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exigent une sollicitude immédiate. Sur tous ces points, mon Gouvernement a le devoir, ayant élaboré la matière, de provoquer vos délibérations. Votre patriotisme, votre expérience des besoins du pays me sont une garantie de l'accueil empressé et du travail éclairé dont ces projets seront l'objet de votre part.

En contribuant ainsi par l'expression de votre confiance et par votre légitime coopération à l'accomplissement régulier de l'œuvre gouvernementale et législative, vous attesterez avec éclat cette vérité, en laquelle j'ai une confiance inébranlable, à savoir, que les plus solides assises de la prospérité et du progrès moral et matériel du pays, ce sont nos institutions parlementaires loyalement appliquées.

En appelant sur vos délibérations et vos travaux le secours d'en haut, je déclare ouverte la première Session de la septième Législa

ture.

DISCOURS du Roi de Suède, à l'Ouverture de la Diète.Stockholm, le 18 Janvier, 1875.

(Traduction.)

MESSIEURS,

Vouz venez reprendre vos travaux prescrits par la constitution dans un moment de paix extérieure et de relations amicales avec toutes les Puissances étrangères. Cet heureux état de choses, le calme intérieur et la prospérité non-interrompue du Royaume, ne sauraient que faciliter la tâche qui vous incombe de délibérer sur les affaires importantes du pays.

Deux ans se sont bientôt écoulés depuis que vous exprimiez le désir qu'avec l'abolition des impôts fonciers la défense du pays fût réorganisée sur la base du service obligatoire. Comptant sur un concours sérieux de votre part pour atteindre ainsi une organisation réellement satisfaisante de l'armée, je fis sans retard exécuter les travaux indispensables pour obtenir un exposé de ces deux questions liées ensemble selon votre désir. Depuis lors ces travaux ont continué sans interruption.

Des Projets de Loi sur une nouvelle organisation de l'armée et de la marine, ainsi que sur le service militaire obligatoire, se trouvent élaborés et ont été examinés avec son par des hommes compétents.

Un rapport sur l'abolition des impôts fonciers a été publié par mon ordre et transmis aux autorités compétentes afin de subir l'examen prescrit par la Constitution; mais le caractère très compliqué de cette question importante n'a pas encore permis de termiuer son étude.

Considérant cependant que c'est par votre propre initiative que l'abolition des impôts fonciers a été rendue dépendante d'une nouvelle organisation de la défense nationale, et qu'en tout cas, pour ce qui concerne cette dernière question, les projets y relatifs ne devront pas être mis en exécution avant que l'abolition des impôts fonciers ait été d'abord réglée, je n'hésite point de vous soumettre pendant la session actuelle les parties déjà terminées de cette vaste organisation, et j'attends le résultat de vos délibérations avec une confiance entière dans votre patriotisme et dans votre désir sincère d'assurer la défense du pays.

Une nouvelle branche principale de la grande entreprise qui fut commencée il y a 20 ans, vient d'être achevée par l'ouverture du chemin de fer de l'Est. Les allocations considérables que je vous demanderai pour le développement de la circulation sur les voies ferrées de l'État ont été rendues nécessaires par suite de l'activité accrue de notre industrie. Mais en même temps que les dépenses, les revenus de l'État se sont augmentés, et pendant l'année qui vient de s'écouler le total des recettes a considérablement dépassé le chiffre calculé par vous.

En appelant sur vos travaux les bénédictions du Tout-Puissant, je déclare ouverte la Session actuelle, et je vous renouvelle, Messieurs, les assurances de mon affection et de ma bienveillance.

DISCOURS du Roi de Suède et de Norvége, à l'Ouverture du Storthing de Norvége.-Christiania, le 2 Février, 1875.

(Traduction.) MESSIEURS,

DEPUIS la dernière Session du Storthing la situation économique du pays a continué à être bonne, quoique la moisson de l'année dernière ait généralement été un peu au-dessous de la moyenne, et que depuis quelque temps deux des principales industries du pays n'aient pas prospéré autant que par le passé.

Les revenus de l'État ont été abondants, et pendant l'année dernière les recettes des douanes ont surtout atteint un chiffre dont elles ne se sont jamais approchées auparavant, preuve que la capacité de consommation du pays a été plus grande que d'ordinaire.

Mais à côté de la prospérité économique subsiste cette cherté de toutes les choses nécessaires à la vie, sur laquelle j'appelais votre attention à l'ouverture de la dernière Session; et les appointements des fonctionnaires, fixés dans des circonstances tout autres, continuent à être insuffisants. Aussi ai-je l'intention de présenter de nouveau, à quelques modifications près, le même projet d'une augmentation provisoire des appointements qu'à la Session de l'anné

passée, un projet dont certaines parties furent approuvées par le Storthing. Il vous sera présenté également un Projet de Loi tendant à accorder aux sous-officiers de l'armée une augmentation de paie réquise par les circonstances.

L'intérêt du public pour la construction de nouvelles lignes ferrées et la disposition à faire les sacrifices nécessaires pour ce but n'ont pas diminué. Une commission d'hommes compétents a été chargée de faire un rapport sur plusieurs questions qui se rattachent à cette matière importante. Les communications au Storthing qui pourront en résulter ne devront donc être attendues que plus tard.

Je me propose de présenter au Storthing un projet pour l'exécution complète de la réforme monétaire préparée par la Loi du 4 Juin, 1873, et en même temps je vous présenterai un projet d'adhésion pour la Norvége à la Convention Monétaire qui existe déjà entre la Suède et le Danemark. Le Storthing comprendra sans doute avec moi, combien il est difficile de maintenir la situation provisoire dans laquelle la Norvége se trouve actuellement par rapport à la question monétaire.

