Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, Volumes 3-4

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Popular passages

Page 203 - Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point...
Page 339 - ... politiques assis à la place des anciens. Ce qu'il nous faut de plus que l'égalité des droits? Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. Nous consentons à tout pour elle, à faire table rase pour nous en tenir à elle seule. Périssent, s'il le faut, tous les arts, pourvu qu'il nous reste l'égalité réelle...
Page 339 - Taisez-vous, misérables! l'égalité de fait n'est qu'une chimère; contentez-vous de l'égalité conditionnelle : vous êtes tous égaux devant la loi. Canaille, que te faut-il de plus?
Page 204 - ... pour le croire , fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé , eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous , et que la terre n'est à personne!
Page 136 - Nations disparoîtront sans violence de dessus la terre. Le genre humain deviendra une même famille , et la terre ne sera plus que le séjour de l'homme raisonnable. La morale seule produira insensiblement cette révolution.
Page 338 - L'ÉGALITÉ ! premier vœu de la nature, premier besoin de l'homme, et principal nœud de toute association légitime ! Peuple de France ! tu n'as pas été plus favorisé que les autres nations qui végètent...
Page 340 - La loi agraire ou le partage des campagnes fut le vœu instantané de quelques soldats sans principes, de quelques peuplades mues par leur instinct plutôt que par la raison. Nous tendons à quelque chose de plus sublime et de plus équitable, le bien commun ou la communauté des biens ! Plus de propriété individuelle des terres, la. terre n'est à personne. Nous réclamons, nous voulons la jouissance communale des fruits de la terre : les fruits sont à tout le monde.
Page 120 - Francs-Maçons n'avait encore vu que des hommes dont l'esprit et le bon sens ont droit de se jouer. Je ne vous dirai pas les secrets que j'apporte, répondit enfin le Comte de Virieu...
Page 148 - MORALE qui, en dégradant l'homme, le rend insouciant pour les biens de ce monde, lui interdit la jouissance des plaisirs innocents de la vie, lui inspire la haine de ses frères. Ce ne sera point celle qui favorise l'intérêt de ses docteurs, qui prescrit les persécutions, l'intolérance, qui contrarie la raison, qui interdit l'usage prudent des passions, qui nous donne pour vertus l'inaction, l'oisiveté, la profusion des biens envers les paresseux. Ce ne sera point surtout celle qui vient tourmenter...
Page 107 - Les illu-« minés seuls sont en possession des secrets du vrai franc-maçon. Il reste même aux illuminés une grande partie de ces secrets à découvrir. Le nouveau chevalier doit y consacrer ses recherches. Il est bien spécialement averti que c'est par l'étude des anciens Gnostiques et des Manichéens , qu'il pourra faire de grandes découvertes sur cette véritable maçonnerie. On le prévient que dans cette recherche , ses grands ennemis sont l'ambition et tous les vices qui font gémir l'humanité...

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