. Entre ces deux formes on en trouve d'autres intermédiaires qui relient les deux extrêmes, de telle sorte que l'on se trouve parfois embarrassé pour dire à quelle forme il faut rattacher ces échantillons intermédiaires. Dans ces conditions, je crois qu'il faut n'en faire qu'une seule espèce, à laquelle je laisse le nom de Conulus subconicus. Toutefois pour conserver le souvenir du nom de vulgaris qui a été donné à la variété surbaissée, on pourra le lui conserver, mais seulement à titre de variété.

Je suis d'autant plus porté à réunir les deux formes, que d'Orbigny et Cotteau ont fait remarquer combien elles étaient voisines l'une de l'autre.

Dans les Echinides fossiles de l'Yonne, Cotteau ne signale son Echinoconus vulgaris qu'à l'état de moules siliceux. J'ai cependant rencontré deux tests bien typiques l'un dans la craie de Saint-Bond et l'autre à Saint-Martin-du-Tertre sous l'église, zone J. Ce dernier est malheureusement déformé par compression.

Sc. nat.

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L'échantillon de Saint-Bond m'a permis de bien étudier la formule porifère des ambulacres. A partir de l'ambitus jusqu'à l'apex les ambulacres sont composés de plaques primaires inégales et de demi-plaques. Voici la disposition réciproque qu'elles ont. Deux plaques primaires successives encastrent une très petite demi-plaque qui ne dépasse pas la zone porifère. Cette demi-plaque semble s'être formée en échancrant également chacune des plaques primaires. La suture qui sépare celles-ci part de l'extrêmité de la demi-plaque ; elle est fortement oblique, de telle sorte que la plaque primaire inférieure se trouve être à la suture médiane plus de deux fois plus haute que la primaire supérieure. A la zone porifère les deux primaires et la demi-plaque sont égales en hauteur, et portent une paire de pores disposés obliquement. Si l'on considère les deux plaques primaires comme formant un groupe, on remarque que leurs sutures inférieure et supérieure sont à peu près horizontales. Mais dans cette partie les aires ambuFragment d'ambulacre très lacraines se rétrécissant de plus en plus, les plaques finissent par devenir à peu

Conulus subconicus.

grossi.

près de même forme, et sont toutes primaires.

Les paires de pores sont superposées en ligne droite, sauf à la face inférieure, où elles se disposent par triples paires

de plus en plus obliques.

Quant aux tubercules, il y en a deux sur les plaques primaires les plus hautes, et un seul sur les plaques primaires moins développées. Celui-ci est alors placé à égale distance de la suture médiane et de celle qui est externe.

Je compte six paires de pores en regard d'une plaque interambulacraire.

Je tiens enfin à signaler un fait qui n'est pas, il est vrai, particulier à cette espèce, puisqu'il se retrouve dans les autres espèces de Conulus. Mais il ne me semble pas avoir été signalé. Le test dans les ambulacres comme dans les interambulacres est couvert de granules globuleux très fins. Mais ceux-ci tombent très facilement à la face supérieure et alors ils laissent de petites cicatrices rondes, qui font paraître le test percé de trous.

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Localités. Etage santonien. Saint-Bond près Sens, SaintMartin-du-Tertre, zone J.

Argiles à silex.

Villeneuve-sur-Yonne, Saint-Julien-du

Sault, Charny, Sens, Vareilles.

CONULUS SUBCONICUS d'Orbigny (sub Echinoconus) 1856.

Echinoconus subconicus Cotteau, Ech. foss. de l'Yonne, t. II, p. 464, pl. LXXX, fig. 2. Echinoconus subconicus d'Orbigny, Pal. franç. t. VI, p. 519, pl. 998.

Je viens de m'occuper de cette espèce en parlant de sa variété surbaissée que Cotteau avait appelée Echinoconus vulgaris. Je me contenterai donc de signaler ici l'existence du test dans la craie des environs de Sens. Cotteau n'a donné que la figure de moules siliceux dans ses Echinides fossiles de l'Yonne. J'ai recueilli le test du type de cette espèce de Saint-Bond, avec la variété vulgaris et le Conulus albogalerus, dans la .zone J.

Je profiterai de cette occasion pour décrire l'intérieur du péristome de cette espèce, que j'ai pu dégager sur un fragment donnant toute la face inférieure d'un Conulus subconicus. Il vient de Saint-Bond et de la zone J.

Le péristome sur sa face interne est entouré par cinq apophyses myophores, qui forment une couronne ressemblant aux pétales d'une fleur. Chaque apophyse correspondait à une mâchoire composée de deux dents avec leurs supports. Les apophyses sont concaves avec une éminence en triangle dont la base regarde le bord du péristome. Cette éminence sans carène divise chaque apophyse en deux parties égales. Sa plus grande hauteur se trouve à la base du triangle qui borde le péristome, mais avec une faible dépression qui forme un bourrelet. De chaque côté de l'éminence triangulaire se creuse une reinure assez profonde qui continue jusqu'au bord du péristome. C'est vraisemblablement dans ces reinures que devaient s'appuyer les mâchoires dans le travail de la masti- . cation.