J'ai également l'intention de vous présenter un projet pour l'introduction du système métrique pour les poids et mesures.

Nous continuons à avoir avec les Puissances étrangères les relations les plus amicales.

En vous exprimant mes regrets de ne pouvoir ouvrir en personne la Session du Storthing, j'appelle la bénédiction du Tout-Puissant sur vos travaux et vous réitère, Messieurs, les assurances de mon affection et de ma bienveillance.

SPEECH of the Emperor of Brazil, on Closing the Extraordinary Session and Opening the General Assembly.— Rio de Janeiro, May 3, 1875.

(Translation.)

AUGUST AND MOST WORTHY REPRESENTATIVES OF THE NATION, I HAVE to thank you for your exertions in the extraordinary Session, and hope, under the well-grounded confidence of all Brazilians, that the political and economical question which most concerns the representative system, and the increase of the national wealth, will now be solved.

Thanks to the Almighty, the sanitary condition of our people has sensibly improved, and the Government are seeking to remove, in proportion to the means at their disposal, the causes which affect the natural conditions of health.

Public order, which was lately disturbed in some of the northern Provinces, is now completely re-established.

We continue in peace with other nations, reciprocal interests developing from day to day, with the interchange of just and mutual regard, which tend to render more and more agreeable these friendly relations.

The Representative of the Argentine Republic having arrived at this port, negotiations for the definitive adjustment of peace between that Republic, the ally of the Empire, and Paraguay are going on. The prudence and good feeling of the Contracting Parties justify the hope that the result universally wished for will be attained.

The dioceses of Olinda and Pará continue in the abnormal condition produced by the conflict provoked by the respective prelates. Unfortunately the Government have been forced to employ repressive measures, in order to bring that part of the Brazilian clergy to a proper sense of obedience to the laws and the Constitution.

I trust that the Holy See, under conviction of the truth of the facts, and a clear appreciation of such painful circumstances, will do everything in its power to restore the harmony formerly existing between the civil and ecclesiastical authorities; but, should it be necessary, I count on your enlightened cooperation for the legislative measures that such a state of affairs may require.

The public revenue has suffered a diminution during the financial year 1873-74; it is, however, reassuming its natural progress in the course of the present financial year, notwithstanding the reduction of duties introduced in the new Customs tariff, and the unfavourable aspect of agriculture and commerce in some of the Provinces.

The ordinary expenditure has kept pace with the revenue, leaving out of the latter the product of the operations of credit appropriated to extraordinary expenditure. Nevertheless, the extent of obligations already contracted demands the utmost consideration in fixing the annual credit, and still greater in the method of their appli cation.

The zeal which you have afforded to the discussions of the project of Electoral Law is a pledge that you will, in due time, endow the nation with this indispensable reform, the object of which is to correct the defects generally felt of the system in force, and guarantee legitimate representation to the various political opinions.

The want of labour, capital, and professional instruction, means indispensable to the advantageous development of our vast and most fertile territories, is the greatest obstacle opposed to agriculture, the principal source of public and private wealth. It is not an easy matter to provide, all at once, against these requirements, but I feel assured that our persevering efforts will go on administering to the prosperity of the nation in its progressive career.

With this view I specially invite your attention to the projects relating to such varied and vital interests of our society.

The budget, the development of primary, secondary, and professional instruction, as well as the establishment of credit, as auxiliaries to agriculture, are urgent measures worthy of the solicitude with which you have contemplated them.

August and most worthy Representatives of the Nation,—A young country like Brazil, endowed with such exuberant territorial resources, while it demands great and constant efforts to attain the future that is in store for it, at the same time offers powerful elements for overcoming the difficulties of the undertaking. Let us proceed in this honourable vocation with untiring confidence, proving ourselves ever deserving of the protection of the Almighty, who has never failed Brazil.

The extraordinary Session is closed, and the last of the present Legislature is opened.

PEDRO II, Constitutional Emperor and perpetual Defender of Brazil.

DISCOURS du Prince de Serbie, à l'Ouverture de l'Assemblée Nationale. Kragouïévatz, let 1875.

(Traduction.)

MESSIEURS LES DÉPUTÉS,

10 septembre,

J'AI toujours aimé à me trouver au milieu des Représentants de mon peuple, mais aujourd'hui plus que jamais j'ai lieu d'être satisfait de me voir entouré de vous. Depuis longtemps une Assemblée Nationale n'a été convoquée dans d'aussi graves circonstances, et, si jusqu'à présent j'ai eu besoin de votre concours patriotique pour l'accomplissement de ma tâche difficile, c'est aujourd'hui surtout que je sens la nécessité de cet appui.

Messieurs les Députés,-Nos populations frontières viennent d'être inquiétées dans leur tranquillité domestique. Une partie même a dû quitter ses champs et prendre les armes pour veiller à la sécurité du pays sur nos frontières du sud et de l'est.

Vous n'ignorez pas que les événements qui se sont passés dans les Provinces voisines de la Principauté, en Bosnie et en Herzégovine, ont créé la situation difficile dans laquelle la Serbie se trouve aujourd'hui. Les populations de ces Provinces, désespérant de voir la fin de leurs souffrances, se sont soulevées, les armes à la main, pour se défendre des abus qu'elles endurent en dépit des intentions humaines et généreuses de Sa Majesté le Sultan.

En prenant des mesures tendant à la pacification de ces Provinces, le Gouvernement Impérial déploie en même temps à nos

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