Les apophyses sont placées obliquement par rapport à l'épaisseur du test qui est bien plus grande à l'extérieur de la couronne formée par les cinq apophyses, que sur le bord du péristome. Celui-ci est décagonal avec les côtés correspondant aux interambulacres un peu plus développés que ceux qui sont en regard des ambulacres.

Les ambulacres faiblement déprimés se trouvent fortement

Conulus subconicus.

Intérieur du péristome pour montrer
les apophyses myophores
des mâchoires.

ou trois premiers triplets
cres par les apophyses.

étranglés par les côtés arrondis des apophyses. Vers le bord du péristome, ils se relèvent et forment comme une espèce de granule. Après l'étranglement, ils s'élargissent régulièrement et montrent sur leurs bords les paires de pores disposées par triplets, mais d'une manière bien moins régulière que sur la face externe. La paire de pores la plus éloignée du bord qui termine chaque triplet est dans un enfoncement plus grand que les autres. Cette inégalité ne se remarque cependant que sur les deux après l'étranglement des ambula

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La description que je viens de donner de la face interne. du péristome d'un Conulus subconicus peut-elle apporter quelque lumière dans la constitution de l'appareil masticatoire chez les Conulus ? Celui-ci n'est encore connu que très imparfaitement. Dans son Synopsis p. 182, Desor a rappelé que Stockes et Forbes ont eu entre leurs mains des échantillons qui leur permettaient de voir l'extrémité externe des mâchoires. Et il a reproduit à la planche XXV, fig. 8, de son ouvrage les figures données par Forbes. La figure 8a montre le profil d'une demi-mâchoire grossie dont un des côtés est vertical, tandis que l'autre est fortement coudé vers le bas. Si l'on essaye d'adapter cette demi-mâchoire à une des apophyses de mon échantillon, on peut faire la supposition que la partie coudée de la figure 8 pouvait s'appuyer sur l'une des reinures des apophyses, dans le jeu des mâchoires. La figure 8 qui représente trois demi-mâchoires disjointes dans le bas, semble indiquer que l'appareil masticatoire complet devait avoir une disposition archaïque rappelant celle que l'on a observée dans les Archæocidaris du carboniférien de Russie. M. Charles Bernard a donné d'après Trantschold des figures qui représentent cet appareil masticatoire (Eléments de Paléontologie p. 261, fig. 111, A, B, C.

Telles sont les conjonctures qui m'ont été suggérées par l'étude des apophyses myophores que je viens de faire connaître. Si elles pouvaient faire avancer seulement d'un pas

la question toujours en suspens de l'appareil masticatoire des Conulus, j'en serais très heureux.

Localités. Etage santonien. Saint-Bond près Sens, et Saint-Martin-du-Tertre, zone J.

Argiles à silex.

Villeneuve-sur-Yonne, Saint-Julien-du

Sault, Joigny, Sens, les Clérimois.

CONULUS OBLONGUS Desor (sub Galerites) 1847.

pl. LXXX, fig. 3.

Echin. p. 91.

Echinoconus oblongus Cotteau, Ech. foss. de l'Yonne, t. II, p. 466, Galerites oblongus Desor, Catal. rais. des Echinoconus oblongus d'Orbigny, Revue de Zool. année 1854, p. 21. Galerites oblongus Desor, Synopsis, p. 184. Echinoconus oblongus Cotteau in d'Orbigny, Pal. franç. t. VI, p. 547.

Je partage l'opinion de Cotteau qui a maintenu cette espèce. dans les Notes qu'il a ajoutées à la fin du tome VI de la Paléolontologie française que d'Orbigny n'avait pas eu le temps de terminer avant sa mort. Ce dernier avait cru devoir réunir le Conulus oblongus au Conulus globosus Klein (Pal. franç. t. VI, p. 522). Mais comme l'a fait remarquer Cotteau c'est à tort « Nous avons, dit-il conservé cette espèce comme formant un type bien distinct, parfaitement reconnaissable à sa forme oblongue, arrondie, subdéprimée, à sa face inférieure subpulvinée, à son anus circulaire et marginal ». (Pal. franç: t. VI, p. 548). Dans la diagnose, il avait bien spécifié que les interambulacres sont déprimés dans leur milieu. Localités. Argile à silex. - Villeneuve-sur-Yonne, Sens.

CONULUS ICAUNENSIS Cotteau (sub Echinoconus) 1865.

Echinoconus icaunensis Cotteau Ech. foss. de l'Yonne, t. II, p. 467, pl. LXXX, fig. 4. Echinoconus icaunensis Cotteau, Catal. rais. des Echin. foss. de l'Aube, p. 50, pl. II, fig. 1-2.

Cette espèce a été établie en 1865, par Cotteau, dans son Catalogue raisonné des Echinides fossiles du département de l'Aube, p. 50, pl. II, fig. 1-2. Il n'avait alors à sa disposition que des moules siliceux recueillis dans la Forêt d'Othe (Aube), et dans l'Yonne à Villeneuve-sur-Yonne et Sormery. J'ai moimême deux moules siliceux. Le premier vient des argiles à

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